Ils récidivent, Cassandra et Jimmy. Pour la dernière fois de cette longue campagne qui s'achève, nos jeunes coéquipiers virtuoses des outils de communication d'aujourd'hui nous proposent une ultime vidéo de courte durée où ils mettent en exergue les principales orientations que nous proposons aux Seynois en matière de ville solidaire et durable.
Ce sont là des enjeux dont la crise sanitaire et économique qui en découle ont révélé l'importance. Les temps qui s'ouvrent devant nous seront très difficiles, et pas seulement pour les plus humbles de nos concitoyens. Nous avons d'immenses défis à relever pour que, au niveau de la commune et de la métropole, nous puissions simplement... prendre soin des nôtres...
« Vacances apprenantes », « colos apprenantes », « plan quartier été », etc, même les familles qui n'ont pas la charge de jeunes mineurs ont dû capter à la télévision ou à la radio ces intitulés d'opérations exceptionnelles lancées par l'État, tant le gouvernement en a fait la promotion.
L'occupation active et éducative des enfants et des jeunes au cours des vacances d'été est en effet une des préoccupations de la Nation en cette année particulière. Près de trois mois sans école ont laissé des traces, les difficultés financières accrues des foyers et la fermeture durable de certaines frontières empêcheront les habituels séjours familiaux « au pays », l'inactivité d'un nombre accru de nos mineurs laisse craindre à l'État des difficultés.
Les collectivités locales et les associations, déjà très actives au cours du confinement, ont été invitées à redoubler d'efforts pour accroître l'offre d'activités à proposer à nos jeunes concitoyens. Des moyens significatifs inédits de l'État sont annoncés. La Seyne a décidé de jouer le jeu...
Nos services communaux, les établissements scolaires et les dynamiques associations seynoises ont fait preuve d'une belle imagination et d'une capacité d'adaptation pour organiser ces offres éducatives alors que le temps est compté d'ici aux tout proches congés.
L'ÉTÉ MIS À PROFIT POUR ACCROÎTRE LES CHANCES DE L'INSERTION DE TOUS
C'est toute une palette d'activités qui va être proposée. Certaines, sans se substituer à l'École (chacun son métier !) permettront d'entretenir et réviser les acquisitions scolaires et de préparer la reprise de septembre pour que les longs mois au cours desquels, malgré la « rescolarisation » dès ce lundi, les jeunes, ayant pour la plupart bénéficié de l'enseignement à distance, eût-il été très performant, n'ont profité de l'École que de façon très inégale et différenciée, selon leur environnement de vie.
D'autres activités, notamment pour les plus grands, nouveaux adultes ou presque majeurs, seront centrées sur l'orientation, la formation et l'insertion professionnelles. Des défis d'importance sont à relever pour les générations de demain, dans un contexte où la crise sanitaire a été cause de dégâts économiques dont l'impact sur l'accès à l'emploi, notamment des nouveaux entrants sur le marché du travail, risque d'être dramatique pour longtemps.
Un autre volet des actions déclinées sera axé sur la réparation de la fracture numérique dont on a pu mesurer, pendant le temps de confinement, combien elle a été vecteur d'inégalités pour nos concitoyens, de tous âges et de tous quartiers confondus.
CULTURE, SPORT, LOISIRS : PLUS ET MIEUX POUR SE CONSTRUIRE CITOYEN DEBOUT
Ces nécessités ne font pas oublier que la pratique culturelle et artistique, de même que l'activité sportive et les loisirs éducatifs de tous ordres, sont tout autant indispensables à la construction de futurs adultes citoyens éclairés, à la sensibilité et la curiosité aiguisées, ouverts aux environnements inédits, bien dans leurs têtes et dans leurs corps, aptes à l'autonomie et aux relations sociales, capables d'imagination et de création, de faire et vivre ensemble, respectueux de règles sociales, de partenaires, d'adversaires de jeu, et... d'eux-mêmes.
C'est pourquoi la palette des activités culturelles, sportives et de loisirs éducatifs a été largement accrue en offres diverses. Nos jeunes pourront aussi goûter à la vie collective avec des séjours collectifs où des activités de pleine nature seront proposées. Et l'offre s'élargit même à des moments « hors les murs », dans toute la ville, sur les places publiques seynoises, pour que nos jeunes, et en particulier ceux qui ne fréquentent pas habituellement les structures communales et associatives, puissent en bénéficier.
Oui, cette année, nos opérations « Bouge ton été ! » auront un caractère bien particulier. Peut-être, effet induit espéré, que, si tout se déroule bien, nos gouvernants, une fois la saison estivale passée, auront mesuré l'importance de l'éducation populaire, celle de tous les temps de vie, que la puissance publique a bien trop délaissée et fragilisée depuis trois ou quatre décennies, alors qu'elle est un facteur majeur de cohésion sociale et d'apprentissage actif de la citoyenneté. Sous réserve qu'ils en aient l'ambition...
Je relaierai dans les tout prochains jours un programme global des activités offertes par la Ville, les établissements scolaires, et les associations.
Le gouvernement a transmis ce jeudi aux communes le protocole qu'elles doivent respecter pour aménager les écoles en vue de la rentrée scolaire prévue lundi 22 juin pour tous les enfants. Nos fonctionnaires sont prêts pour cette mission.
Ils le sont aussi pour la restauration scolaire. Ce service qui, bien qu'il n'a aucun caractère obligatoire, est assuré par la quasi totalité des communes françaises, a été lui aussi soumis à des règles particulières pendant la période de confinement.
Et ses agents, comme les enfants et leurs familles, ne seront pas sûrement pas fâchés de retrouver leurs habitudes d'antan...
Oui, comme ça a été relevé – et diffusé – un peu abruptement, il y a bien eu pendant des semaines, du pain et de l'eau servis à nos petits Seynois. Comme tous les jours de l'année, quels que soient les autres mets proposés aux enfants. Et comme dans toutes les familles à la maison.
UNE RESTAURATION COLLECTIVE ADAPTÉE À LA CRISE SANITAIRE
Mais, à La Seyne comme ailleurs, nos petits n'ont pas été soumis à un régime digne du bagne. L'eau et le pain, c'était, est-il utile de le préciser, comme au quotidien en période normale, pour accompagner des salades composées, des sandwichs variés, des laitages et des fruits, au détriment de plats chauds, car ils étaient les seuls aliments autorisés dès lors que les repas, du fait des contraintes de distance entre convives, ne pouvaient pas tous être servis dans les seuls restaurants scolaires adaptés aux normes de « liaison chaude ». Fallait-il refuser des enfants pour coller aux normes d'éloignement et n'accueillir que dans les salles agréées ? Que n'aurait-on pas dit si nous avions enfreint la loi ?...
D'ailleurs, à la fois pour répondre au besoin social de très nombreuses familles en difficulté économique du fait de la perte de leur travail en période épidémique, et pour ajuster à la réalité des repas froids proposés, j'ai décidé, pour cette période difficile d'épidémie, de réduire de 1,20 euro le tarif des repas, celui-ci étant ramené, suivant les situations socio-économiques des foyers, de 3,50 euros à 2,30 euros pour enfants des familles les plus aisées, et de 1,20 euro à la gratuité totale pour les plus aidés socialement.
Mais cet épisode polémique est derrière nous. N'en parlons plus.
LE DISPOSITIF SEYNOIS DE RESTAURATION EST CONNU POUR ÊTRE EXEMPLAIRE
Car, ça y est désormais, l'État le permet, dès lundi prochain, c'est le retour aux repas traditionnels confectionnés dans la cuisine centrale publique ultra-moderne qui, dix ans après que nous l'avons créée, continue à faire référence dans la région, et même au-delà, par ses aménagements hygiéniques, sa capacité de production, son organisation ergonomique du travail des personnels, son plan de formation continue des agents, son processus référencé de gestion écologique de ses déchets organiques et des emballages et contenants, son menu hebdomadaire sans viande, ses offres alternatives de mets pour raisons culturelles, sa confection de plats cuisinés avec les légumes bio produits par notre « ferme municipale » du Domaine de Fabrégas – et donc transportés par circuit court –, ses participations aux événements de sensibilisation aux cultures alimentaires des régions et du monde, son projet pédagogique d'éveil à l'hygiène, au goût, aux équilibres alimentaires et aux bons usages dans les temps de repas qui sont aussi des moments d'apprentissage de l'échange et du respect des autres, sa possibilité offerte aux familles de venir déjeuner pour évaluer in situ la réalité de l'offre, et son groupe de travail associant des parents à l'élaboration des menus, dans une démarche de démocratie participative.
Le service public communal offre à La Seyne ce que, sauf à devoir assumer un coup excessif, on ne peut s'offrir en achetant un service au privé qui, et c'est bien normal, doit s'assurer un bénéfice. D'ailleurs, depuis la rentrée scolaire de septembre 2012, aucune lettre de protestation ou pétition de familles ne m'est plus jamais parvenue. Même si, évidemment, comme partout, rien n'est totalement parfait et si des couacs existent parfois.
DES ENJEUX D'AVENIR... POUR PEU QUE L'ÉTAT FASSE CONFIANCE AUX TERRITOIRES
Et on peut aller encore plus loin, par exemple avec un second repas hebdomadaire sans protéine carnée, en avançant au-delà des obligations légales vers plus de produits issus de l'agriculture biologique et des producteurs locaux, ou en améliorant encore les process de gestion et de traitement des déchets.
Espérons que, avec les sombres perspectives économiques qui sont devant nous, l'État aura conscience que les collectivités locales, et plus généralement le service public, vont d'autant plus être indispensables pour amortir les inégalités qui vont s'accroître avec le chômage que les experts prédisent, et pour prendre toute leur part dans la transition écologique et solidaire qui, en matière d'aménagement urbain, de services, de consommation, de gestion des énergies et des mobilités, et de dynamisation économique diversifiée du local, s'avère désormais viable et urgente. Fragiliser les territoires en serrant la vis des dotations d'État et en ne compensant pas les charges conséquentes qu'ils ont dû engager pour parer au plus pressé de la crise sanitaire serait un très mauvais signal pour les temps d'après...
Les prochains menus de la restauration scolaire...
Et les prochains menus de la restauration des crèches...
Les conséquences de la pandémie de coronavirus sur l'activité économique, grande et petite, de notre territoire, commencent à se faire sentir rudement. Il faut le reconnaître, l'État a consenti des efforts, la Métropole s'est utilement jointe à ceux de la Région Provence, nos communes du « Grand Toulon » ont harmonisé leurs stratégies d'appui, et les chambres consulaires ont été aux côtés des entrepreneurs du commerce, de l'artisanat, de l'industrie, des services et de l'agriculture.
Mais le plus dur est sûrement devant nous. Et La Seyne ne sera pas plus épargnée que les autres. C'est pourquoi, avec notre adjoint Anthony Civettini, président du tourisme métropolitain de l'Ouest Var, nous participions ce jeudi à la « Conférence économique métropolitaine ». En respectant les indispensables gestes-barrières !
Bien sûr, les aides débloquées par la puissance publique constituent une petite bouffée d'air frais pour nos entrepreneurs. Mais chacun a bien en tête que des appuis comme des prêts à taux zéro aideront à franchir un cap, mais que les conséquences sur le moyen terme risquent, par « effet domino » de la moindre consommation de nombre de salariés qui vont perdre leurs emplois, d'être très lourdes.
Si chacun des institutionnels présents à cette conférence économique l'avait certainement en tête, l'impact social sur nos concitoyens salariés, pourtant en première ligne pour le maintien de l'activité au plus fort de l'épidémie, a surtout été évoqué – ce n'est pas neutre – par le dirigeant d'une société seynoise, par ailleurs président de l'association pour le développement des entreprises de l'ouest toulonnais.
LA SEYNE D'AUTANT PLUS FRAGILE QUE SON ÉCONOMIE EST DYNAMIQUE
C'est bien notre préoccupation, plus que l'incidence du maudit virus sur les dividendes des actionnaires des multinationales et des grands groupes financiers. La Seyne, comme d'autres, est fragile du fait, justement, de son exceptionnelle dynamique économique autour de son technopôle de la mer et du bel élan de son activité touristique. Beaucoup d'activités sont naissantes. Beaucoup, pour leur essor, ont recours à la sous-traitance. Beaucoup emploient des salariés saisonniers, temporaires, intérimaires, ou font appel à des auto-entrepreneurs. Le pendant de la dynamisation et de la création d'entreprises nouvelles est l'envol des sociétés de services. S'il n'y a pas lieu d'être trop angoissé pour le secteur des hautes technologies (ou alors pour d'autres raisons inquiétantes non liées à la pandémie, comme c'est le cas pour CNIM), nul ne peut prévoir précisément les conséquences sur celui de l'hôtellerie, traditionnelle ou de plein air, des loisirs et du tourisme, des métiers de bouche, de l'exploitation des produits du patrimoine littoral et maritime. Dans un tel contexte, en bout de chaine de la consommation, le commerce de proximité, déjà fragile, devra être particulièrement accompagné.
C'est pourquoi tous nos services, notamment métropolitains dont c'est la compétence, sont en appui des acteurs économiques et les mesures décidées lors de la « conférence économique de TPM » seront indispensables. Et ceux qui, depuis des mois, n'ont de cesse de tirer depuis La Seyne à boulets rouges sur la Métropole portent une lourde responsabilité, pour nos chefs d'entreprises et leurs salariés.
L'EXIGENCE VITALE D'UNE DIVERSIFICATION ÉCOLOGIQUE ET SOLIDAIRE DE L'ÉCONOMIE
Mais c'est pourquoi aussi il nous faut impulser une autre vision de l'économie territoriale. Cette funeste crise sanitaire ne peut que nous conforter dans les orientations que nous assignions déjà à notre projet, qui sortent renforcées du partage de celui-ci avec celui de l'équipe de Luc Patentreger. L'heure est plus que jamais aux circuits courts de distribution, aux économies de la gestion des déchets, du réemploi des objets usagés, des mobilités propres, des énergies renouvelables, de l'agriculture en ville, de la pêche et l'aquaculture de proximité, des loisirs, de la culture et du tourisme s'appuyant sur le patrimoine et l'environnement, de même qu'aux initiatives novatrices de qualité et de l'environnement immédiat, telles que la monnaie locale, et s'appuyant sur un juste équilibre coopératif et complémentaire entre économie traditionnelle et économie sociale et solidaire.
On me pardonnera de le relever, mais seul le projet de « La Seyne 2020, l'énergie positive d'une ville verte et ouverte », pour La Seyne et la Métropole, porte des propositions précises, ambitieuses autant que réalistes, conçues en relation avec les acteurs économiques eux-mêmes. Le moment n'est plus aux incantations farfelues ni aux sentences simplistes, mais à l'action. Nos résultats l'ont prouvé, La Seyne est entendue dans le territoire. Elle doit continuer à l'être.
L'ABSOLUE NÉCESSITÉ DE L'ACCOMPAGNEMENT DE L'ÉTAT POUR NOTRE INDUSTRIE
Malgré les initiatives du présent et celles que nous allons impulser, on sait que, malheureusement, les temps prochains vont être ceux du chômage pour un nombre significatif de nos concitoyens. On ne pourra récolter dans l'immédiat les fruits de notre ambition. C'est pourquoi la Nation doit aller au-delà des concours qu'elle apporte en soutien aux économies des territoires.
Hormis pour laisser entendre en alternance que mes implications à l'échelle nationale attesteraient de mon désintérêt pour La Seyne et que mes alertes et exigences portées auprès de l'État ne viseraient qu'à me dédouaner de mes responsabilités locales, les prétendants du moment à la fonction municipale n'ont strictement rien à proposer. Nous, nous assumons de revendiquer pour le territoire et ses habitants, en ayant des exigences concrètes. Et en rencontrant des succès en retour.
Oui, nous avons raison d'exiger de l'État que la situation économique locale dégradée par la crise sanitaire ne soit pas aggravée par la fragilisation de la plus grande entreprise seynoise et varoise. À mon initiative, avec le président métropolitain Hubert Falco et le président des entreprises de l'ouest toulonnais, nous plaidons sans cesse depuis des semaines pour appuyer la demande de la direction et des syndicats de CNIM d'une intervention provisoire de l'État au capital du groupe, pour éviter le démantèlement que risquent d'organiser, en contrepartie de leur soutien, les financiers bénéficiaires des fiducies prévues par le plan de sauvetage.
Le silence sur le sujet des élus départementaux et régionaux seynois de droite et d'extrême-droite, voire les moqueries des affidés de leur coterie de circonstance, sont gravement coupables.
LES COLLECTIVITÉS DOIVENT POUVOIR LANCER DES MARCHÉS PUBLICS
Oui, nous avons aussi raison de consacrer du temps et de l'énergie à exiger de l'État qu'il assume sa responsabilité de soutien vital aux collectivités locales. Il ne suffit pas de répondre, et seulement en partie, à l'exigence que j'ai portée, notamment avec Christophe Bouillon, maire honoraire de Canteleu (Seine Maritime) et président de l'Association des petites villes de France, et Michel Fournier, maire de Les Voivres (Vosges) et premier vice-président de l'Association des maires ruraux de France, d'un remboursement intégral des achats des équipements de protection par les mairies et intercommunalités.
Il faut que l'État entende qu'un plan majeur de soutien financier aux territoires est indispensable pour compenser leurs dépenses exceptionnelles et surtout leurs énormes pertes de recettes (droits de mutation, tarifications, redevances, chez nous aggravées avec celles de notre casino de jeux). Au moment où nos finances communales sortaient la tête de l'eau, la crise a balayé beaucoup des effets de douze ans d'efforts de gestion rigoureuse.
Nous abandonner dans la fragilité, ce serait affaiblir notre capacité d'investissement, donc notre potentiel d'appels d'offres aux entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics, et donc de maintien de l'emploi salarié de ce secteur capital.
ÉTAT, COLLECTIVITÉS ET ASSOCIATIONS DOIVENT AMORTIR LE CHOC DU CHÔMAGE
Et, oui, nous avons raison enfin de nous mobiliser pour faire entendre à l'État que, pour nos habitants les plus vulnérables, la puissance publique locale a le devoir de prendre sa part dans la lutte contre le chômage et pour l'insertion professionnelle. Ayant déjà rencontré peu d'écho auprès des chefs d'entreprises, avec seulement 12.000 conventions signées en deux ans, le dispositif des emplois francs, réservés au secteur concurrentiel et interdits aux secteurs public et associatif, va d'autant plus être inopérant que la crise ne va pas inciter les patrons à signer des contrats à durée indéterminée.
Or ces emplois francs sont désormais le seul levier pour permettre aux relégués du travail de mettre le pied à l'étrier, puisque, sur fond de silence blâmable des élus régionaux seynois de droite qui visent à diriger La Seyne, le Conseil régional de Provence a supprimé ses aides aux chantiers d'insertion. Il faut donc que l'État concède que, fût-ce provisoirement, il est nécessaire de donner suite à notre demande de relancer les emplois aidés que les services publics et les associations pouvaient créer avant leur suppression sous la forme des contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE). Et nous sommes d'autant plus prêts à prendre notre part pour l'emploi que les services publics et le monde associatif vont, pour un temps indéfini, avoir besoin de bras pour redoubler d'activité afin de répondre aux nécessités d'assistance d'un nombre accru de familles dans la détresse.
Alors, en toute franchise, paraissent-elles vraiment si inutiles, nos coopérations avec la Métropole et nos soi-disant « gesticulations » revendicatives de la bienveillante solidarité fraternelle que la Nation républicaine doit à ses enfants ?...
C'est chose faite. On n'aura guère eu de mal à croiser les projets des deux équipes de la gauche et de l'écologie que Luc Patentreger d'une part, et Cécile Jourda et moi d'autre part, animions pour le premier tour de scrutin, pour en faire émerger une synthèse devenue une perspective partagée.
C'est bien sûr humainement un peu plus difficile de constituer une liste de 49 coéquipiers à partir de 98 volontaires engagés pour le premier tour. Les aspirations individuelles, les représentativités de sensibilités, les diversités d'âges, de quartiers et de métiers, la parité de genre, sont autant d'ingrédients d'une émulsion complexe à réaliser. Mais le sens des responsabilités a prévalu. Grand merci à ceux qui se sont employés à cette mission et à ceux de chaque équipe qui ont accepté de céder leur place.
Voici le communiqué que nous avons publié en commun ce mardi soir...
Ne nous réjouissons pas trop vite. Et ne relâchons pas notre vigilance. Tous les spécialistes expliquent que nous ne sommes pas à l'abri d'un regain de la pandémie. Mais, pour l'heure, divers indicateurs montrent que les Seynois ont plutôt bien respecté les consignes sanitaires et que ça a porté ses fruits.
Entre le début de l'épidémie et ces derniers jours, on dénombre moins de Seynois décédés à La Seyne ou ailleurs que sur la même période en 2019. Et, suivant les avis des médecins du centre de consultation et de test que nous avons ouvert – le tout premier du Var –, nous indiquant que le besoin est désormais éteint, nous avons pris la décision de le fermer, étant prêts à le réactiver si, par malheur, la situation l'exigeait à nouveau.
Je tiens à saluer tous ceux, fonctionnaires communaux, médecins et infirmiers de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), qui ont mis en œuvre ce dispositif dès le début de l'épidémie, sous l'égide conjointe de notre maire-adjoint Olivier Andrau et du docteur Wilfrid Guardigli, animateur de la CPTS.
DES CONSULTATIONS AUX TESTS, UNE BELLE CAPACITÉ D'ADAPTATION
Ce qui s'est avéré remarquable, ce fut la capacité d'adaptation dont élus, cadres et agents municipaux, médecins et personnels soignants, ont fait preuve. En quelques heures, la commune a trouvé des espaces pour ce centre, les a aménagés, les a élargis lorsque ça s'est avéré nécessaire, et les médecins et les infirmiers se sont organisés et relayés. Lorsque le besoin s'est fait sentir, le centre initialement dédié aux consultations pour « désengorger » les cabinets des médecins de ville et les services hospitaliers, a évolué en espace pouvant réaliser des tests virologiques.
Et tout cela s'est fait sous le patronage de l'Ordre régional des médecins, dans le cadre règlementaire fixé par l'État et l'Agence régionale de santé (ARS), contrairement à telle autre initiative de dépistage qui aurait pu, si nous n'avions saisi pour avis les autorités sanitaires qui nous ont formellement signifié leur désaccord, placer son promoteur dans une situation délicate.
RÉACTIVITÉ, ADAPTABILITÉ, EFFICIENCE
C'est cette capacité d'adaptation rapide et efficace qui, en situation de crise, est une nécessité absolue. C'est ce à quoi nous nous efforçons, chaque jour, du petit matin à la nuit, depuis de longues semaines.
N'aurions-nous pas pris des risques de transmission du virus si nous n'avions pas tiré la leçon des expériences d'autres, livrés plus tôt en masques que La Seyne ne le fut, ayant connu de longues files d'attente pour la distribution de ceux-ci, et décidé d'une livraison individualisée à domicile du maximum de protections, réduisant ainsi l'effet de cohue des points collectifs de remise ?
N'aurions-nous pas connu, comme beaucoup de communes fragiles ces dernières semaines, des violences urbaines de la part de jeunes gens désœuvrés, si nous n'avions déployé dans les rues de nos quartiers nos animateurs municipaux et leurs collègues des associations, pour des « maraudes » leur permettant d'aller à la rencontre des jeunes et apaiser les tensions ?
N'aurions-nous pas vécu, comme c'est le cas en certains endroits du pays, des situations sociales dramatiques si, constatant très vite les funestes effets conjugués de la fermeture de la restauration scolaire et de la perte brutale de revenus de familles déjà pauvres, nous n'avions « dévoyé » des moyens communaux financiers, logistiques et humains de leur destination ordinaire pour venir en soutien des associations caritatives et solidaires assurant la fourniture de produits de première nécessité ?
DOGME STATUTAIRE ET AJUSTEMENT SOLIDAIRE PROVISOIRE AUX BESOINS SOCIAUX
La nouvelle phase de déconfinement prévue pour début juin va probablement entrainer un retour à l'école d'un nombre significatif d'enfants. Avec la diminution du chômage partiel aidé par l'État et les nécessités des entreprises, beaucoup de parents vont reprendre le chemin du travail. Au-delà de celle des acquisitions scolaires, la question de la garde des enfants va être prégnante dans les prochains jours.
Comme la plupart des maires, je me suis refusé à fragiliser le service public de l'Éducation nationale en ouvrant des sortes de « centres de loisirs » pour accueillir en temps scolaire, en parallèle à l'école, les élèves qui, faute de place, n'auraient pas pu être reçus dans les établissements scolaires qui n'acceptent que des groupes restreints d'enfants pour éviter les contaminations. Tant que les capacités maximales d'accueil des écoles (15 élèves par classe en élémentaire et 10 en maternelle) ne seront pas atteintes, je m'en tiendrai à cette posture : dans notre République, ce n'est pas à une collectivité locale d'assurer la mission fondamentale régalienne de l'État qu'est l'Éducation. Elle n'en a ni les moyens ni, surtout, les compétences. Chacun son métier. Ce n'est pas pour rien que les enseignants défendent, à juste titre, leur statut découlant de leur formation et de leur qualification.
Mais un maire a aussi un devoir social. Si, dans les jours à venir, les capacités des écoles étaient atteintes, j'ai donné instruction à nos services de se mobiliser pour ouvrir des espaces adaptés pour que les enfants puissent y être accueillis. Mais on ne va pas se mentir et laisser croire à quiconque que ça remplacera la fonction instructrice et émancipatrice de l'École. Ce sera du « loisir socio-éducatif, sportif ou culturel », certes éducatif, mais correspondant aux savoir-faire et aux qualifications des personnels communaux qui y seront affectés. L'objectif sera seulement d'éviter d'aggraver la situation sociale de familles qui ont plus que jamais besoin de revenus, donc de reprendre une activité professionnelle. Et ce ne peut être que provisoire, dans le strict cadre conjoncturel de la période.
Mais ça ne pourra se faire que dans la limite des capacités de nos espaces communaux agréés pour l'accueil de mineurs. Chacun comprendra que, avec ses capacités limitées du fait du protocole sanitaire, l'École ne peut recevoir au mieux qu'environ la moitié des 5800 enfants seynois inscrits en primaire, ce qui supposerait que l'autre moitié le soit par la Ville. C'est impossible : nous ne disposons pas assez d'espaces adaptés et de personnels qualifiés pour recevoir plus de 2000 enfants ! Il appartiendra donc à l'Éducation nationale, seule compétente pour évaluer les besoins éducatifs, de définir les priorités : qui, des enfants dont les parents travaillent, ira à l'école, fût-ce à temps partiel, qui sera reçu dans ces autres lieux, et qui, malheureusement, n'aura pas de solution.
Et ajustement provisoire pour cause sociale ne signifie pas baisse de vigilance sur l'immuabilité des principes fondateurs de l'école républicaine...
Si La Seyne a évité les événements violents qui ont crû au cours des mois de confinement de la part de jeunes gens dans beaucoup de communes vulnérables alors que les mêmes ingrédients explosifs étaient rassemblés chez nous, on le doit aux mesures préventives qui ont été menées avec efficacité et détermination.
Mais la période estivale exige une vigilance. Les jeunes seront nombreux car beaucoup moins de familles partiront, les difficultés sociales ont été aggravées par l'épidémie, l'habitude du respect des règles de vie en société s'est perdue, le confinement dans des logements surpeuplés a laissé des traces. C'est pourquoi une mobilisation exceptionnelle devait être envisagée.
C'est chose faite dans un bel élan de coopération entre services publics de l'État et de la Ville, du monde associatif et des acteurs économiques. Pour les vacances qui approchent, le programme « Bouge ton été ! », que La Seyne est la seule commune du territoire à proposer depuis 2014, va accroître son offre d'activités à plusieurs milliers de nos jeunes concitoyens.
ÉVITER LE DÉSŒUVREMENT POUR PRÉVENIR LES DÉVIANCES
En dévoilant un plan « anti-rodéos », le ministre de l'Intérieur a montré qu'il a entendu les alertes de nombreux maires. L'inactivité et le confinement forcés de plus de deux mois, avec la suspension de l'enseignement, de l'apprentissage, des activités socio-éducatives, sportives ou culturelles des temps libres, commençait, dans certaines quartiers de communes vulnérables, à poser de sérieux problèmes de comportements d'enfants, d'adolescents et de jeunes.
La Seyne est un des territoires qui y ont échappé. La mobilisation préventive des services communaux des 0 à 25 ans, couplée à celle des associations, renforcée par une implication des professeurs dans un télé-enseignement très individualisé, a permis de maintenir une relation constante aux jeunes et un accompagnement des familles dans l'exercice difficile de leur fonction parentale. Très peu de manifestations déviantes ont été enregistrées chez nous.
VIGILANCE POUR UNE PÉRIODE DE TRÈS LONGUES VACANCES
Mais les mêmes acteurs éducatifs ont aussi anticipé la période des congés scolaires. Si les contraintes vont peu à peu être levées, elle ne disparaîtront ni toutes, ni complètement. Le risque de débordements demeure au rouge. Il faudra accroître les offres d'activités pour que le maximum de jeunes profitent de temps encadrés, propices à l'exercice du « faire ensemble », de la responsabilisation, du respect des règles de la vie sociale, des autres et de soi-même.
Et comme, malgré la réouverture annoncée des collèges et des lycées début juin, il est probable que très peu de nos jeunes s'y rendront, la rentrée de septembre pourrait s'avérer difficile pour ceux qui, malgré l'imagination et l'engagement des professeurs, ont le moins pu bénéficier des dispositifs d'enseignement adapté, les écarts d'acquisition des savoirs, savoir-faire et savoir-être risquent fort de s'être accrus au bout de près de six mois sans lien avec la scolarité et les activités organisées. Il faut donc ajouter un volet « Éducation et insertion » à la batterie traditionnelle des activités de loisirs de l'été.
DES LOISIRS ÉDUCATIFS, MAIS AUSSI DU RATTRAPAGE SCOLAIRE
C'est ainsi une mobilisation générale qui s'est fait jour pour l'été. L'État autorise la mobilisation des moyens qu'il a alloués à La Seyne, seule commune du Var à avoir obtenu le label « Cité éducative ». Les collèges activent leurs dispositifs de « Vacances apprenantes ». Les services municipaux de l'enfance, de la jeunesse, des sports et de la culture, les opérateurs culturels métropolitains que sont Châteauvallon et le Théâtre Liberté, et de très nombreuses associations, déploient un panel concerté et complémentaire d'activités de loisirs éducatifs, d'éveil aux sports et à la culture, en proximité et en sorties et séjours collectifs, mais aussi de rattrapage et d'accompagnement scolaire.
Fait nouveau pour cet été, notre club-phare, l'Union sportive seynoise, déjà très mobilisé pour l'insertion et la prévention, notamment avec son école de rugby accueillant plusieurs centaines de petits Seynois, va proposer un ensemble d'activités, sous forme de mini-stages de découverte de la balle ovale et d'autres pratiques sportives et ludiques, à partir d'une présence de ses éducateurs au cœur de nos quartiers.
Et, pour la première fois, il faut saluer l'implication de nos acteurs économiques, à l'initiative de la société d'ingénierie seynoise Fortil et du club d'entreprises Face-Var, qui ont choisi de se mobiliser en partenariat avec les acteurs publics et associatifs, complétant l'offre de loisirs par des activités de découverte des métiers et de l'entreprise, des nouvelles technologies, des appuis aux apprentissages scolaires. Un bel exemple à saluer et valoriser.
ÉTAT, COMMUNE, ASSOCIATIONS ET... ENTREPRISES ENSEMBLE POUR LES JEUNES
Ces deux dernières initiatives montrent, si besoin était, que La Seyne sait répondre aux besoins et aux urgences, grâce à la volonté de son équipe municipale, à la dynamique de ses services communaux, à son remarquable monde associatif, aux relations constantes que la Ville entretient avec ses acteurs économiques qui, malgré la crise, tiennent à exercer leur responsabilité sociétale, et à l'engagement de certaines de ses « têtes d'affiche », modèles pour les plus jeunes qui, tels notre international de rugby Gaël Fickou, présent ces jours derniers à nos côtés pour « parrainer » le partenariat « Bouge ton été ! », n'oublient jamais de rappeler que, eux-mêmes issus de nos quartiers fragiles, il leur a été possible d'emprunter les voies de la réussite.
À la crise sanitaire s'ajoute une crise sociale qui n'épargne pas La Seyne. Certains de nos concitoyens ont faim, les files devant les espaces caritatifs et solidaires s'allongent, l'angoisse de lendemains sans travail s'installe.
Parallèlement aux dispositions édictées par l'État et bien souvent mises en œuvre par les collectivités locales pour lutter contre la pandémie, la commune s'est mobilisée pour amortir du mieux possible les impacts sociaux funestes des pertes de revenus des Seynois les plus fragiles.
Mais ce sera toujours insuffisant. Seul l'emploi amortira le choc. C'est l'enjeu du « jour d'après » qu'il faut anticiper dès à présent...
Oui, fussions-nous au XXIe siècle dans un pays parmi les plus riches du monde, ce diable de covid-19 aura révélé, si besoin était, l'ampleur des inégalités sociales et économiques que subissent nos concitoyens. Fort heureusement, le gouvernement n'est pas resté inactif, même si les moyens engagés demeurent insuffisants. Le chômage partiel a apporté une solution ponctuelle qui risque fort de ne pas se prolonger au-delà du mois de juin et qui n'a guère eu d'effet pour tous ceux qui vivaient de boulots occasionnels, plus ou moins bien protégés des aléas économiques, plus ou moins déclarés, plutôt mal rémunérés.
L'ÉTAT ET CERTAINS DÉPARTEMENTS FONT DES GESTES EN FAVEUR DES PLUS DÉMUNIS
Des dispositifs sociaux d'urgence ont été imaginés par l'État. Des aides exceptionnelles de 150 euros par foyer et 100 euros supplémentaires par enfant à charge vont être versées dans les prochains jours par les Caisses d'allocations familiales aux ménages précaires (RSA, allocation de solidarité spécifique, etc.), des soutiens de 100 euros par enfant sont alloués aux bénéficiaires de l'aide personnalisée au logement, des chèques-service sont attribués aux personnes sans domicile fixe, des subventions d'urgence sont accordées aux associations menant des actions caritatives et solidaires, le début de la période des expulsions locatives a été reporté, etc.
Collectivités compétentes s'il en est en matière de solidarité sociale, certains départements – mais pas encore le nôtre, apparemment, même si, je le suppose, nos conseillers départementaux ont dû saisir leur président suite aux demandes que je leur ai formulées dans le cadre de notre comité de suivi de la crise – , complètent ces aides de l'État : aide financière complémentaires à celles de l'État, chèques alimentaires, subventions exceptionnelles aux associations solidaires, financement supplémentaire au titre du Fonds de solidarité logement (FSL) pour le règlement des loyers, etc.
DE L'AIDE AUX LOYERS À LA GRATUITÉ DE LA CANTINE, LA SEYNE DÉPLOIE UNE BATTERIE D'ASSISTANCES DIVERSES
De son côté, La Seyne déploie depuis mars un ensemble de mesures d'assistance en faveur de ses citoyens les plus démunis dont la crise sanitaire a aggravé la situation.
Le service des conseillères en économie sociale et familiale de notre office public métropolitain d'HLM « Terres du Sud Habitat » (TSH) a été « suractivé » pour répondre aux besoins de règlement différé des loyers et de mobilisation des aides du FSL que gère notre métropole.
Notre Centre communal d'action sociale (CCAS) a activé dès le début de la crise son dispositif d'aide et de soutien aux personnes âgées ou handicapées fragiles et isolées inscrites sur le « registre canicule » qu'il avait créé lors des premiers épisodes climatiques. Le nombre de bénéficiaires de ce qui est devenu le « registre événements exceptionnels » a pratiquement doublé, passant d'un à près de deux milliers de personnes suivies en permanence par nos personnels sociaux. Nous assurons les achats et la livraison de produits de première nécessité aux personnes dans l'impossibilité de se déplacer, voire, pour certaines, repérées après enquête sociale et en lien avec l'Unité territoriale sociale du Département, en leur fournissant des paniers alimentaires.
Nous avons enfin exceptionnellement décidé de réduire la tarification de la restauration scolaire pour tous les écoliers seynois, la ramenant à la gratuité totale pour ceux qui payent habituellement le moins.
LA SEYNE SOUTIENT LES ASSOCIATIONS CARITATIVES ET SOLIDAIRES
Ce sont également des mises à disposition de locaux communaux pour les distributions de denrées et produits de première nécessité qu'assurent les associations qui ont renforcé leurs dispositifs : le Secours catholique et Les Restos du cœur.
Pour répondre aux besoins accrus en cette terrible période, la Ville et TSH ont également mis gratuitement des locaux à la disposition du collectif « D'un cœur à une main » composé de cinq associations solidaires dont les bénévoles font un travail remarquable de distribution de dentées alimentaires : Éveil et conscience, La gamelle pour tous, Y'a du talent, Club fratern'elles et Jeunesse et destin.
Ce sont aussi des appuis logistiques qui sont déployés après de ces diverses initiatives associatives reconnues : une aide administrative, la mise à disposition de camions pour le transport des produits, la fourniture d'équipements de protection sanitaire, et, bien sûr, des approvisionnements en denrées, au fil des besoins, pour le Secours catholique, les Restos du cœur, laBanque alimentaire, le collectif « D'un cœur à une main », et le Secours populaire départemental.
Enfin, le budget dédié aux subventions municipales allouées traditionnellement à ces associations, ainsi qu'à l'association Crésus qui aide les foyers victimes de surendettement, a été exceptionnellement augmenté de 50% pour l'exercice 2020.
MAIS SEULE L'OBTENTION D'UN TRAVAIL AURA RAISON DU DRAME SOCIAL
Quels que soient les moyens exceptionnels que les pouvoirs publics, les formidables acteurs associatifs, et toutes les personnes qui se mobilisent sans aucune arrière-pensée, déploient avec un bel élan de fraternité, la détresse sociale découlant de l'impact économique va toucher, probablement durablement, nombre de foyers dont des membres ne retrouveront pas facilement une activité professionnelle.
Quelles que soient leurs volontés de maintenir l'emploi et exercer leur responsabilité sociétale, des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d'activités sont et seront contraintes, pour des durées indéterminées, de réduire leurs effectifs pour surmonter la crise et ne pas disparaître. Or la ministre du travail a exposé ce lundi qu'il « n'y a pas tellement de raison que ce soit l'État qui continue à payer l'intégralité des salaires ». Évidemment à contrecœur, ça ne va pas inciter les patrons à maintenir des emplois fragilisant leurs sociétés déjà déstabilisées par la crise sanitaire.
L'URGENCE D'UN PLAN POUR L'EMPLOI POUR CONTRECARRER LA PRÉCARITÉ
La suppression des « contrats d'accompagnement dans l'emploi » (CAE) décidée en 2018 par l'État ne permet plus aux collectivités publiques et au monde associatif de prendre leur part dans la lutte pour l'emploi en embauchant des personnes éloignées de travail pour des missions d'intérêt général, tout en leur assurant une formation vers une insertion professionnelle durable. Et les « emplois francs », déjà expérimentés sans grand succès sous le gouvernement précédent qui avait fini par y renoncer, ne portent pas leurs fruits : les employeurs publics et associatifs ne peuvent pas bénéficier du dispositif et seuls 12.000 d'entre eux ont été créés par des entreprises du secteur marchand avant la pandémie. On est très loin des 486.000 CAE qu'on a connus antérieurement. Et, confronté aux difficultés découlant de l'épidémie, quel patron va aujourd'hui se saisir du dispositif des « emplois francs » ?
C'est pourquoi, avec tous les maires, de toutes sensibilités politiques et de toutes régions, des communes ayant des territoires urbains socialement vulnérables, nous réclamons – pour l'instant sans succès – que l'État s'approprie en urgence deux des propositions que nous avons formulées en 2018, au nom de l'Association des maires Ville & Banlieue de France, lors de l'élaboration du « rapport Borloo » : un plan immédiat de 100.000 « emplois aidés », soit sous la forme des anciens « contrats d'accompagnement dans l'emploi » (CAE) ou des anciens « contrats d'avenir », pouvant être créés sur les missions publiques ou associatives, et un plan de recrutement par le ministère des Armées de 5.000 jeunes et jeunes adultes par an, prioritairement issus des quartiers fragiles.
Tous ces actes concrets posés, toutes ces demandes et propositions réalistes, ce doit être ce que certains de nos détracteurs, toujours en proie à un activisme politicien, appellent... « des incantations ».
Mais peu importe, comme l'écrivait le centriste de la IIIème République Joseph Caillaux, dans “Ma jeunesse orgueilleuse” : « Il est des adversaires politiques qui sont sans cesse à l'affût de ce qu'ils croient être de nature à atteindre les hommes qu'ils guettent. Ils furètent, dans tous les coins. Ils ne reculent devant aucune petitesse. “Les chiens aboient, la caravane passe”, dit-on de l'autre côté de la Méditerranée. »
Chaque personne âgée de plus de 3 ans officiellement domiciliée à La Seyne peut se voir remettre gratuitement un premier masque de protection contre le coronavirus.
Les commandes de la Métropole et de la Ville arrivent. Le dispositif de distribution démarrera lundi 11 mai et s'étalera sur toute la semaine.
Nos services ont organisé le système pour éviter l'afflux de personnes en un même lieu qui pourrait favoriser la transmission du virus. Même en assurant des points de retrait en nombre suffisant, comme les bureaux de vote, certaines communes ont connu des files d'attente de plus de deux heures. Nous ne voulons pas exposer les Seynois à un risque de contamination. Le principe est donc la distribution à domicile qui sera assurée par des dizaines d'agents municipaux et acteurs associatifs volontaires. Grand merci à eux et aux cadres organisateurs du dispositif.
Si, toutefois, les masques ne pouvaient être remis en main propre à certaines familles, celles-ci pourront les retirer dans des points de retrait ouverts tout le week-end des 16 et 17 mai.
Que nos concitoyens ne soient pas impatients, la distribution pourra prendre jusqu'à cinq jours. Qu'ils suivent attentivement les informations dans la presse locale, sur les sites Internet (la-seyne.fr et leseynois.fr) et les réseaux sociaux de la commune. Un numéro d'appel dédié sera mis en service après le milieu de la semaine pour répondre aux questions de nos concitoyens.
Explications sous forme d'une infographie (cliquez sur l'image pour l'agrandir)...
Et, ci-dessous, les explications utiles pour l'usage des masques de la première livraison (masques acquis par TPM – garantis 20 lavages)...
(un autre document sera édité pour la deuxième distribution de masques acquis par la Ville (garantis plus de 50 lavages)
Que leurs parents choisissent ou pas de leur faire reprendre le chemin des écoles, ou qu'ils y soient contraints, beaucoup d'enfants auront traversé les interminables semaines de confinement, puis de déconfinement progressif, en passant de longues heures devant des écrans.
Tous les spécialistes l'affirment, et la plupart des adultes – et même des enfants – le savent, ce n'est pas une bonne chose pour nos plus jeunes concitoyens. Si on en doute, il suffit de lire, à partir de n'importe quel moteur de recherche, les innombrables articles qui traitent du sujet. Varier les plaisirs en passant de la lecture sur écran à la lecture de beaux livres ne peut qu'être une bonne chose. Mais toutes les familles n'ont pas cette possibilité à offrir à leurs enfants.
C'est pour y remédier que La Seyne s'est portée volontaire pour participer à une opération nationale appelée « 1000 livres pour la cité éducative »...
On pourra toujours se gausser et dire que La Seyne n'a pas oublié l'adage « Charité bien ordonnée commence par soi-même », mais il aurait été navrant que les enfants de la ville dont le maire est le président de Ville & Banlieue, l'association nationale d'élus qui est à l'origine du projet « 1000 livres pour la Cité éducative », en partenariat avec le ministère de la Ville et du Logement et l'association « Biblionef », reconnue par l'UNICEF, ne profitent pas de cette opportunité.
À partir de ce mardi, en effet, 1020 livres neufs et de haute qualité littéraire, choisis par les spécialistes de Biblionef et nos personnels territoriaux, sont distribués par des bénévoles volontaires de la mairie, de l'office d'HLM et des associations, à plus de 500 enfants repérés comme n'ayant pas de livres chez eux, relevant des secteurs bénéficiaires du dispositif « Cité éducative », c'est-à-dire de nos quartiers prioritaires de Berthe et du centre ancien.
La Seyne fait partie des dix premières communes de France à bénéficier de cette opération.