Nous n'avons pas parlé d'enseignement public et d'école privée. Ça, c'est un autre sujet. Non, nous avons parlé d'aménagement du territoire urbain, lors de cette rencontre un peu informelle que nous avons eue ce mardi avec Jean-Noël Pintard, président de l'Association immobilière provençale (AIP), et quelques membres d'une association d'anciens élèves du collège des Maristes.
L'AIP, c'est l'association créée dans la suite de la Société immobilière provençale (SIP), laquelle avait été fondée en 1921, lorsque, par décision du tribunal de Lyon en 1919, le collège des Maristes, propriété d'une association de prêtres séculiers, alors qu'il aurait dû être dévolu à une société culturelle en application de la loi de 1905 de séparation de l'Église et de l'État, a été mis en vente aux enchères. Cette SIP, malgré la tentative du conseil municipal de l'époque qui voulait acquérir le bien pour y installer une école publique, un patronage, et des "habitations à bon marché" (les fameux HBM, ancêtres de nos HLM), avait alors emporté les enchères et gère ainsi depuis 90 ans le patrimoine de l'établissement scolaire confessionnel que tous les Seynois connaissent.
UNE PLACE EMBLÉMATIQUE GRÂCE À UN PARTENARIAT INTELLIGENT
En vérité, ça fait des années que des contacts sont noués entre l'AIP, la commune, et une société d'économie mixte, la SAGEM, chargée par la ville des opérations de notre centre ancien, pour voir ensemble comment il serait possible de réaménager notre place Germain-Loro, cet espace urbain du haut du marché, devant l'entrée des Maristes, qui n'a de place que le nom, tant il est plutôt un lieu d'intense circulation automobile, ce qui avait d'ailleurs justifié que la sécurité des chalands prime et que je décide d'y supprimer les étals du marché.
Et les choses avancent plutôt bien. Nous sommes d'accord sur le principe. En démolissant le grand mur d'enceinte des Maristes, il est possible de coopérer pour la réalisation d'une place marquant qualitativement l'entrée du cœur de ville par l'ouest, un lieu de vie et de rassemblement, une zone apaisée, permettant l'extension des terrasses des commerces, et mettant en valeur le caractère architectural de la chapelle des Maristes qui serait désormais ouverte sur la ville, tandis que, grâce à une réorganisation des fonciers de l'AIP et de la commune alentour, des dispositifs de stationnement et de dépose des élèves pourraient réduire considérablement les nuisances dues aux voitures à certaines heures.
L'ORDRE SE SERVICE DÉLIVRÉ POUR L'AVANT-PROJET
On en n'est qu'au début, même si nos équipes, avec notre adjointe au patrimoine, Florence Cyrulnik, y travaillent depuis longtemps, mais un beau projet peut se réaliser autour d'un partenariat de bon sens. Rien ne presse, mais nous devons être prêts, dès lors que, par exemple, La Seyne pourra être éligible au Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), c'est-à-dire, à ce qu'on nous dit, courant 2014. C'est ainsi que j'ai d'ores et déjà délivré un ordre de service pour préparer un bel avant-projet...