15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 08:46

http://telexvar.com/infos/wp-content/uploads/2012/11/LA-CITE-BERTHE-Les-prairies-4.jpgAprès l'audience que le Premier ministre Manuel Valls nous a accordée, le mois dernier, je serai ce jeudi, avec mes collègues maires membres du bureau de l'association "Ville & Banlieue", reçu par Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, puis, début novembre, par Myriam El Khomri, secrétaire d'Etat chargée de la Politique de la ville.

Nous sommes en effet très préoccupés par les éléments qui émergent du projet de loi de finances 2015 et devons alerter le Gouvernement.

Nous n'avons aucune assurance sur le bouclage du financement du Nouveau Programme de Rénovation Urbaine (NPRU) et nous sommes perplexes et inquiets face à un calendrier qui semble dévisser.

Aucune liste officielle n'est connue à ce jour pour les nouveaux quartiers devant être retenus pour ce NPRU, dans lequel, à La Seyne, nous plaçons des espoirs pour redynamiser notre centre historique.

Nous sommes en souci quant à la baisse des dotations aux collectivités les plus pauvres
malgré la progression des péréquations, le retard d’un an dans la mise en place de la dotation "Politique de la Ville", l'absence de propositions pour des mesures sociales et fiscales nouvelles pour 
le développement économique des quartiers alors que les Zones franches urbaines (ZFU), comme celle existant chez nous aux Playes, arrivent en fin de vie.

Autant d’incertitudes ne peuvent que nous inquiéter alors que le Gouvernement avait pris des engagements forts en faveur de nos territoires.

Nous alerterons donc une nouvelle fois nos ministres sur la situation extrêmement tendue de nos communes et sur la nécessité d’apporter des réponses immédiates à l’explosion des difficultés sociales dans nos quartiers populaires.

La réforme de la politique de la ville a créé un grand espoir pour nos territoires et leur avenir mais le nécessaire effort d’économies de l’Etat ne doit pas se faire au détriment du développement de nos communes les plus pauvres. Il faut que le Gouvernement l'entende. La solidarité républicaine nationale doit, plus que jamais, jouer à plein.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 03:19

http://www.varmatin.com/media_varmatin/imagecache/article-taille-normale-nm/image/ouch/2013/07/25/5834e557d60a991b6942c1b47c51d1f4.jpgLa nouvelle vient de tomber : La Seyne aura ses salles de cinéma ! Mais avec sept mois de retard... Pas rancuniers, et soucieux, eux, de l'intérêt général, les représentants seynois à la commission départementale d'aménagement commercial viennent de voter favorablement pour un projet toulonnais...


Il y a quelques jours se tenait une réunion de la Commission départementale d'aménagement commercial (CDAC), cette instance ayant à statuer sur l'ouverture des établissements commerciaux de plus de 1000 mètres carrés. Il s'agissait de donner - ou pas - le feu vert au projet d'installation d'une enseigne de produits de consommation courante dans les locaux de l'ancienne Caisse d'Épargne du Var que leur propriétaire, la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM), met en vente à proximité de la Place de la Liberté à Toulon, après le transfert il y a quelques mois de son siège vers un nouveau bâtiment au quartier de La Rode.

Outre ceux des représentants d'associations d'usagers et consommateurs, cette commission que préside le préfet recueille les avis, par le biais de votes, des représentants élus de la commune d'implantation (Toulon en l'occurence), de l'intercommunalité (donc TPM), du Schéma de cohérence territoriale (le SCOT, c'est-à-dire le regroupement des 32 communes autour du "Grand Toulon", de Saint-Cyr à Collobrières), du Conseil général du Var, et des communes immédiatement voisines (pour le coup, c'est La Seyne qui joue ce rôle, représentée par notre maire-adjoint aux questions économiques, Anthony Civettini).

 

CE QUI PROFITE À UNE COMMUNE DE L'AGGLOMÉRATION PROFITE À TOUTES

Une majorité de votes favorables est nécessaire pour autoriser la mise en route d'un projet commercial. Ce fut le cas, et La Seyne, en particulier, n'a voulu freiner ni la possibilité de vente du bien immobilier de l'agglomération TPM, ni la dynamique économique toulonnaise, et a voté positivement. Tant mieux. Ce qui profite à une commune de l'agglomération profite à toute l'agglomération.

Mais pourquoi raconté-je cela ? Tout simplement parce que La Seyne n'est pas revancharde et qu'elle joue, elle, les intérêts du territoire et non les stratégies politiques à la petite semaine. Vous allez comprendre...

Cette commission, je la connais bien, puisque c'est elle qui a été saisie en février dernier pour donner son accord au lancement du projet de complexe cinématographique de neuf salles que le groupe MÉGA-CGR se propose de créer, aux côtés d'un hôtel et de commerces de loisirs, de culture et de bouche, dans le cadre de l'aménagement de l'atelier de mécanique des anciens chantiers navals, cette bâtisse industrielle de briques rouges que nous voulons réhabiliter pour mettre en valeur le patrimoine architectural de la construction navale et dynamiser notre cœur de ville.

 

MANOEUVRE POLITICIENNE CONTRE INTÉRÊT DU TERRITOIRE

La commission était alors composée de Philippe Vitel (Conseil général - UMP), Joseph Mulé (adjoint six-fournais représentant le SCOT - UMP), Christiane Hummel (TPM - UMP), Gilles Vincent (maire de Saint-Mandrier, pour les communes environnantes - UMP), et moi-même, en qualité de maire (PS) de la commune d'implantation.

On s'en souvient, mes collègues, contre toute attente puisque plusieurs m'avaient dit leur intérêt pour le projet, sans donner d'explication, et malgré les avis très favorables des services de l'État (culture, centre national de la cinématographie, et équipement) et des associations d'usagers et consommateurs, avaient alors voté unanimement contre notre projet de cinéma. Que n'avons alors nous pas entendu sur notre "amateurisme", notre "incompétence", et autres qualificatifs aimables ! Il est vrai qu'on était à un mois de l'élection municipale... et que l'un des membres de la commission était à la tête de la liste UMP adversaire de celle que je conduisais...

Les Seynois, en mars dernier, ont montré qu'ils n'étaient pas dupes de la manoeuvre politicienne à laquelle se sont prêtés mes collègues, fût-ce sur injonction partisane pour certains d'entre eux. Mais, il n'empêche, le projet de cinéma, plus que nécessaire dans la seule ville française de plus de 50.000 habitants qui n'en dispose pas, était bel et bien stoppé net. Et il m'a fallu saisir en recours la Commission nationale d'aménagement commercial (CNAC) devant laquelle j'ai plaidé la cause de notre projet de complexe cinématographique, à Paris, il y a une quinzaine de jours.

Le verdict est tombé. La Seyne aura son cinéma, ainsi qu'en atteste le document ci-dessous. Mais on aura perdu sept mois. Et je ne dis pas merci à ceux qui portent la responsabilité de cet inutile et stupide retard.


140930_avis_cnac_cinema.jpg

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
27 septembre 2014 6 27 /09 /septembre /2014 03:56

http://www.rubansdupatrimoine.ffbatiment.fr/Portals/0/Archives/IMAGES/83_Le_Seyne_sur_Mer.jpgUne nouvelle fois, La Seyne peut s'enorgueillir de voir sa politique de préservation et valorisation de son patrimoine reconnue par la "Fondation du patrimoine" et la "Fédération du bâtiment" qui viennent de lui décerner un nouveau prix départemental, celui des "Rubans du patrimoine". C'est cette année pour la réhabilitation et l'aménagement d'une bâtisse du XVIIIe siècle, en centre ville, devenue la Bibliothèque de théâtre Armand-Gatti.

La remise de ces "Rubans du patrimoine" m'a donné l'occasion de dresser un tour d'horizon des efforts que la ville a consentis en ce domaine depuis une dizaine d'années, de rappeler ma volonté d'impulser une approche globale de dynamisation du centre ville et d'encourager ceux qui s'y investissent, malgré, parfois, des difficultés dues à certaines personnes peu respectueuses, et de dire combien il n'y a rien de paradoxal à ce que la culture, dont le théâtre, prenne toute sa place dans la dynamique de reconquête économique, urbaine et sociale d'un quartier ancien en lourde difficulté.

Mon propos...

”A celles et ceux qui ont assisté vendredi dernier au Fort Napoléon à la cérémonie d'ouverture des Journées européennes du Patrimoine, je dois expliquer mon absence ce jour-là. Car en général, je n'y déroge pas, vous le savez. Et notamment parce que, la plupart du temps, à l'occasion de ces journées, nous avons eu à inaugurer des monuments ou édifices patrimoniaux. L'inauguration d'abord de notre vénérable pont levant rénové, en 2009, puis celles des Maisons Bourradet, deux années de rang, Maisons du Patrimoine et de l'Image et Maison de l'Habitat (celle-ci ayant également été honorée par les Rubans du patrimoine), et enfin en 2013, l'inauguration du chemin du patrimoine en centre ville…

”Et comme mon absence la semaine dernière n'a rien changé au cours de l'Histoire, Florence Cyrulnik me représentant avantageusement, je l'évoque surtout pour expliquer que j'avais dû me rendre ce jour-là à Paris défendre le projet de cinéma aux Ateliers mécaniques, devant la Commission nationale d'aménagement commercial qui est l'instance de recours, d'appel, pour les projets retoqués en commission départementale. Nous attendons d'un jour à l’autre le verdict. Je ne peux vous en dire davantage.

”Enfin, cela nous ramène à une fâcheuse - et assez pathétique, il faut le dire - turbulence de la dernière campagne électorale dans un climat où l'union sacrée pour le développement économique et culturel de La Seyne n'était pas vraiment la priorité du moment. En tout cas, pas pour tous.

”Mais nous voici revenus à des temps d'entente cordiale. Rien de britannique là-dedans, que du seyno-seynois, mais si la période est rude, très rude pour les finances locales en general. Si la vie est difficile pour tous les Français, en particulier dans des quartiers comme celui où nous trouvons, qui souffrent encore hélas de la pauvreté, des marchands de sommeil, de l'incivisme et de la délinquance, si donc la période est rude, au moins pouvons-nous espérer que l'intérêt général va prévaloir et que l'on va désormais se mobiliser, toutes et tous pour ce centre ville. C'est en tout cas l'objectif central - sans mauvais jeu de mot - de la municipalité pour ce mandat, d'ici 2020.

 

 

UN GRAND ÉLAN SOLIDAIRE POUR LE COEUR DE VILLE

 ”Oui, ce que je souhaite, c'est un grand élan solidaire, privé et public pour pour notre "Coeur de ville". Coeur de ville, appellation bien galvaudée, je sais, mais bien jolie, et tellement exacte. Car ici bat le pouls de La Seyne. Et une ville doit avoir un coeur, du coeur… Vous voyez, on peut décliner à l'infini l'expression de la fierté d'être Seynois, la nécessité absolue d'avoir un vrai coeur de ville et d'avoir du coeur pour nous-mêmes, mais aussi pour accueillir les visiteurs, les voisins, les touristes…

 ”Lorsque nous avons inauguré cette Bibliothèque de Théâtre, en décembre 2011 - en présence d'Armand Gatti d'ailleurs, qui nous fera bientôt je crois à nouveau l'honneur et le plaisir de sa presence -, je notais avec vous qu'il y a un apparent paradoxe à inaugurer ici une belle bâtisse, superbement rénovée, devant accueillir une compagnie théâtrale et surtout une bibliothèque, en un centre ville où les difficultés sociales sont bien réelles, cuisantes, pour celles et ceux qui les vivent...

”Et je concluais avec vous que, bien entendu, le paradoxe n'est qu'apparent. J'y reviendrai.

 

ICI EST LE DROIT IMPRESCRIPTIBLE DE LA LIBRE EXPRESSION

”Mais à propos d'événements culturels dans l'espace public, je voudrais dire ici avec solennité, avec toute la détermination de la puissance publique que j'ai l'honneur d'incarner sur la commune de La Seyne, que je ne tolérerai pas que des événements culturels, spectacle vivant, animations, lectures publiques… soient troublés et a fortiori empêchés par quelque trublion de l'ordre public que ce soit ! Ceux qui étaient là la semaine dernière savent de quoi je veux parler.

”Ici est la République ! Ici est le droit imprescriptible de la libre expression ! Ici sont l'égalité et la fraternité !

”Et à toutes celles et ceux, agents municipaux, commerçants et forains, artistes bien sûr, bénévoles associatifs, qui s'échinent à réanimer l'espace public, à lui rendre à la fois convivialité et dignité… A tous ceux-là, je demande de faire encore plus, je salue leur travail… je les félicite et les remercie au nom de tous. Je les soutiens, nous les soutenons de toutes nos forces institutionnelles et humaines, fraternelles… et j'appelle la puissance publique d'Etat à toujours jouer pleinement son rôle, régalien, dans notre démocratie, de gardien de l'ordre, de la paix et de la tranquillité publique.

Il n'y a ici aucun droit privé qui primera sur le droit public. Je pense que je suis assez clair.

“Comment d'ailleurs, dans ces conditions, pourrait-on considérer que les Journées du patrimoine, que la rénovation de nos richesses historiques, de nos trésors architecturaux, que les Rubans du patrimoine… comment pourrait-on considérer que tout cela ne revêt pas une importance cruciale ?

”C'est pourquoi je veux rendre hommage, et surtout encourager à persister, tous ceux qui oeuvrent pour la valorisation de nos richesses identitaires, de Berthe à Fabregas (puisque ce sont les deux grandes dernières balades du patrimoine, demain matin, si je ne me trompe…) de l'héritage de La Navale à celui de la balnéarité et de Michel Pacha, en passant par Les Sablettes de Pouillon et, bien sûr, les fortifications, l'épopée des soldats de l'An II et l'envol de l'Aigle, comme le Musée Balaguier le commémore encore à sa manière jusqu'en novembre, en ayant prolongé son exposition sur ce thème…

”C'est dans ce contexte que nous recevons avec fierté les “Rubans du patrimoine”. Loin, bien loin d'être un colifichet, ce ruban, nous l'accrochons à la boutonnière de tous les artisans de cette belle rénovation et de tous ceux qui oeuvrent pour embellir notre centre-ville. 

”Bien sûr, les rubans du patrimoine viennent récompenser un geste architectural, un geste à la fois artistique et technique, un acte d'aménagement urbain bien sûr, et de conservation du patrimoine.

”Il faut saluer tous les acteurs, c'est bien le cas de le dire, mes collègues élus, en particulier Florence Cyrulnik, qui s'est battue avec passion pour ce projet, mais aussi Claude Astore et Rachid Maziane, lors du précédent mandat, ainsi que toutes les équipes de la Ville, qui font un boulot remarquable.

”Et je salue aussi l'excellent travail de la SAGEM, des entreprises et bien sûr de l'architecte Véronique Wood, qui a signé cette rénovation.

 

QUE SERAIT UN ÉDIFICE SANS CE QU'ON Y FAIT ?

 ”Mais, en plus de la qualité architecturale, de conservation de revalorisation du patrimoine, il y a le théâtre. Car que serait un édifice sans ce qu'on y fait ? Que serait une maison sans ses habitants ? Car ce lieu, comme on ne le sait pas encore assez, abrite des milliers d'ouvrages de théâtre, ce qui en fait un lieu d'exception dans la région et au-delà, en France…

”Et la belle et longue histoire du théâtre et des grands hommes de théâtre, des écrivains comme des metteurs en scène ou acteurs, nous parle ici, sans relâche. Des anciens et des nouveaux. C'est cela, aussi l'intérêt. La bibliothèque Armand Gatti, c'est d'abord un lieu vivant !

”En cette période de crise et dans ce centre qui cherche sa redynamisation, comment ne pas entendre cet auteur dramatique, Michel Vinaver, qui déclarait il y a quelques années -je le cite- "Pour que le théâtre advienne, il faut qu’il y ait une catastrophe, un crime, une promesse non tenue, une passion contrariée, un conflit, une offense, un déni de justice, un malentendu, un abus de pouvoir, une attente déçue, la violation d’un interdit, un travers, un accident, un déficit, une trahison, un reniement, une exclusion, une tromperie, une machination, un empêchement…"

“Et comment, nous, ici, aujourd'hui, ne pas entendre Peter Brook, lorsqu'il dit, parlant du théâtre d'avant-garde que "La pauvreté n’est pas un inconvénient" et que "le manque d’argent n’est pas une excuse"… Je sais à quel point vous savez cela, à quel point cela fait votre travail et votre vie vous, les artistes, associations et même agents municipaux, qui oeuvrez avec abnégation et détermination pour animer ces rues et ces places !

Et comme La Seyne a souvent, et va encore plus que jamais, célébrer les arts de la rue, le théâtre de rue, ce qui est aussi l'une de vos activités bien sûr, Georges Perpès avec la compagnie Orphéon et certaines des résidences que vous organisez, permettez-moi deux dernières courtes citations émanant de l'un des inspirateurs du théâtre de rue, Peter Schumann, fondateur du fameux "Bread et Puppet Theater", qui cherchait à nous persuader que "le théâtre est aussi indispensable à l’homme que le pain". et qui rappelait avec intelligence que - je cite encore - "Les habitants du ghetto ne voient jamais arriver d’ange. Ils essaient de survivre".

 

ICI, EN CŒUR DE VILLE, FAISONS MIEUX QUE SURVIVRE : VIVONS !

 ”Eh bien, comme lui, faisons mieux que survivre ! Vivons. Vivons pleinement notre vie et notre ville…

”Voilà, ces rubans du patrimoine nous suggèrent tout cela, merci de nous les attribuer, merci de nous encourager. Nous en serons dignes.

”Je veux que l'on reprenne courage et que notre action pour ce centre reprenne tout son sens. C'est la seule condition pour que le bonheur et le développement économique revienne. Pour qu'un élan, qui verra une population se diversifier, sans exclusion, un enrichissement du quartier ne laissant personne sur le bord du chemin.

“Oui, décidément oui, le paradoxe n'est qu'apparent. Car en réalité, le développement d'une société, d'une ville, l'occurrence, et d'un quartier, est à la fois culturel et social. Indissociablement.”

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
12 septembre 2014 5 12 /09 /septembre /2014 07:45

http://www.var.gouv.fr/local/cache-vignettes/L567xH258/diapo6R_cle241a76-b7f64.jpgJe faisais partie ce jeudi de la délégation d'élus de l’association « Ville & Banlieue » reçue par le Premier ministre Manuel Valls, à l’Hôtel Matignon.

Noius étions plusieurs membres de notre bureau, maires de communes de diverses régions et de diverses sensibilités, à accompagner Damien Carême, maire (PS) de Grande-Synthe (Nord), président de notre association : Catherine Arenou, première vice-présidente, maire (UMP) de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), Gilles Leproust, secrétaire général, maire (PCF) d'Allonnes (Sarthe), Patrice Bessac, maire (PCF) de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Hélène Geoffroy, députée, maire (PS) de Vaulx-en-Velin (Rhône), et moi.

Au cours de cette rencontre, nous avons rappelé au Premier ministre la situation très difficile des habitants des villes de banlieue.

 

L'URGENCE POUR LES QUARTIERS POPULAIRES

 Nous avons insisté sur l’urgence à mettre en œuvre les conventions signées entre le ministère de la Ville et les autres ministères afin que leurs moyens soient particulièrement affectés dans les quartiers prioritaires.

Chacun de nous a insisté sur le niveau dramatique du taux de chômage dans l’ensemble des villes populaires et sur l’urgence à trouver des réponses dans l’intérêt des habitants.

Le financement des rythmes scolaires, le nouveau programme de rénovation urbaine (NPNRU), les dotations financières de solidarité, les remplacements des enseignants dans cette période de rentrée, les questions de sécurité et de présence d’une police de proximité ont été quelques-uns des points mis à l'ordre du jour.

 

MANUEL VALLS VEUT QUE LA POLITIQUE DE LA VILLE SOIT UNE PRIORITÉ NATIONALE

Après avoir longuement pris le temps de nous écouter, Manuel Valls a rappelé son ambition à refaire de la politique de la Ville une priorité nationale et a indiqué qu’il comprenait nos inquiétudes.

Il a invité « Ville & Banlieue » à rencontrer les deux ministres concernés, Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, et Myriam El Khomri, secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la Ville, afin de poursuivre le travail. Nous y sommes prêts, évidemment.

L’association a donc pris acte des propos du Premier ministre et reste mobilisée dans cette période d’austérité pour que les villes populaires et leurs habitants soient entendus.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 07:20

http://etudiant.aujourdhui.fr/uploads/assets/articles/photo1/702_logement-etudiant-crous-un-nouveau-label-pour-des-apparts-quali.jpgIl est un rôle qui m'est dévolu et que je n'évoque pas souvent sur ce blog. C'est celui de vice-président de notre communauté d'agglomération "Toulon Provence Méditerranée", chargé de la formation, de l'enseignement supérieur et de la recherche. En cette période de rentrée, je me dois tout de même d'apporter quelques éléments sur quelques points d'actualité en ce domaine.

Alors, comme on dit, "je commence par les bonnes ou par les mauvaises nouvelles ?"

Allez, j'évacue la mauvaise pour finir sur les bonnes dans un prochain article. Car j'ai été tout de même douché d'apprendre ces dernières semaines que le Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires, le "CROUS", a décidé de renoncer à implanter la soixantaine de logements pour étudiants prévue dans la prochaine phase des constructions de "Porte Marine", aux Mouissèques, face à la porte principale de nos anciens chantiers navals. C'est consternant à plus d'un titre.

 

LOGEMENT ÉTUDIANT : LE BESOIN EXISTE. ET ÇA DYNAMISE !

 D'abord parce que le besoin de logement étudiant existe. Il existe localement avec l'ESPE (Ecole supérieure du professorat et de l'éducation, qui a succédé à l'IUFM) et l'Institut de promotion et de formation aux métiers de la mer (IPFM) qui tend à développer des formations de tous niveaux, dont des supérieures, avec divers projets de licences professionnelles. Et il existe à proximité, avec notre campus toulonnais, dont notre école d'ingénieurs installée à la Maison des Technologies au cœur de notre chef-lieu, à vingt minutes en bateau-bus du centre de La Seyne.

Ensuite parce que la présence de jeunes étudiants, ça se confirme dans toutes les villes universitaires, est un facteur majeur de dynamisation économique, culturelle et sociale de l'environnement où ils résident. Et que notre cœur de ville, au centre de nos préoccupations pour ce mandat, en a bien besoin.

 

LE LOGEMENT ÉTUDIANT, FACTEUR DE DIVERSIFICATION SOCIALE ET CULTURELLE

Aussi parce que le logement étudiant est du logement social, comptabilisé comme tel au titre des obligations faites aux communes d'en disposer à hauteur de 25%, objectif que La Seyne, quoique meilleure élève que d'autres en la matière, n'atteindra qu'avec la construction de 400 nouveaux appartements en trois ans. Et La Seyne, tout en voulant respecter la Loi, mais considérant que son parc de logements sociaux est excessivement constitué de logements "très sociaux", veut aussi rééquilibrer son offre avec un panel de résidences variées, concourant à plus de mixité sociale.

Enfin, parce le logement étudiant, dans les périodes de vacances universitaires, notamment estivales, peut opportunément être utilisé comme logement de travailleurs saisonniers, et que La Seyne, ne voulant pas mettre tous ses œufs dans le même panier de son développement économique, a bien besoin de promouvoir son activité touristique et donc d'accroître son parc d'hébergements temporaires.

 

L'ÉTAT NE PEUT PAS LAISSER LE CROUS DÉCIDER SEUL

 La vague explication donnée par le CROUS sur les difficultés à gérer une résidence étudiante de seulement quelques dizaines d'appartements ne peut me satisfaire. Je n'oublie pas qu'il s'agit d'un établissement public dont l'administration est assurée à parité par les étudiants eux-mêmes et par l'État. Tout en me rapprochant des organisations étudiantes dont des représentants siègent au Conseil d'administration du CROUS, je vais donc saisir la ministre Najat Vallaud-Belkacem et la secrétaire d'État Geneviève Fioraso pour que des considérations de ce qui me semble relever de la gestion ménagère ne prévalent pas, en matière de décision, sur des considérations de développement d'un territoire.

La Seyne accueille le "Pôle mer" à vocation mondiale, fer de lance technologique, de recherche et de formation de toute la façade méditerranéenne. Le cœur historique de la commune est site prioritaire pour sa redynamisation urbaine au titre de la "politique de la ville". Ces deux réalités suffisent à mon sens à ce qu'injection soit donnée au CROUS de revoir sans délai sa copie.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 07:46

http://www.solaire-online.fr/images/stories/logo/ecologie-prix-economie.jpgOn me dira qu'il n'y a rien de vraiment nouveau dans les orientations que notre municipalité veut assigner à la deuxième révision du Plan local d'urbanisme que le conseil municipal - unanime, c'est à relever - a décidée fin juillet (voir les articles précédents). Ce n'est pas faux, car il ne saurait être question de volte-face après une première révision votée lors du précédent mandat qui, fait somme toute assez rare dans l'environnement du Grand Toulon, au regard de ce qui s'est déroulé dans d'autres communes, n'a fait l'objet d'aucune saisine de la justice administrative en vue d'une annulation.

La nouvelle révision décidée vise à entamer une seconde phase de maîtrise raisonnée du devenir urbain et périurbain de La Seyne, pour une meilleure qualité de vie.

 

UNE VILLE POUR UNE ECONOMIE AU SERVICE DE TOUS

Comme l'a exposé Denise Reverdito, adjointe écologiste chargée de l'urbanisme et l'aménagement du territoire, s'inscrivant en cohérence avec la démarche engagée par son prédécesseur radical Claude Astore, outre la question de l'habitat, la révision du PLU et les autres documents d'orientation veulent graver dans le marbre de nouvelles dispositions pour "favoriser le commerce de proximité et en limiter les grandes surfaces", permettre un "développement de l'économie industrielle créatrice d'emplois sans nuire à la qualité de vie des habitants (pollution, nuisances sonores, circulation, santé...)", soutenir "l’artisanat et les entreprises d’économie sociale et solidaire", en particulier dans le cadre de la rénovation du centre ville, le développement possible de "zones agricoles pour une alimentation de proximité et de qualité (bio, circuits courts, AMAP…)", ou encore des entreprises d’énergies renouvelables.

 

UNE VILLE POUR UN ENVIRONNEMENT PRÉSERVÉ

Corrélativement, l'adjointe a sans difficulté convaincu nos collègues conseillers municipaux de préciser des orientations pour une Seyne plus "écolo". Ainsi, la pause préconisée dans les constructions devra permettre "un réaménagement des voiries en privilégiant les moyens de déplacements doux", la préservation des Espaces Naturels Sensibles et, de façon plus générale, "la limitation de la consommation des rares espaces naturels, agricoles et forestiers qui existent encore sur la commune".

Elle souhaite "préserver la biodiversité sur le territoire, voire recréer les conditions de son développement (trames vertes et bleues…), prendre en compte l’aggravation des différents risques sous l’effet du changement climatique (montée des océans, inondations, vagues de chaleur, sécheresse…), prévoir des zones de la commune allant vers une politique « zéro déchet », imposer aux constructions nouvelles dans certains secteurs des performances énergétiques et environnementales renforcées, ou encore "laisser ouverte une réflexion sur des jardins collectifs (partagés, ouvriers…)".

Tout un chacun s'accorde naturellement sur ces orientations, mais on conviendra que c'est mieux en le disant et en l'écrivant. Et, surtout, en le faisant partager avec la population conviée à s'impliquer dans les temps de concertation qui seront proposés. Et... en le mettant en œuvre.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 03:31

http://www.memoireonline.com/08/09/2473/Les-documents-durbanisme--lepreuve-de-la-concertation-Cas-du-SCoT-Provence-Mediterranee-et-d6.pngDans un article mis en ligne ce jeudi, j'évoquais, dans sa globalité, la volonté de la nouvelle équipe municipale que j'anime d'entamer une seconde phase de maîtrise du développement urbain seynois, avec une deuxième révision de notre Plan local d'urbanisme.

C'est d'autant plus important que c'est aux intercommunalités que le Législateur a prévu de confier, dans les mois à venir, la politique de l'urbanisme et du développement du territoire. Bien sûr, je n'ose imaginer que notre communauté d'agglomération du Grand Toulon, possible sinon probable communauté urbaine à venir, ne prenne pas en compte les aspirations légitimes des Seynoises et des Seynois à un cadre de vie de qualité, un environnement urbain et naturel garantissant un développement durable, un schéma cohérent de déplacements et de transports, et un partage entre nos douze - et peut-être demain plus de trente - communes de la grande aire littorale varoise de l'effort de mixité sociale pour que, notamment, le logement social - et très social - soit plus justement réparti sur notre grand territoire qu'il ne l'est aujourd'hui. Il faut donc que notre PLU communal fixe des limites que devra intégrer le futur plan intercommunal d'urbanisme.

 

UNE VILLE DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

 Comme le rappelait notre adjointe à l'aménagement durable du territoire, Denise Reverdito, cela se fera "en maîtrisant l’urbanisation sur la ville selon les quartiers et les besoins. Dans certains quartiers, une pause sera nécessaire pour mieux intégrer l’existant, dans d’autres un aménagement permettra de rattraper les oublis du passé. Et, enfin, dans certaines zones, très impactées, nous gèlerons la constructibilité. Nous prendrons en compte les besoins à venir selon les types de population et intégrerons les engagements pris dans le cadre de l’ANRU pour la construction de logements sociaux."

Et elle a fixé les grandes lignes des orientations à privilégier pour une ville du mieux vivre ensemble, "en organisant la mixité sociale dans les quartiers, en prévoyant des réserves foncières pour des équipements publics afin de répondre aux besoins des familles et en favorisant les relations intergénérationnelles."

Nous reconsidérerons ainsi, selon les nécessités, les emplacements réservés actuels. Nous développerons "des éco-quartiers dans une démarche participative, des îlots permettant de mettre en œuvre à leur niveau la mixité intergénérationnelle, la mixité sociale, des équipements partagés, la gestion énergétique, la gestion de l’eau, des espaces partagés (jardins potagers…), et en prenant en compte les questions de santé : pollution des sols, qualité de l’air, environnement sonore, ondes électromagnétiques…"

Et, bien sûr, tout cela se fera en permettant à fois le développement économique et la préservation de l'environnement, ainsi que je l'exposerai dans les prochains jours...

 

SUITE DU SUJET

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 08:18

http://img.over-blog.com/250x250/3/25/89/86/marc/131005_plu_2au_4au.jpgOn se souvient sûrement que, deux mois après l'élection de 2008 à La Seyne, la précédente équipe municipale de la gauche et de l'écologie unies que j'animais avait décidé de mettre en révision le Plan local d'urbanisme. Ça avait été une démarche menée avec brio par l'adjoint à l'urbanisme d'alors, le radical Claude Astore, et les personnels des services, mais longue, d'une part du fait des contraintes règlementaires, mais aussi par le choix de prendre le temps d'associer le maximum de nos concitoyens à la réflexion. Ce n'est qu'au début de 2011 que les nouvelles règles d'urbanisme ont été opposables aux porteurs de projets de constructions.

J'ai souvent évoqué cette révision et ses effets dans divers articles de ce blog, notamment ceux-ci, et j'en ai dressé un bilan dans les pages de "questions-réponses" relatives à l'urbanisation que j'ai mises en ligne début 2014.

 

EN AVANT VERS UN PLU 2.0 !

 La nouvelle adjointe chargée de l'urbanisme, l'écologiste Denise Reverdito, nous a rappelé notre engagement pour le nouveau mandat ouvert avec les élections municipales de mars dernier, à partir d'un constat partagé : "En quarante ans la population de La Seyne a augmenté de 40% (...) Des immeubles ont poussé dans certains quartiers sans que les conséquences sur la vie des habitants aient réellement été maîtrisées (réseaux, équipements publics, déplacements…). L’espace nécessaire à ces constructions devenant problématique, les petites villas ou maisons de campagne ont été rachetées par des promoteurs pour en faire des immeubles. Notre ville a donc connu, avant l’heure, la reconstruction de la ville sur la ville et pas toujours dans les meilleures conditions. Les habitants ont vécu ces chamboulements dans la douleur."

C'est pourquoi, lors de la réunion de juillet du conseil municipal, il nous a semblé important d'aller encore plus loin, avec une deuxième étape de révision, afin de "marquer une pause pour réfléchir à l’avenir de notre commune, aux besoins de ses habitants, à la meilleure organisation de notre territoire pour un mieux vivre ensemble aujourd’hui et demain." Une décision qui a d'ailleurs été approuvée à l'unanimité par les conseillers municipaux, toutes sensibilités politiques confondues.

 

VERS UNE SEYNE À FORTE IDENTITÉ "DÉVELOPPEMENT DURABLE"

 Il nous est aussi apparu la nécessité "d'amplifier dans notre PLU les dispositions de développement durable et d'élaborer un PLU ambitieux et innovant qui viserait à faire de La Seyne une ville ayant une forte identité développement durable."

Dans les toutes prochaines semaines, nous entamerons donc les étapes indispensables à cette nouvelle révision : diagnostic, étude prospective sur notre ville dans 20 ans, consultation des habitants dans une démarche de démocratie participative. Je reviendrai les jours prochains sur les objectifs que nous assignons à cette nouvelle aventure collective, afin d'inviter le maximum de nos concitoyens, notamment ceux organisés en associations soucieuses du devenir de notre cadre de vie, à prendre part à cette nouvelle étape de la maîtrise durable de notre développement urbain...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 05:24

http://www.irev.fr/sites/www.irev.fr/files/styles/actu_large/public/visu_concert_0.jpgOn n'avait pas trop de doute, mais on attendait tout de même avec intérêt la publication de la liste des 1300 quartiers prioritaires de la "politique de la ville". C'est chose faite depuis ces jours derniers. Berthe et notre centre ancien sont bien au nombre de ceux-là. Malheureusement, ai-je indiqué à la presse locale, car cela signifie que la réalité sociale et économique de leurs habitants demeure toujours très préoccupante, après trente années d'interventions publiques au titre de la "politique de la ville". Et heureusement aussi, ai-je complété, car La Seyne a besoin d'être encore accompagnée pour poursuivre sa rénovation urbaine et l'accompagnement social de ses concitoyens les plus fragiles.

C'est déjà une bonne chose, mais ça suppose que le maintien de ce "label" dont on se passerait volontiers s'accompagne d'engagements, notamment financiers. Il nous faut en effet achever la rénovation du quartier Berthe que nous avons entreprise en 2007, puis aborder une même démarche de réhabilitation du cœur de ville historique dans un esprit similaire : rénovation de l'habitat, reconquête des espaces publics, réhabilitation et création d'équipements, stratégies de maîtrise immobilière pour redynamiser l'activité du commerce et des services. Tout ça a un coût.

Or il n'y aura, parmi les 1300 quartiers retenus, que 200 d'entre eux qui pourront prétendre, à l'automne prochain, à un appui public de l'État sous une forme s'apparentant au "programme de rénovation urbaine" qui a permis de lancer les importantes opérations infrastructurelles qui, objectivement, changent chaque jour un peu plus le visage de Berthe. Notre volonté est que le centre-ville bénéficie d'une même attention, car il est désormais l'enjeu majeur.

 

DES LABELS, C'EST BIEN, MAIS IL FAUT DES MOYENS

 Je ne peux toutefois pas cacher mon inquiétude. Nos quartiers populaires ont certes bénéficié, par la volonté du gouvernement de F. Hollande, de nouvelles "labellisations" : leurs écoles sont devenues des sites "Réseau d'éducation prioritaire Plus" (REP+), les quartiers ont été les premiers du Var a intégrer le cercle fermé des "zones de sécurité prioritaire" (ZSP), les acteurs économiques peuvent y bénéficier des nouveaux "emplois francs" et continuer à profiter des exonérations fiscales et sociales de la "zone franche urbaine".

Préfet, fonctionnaires de tous grades de la commune et de l'État, partenaires des collectivités, font le maximum, chacun dans son domaine, pour coordonner leurs actions, prêter la meilleure attention possible à nos quartiers populaires, y concentrer les moyens dont ils disposent, et des résultats sont là. Les chiffres de la délinquance sont à la baisse, les indicateurs de réussite scolaire et d'insertion professionnelle ne sont pas si mauvais, l'image change plutôt positivement.

 

C'EST L'ÉQUILIBRE DU TERRITOIRE QUI EST EN JEU, AU-DELÀ DES QUARTIERS

 Il reste que les effectifs du commissariat n'ont pas progressé comme on l'aurait espéré, que ceux des éducateurs de rue du service de prévention spécialisée ne parviennent pas à remonter, que, malgré que les écoles soient en "zone REP+", la commune ne bénéficiera pas de la majoration de 50 à 90 euros par enfant et par an annoncée pour la réforme des rythmes scolaires pour les sites éducatifs difficiles, ou encore que les associations, pourtant essentielles à la régulation du climat social, sont en difficulté du fait des baisses des subventions.

L'austérité doit contourner les quartiers en difficulté, c'est une absolue nécessité. C'est tout l'équilibre du territoire communal et intercommunal qui en dépend. Puissent l'État, les collectivités, et tous les partenaires publics mesurer avec nous les enjeux et consentir les efforts nécessaires !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 03:37

140522_bois_sacre.jpgJ'exposais hier le contexte légal et règlementaire dans lequel la commune se doit de traiter le difficile dossier de l'urbanisation du "Bois sacré". Je l'évoque dans le titre que j'ai donné à ces articles : je ne pourrai jamais ne pas respecter la loi. Mais, ainsi que je le note aussi, le maintien d'une qualité de vie pour mes concitoyens est tout aussi important. Et il faut donc concilier les deux.

Nous n'avons que trop appris à connaître et à - très difficilement ! - gérer les incidences de l'urbanisation intense dans des quartiers dont la configuration géographique et les aménagements existants ne permettent pas d'absorber l'apport d'importantes populations nouvelles sans nuisances et dégradations majeures de la qualité de vie, non seulement pour les anciens habitants, mais aussi pour les nouveaux venus eux-mêmes : Vignelongue, Gai Versant, Mouissèques, etc. Un vaste programme comme celui qui fait l'objet d'une demande de permis de construire au Bois sacré doit ainsi être étudié et les décisions mesurées à l'aune du droit de l'urbanisme, bien sûr, mais aussi à la lumière des expériences fâcheuses que l'on a connues dans ces autres quartiers. Et, d'ailleurs, les habitants, notamment regroupés au sein de très importants et dynamiques comités d'intérêt local, comme ceux des Mouissèques et de Balaguier, voisins immédiats du site, en ont pleinement conscience et, attachés comme moi à la démocratie participative, ont depuis des mois manifesté l'inquiétude qui est la leur.

 

URBANISATION NON MAITRISÉE : NE PAS REPRODUIRE LES ERREURS

 En clair, il ne faut pas reproduire les erreurs d'un passé récent. Et ça doit passer par une évaluation objective et complète des impacts possibles d'un tel projet. Et de la résolution préalable des difficultés, dans toutes leurs dimensions, qu'un tel programme peut entrainer.

Certaines apparaissent à l'évidence. Déjà très compliquée à certaines heures, et en particulier à certaines périodes de l'année, la circulation automobile depuis la corniche vers le nord de la commune, voie unique et obligée pour quitter la ville vers Toulon ou Marseille en passant par le goulet du port, va, sauf à ce qu'une étude n'atteste du contraire - mais je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, être durement densifiée.

 

DE LÉGITIMES QUESTIONS SUR LA CIRCULATION ROUTIÈRE

 Plus de 350 nouveaux logements, c'est à coup sûr plusieurs milliers de véhicules supplémentaires immanquablement coincés aux endroits de ralentissement contraint comme les débouchés des voies Jacques-Casanova, Maurice-Blanc, le giratoire Toussaint-Merle, ou encore les angles des voiries du port. Je ne vois pas comment la loi pourrait permettre de délivrer un permis de construire sans résolution préalable de ces difficultés qui surgiront à coup sûr dès le début d'un chantier qui devrait générer d'importants mouvements de poids lourds.

Et on ne peut guère compter, même si chacun le souhaite, sur un usage accru des transports collectifs pour dédensifier la circulation routière : ce site littoral n'est desservi ni par des bus ni par des bateaux-bus.

 

ANALYSER TOUS LES IMPACTS ET APPORTER DES SOLUTIONS PRÉALABLES

 Outre cette difficulté évidente, se posent d'autres problèmes pour lesquels des études complètes doivent être produites, apportant toutes les réponses aux questions qui se posent à l'esprit de tous. Ainsi, lorsqu'on sait que tous les travaux sur le bassin versant de la Rade - et nous y sommes - sont encadrés de telle sorte qu'en aucun moment on n'observe plus de 0,52 microgrammes de matières en suspension, il faut être assuré que ni le chantier ni, ensuite, les aménagements qui auront réduit l'absorption des eaux de ruissellement par la minéralisation des surfaces ne génèreront des déversements de matières dans la mer.

De même, il faut être assuré que les milliers de mètres cubes de déblais probablement pollués (nous sommes là sur un ancien dépôt d'hydrocarbures) qui vont naturellement devoir être emportés vont l'être dans des conditions sécurisés car il s'agit bien de traverser une zone urbaine dense. Et il faut aussi, car on est dans un site à la fois pollué et revenu à l'état sauvage après des décennies d'abandon, lieu de promenade pour les riverains actuels, être assuré que toutes les études d'impact sur la faune, la flore, les actuels usagers et les futurs résidents, auront bien été réalisées et toutes les solutions de précaution sur la préservation des espèces et la santé des personnes apportées. Et je pourrais encore évoquer les légitimes inquiétudes sur les services nécessaires à offrir à une nouvelle population, le bruit, l'insertion paysagère, l'impact visuel depuis la mer, le maintien des usages des riverains, voire même les éventuelles réalités archéologiques, car l'une des hypothèses avancées par les historiens pour expliquer la dénomination de "Bois sacré" serait que cette zone boisée aurait jadis servi de lieu de sépulture pour les victimes des épidémies.

 

UN PASSAGE OBLIGÉ : TRAVAILLER TRÈS EN AMONT ET AVEC LES HABITANTS

 Je le répète. Loin de moi l'idée de ne pas chercher à atteindre les objectifs de production de logements que la Loi impose à La Seyne comme à toutes les communes déficitaires, mais ça doit se faire en compatibilité avec la qualité de vie des habitants d'aujourd'hui et des futurs résidents

Je suis certain, pour avoir déjà travaillé en harmonie avec le constructeur qui a déposé le permis de construire sur d'autres projets désormais bien intégrés à leur quartier et à la ville, qu'il est possible d'avancer avec sérieux, en travaillant avec les porteurs du dossier et des représentants des populations environnantes, pour diagnostiquer parfaitement tous les impacts et apporter des solutions certaines et durables.

C'est ce que je demande aux élus et services de la commune et de l'État en charge du suivi de ce dossier. J'ai confiance en tous les acteurs.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat

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Marc VUILLEMOT

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