A l'occasion d'une rencontre de travail entre les commerçants et les responsables de la police nationale, on a fait un tour d'horizon des mesures prises pour lutter contre l'insécurité dans le centre ville seynois qui, avec le quartier Berthe, constitue le territoire sur lequel s'exerce le dispositif de Zone de sécurité prioritaire accordé il y a quelques mois à notre commune par Manuel Valls, ministre de l'intérieur. Ces mesures (voir cet article) portent leurs fruits, même si l'action va être longue, mais elles ne peuvent se suffire à elles-mêmes. Sans un travail constant sur la prévention, notamment en direction des jeunes et jeunes adultes, par des activités éducatives, des animations culturelles et artistiques, de la médiation sociale et de l'accompagnement des plus fragiles (voir cet autre article), la surveillance et la répression policière des méfaits serait insuffisante. Mais, plus globalement encore, il faut aussi agir sur l'habitat et le cadre de vie d'un cœur de ville très paupérisé.
HABITAT ASSAINI, RÉNOVATION URBAINE, OUVERTURE, MIXITÉ SOCIALE
C'est ce à quoi, depuis des années, on s'emploie aussi à La Seyne, puisque nous en sommes à la cinquième Opréation programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH), dont les deux dernières sont des OPAH-RU, c'est-à-dire des OPAH n'agissant pas seulement sur le logement, mais aussi sur le cadre de vie urbain : rues, places, bâtiments patrimoniaux, espaces publics.
Je ne veux pas être radoteur, et je ne vais pas infliger aux visiteurs de ce blog une redite réchauffée de ce que j'exposais dans une série d'articles il y a six mois, mais, à l'occasion de l'inauguration d'un des sites du centre ville qui est passé de l'état de masures et ruines aux toits tôlés à une charmante placette aménagée, à côté de l'église paroissiale, je me dois de survoler rapidement les grands axes de l'action que l'on mène sur le cœur historique de notre cité. À charge pour ceux qui veulent en savoir plus de lire ou relire les points détaillés grâce aux liens indiqués...
Oui, à La Seyne, on agit fortement pour la résorption de l'habitat indigne et dégradé du centre ancien, mais en même temps sur la mixité sociale, en évitant l'installation de nouvelles familles en situation trop difficile dans ce qui était avant rénovation des ghettos insalubres, privilégiant les foyers structurés disposant de revenus assez stables. Voir ICI.
Oui, à La Seyne, on refonde l'espace public de la vieille ville, en rénovant, ouvrant, dégageant, valorisant et animant des places, des rues, des bâtiments à fort intérêt patrimonial, auxquels ont confère des fonctions utiles à la population riveraine et de toute la commune pour les redynamiser et les préserver. Voir ICI.
Oui, à La Seyne, on agit sur l'accessibilité par l'ouverture de voies, notamment de passages traversants, sur le stationnement par un plan d'aménagement de centaines de cases à durée limitée, voire très limitée pour aider l'activité commerciale, et une gestion nouvelle du parking Martini, et sur les dessertes, par les transports collectifs, notamment maritimes, et par l'aménagement de la toute première "zone de rencontre" (priorité aux "modes doux" sur les voitures) du Var. Voir ICI.
UNE PATIENTE DÉMARCHE EN FORME DE TRIPTYQUE
Oui, à La Seyne, on croit que c'est par une harmonieuse démarche républicaine globale qu'on parviendra, avec le temps, car on est parti de très loin et les réalités sociales et économiques de certains résidents ne cessent de s'aggraver, à faire de notre centre un vrai cœur de toute la commune.
Une démarche en triptyque : l'action déterminée de rénovation de l'habitat et des espaces publics qu'on vient de survoler, l'animation éducative, culturelle, sociale, économique, pour prévenir les ruptures des plus fragiles et soutenir la vie urbaine et commerciale, et la nécessaire action de prévention, de surveillance et de répression que mènent les forces de l'ordre et la justice.