11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 04:38

 

Selon son président, l’office métropolitain d’HLM “Toulon Habitat Méditerranée” (THM) serait en difficulté pour remplir sa mission du fait de l’absorption que la Loi lui a imposée de l’ancien office d’HLM de La Seyne, “Terres du Sud Habitat” (TSH).

 

C’est en partie vrai. Mais en partie seulement. Certaines affirmations du dirigeant ont mis en cause, en réponse à une journaliste de Var-matin, l'ancien office d'HLM de La Seyne. Il aura été mal renseigné.

 

L'office métropolitain d'HLM dispose bien en réalité des ressources nécessaires à l'accomplissement de ses missions solidaires et à la construction des indispensables nouveaux logements sociaux que la Loi et les besoins d'habitat accessible à tous nous imposent.

 

Les éléments objectifs en sont apportés par l'organisme officiel de contrôle des organismes d'HLM...

 

 

C'EST LE "GENDARME” DES ORGANISMES D'HLM QUI L'ATTESTE !

 

L‘office seynois TSH était en grave difficulté depuis les années 1980 et a bénéficié de 1985 à 2021 de quatre plans d’aide au retour à l’équilibre, suivis par trois maires de droite et deux maires de gauche, et surveillés en permanence par la très officielle Mission interministérielle d'inspection du logement social (MIILOS) devenue l’Agence de contrôle du logement social (ANCOLS).

 

Le rapport de l’ANCOLS de 2020, qui est public, relève certes « un défaut de maîtrise pour ce qui concerne la vacance [de logements] » mais conclut à « un résultat correct concernant les impayés » et à « une maîtrise des différents coûts de gestion et de maintenance ».

 

Ce même rapport explicite par ailleurs les causes d’un déficit de plusieurs millions d’euros. Il ne résulte nullement de fautes de gestion, mais de la nécessité de réaffectations comptables d’immobilisations et de leurs amortissements dans la perspective de la fusion de 2021. L’ANCOLS stipule que les correctifs nécessaires ont été « effectivement » attestés « par le commissaire aux comptes » et constate les « travaux importants de mise à niveau ».

 

 

« LA STRUCTURE FINANCIÈRE DE L'ORGANISME APPARAÎT SAINE » : “THM” PEUT ET DOIT DONC REMPLIR SA MISSION SOCIALE...

 

L’organisme de contrôle relève enfin que cette situation n’a pas d’incidence notable sur le nouvel office THM résultant de la fusion. Il est signifié explicitement en 2020, dans la perspective de la fusion au 1er janvier 2021, que « l’efficience de THM [Toulon] est à peine supérieure à celle de TSH [La Seyne] », que « la structure financière de l’organisme fusionné apparaît saine », et que celui-ci « dispose d’une trésorerie confortable ». Les cadres et les agents de TSH, ainsi que ses présidents et administrateurs bénévoles, ont fait leur travail comme ceux de THM.

 

Il est vrai que tout n'était pas parfait. L’ancien office d’HLM de La Seyne était à la peine dans certains aspects de sa gestion de proximité. Je dois en assumer la responsabilité parce qu’il ne faut jamais craindre un “devoir d’inventaire”. Mais TSH a mené à bien son programme de rénovation urbaine du quartier Berthe, l’un des plus importants de France, initié sous le mandat d’Arthur Paecht et achevé sous les miens.

 

Le nouvel office fusionné THM doit maintenant assurer la gestion de ce patrimoine seynois rénové et garantir dans la proximité et la relation attentive et bienveillante les services dus à tous ses locataires. Le rapport 2020 de l’ANCOLS confirme qu’il en a les moyens.

 

 

ET SI, DU FONCIER IL Y EN A POUR CONSTRUIRE DU LOGEMENT SOCIAL À LA SEYNE !

 

Même si d'autres organismes d'HLM peuvent et doivent également s'y employer, le nouveau THM dispose aussi des ressources pour construire du logement afin de répondre aux besoins criants des 12.000 familles qui attendent dans la métropole, dont 3.000 pour La Seyne. L'habitat social doit être harmonieusement réparti sur l'ensemble des communes de la métropole. Mais ses dirigeants ne peuvent invoquer le manque de foncier à La Seyne. Ils ont l'embarras du choix.

 

Il leur appartient de se tourner vers la municipalité seynoise qui détient la clé de la destination des espaces parmi ceux prévus à cet effet par le plan local d'urbanisme intercommunal voté en 2019, comme au Germinal, à Moneiret, à La Muraillette, à Eugénie-Cotton, à Costechaude ou à Bois Sacré.

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