15 janvier 2023 7 15 /01 /janvier /2023 07:40

 

La maire de La Seyne doit tenir bon. Notre commune a besoin de logements accessibles à tous. On a connu son faux pas du renoncement au programme équilibré de Costechaude, son erreur de gestion du projet de Bois Sacré qui a failli être dramatique pour les finances de la ville, et ses annonces d'abandon ou mise en sommeil d'autres programmes. Elle ne peut une nouvelle fois céder à la pression de certains riverains du quartier Saint-Jean, même si, pour réussir une bonne intégration urbaine et sociale, elle doit entendre leurs inquiétudes et, peut-être, ajuster son projet d'habitat social prévu sur l'emprise de l'ancienne école Eugénie-Cotton.

 

La campagne électorale est finie, les annonces démagogiques de refus du « bétonnage » n'ont plus lieu d'être. Même si c'est une alchimie difficile, c'est la réponse aux besoins du plus grand nombre qui doit prévaloir, fût-ce parfois au détriment d'intérêts particuliers.

 

En la matière, la maire ne peut que recevoir le soutien des républicains, des humanistes et de tous ceux qui s'attachent à la résorption de la précarité face au droit à un toit. Sur ce sujet, le mien lui est acquis.

 

 

DE MOINS EN MOINS DE SEYNOIS PEUVENT SE LOGER EN LOCATION

 

Plus de 3.000 familles domiciliées à La Seyne sont en attente, certaines depuis plus de dix ans, d'un logement social. Sept sur dix de nos foyers, modestes et moyens, disposent de revenus qui les y rendent éligibles. À une moyenne de 12,20 euros de loyer et charges par mètre-carré, près du double de la médiane nationale, la cherté de la location privée à La Seyne a dépassé celle de ses voisines Ollioules et Toulon (11,90 €) et on voit le coût du logement locatif se rapprocher de ceux de Six-Fours (13,40 €) et Saint-Mandrier (13,60 €). La Seyne compte désormais au nombre des 4% de communes françaises où se loger en location est le plus coûteux (voir le site de l'​​​Observatoire des territoires).

 

Et La Seyne ne respecte pas la Loi qui oblige les communes de plus de 3.500 habitants des agglomérations et métropoles à disposer de 25 % de logements sociaux. Ce n'est pas parce que d'autres communes voisines sont encore bien loin des 19 % que compte La Seyne qu'il faut que celle-ci renonce à ses efforts. La maire paraît enfin l'avoir entendu. Nos concitoyens peuvent l'entendre, comme les Six-fournais qui renouvellent leur confiance à leur maire malgré les nombreuses opérations immobilières qui remodèlent le paysage urbain de notre commune voisine et visent à atteindre l'objectif légal.

 

 

TENIR BON, MÊME QUAND CERTAINS STIGMATISENT LES PAUVRES

 

La Seyne, cependant, doit diversifier son offre de logement locatif social. Nos ensembles d'HLM offrent un nombre significatif d'habitats à loyer très bas, accessibles aux ménages en grande précarité. Ce sont les appartements aujourd'hui fortement financés par des PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration) en contrepartie de leur loyer plafonné, dont il est choquant que certains riverains de Saint-Jean osent, selon leurs propos non démentis rapportés par Var-matin, voire confirmés dans une autre édition du même quotidien, affirmer sans que quiconque s'en émeuve que leurs bénéficiaires seraient des « repris de justice, sortants de prison, drogués, alcooliques, familles déviantes »...

 

Il faut en revanche accroître notre pourcentage de logements sociaux destinés aux foyers de personnes à revenus modestes et moyens, jeunes travailleurs, jeunes couples salariés, retraités pensionnés, qui peinent de plus en plus à se loger et auxquels il faut apporter des réponses. Les opérations de rénovation du bâti des immeubles du centre ancien dont nous avons obtenu le financement d'État en 2019 au titre du programme de rénovation urbaine et dont on espère qu'elles vont enfin voir le jour, doivent le permettre. Nos révisions de 2010 et 2019 du plan local d'urbanisme, que personne n'a alors contestées, permettent aussi de concevoir dans le même esprit d'insertion urbaine raisonnée et de mixité sociale d'une ville harmonieuse des programmes de construction sociale comme celui du quartier Saint-Jean, de l'ancien garage des bus de Réseau Mistral du quartier Moneiret, de la vieille fabrique de pâtes alimentaires devenue l'ancien magasin Altavilla au quartier de la Muraillette, et bien sûr de Bois Sacré. Ce sont autant d'opportunités à saisir auxquelles il serait irresponsable de renoncer.

 

 

NUL RÉPUBLICAIN NE PEUT REPROCHER À LA MAIRE DE S'EFFORCER DE L'ÊTRE

 

Les "Sages" du Conseil constitutionnel, gardiens de la loi fondamentale de notre République française qu'est la Constitution de 1958, ont rendu en 1995 une décision stipulant que « la possibilité de disposer d’un logement décent est un objectif à valeur constitutionnelle ».

 

Aucun républicain sincère ne peut donc reprocher à la maire de La Seyne de viser cet objectif. Même si elle pourrait le faire avec concertation, pédagogie et démocratie participative. Cependant ça ne semble pas être dans les usages d'aujourd'hui. Mais ça, c'est une autre histoire.

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29 novembre 2022 2 29 /11 /novembre /2022 11:21

 

À lire la presse locale, ce fut un bel événement que celui de l'inauguration de l'Institut Médico-Éducatif de l'association Phar83, jouxtant notre école publique Léo-Lagrange, qui accueille depuis la rentrée des écoliers porteurs de handicaps intellectuels dans le cadre d'un partenariat avec l'Éducation nationale et la Ville.

 

La présence de deux ministres à la visite inaugurale était méritée, car il s'agit d'un beau projet innovant d'inclusion résultant d'une initiative de l'association Phar83 qui a su sensibiliser l'équipe éducative de l'école des Sablettes ainsi que les élus de notre équipe municipale du mandat 2014-2020, puis, après l'alternance de 2020, leurs successeurs.

 

C'est bien pour ça que c'est dommage que ces derniers aient, une fois de plus, cru malin de déroger aux bons usages de courtoisie républicaine.

 

 

JOLI PARTENARIAT ENTRE ACTEURS DE L'ÉDUCATION

 

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Le journal "La Provence", dans son édition du 25 janvier dernier (cliquez sur l'image de l'article pour le lire), a exposé les grandes lignes d'un projet qui a transcendé les divergences politiques locales dans l'intérêt de tous les enfants, les déficients mentaux comme les autres. Aucune opposition ne s'était d'ailleurs fait jour lorsque j'avais soumis la question au conseil municipal.

 

C'est pourquoi j'avais regretté en octobre 2021, pour la cérémonie de pose de la première pierre de ce nouvel établissement, que la maire se soit opposée à la présence, certes de moi-même, ce qui n'avait pas grande importance, mais surtout des anciens élus qui furent les chevilles ouvrières du programme, invités par l'association Phar83 : Olivier Andrau, Any Baudin et Isabelle Renier, respectivement en charge de la solidarité, du handicap et de l'éducation.

 

On m'a fait savoir à l'époque que « mais non, pourquoi penser ça ? Il n'y a aucune volonté d'exclure quiconque, ce doit être une erreur, etc. ». Admettons. Je n'en ai pas rajouté.

 

 

UN "LOUPÉ", ÇA VA. MAIS QUAND ÇA DEVIENT UNE HABITUDE...

 

Sauf que, ces jours derniers, un an après, pour l'inauguration officielle, ces mêmes trois anciens élus de gauche, qui ont autant œuvré sur le projet que ceux d'aujourd'hui, n'ont pas plus été conviés. C'est minable et encore une fois contraire à la simple courtoisie.

 

Du coup, alors que je m'étais résolu à ne pas contredire ceux qui plaidaient la malencontreuse inadvertance d'un supposé oubli, je m'autorise à publier le courriel reçu à l'époque de Phar83 qui confirme, en indiquant en être désolé, la volonté excluante qui animait l'équipe de la maire et semble ne pas avoir disparu aujourd'hui (c'est moi qui ai souligné un passage et masqué l'identité personnelle et la fonction du signataire).

 

Fort heureusement, la maire n'a tout de même pas omis les usages républicains régis par le protocole officiel qui ont été cette fois-ci respectés. Le député de la circonscription était bien invité et présent. Il n'a même pas semblé gêné que le joli projet partagé d'inclusion des enfants implique les enseignants de l'école publique de la République, lui qui, depuis des années, émarge au parti d'extrême-droite dont le programme d'une des dernières élections présidentielles dénonçait, ainsi que le rappelle un article du journal Mediapart« le fait que l'Etat tolère 'l'intrusion' du corps enseignant dans l'éducation des enfants »...

 

 

 

La photo qui illustre cet article a été "empruntée" au site Internet Prat!que. Elle y porte la mention " iStock.com - kali9". Je peux bien sûr la retirer sur simple demande.

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25 novembre 2022 5 25 /11 /novembre /2022 15:45

 

La presse locale s'en est fait l'écho. Les conseillers municipaux des gauches et de l'écologie de l'équipe "La Seyne, l'énergie positive pour une ville verte et ouverte" ont fait le job avec un vrai sens des responsabilités à l'occasion de la réunion du conseil municipal qui s'est tenue ces jours derniers pour statuer sur le devenir du projet de Bois Sacré, évitant une catastrophe financière à la commune.

 

Ils ont publié ce jeudi sur leur blog l'intervention qu'ils ont faite à plusieurs voix pour expliquer le sens de leur vote. C'est clair, juste et responsable. J'invite les visiteurs de mon blog à en prendre connaissance en cliquant sur l'image ci-dessous de la page Internet qu'il y consacrent. Ils exposent également leur position dans une vidéo que j'ai intégrée au bas de cet article.

 

On aurait apprécié qu'une telle honnêteté intellectuelle fût aussi au rendez-vous des prises de paroles d'autres intervenants, à commencer par celle de la maire elle-même...

 

 

UN ÉCHEC DÉGUISÉ EN VICTOIRE...

La maire, cependant, je ne l'accablerai pas. Sa position n'a pas dû être facile. Être contrainte de demander au conseil municipal de se prononcer favorablement sur l'exact contraire de ce qu'elle prônait encore quelques semaines auparavant avec ardeur a dû être un exercice complexe pour quelqu'un qui fait habituellement preuve d'une arrogante certitude. Sauf à reconnaître avoir menti aux Seynois et commis une erreur qui aurait pu coûter quelques millions d'euros à La Seyne, il fallait bien tenter de donner le change et laisser croire que son échec était une victoire. Toutes les arguties ont donc été bonnes à décliner. Mais ça n'a trompé personne.

 

 

LE VOTE DE RAISON DES ÉLUS DES GAUCHES ET DE L'ÉCOLOGIE

CLIQUEZ POUR LIRE

Les socialistes Olivier Andrau et Bouchra Reano, le communiste Tony Civettini et l'écologiste Hakim Bouaksa se sont prononcés sur la question de Bois Sacré conformément à leur volonté de respecter la Loi et l'environnement, d'éviter à la Ville un naufrage financier, et de profiter du projet devenu incontournable par décision de la justice pour assurer une offre d'insertion professionnelle et de logement social qui fait tant défaut à La Seyne.

 

La déclaration qu'ils ont faite au cours de la réunion du conseil municipal dédiée à cet unique objet est explicite. Tout en votant la délibération qui permettra à la Ville de sortir enfin de la position intenable dans laquelle la maire l'a placée, ils ont formulé plusieurs attentes et préventions à l'égard du programme d'aménagement et de construction.

 

Cliquez sur la capture d'écran de leur blog pour en prendre connaissance.

 

 

UN CHOIX POUR LE MOINS ÉTRANGE...

 

Si on en croit la presse, le groupe des "Indépendants" n'a pas eu la même lecture de l'enjeu. Ce groupe est constitué quatre mois après leur élection par scission de la liste unique des gauches et de l'écologie de trois conseillers municipaux, se définissant comme centristes et écologistes, qui furent candidats sur la liste que menait Luc Patentreger au premier tour de l'élection municipale puis sur celle fusionnée entre les deux tours avec celle que je conduisais avec Cécile Jourda.

 

Ce groupe a donc choisi de ne pas voter la délibération, expliquant, malgré l'évidence de l'indiscutable risque juridique et financier majeur qui a contraint la maire elle-même à en finir avec son obstination, qu'il fallait continuer à s'opposer au projet, quelles qu'en fussent les conséquences. C'est là une étrange posture, d'autant que l'accord conclu entre nos deux listes au moment où elles ont fusionné ne prévoyait aucunement un engagement à ne pas respecter la loi sur l'obligation de création de logements sociaux, que ce soit à Bois Sacré, à Costechaude, ou ailleurs. On n'est pas là dans la contrevérité, mais ça frôle tout de même l'inconséquence pour des élus se revendiquant du champ de l'humanisme...

 

 

DES BONIMENTS D'ILLUSIONNISTES SANS VERGOGNE

 

Grossier mensonge, en revanche, de la part de l'un des élus encore affidés de la maire : son adjoint chargé de l'urbanisme. Celui-là a cru de bon ton de ressortir une nouvelle fois la contrevérité éculée selon laquelle ce serait moi qui, en 2015, aurais « ouvert le site de Bois Sacré à l'urbanisation ». Combien de fois faudra-t-il apporter les preuves que c'est un boniment de Tartuffe acculé à mystifier le conseil municipal et la population ? Le délit de bobard d'illusionniste n'existant pas, je ne peux demander à la justice de clouer le bec de ces baratineurs de mauvaise foi, mais, dussé-je me répéter jusqu'à saturer, je n'aurai de cesse de publier, chaque fois qu'ils useront de la tromperie pour cacher leur incompétence, cette image du très officiel plan local d'urbanisme (PLU) adopté par le conseil municipal en 2004, sous la mandature de droite qu'animait Arthur Paecht. Il a fait du secteur de Bois Sacré une zone urbanisable, entièrement en secteur "UA" (super-constructible, comme le centre-ville). C'est cette décision-là qui a permis au propriétaire du site, Total, de consentir une promesse de vente au promoteur, Constructa, qui a pu élaborer son premier projet, celui dont mon équipe a refusé le permis de construire. Mais c'est une autre histoire... qui a abouti au PLU protecteur de 2010 puis celui, encore plus restrictif, de 2019, avec le site de Bois Sacré en zone "UB", moitié moins constructible qu'en 2004, et une obligation de "plan masse"...

 

« Les mots de vérité manquent souvent d'élégance. Les paroles élégantes sont rarement vérités. » (Lao Tseu). Quant aux mensonges inélégants...

 

 

 

Et j'invite à visionner le petit film explicatif que nous élus des gauches et de l'écologie nous proposent pour expliciter leurs postions sur le sujet...

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17 novembre 2022 4 17 /11 /novembre /2022 08:15

 

Après quelques semaines de négociations entre avocats de la commune et de l'opérateur immobilier Constructa, titulaire d'un permis de construire à Bois Sacré, la maire de La Seyne a convoqué le conseil municipal pour lui demander d'autoriser une transaction.

 

Même si on regrette que cet espace mi-forestier, mi-friche de stockage d'hydrocarbures, ait été ouvert à l'urbanisation par la droite seynoise en 2004, le projet va devoir se réaliser, certes moitié moins impactant que ce qu'il aurait pu être grâce à la modification du plan local d'urbanisme (PLU) que notre équipe municipale a fait adopter en 2010 et les négociations avec le constructeur que nous avons conduites. La justice administrative a en effet tranché : le permis de construire est inattaquable. S'obstiner à s'y opposer entrainerait de graves conséquences financières pour la commune. La maire a fini par le comprendre. Mais que de dégâts dans la vie démocratique du conseil municipal !

 

Sévèrement attaqué depuis 2012 sur le sujet par la maire d'aujourd'hui, à tort puisqu'elle a fini par rejoindre ma position de raison, j'ai pour ma part transmis ma réaction à la presse locale qui en a publié de larges extraits. La voilà en intégralité ci-dessous. Des fois que, pour se dédouaner de leurs propres errances coupables, certains racontent encore n'importe quoi sur cette triste affaire...

 

 

Voilà donc ma communication aux journaux régionaux :

 

« Après avoir vilipendé ma gestion du dossier de Bois Sacré, la maire réalise enfin, contrainte par le risque financier, qu’elle ne peut pas s’exonérer de la Loi de la République et se résout à la signature d’un protocole transactionnel avec l’opérateur du projet.

 

 

DES GROUPES DE DROITE ET DE GAUCHE ÉCLATÉS POUR RIEN : LA VIE DÉMOCRATIQUE DU CONSEIL MUNICIPAL A BIEN SOUFFERT

 

« Avant son élection, elle ne s’engageait pas sur l’arrêt du programme mais sur sa « remise à plat ». À peine élue, elle oubliait sa position prudente et, dans un accès d’omnipotence et de démagogie, elle partait en guerre, faisant croire qu’elle pouvait empêcher sans conséquence la mise en œuvre d’un permis de construire confirmé par la plus haute juridiction administrative du pays.

 

« Même des élus municipaux, de la majorité comme de l’opposition, ont été bernés, y compris certains de l'équipe des gauches et de l’écologie qui, s'ajoutant au sujet de l'urbanisation de Costechaude, ont pu trouver là un autre prétexte soi-disant vertueux pour conforter leur choix de scission de leur groupe et devraient aujourd’hui regretter des analyses qui les ont autant discrédités que la maire et ce qui reste de sa majorité.

 

 

DES ÉLUS D'OPPOSITION RESPONSABLES

 

« Fût-ce sans mandat officiel, les autres élus des gauches et de l’écologie ont, quant à eux, poursuivi de façon responsable la négociation que l’équipe municipale que j’animais avait entamée avec le constructeur et qui avait permis d’atteindre une réduction de plus de moitié de la surface constructible et du nombre de logements par rapport aux droits légaux à bâtir qui avaient été accordés par le plan local d’urbanisme adopté par la municipalité de droite en 2004. Même malmenés par la maire qui les a exclus de sa majorité, des élus de droite s'y sont aussi employé. On doit saluer les nouvelles avancées que les uns et les autres ont obtenues et sont intégrées au protocole transactionnel.

 

 

MAINTENANT, RATTRAPER LE RETARD PRIS POUR LES INDISPENSABLES CONTREPARTIES

 

« Il faut maintenant rattraper le retard pour obtenir de la Métropole, qui en a les compétences légales, qu’elle s’engage sur la réalisation et la gestion des espaces verts publics du site.

 

« Pour résoudre les problèmes de circulation que le projet génèrera, il faut remotiver la Métropole pour la création de l’embarcadère de Réseau Mistral prévu à proximité pour permettre aux lignes des bateaux-bus 8M, 18M et 28M d’être en correspondance, et la refonte, avant le super-bus, de la ligne de bus 83 vers Les Sablettes et le centre-ville pour qu'elle desserve Bois Sacré à un rythme soutenu, y compris en soirée et en week-end.

 

« Il faut mobiliser un bailleur social pour la gestion des indispensables futurs habitats à loyer modéré, tant pour répondre aux énormes besoins que pour réduire l’amende que l’État inflige à la Ville pour non-respect du pourcentage légal de logements sociaux.

 

« Il faut enfin contraindre le constructeur à atteindre les objectifs d'insertion professionnelle sur lesquels il s’est engagé par convention signée en 2017 en proposant 10% des heures travaillées à des personnes très éloignées de l'emploi sur la réalisation du programme devant assurer du travail à près de 400 employés du bâtiment et des travaux publics.

 

« Mais la maire, dont la parole est désormais gravement déconsidérée par son inconséquence, sera-t-elle entendue ? »

 

 

POUR CONCLURE, SOUVENIR, SOUVENIR...

 

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Si ce n'était si pitoyable, on pourrait à bon droit savourer, sourire en coin, le commentaire que la maire d'aujourd'hui a fait par voie de presse de la gestion du sujet de Bois Sacré par notre équipe municipale il y a maintenant dix ans.

 

Elle s'exprimait alors à mon propos en ces termes empreints de certitude  : « contrairement à lui, je sais comment arrêter un projet. Mais si je fais le boulot, il deviendra légitime que je prenne sa place ».

 

On l'a vue à l'œuvre...

 

 

J'ai dérobé les vieilles photographies qui illustrent cet article au blog passionnant sur l'histoire seynoise du Docteur Philippe Da Prato, La Seyne en 1900. Je peux les retirer s'il me le demande, bien sûr.

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11 novembre 2022 5 11 /11 /novembre /2022 07:14

 

Que n'avais-je pas entendu lorsque j'avais lancé un appel aux communes portuaires françaises de notre littoral méditerranéen, pour que nous nous portions volontaires pour permettre l'accostage des navires humanitaires venus au secours des migrants ayant dû fuir leurs pays de misère ou de répression !

 

C'était il y a trois ans, à l'été 2019, alors que, comme celui d'aujourd'hui, le gouvernement italien d'alors, issu d'une coalition de partis d'extrême-droite et populiste, durcissait sa posture et refusait l'accueil des bateaux humanitaires dans les ports de la péninsule.

 

Aujourd'hui, l'aire toulonnaise, la France et sa Marine nationale s'honorent d'ouvrir notre Rade à l'Ocean Viking et ses 230 passagers en détresse, dont quelques dizaines d'enfants mineurs.

 

 

2015-2019 : LEVÉES DE BOUCLIERS DES DROITES LOCALES, DE LA PLUS EXTRÊME À LA CENTRISTE LIBÉRALE

 

Une fois encore, l'extrême-droite varoise et nationale, et malheureusement aussi quelques autres, s'insurgent. C'est abject, comme d'habitude. Mais, étonnamment, pour l'heure, hormis le président de la Métropole toulonnaise, la droite locale, qu'elle soit républicaine ou macroniste, se garde bien de tout commentaire. Concevrait-elle quelque inquiétude à enjeu électoral futur à se féliciter que la France des Droits de l'Homme assume son devoir humaniste et républicain dans un département qui a envoyé sept députés d'extrême-droite sur huit le représenter à l'Assemblée nationale ?...

 

Souvenons-nous en particulier des cris d'orfraie de ceux qui sont aujourd'hui à la barre des affaires communales seynoises lorsque j'ai approuvé en 2015 et 2016 l'accueil de migrants dans le foyer désaffecté de travailleurs immigrés au Fructidor, lorsque, en 2019, j'ai lancé mon appel aux ports du littoral méditerranéen français, et, l'année précédente, lorsque j'ai acquiescé aux choix de l'État et du Département d'ouvrir à La Seyne deux centres éducatifs d'accueil de jeunes migrants mineurs isolés, à La Petite Garenne et à Saint-Elme.

 

 

2022 : MAIS QUE CACHENT AUJOURD'HUI LES SILENCES DE LA DROITE RÉPUBLICAINE ?...

 

Pour se remémorer les positions assumées de l'équipe municipale que j'animais, j'invite les visiteurs de ce blog à relire...

> l'interview que j'ai donnée en 2016 au journal en ligne MeltingBook ;

> la position de notre équipe municipale sur l'accueil des migrants mineurs isolés à La Seyne en 2018, sur le site La Seyne.info ;

> l'appel à l'accueil humanitaire que j'ai lancé en 2019 aux ports français de Méditerranée.

 

Et j'invite aussi à relire les réactions de nos opposants d'alors, constituant aujourd'hui la majorité municipale seynoise, devenue bien silencieuse et qui faisait alors bloc avec le Front National, comme préfigurant la "Coalition" contre-nature qui préside à présent à nos destinées locales...

> quelques points de vue de personnalités locales de droite sur l'accueil des migrants à La Seyne (Var-matin)...

> et quelques réactions d'autres responsables seynois de droite, en choeur harmonique avec celles de l'extrême-droite locale (Var-matin)...

 

En cet automne 2022, les voix varoises du Front National devenu Rassemblement National continuent d'aboyer leurs incitations au rejet haineux de l'Autre comme elles l'ont fait en réponse à nos choix de 2015 à 2019. Mais la droite seynoise, qui lui emboîtait alors le pas, semble s'être tue. Quel sens donner à ces silences  – gênés ? – des élus municipaux et départementaux de notre droite locale ?...

 

Heureux changement de posture vers la fraternité universelle ?... Ou révélation – ou confirmation – que leurs avis outrés d'alors n'étaient que stratégie préélectorale à un an de l'élection municipale ?...

 

 

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2 novembre 2022 3 02 /11 /novembre /2022 07:55

 

Il aura fallu une décision de justice pour que le ministère de l'Éducation nationale soit contraint à publier le classement des collèges et écoles élémentaires en fonction de “l'indice de position sociale” (IPS) des familles des élèves, qui mesure la situation sociale des jeunes face aux apprentissages pour chacun des établissements scolaires du pays.

 

Ce que l'on savait intuitivement pour La Seyne est largement confirmé. Chez nous, ça va presque du simple au double (IPS de 67 à 120 pour les écoles et de 69 à 116 pour les collèges). Malgré ce, les écarts de réussite des collégiens dans leur scolarité sont relativement moindres : de 81 à 94% de réussite, selon nos collèges, à la session 2021 du Diplôme national du brevet. L'accompagnement éducatif compense à l'évidence en partie les inégalités sociales.

 

Mais en partie seulement. Et la promesse républicaine d'égalité pourrait être bien meilleure si certains choix, nationaux mais aussi locaux, étaient faits avec un peu plus de courage politique...

 

 

DES INÉGALITÉS SOCIALES EN PARTIE COMPENSÉES PAR UN ACCOMPAGNEMENT FORT

 

La Seyne a une situation que ne connaissent pas nos communes voisines (Ollioules, Saint-Mandrier et Six-Fours) dont les indices de position sociale sont tous supérieurs ou égaux à l'indice moyen en France (102).  C'est certes aussi le cas du collège Jean-L'Herminier des Sablettes (113) et du collège privé confessionnel Sainte-Marie (116), mais l'impact de la pauvreté de beaucoup de familles est patent aux collèges Marie-Curie (90) et Paul-Éluard (93) du centre-ville, et surtout au collège Henri-Wallon (seulement 69) du quartier Berthe.

 

Heureusement, les taux de réussite scolaire ne sont pas calqués sur les indices de position sociale. C'est grâce aux stratégies des équipes éducatives, soutenues à Berthe par les moyens alloués par l'État au titre du Réseau d'éducation prioritaire renforcé (REP+), à l'accompagnement des élèves et des familles par le service municipal de la jeunesse, les bénévoles et professionnels de remarquables associations socio-éducatives trop souvent méprisées voire malmenées, et le sérieux et les efforts des écoliers et collégiens eux-mêmes, pour certains dans des conditions de vie peu propices au travail personnel et qui ont, plus qu'on ne le croît, conscience que leur future insertion sociale, professionnelle et citoyenne passe par l'École de la République.

 

 

LA VILLE A SON RÔLE RÉPUBLICAIN À JOUER, MAIS...

 

Fussent-ils encourageants, les résultats témoignent néanmoins de différences trop importantes selon la réalité sociale des familles et leurs quartiers de résidence. On ne peut se contenter du statu quo. C'est pourquoi les responsables politiques locaux doivent avoir le courage de faire bouger les choses. Mais l'ont-ils ?...

 

Pourquoi la maire de La Seyne a-t-elle abandonné le combat que j'ai entamé pour que le centre-ville soit, comme Berthe, reconnu Réseau d'éducation prioritaire et donc doté de moyens éducatifs supplémentaires, alors qu'une partie significative des enfants des écoles Anatole-France, Amable-Mabily, Jean-Baptiste Martini et Jules-Verne, et donc des adolescents des collèges Marie-Curie et Paul-Éluard, vivent dans un quartier paupérisé fragile, reconnu comme tel par l'État lui-même ?

 

Pourquoi a-t-il fallu de longues manifestations des enseignants et des parents d'élèves pour obtenir de la maire de La Seyne qu'elle revienne sur sa décision d'enterrer la reconstruction des écoles Amable-Mabily et Jules-Verne, faisant perdre plusieurs années au programme prévu et budgétisé, indispensable à l'amélioration des conditions d'apprentissage des enfants du centre ancien ?

 

Pourquoi la maire de La Seyne a-t-elle choisi de fragiliser les budgets des deux centres sociaux et culturels du centre-ville et de Berthe, donc leurs capacités à accompagner la réussite éducative des jeunes, en instaurant un mode de calcul inique des financements qui leur sont dus au titre du partenariat existant entre la commune et la caisse d'allocations familiales ?

 

 

LE DÉPARTEMENT FAUTEUR ASSUMÉ DE SÉGRÉGATION

 

Et pourquoi la maire de La Seyne, vice-présidente du Conseil départemental du Var jusqu'à ce qu'elle ne soit pas reconduite à cette fonction il y a quelques jours, a-t-elle accepté que disparaisse comme par enchantement la « partie 4 » de l' « Étude prospective et de modification de la sectorisation des collèges publics de La-Seyne-sur-Mer » commandée par le Département, responsable de la sectorisation des collèges, qui proposait trois scénarios de refonte des secteurs seynois mais stipulait aussi que « aucun de ces scénarios ne permet véritablement de favoriser la mixité sociale du collège Jean l’Herminier. La répartition des PCS en part, reste équivalente à celle observée dans le secteur de recrutement actuel. Pour favoriser la mixité sociale dans ce collège (c’est-à-dire rééquilibrer le nombre d’élèves issus des PCS très favorisées et défavorisées), il faudrait envisager un remaniement complet de la sectorisation à l’échelle de la Ville avec des transferts entre les parties nord et sud de la ville. Plusieurs scénarios visant à améliorer la mixité sociale au sein des collèges de la Seyne ont été élaborés (cf. partie 4). » ?... Mais la fameuse « partie 4 » s'est mystérieusement évaporée...

 

Le brassage des jeunes des quartiers si divers de la commune, avec leurs potentiels respectifs, dans les quatre collèges publics, avec maintien des moyens d'accompagnement du Réseau d'éducation prioritaire répartis en fonction des besoins et une amélioration et une adaptation des dessertes de transports collectifs, aurait sûrement permis à l'École de la République de remplir pleinement sa mission égalitaire, les adolescents les plus à l'aise avec les codes scolaires jouant un rôle d'émulation des plus en difficulté, sans que ça ne leur nuise, ainsi qu'en attestent les réalités des écoles des campagnes où la fille du notaire côtoie le fils de l'ouvrier agricole. C'est, au-delà de la dimension scolaire, ce qui fait de l'École le creuset de la citoyenneté et prévient les enfermements sur soi, les communautarismes, les exclusions.

 

 

À SATISFAIRE LES BOURGEOIS, ON FAIT LE LIT DE L'EXCLUSION 

 

Mais de ça, il semble que, dans le Var, on n'en veuille pas. Et l'État complice l'accepte, se dissimulant derrière la décentralisation ayant accordé aux collectivités la compétence de la sectorisation scolaire. Pire, avec les choix adoptés à la rentrée 2022 au prétexte de "désengorger" les effectifs du collège des Sablettes, on a accru la ségrégation sociale et scolaire.

 

On caresse ainsi dans le sens du poil certaines familles – "bonnes électrices" ?... – qui se délectent dans l'entre-soi de la bourgeoisie locale. Mais on abandonne des centaines d'autres à leurs difficultés. Et on fait le lit de cette extrême-droite qui, ici comme ailleurs en Europe, est plus que jamais aux aguets.

 

 

J'ai chipé le dessin d'en-tête de cet article sur le site Internet https://www.le-prisme.fr. Je peux le retirer sur simple demande.

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11 octobre 2022 2 11 /10 /octobre /2022 04:38

 

Selon son président, l’office métropolitain d’HLM “Toulon Habitat Méditerranée” (THM) serait en difficulté pour remplir sa mission du fait de l’absorption que la Loi lui a imposée de l’ancien office d’HLM de La Seyne, “Terres du Sud Habitat” (TSH).

 

C’est en partie vrai. Mais en partie seulement. Certaines affirmations du dirigeant ont mis en cause, en réponse à une journaliste de Var-matin, l'ancien office d'HLM de La Seyne. Il aura été mal renseigné.

 

L'office métropolitain d'HLM dispose bien en réalité des ressources nécessaires à l'accomplissement de ses missions solidaires et à la construction des indispensables nouveaux logements sociaux que la Loi et les besoins d'habitat accessible à tous nous imposent.

 

Les éléments objectifs en sont apportés par l'organisme officiel de contrôle des organismes d'HLM...

 

 

C'EST LE "GENDARME” DES ORGANISMES D'HLM QUI L'ATTESTE !

 

L‘office seynois TSH était en grave difficulté depuis les années 1980 et a bénéficié de 1985 à 2021 de quatre plans d’aide au retour à l’équilibre, suivis par trois maires de droite et deux maires de gauche, et surveillés en permanence par la très officielle Mission interministérielle d'inspection du logement social (MIILOS) devenue l’Agence de contrôle du logement social (ANCOLS).

 

Le rapport de l’ANCOLS de 2020, qui est public, relève certes « un défaut de maîtrise pour ce qui concerne la vacance [de logements] » mais conclut à « un résultat correct concernant les impayés » et à « une maîtrise des différents coûts de gestion et de maintenance ».

 

Ce même rapport explicite par ailleurs les causes d’un déficit de plusieurs millions d’euros. Il ne résulte nullement de fautes de gestion, mais de la nécessité de réaffectations comptables d’immobilisations et de leurs amortissements dans la perspective de la fusion de 2021. L’ANCOLS stipule que les correctifs nécessaires ont été « effectivement » attestés « par le commissaire aux comptes » et constate les « travaux importants de mise à niveau ».

 

 

« LA STRUCTURE FINANCIÈRE DE L'ORGANISME APPARAÎT SAINE » : “THM” PEUT ET DOIT DONC REMPLIR SA MISSION SOCIALE...

 

L’organisme de contrôle relève enfin que cette situation n’a pas d’incidence notable sur le nouvel office THM résultant de la fusion. Il est signifié explicitement en 2020, dans la perspective de la fusion au 1er janvier 2021, que « l’efficience de THM [Toulon] est à peine supérieure à celle de TSH [La Seyne] », que « la structure financière de l’organisme fusionné apparaît saine », et que celui-ci « dispose d’une trésorerie confortable ». Les cadres et les agents de TSH, ainsi que ses présidents et administrateurs bénévoles, ont fait leur travail comme ceux de THM.

 

Il est vrai que tout n'était pas parfait. L’ancien office d’HLM de La Seyne était à la peine dans certains aspects de sa gestion de proximité. Je dois en assumer la responsabilité parce qu’il ne faut jamais craindre un “devoir d’inventaire”. Mais TSH a mené à bien son programme de rénovation urbaine du quartier Berthe, l’un des plus importants de France, initié sous le mandat d’Arthur Paecht et achevé sous les miens.

 

Le nouvel office fusionné THM doit maintenant assurer la gestion de ce patrimoine seynois rénové et garantir dans la proximité et la relation attentive et bienveillante les services dus à tous ses locataires. Le rapport 2020 de l’ANCOLS confirme qu’il en a les moyens.

 

 

ET SI, DU FONCIER IL Y EN A POUR CONSTRUIRE DU LOGEMENT SOCIAL À LA SEYNE !

 

Même si d'autres organismes d'HLM peuvent et doivent également s'y employer, le nouveau THM dispose aussi des ressources pour construire du logement afin de répondre aux besoins criants des 12.000 familles qui attendent dans la métropole, dont 3.000 pour La Seyne. L'habitat social doit être harmonieusement réparti sur l'ensemble des communes de la métropole. Mais ses dirigeants ne peuvent invoquer le manque de foncier à La Seyne. Ils ont l'embarras du choix.

 

Il leur appartient de se tourner vers la municipalité seynoise qui détient la clé de la destination des espaces parmi ceux prévus à cet effet par le plan local d'urbanisme intercommunal voté en 2019, comme au Germinal, à Moneiret, à La Muraillette, à Eugénie-Cotton, à Costechaude ou à Bois Sacré.

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11 mai 2022 3 11 /05 /mai /2022 06:33

Une nouvelle fois, mes successeurs à la mairie usent de la contrevérité pour se dédouaner de leur responsabilité. Et, abusivement mis en cause dans les propos rapportés par Var-Matin, je me dois de rétablir la vérité.

 

Le projet immobilier de Bois Sacré ne date pas, comme l’assène mensongèrement le premier adjoint à la maire, « de l’ère Vuillemot », faisant écho au rappel de la maire à la presse que le permis de construire date de « la précédente mandature ».

 

Non ! C’est la droite, sous la municipalité d’Arthur Paecht et la présidence de Robert Beneventi du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), qui a classé en 2006 le site en « zone d’urbanisation dense ».

 

 

PLUSIEURS ANNÉES D'EFFORTS POUR RESTREINDRE LA CONSTRUCTION

 

Notre équipe n’a eu de cesse, au contraire, dès ma première élection en 2008, de réduire les droits à construire sur ce site comme sur bien d’autres.

 

Nos élus successifs chargés de l’urbanisme, Claude Astore, Denise Reverdito, Cécile Jourda et Robert Teisseire, à l’écoute de l’expertise des fonctionnaires communaux, ont refusé d’attribuer un premier permis, ont modifié le Plan local d’urbanisme (PLU), ramenant de plus de 50.000 à 23.000 m2 la surface constructible et de plus de 700 à 350 le nombre de logements, et ont obtenu de l’État qu’il impose une étude d’impact contraignant encore plus la construction.

 

 

LA LOI, C'EST LA LOI, MÊME POUR Mme BICAIS ET M. COLIN !

 

Mais, comme le rappelait Var-Matin dans un article du 30 avril 2014, « juridiquement, la collectivité ne peut pas refuser à un privé [le promoteur Constructa, acheteur] de bâtir sur un terrain privé [le groupe Total, vendeur], s'il respecte les prescriptions d'urbanisme ».

 

Un maire se doit de respecter la loi. D’ailleurs, tous ceux qui ont tenté de faire annuler le permis de construire par la justice administrative s’y sont cassé les dents.

 

 

APPLIQUER LA LOI MAIS OBTENIR DES CONTREPARTIES SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES

 

Ce furent alors des mois de négociations avec Constructa ayant abouti à ce que 40 % des logements soient sociaux, pour répondre aux besoins et réduire l’amende de carence que l’État impose aux Seynois, à ce que les espaces verts dépollués par le constructeur soient ouverts au public, à ce qu’un équipement public, en l’occurence une crèche, soit intégré au programme, et à ce que, pour les 400 postes de travail nécessaires à la réalisation de la résidence, dont 100 emplois directs, il y ait une obligation de 10% d'heures travaillées réservées à des parcours d'insertion pour des personnes de notre aire urbaine très éloignées de l'emploi, programme d’ailleurs soutenu par la Région sur l’intervention de Mme Torres, élue municipale et régionale de droite.

 

Et ce fut enfin la négociation avec la Métropole, ayant permis l’obtention, pour réduire l’impact néfaste de la circulation routière en incitant et facilitant la desserte par les transports en commun, de la création d’un embarcadère de bateaux-bus et du prolongement du tracé du site propre du bus à haut niveau de service (BHNS) jusqu’à Bois Sacré.

 

 

INQUIÉTUDE POUR LA SEYNE ENTRE LES MAINS D'APPRENTIS SORCIERS

 

Les engagements à accomplir l’impossible, c’est utile dans une campagne électorale. En responsabilité, la réalité imparable du droit républicain vous rattrape. Il aura fallu deux ans pour que la municipalité le réalise.

 

Pourvu que l’impact budgétaire des stratégies d’apprentis sorciers de Mme Bicais et M. Colin sur cette affaire ne soit pas dévastateur pour les finances communales.

 

 

QUELQUES ARTICLES POUR SE RAFRAICHIR LA MÉMOIRE...

 

> Article « Bois Sacré : la Loi l'est aussi (sacrée), et la qualité de vie également (1/2) »

 

> Article « Bois Sacré : la Loi l'est aussi (sacrée), et la qualité de vie également (2/2) »

 

> Article « Programme de Bois Sacré : un compromis sous forme d'un bol d'air pour l'emploi »

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10 mars 2022 4 10 /03 /mars /2022 09:39

Mes amis et anciens collègues élus des territoires urbains fragiles de la République m'ont invité à prendre part à la présentation de la « Harangue à la Nation » qu'ils ont lancée, portant la parole des 1514 quartiers prioritaires de France, à l'adresse de l'État, des candidats à l'élection présidentielle, et de l'ensemble des Français.

 

De droite, du centre, des gauches et de l'écologie, regroupés au sein de l'Association des Maires Ville & Banlieue de France, que j'ai présidée de 2015 à 2020, ils ont une nouvelle fois parlé d'une même voix ce jeudi au cœur de La Goutte d'Or, ce quartier populaire parisien où nous accueillait Anne-Claire Boux, élue de l'arrondissement, pour que notre nation, comme l'a relevé une journaliste du Monde, « ne cède pas aux discours de haine qui saturent le débat public ».

 

 

Même si La Seyne a, de façon incompréhensible, quitté cette association transpartisane, les Seynois de Berthe et du centre-ville doivent savoir qu'ils peuvent compter sur des élus de toute la France engagés pour que le pays ne les abandonne pas.

 

Après la présentation d'une vidéo de quelques minutes (ci-dessus), ils ont longuement échangé avec la presse nationale et régionale sur un ensemble de constats et d'analyses qu'ils soumettent à la réflexion de la plupart des candidats à l'élection présidentielle.

 

J'écris "la plupart” car il en est certains, ceux de l'extrême-droite raciste et totalitaire, qu'ils ont jugé à juste titre inutile de convaincre au regard de leurs discours porteurs de haine et de discorde civile qu'il ont d'ailleurs déjà condamnés.

 

Première vice-présidente de Ville & Banlieue, Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, a relevé que « c'est la première fois de [sa] vie politique [qu'elle] entend les habitants de nos quartiers être autant vilipendés ». 

 

Elle a ajouté que « nous contestons fermement les idées reçues qui associent mécaniquement nos quartiers à l'échec, à la délinquance ou au communautarisme. Ces déviances ne concernent qu'une minorité bruyante. ». Un propos d'une élue de droite que certains autres élus de droite de chez nous pourraient méditer...

 

Avec la passion qui les anime, forgée par leur investissement du quotidien en faveur de l'égalité et la fraternité républicaines, chacun d'eux a plaidé pour que la Nation reconnaisse enfin que, comme ce fut d'une aveuglante évidence tout au long de la crise sanitaire, les habitants des quartiers populaires « ont soigné, nettoyé, servi, accueilli », qu'elle « a besoin d'eux », et que, en retour, « ils ont besoin d'elle »

 

Dénonçant les inégalités flagrantes que subissent les résidents de nos grands ensembles et nos centres-villes dégradés au travers de nombreux exemples, dont certains sont illustrés par une série de courtes "capsules vidéo" (ci-dessous), ces élus de toutes familles politiques ont appelé d'une même voix à la création d'une « cour de justice d'équité territoriale » pouvant être saisie pour que soit imposée à la puissance publique par décision judiciaire la correction des inégalités constatées.

 

Ils appellent seulement la Nation à exercer son devoir républicain, comme elle doit d'ailleurs le faire dans le monde rural, lui aussi victime des mêmes types d'abandon.

 

C'est vrai dans les domaines de l'accès à l'éducation, à la formation professionnelle et à l'emploi, du logement, des énergies, du cadre de vie et de la transition écologique, de la santé et l'alimentation saine, des mobilités, de l'accès à la culture, de la pratique des sports et du droit aux loisirs émancipateurs, du vivre-ensemble dans la sécurité, de la vie sociale, démocratique et citoyenne.

 

Ces élus des communes et intercommunalités, grandes et petites, de métropole et des outremers, ne sont pour autant pas dans une démarche de présentation d'un catalogue de suggestions, de propositions, voire d'exigences, comme le font en direction des candidats de nombreux groupes d'influence à l'approche des échéances électorales.

 

C'est au contraire une invitation à ceux qui envisagent de présider aux destinées du pays à la réflexion et à l'échange, en retour de la formulation d'une volonté exprimée par les habitants d'être eux-mêmes reconnus comme actifs, imaginatifs, entreprenants, ainsi qu'en atteste la multitude d'initiatives économiques, sociales, associatives et citoyennes qui germent et s'exercent avec brio dans tous les quartiers populaires.

 

Ce n'est rien d'autre que l'expression de l'ambition d’une réconciliation républicaine par une relance d’un contrat social universel, un souffle nouveau et une dynamique, pour une nouvelle ambition, une nouvelle méthode de co-production et d’animation pour des solutions locales d’intérêt national, et le déploiement vital de moyens renforcés du droit commun.

 

Aux acteurs actuels de l'État, aux prétendants à ces fonctions, et à l'ensemble des Français, de tendre l'oreille, de réfléchir, de se projeter. Et, autant que possible, de répondre.

 

Nos acteurs politiques locaux, puisque La Seyne et la métropole toulonnaise sont concernés, pourraient aussi s'exprimer sur le sujet...

 

QUELQUES "CAPSULES VIDÉO" D'UNE MINUTE...

 

ET POUR LIRE LA « HARANGUE À LA NATION »,

CLIQUEZ SUR LA PHOTO CI-DESSOUS...

 

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 16:56

J'ai des amis macronistes.

 

Parmi eux, il en est trois qui comptent vraiment pour moi, et auxquels je me dois de demander comment ils peuvent admettre et supporter, voire défendre, le sale coup fait au droit au logement pour tous qui s'est joué ces derniers jours avec le vote au Parlement de la loi 3DS démantelant un pan vital de la loi "Solidarité et Renouvellement Urbains" (SRU) qui imposait aux communes de garantir dans un délai raisonnable une offre de 25% d'habitat social.

 

Un sale coup qui nie jusqu'aux fondamentaux de la nation républicaine. Et qui ne peut laisser indifférents mes amis macronistes.

 

 

SCANDALE : TROIS FOIS PLUS DE TEMPS ACCORDÉ AUX COMMUNES POUR ATTEINDRE 25% DE LOGEMENTS SOCIAUX !

 

Sous la pression du Sénat majoritairement à droite, le texte législatif triple désormais le délai consenti par l'État aux communes réfractaires à l'obligation légale de production de logements sociaux pour qu'elles se mettent en règle.

 

Autant dire que, dans notre département du Var, qui figure parmi les champions de la carence en logement social, les 27.500 familles qui attendent depuis des années dans l'angoisse d'avoir un toit à un coût locatif compatible avec leurs revenus ne sont pas près de voir le bout du tunnel.

 

Et j'en reviens aux macronistes de mes amis. Je les évoque ci-après du plus âgé à la plus jeune, ils se reconnaitront, et certains des visiteurs de mon blog les reconnaîtront. L'un d'eux était socialiste comme moi et a compté au nombre de mes bras droits lorsque j'étais maire. Le second, aussi impliqué à mes côtés en ayant eu, avec toute ma confiance, la charge de présider notre défunt office municipal d'HLM, émargeait au parti souverainiste très à gauche fondé par Chevènement. La troisième, qui fut également conseillère municipale dans une des équipes que j'animais, celle de 2008-2014, a assumé avec brio la responsabilité départementale du mouvement des jeunes communistes.

 

 

ÊTRE MACRONISTE, À LA RIGUEUR... MAIS PEUT-ON ÊTRE ANTI-RÉPUBLICAIN ? 

 

Leurs transitions vers le macronisme n'ont évidemment en rien entaché nos amitiés. Peut-être était-ce moi, me disais-je, qui, arcbouté sur des doctrines d'une autre époque, ne comprenais pas qu'on pouvait faire dans le « ni-ni », même s'ils ne m'en voulaient pas de ne pas être dans l'air du temps. Comme je ne les ai jamais blâmés d'emprunter d'autres routes.

 

Mais, là, c'est à moi de les interpeler. On n'est plus le « ni-ni », mais dans le déni. Le déni d'une réalité politique anti-républicaine qui s'étale aux yeux de tous, et forcément d'eux-mêmes. Cette réalité dépasse gravement le « ni de droite - ni de gauche » car elle bafoue les fondements républicains de notre nation... celle-là même qui, disposant du cinquième produit intérieur brut du monde, ne peut arguer du manque de moyens pour justifier son indicible mépris du droit à un logement accessible.

 

Le droit au logement est en effet considéré en France comme découlant de la rédaction des dixième et onzième alinéas du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946. C'est un texte à valeur fondamentale :

« 10. – La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.
« 11. – Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. »

 

Se fondant sur cette déclaration, le Conseil constitutionnel a d'ailleurs considéré que « la possibilité de disposer d’un logement décent est un objectif à valeur constitutionnelle ». C'était il y a près de trente ans, en 1995.

 

 

AMIS MACRONISTES ISSUS DES GAUCHES, REVENEZ AU BERCAIL

 

Alors, amis macronistes issus des familles de pensée humanistes, vous ne pouvez accepter ce qui vient d'être voté. Ç'en est fini des illusions. Il est l'heure pour vous de rentrer au bercail. Nous vous attendons.

 

Et puis, regardez, dans notre région, qui sont ceux qui vous rejoignent désormais. Soyez réalistes, ce qui est en train de se jouer, ce n'est que le retour à la partition des partis des droites que nous avons connue jadis : l'UNR face au CNIP, puis l'UDR face aux RI, puis le RPR face au PR, qui ont tous fini par tactiquement se retrouver dans l'UMP puis LR. Et qui, maintenant, tout aussi stratégiquement, s'éloignent de nouveau, une partie d'entre eux ayant bien compris que leur droite libérale est incarnée par Macron et son parti LREM et ses satellites.

 

Les amis, croyez-vous franchement que vos nouveaux compagnons de marche Christian Estrosi, Renaud Muselier ou Hubert Falco, qui sont certes des républicains respectables, partagent vos visions progressistes, par exemple sur la traduction dans les communes de leurs territoires... du droit de chacun à disposer d'un toit ?

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