J'attendais avec une certaine impatience les éléments chiffrés quant aux absences des fonctionnaires territoriaux. Je savais bien que les données que j'avais lues ça et là, sur tel ou tel document de propagande comme il s'en publie pas mal en cette période où les coups volent bas, ou répandues en ville à la suite d'une communication de tel ou tel détracteur, étaient exagérées au-delà du possible, avec un sommet de la désinformation atteint par une affirmation publiée de 21% de taux d'absentéisme et de 300 à 350 fonctionnaires quotidiennement en arrêt ! Mais je voulais en avoir le cœur net. Les vrais chiffres sont là, établis jusqu'en 2012, et arrêtés au 31 octobre pour l'année 2013.
Et ils attestent que La Seyne est une commune comme les autres, et comme l'ensemble des services publics, avec certes plus d'arrêts de maladie que dans le privé. Elle est non seulement tout à fait dans la moyenne nationale, mais, de plus, en baisse constante, contrairement au reste du pays.
À LA SEYNE, IL N'Y A PAS PLUS DE MALADES QU'AILLEURS. ET ÇA BAISSE...
Le taux d'absentéisme seynois en 2012 était de 8,68%, soit quasiment à la moyenne nationale de 8,43% (étude Sofcap juin 2013). La projection 2013, établie sur les dix premiers mois, le ramènera à 8,46%. Et il est en constante baisse depuis quatre ans, de 3,35% en moyenne annuelle, alors que, sur les cinq dernières années, il a progressé de 14% au plan national.
Même si on ajoute les accidents de travail et maladies profesionnelles, ainsi que les congés de maternité et paternité, le taux seynois, toutes formes d'absentéisme confondues, était de 10,19% en 2012 (prévision 2013 : 9,93%), pour une moyenne nationale 2012 de 10,01%.
Avec les taux maximum ci-dessus, on parvient pour 2012 (10,19% des 1374 employés) à une moyenne journalière de 140 absents, et à un peu moins pour 2013. Bien loin de la moitié des chiffres que certains assènent sans apporter de preuves de leurs dires !
LES FRUITS D'UN CHANTIER PARITAIRE SUR LES RESSOURCES HUMAINES
Au-delà des chiffres, ce dont on doit se réjouir, c'est que la dynamique des projets de services, la valorisation du travail accompli par les agents auprès du grand public, la démarche engagée dès 2008 sur le bien-être au travail, la convention de partenariat intervenue avec une association spécialiste de la prévention et de la régulation des violences au travail, les rencontres constantes avec les syndicats et les représentants du personnel, l'effort d'ergonomie du travail, d'hygiène et de sécurité, l'affinement des dispositifs d'évaluation, les protocoles négociés pour la résorption de l'emploi précaire, l'équité des régimes indemnitaires et l'application stricte par l'autorité municipale des préconisations votées par les commissions paritaires, tout cela crée assurément des conditions plus favorables à une meilleure motivation, une moindre fatigabilité, et à la prévention de l'absentéisme. Et il y a encore tant à faire !
Les partenaires sociaux s'impliquent bien avec l'administration communale, chacun à sa place. Le chemin est long, mais les chiffres attestent que c'est sur celui-ci qu'il faut poursuivre. Plutôt que, comme certains s'y sont récemment risqués, en vilipendant sans nuance les fonctionnaires sur des registres sémantiques aux accents de populisme.