7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 04:16

On se souvient peut-être que, il y a quelques semaines, je sollicitais Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, pour que notre centre ancien, quartier reconnu prioritaire au titre de la "politique de la ville" comme à celui de la sécurité, bénéficie également d'une attention particulière en matière d'aide à la réussite scolaire des enfants et adolescents qui y habitent.

En résumé, notre demande est que, comme c'est le cas pour Berthe et les quartiers sensibles de Toulon et de l'Académie de Nice, et pour la quasi totalité des sites "politique de la ville" du pays, notre centre-ville soit reconnu comme "Réseau d'éducation prioritaire renforcé" (REP Plus), ce qui permettra aux enseignants de disposer de moyens supplémentaires pour leur action pédagogique.

 

AUTANT D'ÉCOLIERS EN DIFFICULTÉ AU CENTRE QU'À BERTHE

Notre demande est d'autant plus justifiée que, entre temps, le bilan 2015 d'un autre dispositif d'État, appelé "Programme de réussite éducative" (PRÉ), a mis en évidence que le pourcentage d'élèves du centre ancien en difficulté scolaire et sociale qui doivent être pris en charge par les équipes spécialisées de ce programme est le même que celui du quartier Berthe.

L'éducation est en effet un facteur déterminant de l'insertion professionnelle et sociale des futurs adultes citoyens. Les jeunes résidents de notre cœur de ville ont droit à cet effort public en vue d'une meilleure égalité des chances.

Une première réponse, encourageante, m'est parvenue ces jours derniers, de la part de Patrick Kanner, ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, que j'avais sollicité en appui à ma démarche auprès de sa collègue chargée de l'Éducation nationale. Je la livre ci-après aux visiteurs de mon blog...

 

 

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 05:23

Ce lundi soir, nombreux étaient les Seynois rassemblés dans la salle de la Bourse du Travail pour l'inauguration d'une exposition consacrée à une rétrospective sur le logement social à La Seyne depuis la création, en 1948, de notre Office public municipal d'HLM.

Il fallait en effet prendre le temps de marquer une étape dans la vie du logement social seynois, à quelques semaines du 1er janvier 2017, moment où la loi a prévu que notre office public de l'habitat ne sera plus rattaché à la commune, mais à la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée.

Ce fut l'occasion pour moi, dans mon discours inaugural, de mesurer le chemin parcouru, de féliciter les acteurs d'une belle aventure sociale. Et d'avancer vers le futur, en faisant quelques annonces...

 

« Mesdames, messieurs, chers collègues, chers amis,

« Nous lançons cet après-midi une démarche à laquelle j'ai tenu. Au travers de cette exposition, réalisée en collaboration par les services de notre office d'HLM « Terres du Sud Habitat », TSH comme on dit, et de la Ville, je souhaite prendre date à un tournant du logement social à La Seyne.

« Bien sûr, c'est une évidence : lorsqu'on parle de logement, de logement social en particulier, on parle de la vie. On parle de l'humain avant de parler de la pierre, même si la pierre doit être un outil maîtrisé de développement économique et de progrès social...

« Dans ma conception de la vie ensemble, dans notre conception partagée, je crois, tout est lié : l'action publique au sens strict, celle des établissements ayant mission de service public, les acteurs économiques et sociaux, et la force associative, tellement mise à mal depuis des années, attaquée de manière tellement irresponsable - et je pèse le mot, en ces temps de tensions sociales -, par toutes les politiques d'austérité mises en place...

« Irresponsable car il ne faut pas s'étonner de l'absence de la puissance publique quand celles et ceux qui participent à la relayer de manière vivante, sur le terrain, je parle des acteurs associatifs, notamment les amicales de locataires ou ce qu'on appelle les associations "de pied de tours", ne sont plus soutenus.

 

MA VIE, MA VILLE, MON LOGEMENT

« "Ma vie, ma ville, mon logement" est le titre cette exposition. Car c'est un élément de vie en république.

« Je ne dissocierai pas non plus de ce sujet les bons résultats du Programme de rénovation urbaine, un projet parmi les plus importants de France, qui bientôt s'achève même s'il reste quelques chantiers importants. Et je ne féliciterai jamais assez pour ces résultats « Terres du Sud Habitat », notre TSH, le Groupement d'intérêt public « Nouvelle Seyne », dont le directeur, Pierre de Riberolles, prend une retraite méritée, très bientôt...

« Je ne dissocierai pas de cette réflexion les acteurs publics tels que les forces de sécurité, les pompiers, la police municipale et nationale, mais aussi de prévention, d'éducation, scolaire et populaire, de sport et de culture, qui doivent faire leur travail dans nos cités HLM dans des conditions souvent difficiles et qui sont, eux aussi, en butte à de terribles purges d'austérité...

 

UNE CULTURE SOCIALE DE L'HABITAT

« Le logement social, donc. Aujourd'hui, nous mesurons à la fois le chemin parcouru et tout ce qui reste à faire avec des milliers de demandes en attente, dans une ville qui est pourtant l'une des rares de ce département - pour ne comparer qu'à cette échelle -, à vouloir tendre vers les 25% de logements sociaux exigés par la loi...

« Cette culture sociale, nous n'en sommes bien sûr pas les seuls dépositaires. Mais La Seyne, à l'évidence, est un pilote, une vitrine, une source d'encouragement et une force de combat, de mobilisation... Cette culture sociale, qui nous vient de loin, qui est un peu dans nos gènes seynois, ne doit pas se dissoudre dans la modernité et l'élargissement des compétences territoriales. Pour le dire d'une manière un peu plus imagée, si vous le permettez : ne perdons pas notre âme communale dans la nécessaire action intercommunale

« Au contraire, ce que j'appelle notre « culture sociale » doit se renouveler, trouver sa voie, nouvelle et renforcée, dans un monde en pleine mutation. Et je sais que les élus, les acteurs sociaux, les militants associatifs, vous, mesdames et messieurs, portez en vous cette ferme résolution.

 

LE LOGEMENT EST UN DROIT

« Dès ma prise de fonction en 2008, j'ai décidé de prendre un arrêté anti-expulsions. Eh bien je persiste et signe : lorsqu'il n'y a pas malhonnêteté et tant que les possibilités de recours et de relogement ne sont pas trouvées, avec l'accompagnement des services et des associations spécialisées, je m'opposerai toujours à toute mesure administrative injuste et aveugle.

« Que l'on ne s'y trompe pas : je suis parfaitement conscient que le logement social aurait tout à perdre dans une gestion laxiste. Mais le logement est un droit, ne l'oublions pas. Et il faut continuer le combat pour qu'il devienne une réalité et, désormais, un effort beaucoup mieux partagé.

 

DU RATTACHEMENT À L'AGGLOMÉRATION À LA FUSION DES OFFICES DE L'HABITAT

« Concrètement, au début 2017, notre office TSH sera rattaché à Toulon Provence Méditerranée, TPM. Son conseil d’administration et l'agglomération ont déjà statué dans ce sens - ne l'eussent-ils pas fait que le préfet aurait pris un arrêté l'imposant.

« L'étape suivante, probablement dans deux ans, sera la fusion de TSH avec THM, l'office toulonnais « Toulon Habitat Méditerranée », et, peut-être, si le Grand Toulon devient métropole, avec la partie de l'office départemental « Var Habitat » concernant nos 12 communes.

 

DE 1948 À AUJOURD'HUI, MERCI AUX PRESIDENTS ET AUX ÉQUIPES DES HLM

« Je veux solennellement remercier et féliciter pour l'immense travail accompli les agents et les directions de l'office, les administrateurs et les présidents, depuis tant d'années, avec une mention spéciale pour l'un des pionniers, Jeannot Passaglia, qui a été au lancement de l'aventure au lendemain de la guerre.

« Une mention particulière aussi pour le président Yves Gavory et mes collègues du conseil municipal qui, en charge depuis 2014 de représenter la ville au conseil de TSH, vont devoir laisser la place en janvier à des élus communautaires, après avoir, avec efficience et courage, mené à bien les réformes imposées, pour sauver l'office, par les instances nationales de contrôle et d'accompagnement du logement social, qui ont dû passer par des décisions difficiles en matière de gestion humaine et financière avec l'appui constant du directeur David Guengant et de ses formidables équipes.

« Nous espérons que l'agglomération permettra à quelques élus communautaires, par ailleurs conseillers municipaux seynois, de demeurer dans le conseil d'administration. Je vais d'ailleurs probablement devoir reprendre le flambeau de la présidence avec l'aide de ceux d'aujourd'hui qui pourront rester.

 

VERS DES ATTRIBUTIONS ANONYMES ET PUBLIQUES DES LOGEMENTS

« Et je voudrais que soit rapidement mené à bien un chantier dont nous parlons depuis longtemps, celui du « scoring », de l'anonymat et de la publicité, pour les attributions de logements, ainsi que les offices de l'agglomération de Rennes, puis d'autres, l'ont mis en place, pour une parfaite transparence et une équité sur la base de critères. On est tant attaqués, à tort, sur cette délicate question !

« Mais revenons à notre exposition, qui porte un regard synthétique sur l'histoire du logement social à La Seyne, avec quelques références au contexte national. Elle aura au moins un mérite : celui de rappeler, et ainsi, de faire mieux comprendre, de rendre mieux lisible, une démarche à travers les années, depuis 1948, avec ses hauts et ses bas, ses succès et ses crises, avec les immenses mutations, avec l'impact, je le disais, de politiques d'austérité, notamment depuis la crise des années 70, et les désillusions de la ghettoïsation, l'impact décisif et terrible du chômage, en France en général, et ici, avec la fermeture des chantiers navals sur fond de globalisation économique.

« Oui, au moment où l'on tourne une page, avec la nouvelle gestion intercommunale, ce bilan compte, et doit être connu.

 

UNE PAGE SE TOURNE, LA MÉMOIRE DOIT ÊTRE PRÉSERVÉE ET PARTAGÉE

« Et ce travail de mémoire, d'analyse, de réflexion, de convivialité autour du logement social ne devra pas s'arrêter là. Bientôt s'achève, je le disais, notre rénovation urbaine, et autour de l'année 2018, nous marquerons ensemble cette étape cruciale de l'évolution humaine, urbaine, sociale, et économique de notre ville.

« Un travail sur le fond, de collecte, de réflexion collective, d'implication des locataires, des citoyens, au travers de leurs associations, est nécessaire.

« Je demande d'ailleurs, d'ores et déjà aux services municipaux et à tous les partenaires concernés, de préparer cela avec la population, avec tout le tissu associatif...

« Bref, ce moment, aujourd'hui, est un coup d'envoi, dont je souhaite qu'il s'amplifie.

« Concrètement, l'exposition ira à la Maison du patrimoine en janvier, puis à la médiathèque Andrée Chedid... Une information, durant deux mois sera donnée sous la forme d'une borne interactive dans le hall de la mairie...

« Je compte sur vous toutes et tous pour multiplier les occasions de maintenir et développer l'information, la communication, l'action, autour de cette thématique centrale du logement social.

« Permettez-moi, pour terminer, de remercier et féliciter ceux qui, à TSH et dans nos services municipaux, la culture et le patrimoine, la com, la reprographie, pour leur travail collectif pour réaliser cette exposition. »

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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 07:06

Depuis que, à notre demande, il a été classé "quartier prioritaire" par l'État, le centre ancien de La Seyne bénéficie ou est en voie de bénéficier d'attentions publiques conjuguées de la part des administrations nationales, régionales, départementales et intercommunales pour l'aider à sortir du marasme.

Profitant déjà du "contrat de ville" pour soutenir des animations et l'accompagnement social des habitants, des actions renforcées de prévention, de police et de justice au titre de la "Zone de sécurité prioritaire" qui, depuis deux ans, en a fait le site du Var où la délinquance a le plus diminué, il a été retenu dans le "Nouveau programme national de rénovation urbaine" dont la phase d'études va commencer sous peu.

 

ÉDUCATION PRIORITAIRE : LE CENTRE SEYNOIS OUBLIÉ ?

Mais, bizarrement, alors que, en France, 97% des quartiers sensibles bénéficient d'un renforcement de l'action éducative et d'appuis pour la réussite scolaire, en étant répertoriés comme zones d'éducation prioritaire, les autorités académiques ou ministérielles n'ont pas cru devoir faire bénéficier notre centre historique seynois de cette attention particulière, comme c'est le cas pour le quartier Berthe et les autres sites fragiles de l'agglomération TPM, du Var et de l'Académie de Nice.

Pourtant, ainsi que c'est apparu il y a quelques jours lors du bilan annuel du programme de réussite éducative de notre commune, on y relève un pourcentage d'enfants en lourdes difficultés scolaires identique à celui des autres zones varoises sur lesquelles l'Éducation nationale consent des efforts accrus.

Cela confirme que je n'ai pas eu tort, il y a un mois, de saisir Nadjat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, pour que cette anomalie soit réparée. Et j'attends avec impatience qu'elle le soit.

 

MA LETTRE À LA MINISTRE

« Madame la Ministre,

« J'ai l'honneur de vous réclamer en urgence le classement en Réseau d'éducation prioritaire Plus des établissements scolaires du centre-ville de La Seyne-sur-Mer (Var).

« La Ville de La Seyne-sur-Mer cumule en effet des difficultés sociales et économiques qui vont en s'aggravant alors que, dans le même temps, ses efforts de gestion et de mise en œuvre des politiques publiques gouvernementales restent sans précédent.

« Le centre-ville, notamment, a été identifié par l'État comme un territoire à enjeux du fait de sa structure sociale et urbaine particulièrement fragile : 3220 habitants résidant un quartier dégradé, paupérisé, où la pauvreté est disputée entre les marchands de sommeil, l’habitat insalubre et les dealers. Il est difficile, dans ces conditions, de travailler à une revitalisation urbaine, sociale et économique, lorsque la tranquillité minimale est à peine assurée et où, pire, la statistique, ne parvenant plus à convaincre, laisse à l’extrême-droite et aux droites extrêmes le champ libre propre à alimenter un sentiment d’insécurité insondable et pernicieux.

« L'action de "Politique de la Ville" sur ce quartier, comme c'est le cas dans l'ensemble des 1300 autres sites retenus au titre de la loi d'orientation pour la ville, doit ainsi se décliner de façon globale dans un ensemble de directions :

- des opérations de lutte contre l'habitat indigne et insalubre, et de politique de peuplement visant à la mixité sociale ;

- des opérations de renouvellement des espaces urbains et équipements et services publics ;

- des opérations de redynamisation de l'économie, notamment commerciale et des services, et de prévention de l'activité illicite ;

- des opérations de prévention de la délinquance et de lutte contre les déviances ;

- des opérations de prévention et de lutte contre la radicalisation ;

- des opérations d'accompagnement social des populations, en matière d'éducation, d'action socio-éducative, d'appui à la parentalité, de formation, d'accès à l'emploi, de sport, de culture, de solidarité, d'égalité femmes-hommes, d'insertion des enfants, des ainés, des handicapés, etc.

« Pour répondre à ces objectifs diversifiés et complémentaires, deux dispositifs majeurs sont mobilisés :

« 1°) un Programme de rénovation urbaine (PRU) concernant le centre-ville est en cours de finalisation dans le cadre d'un contrat de ville, sous forme d'une Opération d'intérêt régional (OIR) dont le protocole de préfiguration, validé par le comité d'engagement de l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU), est sur le point d'être signé ; il fera suite à un autre PRU portant sur un autre quartier populaire de notre ville, reconnu comme l’un des plus importants de France, dont le terme est programmé en 2018 après dix ans d’efforts soutenus ;

« 2°) un classement en Zone de sécurité prioritaire (ZSP) du centre-ville a certes permis, avec les moyens dont disposent à la fois l’Etat et la Commune, c’est-à-dire très faibles au regard des enjeux, la mise en place de dispositifs efficients de prévention et de lutte contre la délinquance.

« Il reste une grande absente sans laquelle seront insignifiants les efforts de requalification urbaine, de prévention des radicalisations et des déviances, d'aide à l'insertion sociale et professionnelle des publics parmi les plus fragiles du département du Var : l’action éducative.

« Contrer la délinquance, recréer un cadre de vie urbain agréable, développer l'activité économique, assurer des mesures d'accompagnement social des populations, lutter pour l'insertion sociale et professionnelle, tout cela est en effet très pertinent, à ceci près, et vous en conviendrez, que, sans éducation, peu de choses sont possibles. Des efforts sont faits en matière de réussite éducative, en mettant notamment l’accent sur la mixité sociale et l'accompagnement des enfants et des familles, mais ils s'exercent sans moyens particuliers, d'autant que relevant du droit commun se raréfient, rendant nos volontés quasiment vaines.

« Il manque donc manifestement un pilier majeur à l’édifice : le classement du centre-ville de La Seyne-sur-Mer en REP, comme le sont les autres sites prioritaires de la "Politique de la Ville", et comme l'est l'autre quartier prioritaire de la commune.

« 458 enfants de 3 à 11 ans, identifiés par les services centraux, se répartissent entre 6 écoles primaires. Trois d'entre elles ont plus de 50% de leurs effectifs qui résident sur les sites "politique de la ville". Il me semble par conséquent manifeste que, la cohérence gouvernant, le centre-ville de La Seyne-sur-Mer doit être classé en REP Plus.

« Il n'est pas acceptable pour moi que perdure une situation exceptionnelle en France, injuste et inégalitaire au regard de l'esprit républicain qui doit guider les politiques publiques, au prétexte avancé par l'administration de l'Éducation nationale que le collège qui accueille les enfants et adolescents issus des écoles primaires du territoire concerné est implanté à l'extérieur du périmètre prioritaire au titre de la politique de la ville.

« Je veux croire, Madame la ministre, que vous prendrez en compte les réalités du terrain en répondant favorablement et sans délai à ma requête de classement en REP Plus des établissements scolaires accueillant les enfants et jeunes de ce quartier prioritaire "Politique de la Ville" qui n'en bénéficie pas..

« Je vous prie d'agréer, Madame la ministre, l'expression de mes salutations distinguées. »

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 04:26

Commencer modestement en faisant du cœur historique de La Seyne un espace aux mobilités apaisées, sans attendre de disposer des moyens financiers prévus par les dispositifs de "politique de la ville", devrait permettre de favoriser un changement positif d'image, propice aux déambulations, à la sécurité, à la dynamique commerciale, à l'activité culturelle, à la vie sociale, et même - ça a eu cet effet ailleurs - à l'incitation des investisseurs de l'immobilier d'habitation à acquérir, rénover, voire reconstruire, des immeubles ou îlots dégradés, de nature à requalifier et favoriser le maintien ou l'installation de résidents aux situations socio-économiques moins dégradées que beaucoup d'actuels habitants.

 

À COMPTER DU 15 DÉCEMBRE, LE PIÉTON SERA ROI

La nouvelle "zone de rencontre", conçue par nos équipes, et notamment Sylvie Lévesque, technicienne territoriale spécialiste de la question, sous l'égide de notre adjoint Claude Astore, entrera en vigueur le 15 décembre prochain. Elle a reçu le feu vert de notre comité communal des usagers des mobilités, où siègent des habitants, des membres des conseils de quartiers, comités d'intérêt local, utilisateurs du centre urbain, et aux acteurs économiques.

Pour schématiser, le dispositif de "zone de rencontre" donne priorité aux piétons sur tous les véhicules, les vélos étant eux-mêmes prioritaires sur les voitures dont la vitesse ne doit pas excéder 20 km/h et qui sont astreintes à respecter la priorité à droite à tous les croisements. En outre, les vélos sont autorisés à circuler à contresens dans les rues à sens unique, et les mobiliers urbains (barrières, potelets, etc.) disparaîtront petit à petit puisque l'espace public est entièrement dédié aux piétons.

 

ÇA DOIT... MARCHER, SI CHACUN Y MET DU SIEN !

Il nous reste à faire preuve de pédagogie pour que les automobilistes se disciplinent, notamment ceux qui, comme moi, ont obtenu leur permis de conduire il y a bien longtemps, à une époque où l'automobile était reine et où, par "zone de rencontre", on entendait autre chose que le dispositif de circulation urbaine désormais organisé par la loi... C'était plutôt pour nous, les anciens... un lieu de rendez-vous, comme notre vieille rue République, jadis dénommée... lo caladatge d'amor... (je laisse mes visiteurs non occitanophones en découvrir la signification sur l'excellent site de Marius et Jean-Claude Autran, deux de nos éminents historiens locaux).

Et, si la pédagogie ne suffit pas pour prévenir les accidents et obtenir l'effet positif espéré (ça marche - c'est le cas de le dire - dans les pays du nord de l'Europe, il faudrait qu'il en soit de même chez nous), il faudra que nos policiers sévissent.

Mais je veux croire que tous, à l'exception peut-être de quelques marchands de sommeil ou brigands dealers qui seraient bien satisfaits qu'on en reste au statu-quo d'une vieille ville dégradée où devrait se complaire le non-droit, auront à cœur de jouer le jeu des nouveaux usages urbains dans l'intérêt collectif.

 

 

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 05:47

J'évoquais dans un précédent billet quelques-unes des réalisations de la « politique de la ville » tant décriées par les anti-républicains du Front National qui siègent au conseil de l'agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM), lesquelles profiteraient, selon eux, « toujours aux mêmes, sans résultat ».

M'appuyant sur l'exemple seynois du quartier Berthe, j'ai rappelé que les lieux culturels, artistiques et socio-éducatifs, les équipements sportifs, les espaces d'accueil des jeunes enfants, créés, rénovés, agrandis ou redynamisés grâce à la mobilisation des crédits publics dédiés aux quartiers populaires inscrits dans la géographie prioritaire, profitent non seulement aux résidents de ces sites urbains, mais également aux habitants de toute une commune et même des territoires avoisinants.

Je poursuis ma démonstration de l'ignorance ou, pire, du mensonge des élus d'extrême-droite de notre « Grand Toulon », en questionnant ci-après sur les impacts bien au-delà des habitants des quartiers concernés des opérations de « politique de la ville », en matière d'environnement urbain, de mobilités, de logement, d'emploi et de sécurité...

 

DES AMÉNAGEMENTS POUR LES MOBILITÉS DE TOUTE L'AGGLOMÉRATION

En effet, les quatre kilomètres du tracé seynois du « site propre » initialement destiné au tramway, qui ont été réalisés sur des fonds de la « politique de la ville », ne vont-t-ils pas bénéficier aux usagers du futur « bus à haut niveau de service » de toute la commune et des villes environnantes ?

Les voiries rénovées et les quatre carrefours giratoires réalisés grâce aux crédits « politique de la ville »  entre le boulevard de l'Europe (Auchan), la route départementale 559 et le boulevard Stalingrad, dont le très fonctionnel carrefour De Lattre de Tassigny, n'embellissent-ils pas l'entrée de ville et ne simplifient-ils pas la vie de tous les automobilistes de La Seyne, Six-Fours, Ollioules, des environs, et de nos touristes ?

 

DU LOGEMENT, DE L'EMPLOI ET DE LA SÉCURITÉ POUR TOUTE LA RÉGION

Les opérations de construction-démolition de près de 900 logements HLM n'ont-elles pas permis, outre la reconstitution de l'offre locative sociale, y compris à Ollioules et au Revest, la vente de terrains qui ont été dédiés à la construction de logements privés à prix accessibles permettant à des centaines de foyers de tout l'Ouest-Var, et au-delà, de devenir propriétaires d'un premier logement et d'entreprendre ainsi un parcours résidentiel ?

En période de crise économique grave, les chantiers engagés à hauteur de près de 300 millions d'euros à Berthe depuis 2007 n'ont-ils pas soutenu l'activité de dizaines d'entreprises de toute la région dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, aidé au maintien et la création d'emplois, et permis l'offre de dizaines de parcours d'insertion, dont un quart à des personnes non résidentes du quartier ?

Et le classement de Berthe, de La Beaucaire et des centres anciens seynois et toulonnais en zones de sécurité prioritaire (ZSP) ne permet-il pas aux commissaires des deux plus grandes communes de TPM de disposer d'une brigade de sécurité territoriale d'une vingtaine d'agents spécialement dédiée aux sites prioritaires, libérant en partie les effectifs ordinaires de policiers pour l'ensemble des quartiers ?

 

MAINTENANT, L'EXTRÊME-DROITE NE POURRA PLUS DIRE QU'ELLE NE SAIT PAS

Alors, ignorance ou mensonge de la part des élus d'extrême-droite ?

Si la première hypothèse est la bonne, ces quelques exemples auront gommé leur méconnaissance du territoire qu'ils prétendent avoir la compétence de gérer.

Et, s'ils persistent désormais dans leurs propos trompeurs, on pourra, sans crainte de les accuser à tort, parler de mensonge et d'argumentaire fallacieux destinés à abuser les citoyens. Qui devront savoir à quels bonimenteurs de foire ils ont affaire.

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16 novembre 2016 3 16 /11 /novembre /2016 03:54

Il faut que les milliers d'habitants des quartiers populaires de l'agglomération toulonnaise, les 78% de Varois que leurs conditions sociales et économiques rendent éligibles à un logement social, et plus généralement tous nos concitoyens, le sachent : les élus FN de Toulon Provence Méditerranée (TPM), au mieux sont ignorants, au pire manient les contrevérités. Pour ne pas dire qu'ils mentent.

Les arguments républicains et solidaires avancés par Hubert Falco, maire (LR) de Toulon et président de TPM, par Jean-Pierre Giran, maire (LR) d'Hyères et vice-président de TPM, et par moi-même, lors de la séance du conseil communautaire de l'agglomération qui s'est tenue ce dernier jeudi, n'ont pas suffi à faire fléchir les élus d'extrême-droite du « Grand Toulon » sur la question des quartiers prioritaires.

 

NON, LA RÉNOVATION URBAINE NE PROFITE PAS « TOUJOURS AUX MÊMES » !

Leur position demeure intangible : ils ne veulent pas entendre parler des dispositifs de « politique de la ville » par lesquels la puissance publique de l'État, des régions, départements, intercommunalités et communes mobilise des moyens financiers conjugués pour la rénovation et la redynamisation des quartiers populaires dégradés, qu'il s'agisse des centres anciens de Toulon et de La Seyne, ou des quartiers d'habitat social tels La Beaucaire, Sainte-Musse, Lagoubran ou Berthe.

Outre leur sempiternel couplet sur l'immigration supposée cause de tous les maux, leur argument spécieux et perfide est toujours le même, résumé par leur leader local, M. Boccaletti : « La politique de la ville profite toujours aux mêmes, sans résultat. »

C'est archi-faux. Et les faits le démontrent. Prenons seulement quelques exemples de la rénovation du quartier Berthe à La Seyne...

 

DES LIEUX CULTURELS, GYMNASES, CRÈCHES, POUR TOUS LES SEYNOIS, ET AU-DELÀ

La médiathèque Andrée-Chedid, la plus moderne de tout l'Ouest-Var, entièrement financée par les budgets « politique de la ville », n'accueille-t-elle pas plus d'abonnés d'autres quartiers de La Seyne (48%) et des communes voisines (12%) que du quartier Berthe (40%) ?

Le centre culturel Nelson-Mandela, modernisé dans la cadre du programme de rénovation urbaine, ne compte-t-il pas 11% d'adhérents d'autres quartiers seynois que Berthe et 25% d'autres communes que La Seyne ?

L'espace Henri-Tisot, en cours de rénovation, ne va-t-il pas s'inscrire dans le réseau des équipements culturels de l'ensemble de l'agglomération, avec une spécialisation autour des musiques du Monde et de Pôle Jeune Public bénéficiant aux enfants de tout TPM ?

Les crèches « Le Petit Monde » et « Elsa-Triolet », rénovées et aux capacités d'accueil accrues grâce aux dispositifs de  « politique de la ville », n'offrent-elles pas des solutions de garde des jeunes enfants à beaucoup plus plus de familles d'autres quartiers (61% pour la première et 64% pour la seconde) qu'aux parents résidant à Berthe ?

Le gymnase Alain-Mimoun, l'un des rares équipements de l'Ouest-Var à disposer d'une hauteur suffisante pour la pratique du trampoline, n'accueille-t-il pas, outre les collégiens du quartier Berthe en temps scolaire, le club de gymnastique et de trampoline de... Six-Fours, ce que devrait pourtant savoir M. Boccaletti, conseiller municipal de cette commune voisine ?

 

Ces quelques éléments objectifs et avérés devraient suffire à convaincre de la méconnaissance ou de la mystification des réalités de la part des élus frontistes.

Mais, même si tous ces équipements culturels, sportifs et éducatifs suffisent à eux seuls à démontrer l'inexactitude alarmante du propos des conseillers communautaires d'extrême-droite, je livrerai dans un prochain article de ce blog d'autres preuves avérées de leur impéritie ou, plus grave, de leur duplicité visant à monter les uns contre les autres les citoyens des diverses parties de notre territoire...

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25 octobre 2016 2 25 /10 /octobre /2016 10:49

Afin de lever toute ambiguïté suite aux échanges du conseil municipal qui ont eu lieu ce dernier lundi et à la relation qui en a été faite, il convient de préciser que les débats des élus ont concerné deux sites périurbains distincts, espaces à enjeux d'importance.

Je rappelle que, contre l'avis de la minorité de gauche d'alors, souhaitant conserver des terres agricoles en zone périurbaine, la municipalité d'Arthur Paecht (2001-2008) a ouvert à l'urbanisation une propriété sise au sud du chemin de La Seyne à Bastian.

C'est fait. N'y revenons pas. Mais il est nécessaire de rétablir quelques éléments d'histoire et de présent.

 

UN PROJET DE PÔLE GÉRONTOLOGIQUE SUR UN PREMIER TERRAIN

L'équipe d'Arthur Paecht avait conçu sur cet espace un projet de pôle gérontologique devant comprendre une résidence privée de 80 logements pour seniors, qui est réalisée, un espace de commerces et de services, que nous avons commué en projet de crèche en cours de réalisation, et un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), lequel ne peut voir le jour car nous avons eu la surprise en 2010 de découvrir que les élus d'alors ne se sont pas assuré qu'il pouvait être inscrit au schéma gérontologique départemental qui considère que l'offre de places pour séniors en situation de dépendance est suffisante sur notre territoire.

Souhaitant conserver à cette partie de la propriété la vocation sociale qui lui avait été destinée, l'actuelle municipalité a répondu favorablement à l'offre d'achat de l'association "Présence" qui gère à Mar Vivo l'hôtel-restaurant "Le Poséidon", établissement de service et d'aide par le travail (ESAT) pour personnes handicapées, ainsi que, à proximité, l'institut médico-éducatif "Présence" (IME) de formation d'enfants et de jeunes présentant un retard mental.

C'est ce seul dernier établissement qui doit être transféré dans les locaux qui seront construits sur une parcelle de 1700 m2 des 6000 m2 de la propriété, le reste, notamment les espaces naturels, étant entièrement conservés et valorisés. Il n'est nullement question d'y construire des logements.

 

SUR UN AUTRE SITE, UN NOUVEAU QUARTIER D'HABITATION

La minorité de droite a entretenu lors du débat la confusion avec une autre propriété du quartier voisin de Costechaude, également ouverte à l'urbanisation par la municipalité d'Arthur Paecht, au nord-ouest de la caserne des pompiers de Mauvèou.

Sur cette emprise foncière, l'actuelle équipe municipale, contrainte comme toutes les communes de l'agglomération Toulon Provence Méditerranée à atteindre les objectifs de production de logements de tous standings fixés par le Programme local de l'habitat intercommunal (PLH), a modifié les règles d'urbanisme pour limiter à 140 le nombre de logements pouvant être érigés, dont un tiers de logements sociaux imposés par la loi.

Pour assurer une intégration paysagère acceptable dans le site, la commune a confié le remembrement à l'Établissement public foncier régional (EPFR), classé tous les espaces naturels et boisés pour les protéger et les mettre en valeur, et fixé un programme de réalisation contraint qui sera imposé au constructeur, dans l'esprit d'un éco-quartier, mais sans qu'une telle labélisation ne soit recherchée car elle obligerait à densifier la construction.

Le projet a d'ailleurs été présenté, programme d'aménagement à l'appui, lors de deux réunions auxquelles a été convié le Comité d'intérêt local du quartier, l'une en 2015 dans le cadre de la concertation pour la révision du Plan local d'urbanisme de la commune, l'autre, récente, en vue d'une information des riverains.

 

LA RECHERCHE D'UN ÉQUILIBRE SOUTENABLE ENTRE DIVERSES OBLIGATIONS

L'actuelle municipalité, qui n'est ainsi pas responsable de l'ouverture à l'urbanisation de ces deux espaces, s'efforce donc de trouver un juste équilibre entre les obligations légales de création de logements, les objectifs de réponses sociales et médico-sociales, et les impératifs de développement soutenable et de protection des paysages.

Elle se réjouit que la droite locale, après avoir livré la commune à une urbanisation effrénée, la rejoigne aujourd'hui sur ses positions d'aménagement solidaire, prudent et durable.

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 05:38

La toute nouvelle secrétaire d'État en charge de la ville, Hélène Geoffroy, n'a pas trainé. Quelques jours à peine après avoir été appelée au gouvernement, celle qui est en train de transmettre le relais de ses fonctions de députée du Rhône, de maire de Vaulx-en-Velin et, en conséquence, de membre du conseil d'administration de l'association des maires Ville & Banlieue de France que je préside, m'a invité à une première rencontre informelle.

Ça a été pour elle l'occasion de rappeler son intention de poursuivre la relation de ses prédécesseurs avec notre association d'élus de communes accueillant sur leurs sols des quartiers prioritaires de la "politique de la ville", pour travailler à la cause de nos habitants.

L'échange a permis de lister un bon nombre de sujets de préoccupations, donc de chantiers à poursuivre, concernant l'ensemble des communes d'habitat social et de centres anciens dégradés. Autant de sujets qui parlent aux Seynois...

 

ÉDUCATION PRIORITAIRE ET DÉMOCRATIE DES PROJETS

Très préoccupée par les questions éducatives, la ministre a souhaité que notre association "fasse remonter" dans un très bref délai un état des lieux du sujet dans nos communes. Il reste en effet des incohérences à gommer, par exemple avec une géographie des réseaux de l'éducation prioritaire (REP et REP Plus) ne cadrant pas avec celle des quartiers prioritaires de la "politique de la ville", comme c'est d'ailleurs le cas à La Seyne, puisque les écoles accueillant les enfants de notre centre ville, site de rénovation urbaine, ne bénéficient pas du classement en REP Plus comme celles du quartier Berthe.

La question des "conseils citoyens", prévus par la loi pour associer les habitants aux projets de renouvellement urbain, est aussi un sujet de préoccupation partagée : il ne faudrait pas que nos concitoyens qui ont manifesté la volonté de s'y impliquer, et qui se sont formés à cet effet, se découragent face à la complexité et la lenteur de mise en œuvre du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU).

 

SOLIDARITÉ NATIONALE ET TERRITORIALE

Les problèmes des ressources financières des communes populaires prioritaires seront également l'objet de travaux communs au ministère, aux parlementaires et à l'association des élus de banlieue, tant les mécanismes de la péréquation, de la dotation de solidarité urbaine et de la dotation politique de la ville, ne permettent pas toujours de constater que s'exerce une réelle solidarité nationale ou intercommunale en faveur des quartiers pauvres de nos communes. La Seyne en sait quelque chose, puisque les projections 2016 en ce domaine laissent penser que la baisse de l'appui de l'État à notre commune, même si elle ne sera réellement connue qu'au printemps, pourrait bien être encore plus forte qu'en 2015...

L'accès, enfin, prioritaire et renforcé, à l'ensemble des services publics de l'État pour nos concitoyens les plus fragiles, n'apparaît pas toujours comme une évidence, malgré les conventions signées en 2013 entre le ministre de la ville et une douzaine de ses collègues s'engageant à mobiliser prioritairement leurs moyens de droit commun sur les sites en difficulté. Pour nous, Seynois, la dernière inquiétude en date, et pas des moindres, concerne le devenir du service des urgences de notre hôpital George-Sand, dont j'ai récemment fait état sur ce blog, aggravée par une information apportée il y a quelques jours par un responsable de l'Association des médecins urgentistes de France...

On a donc encore du pain sur la planche.

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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 06:41

Comme président de l'association des maires "Ville et Banlieue" de France, et comme maire d'une commune abritant deux quartiers prioritaires, Berthe et le centre-ville, j'accueille avec satisfaction le choix de François Hollande de recréer un secrétariat d'État à la Ville auprès du ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.

C'est un bon signal donné aux territoires prioritaires de la géographie urbaine, dont les nôtres à La Seyne, même si la forte implication personnelle du ministre Patrick Kanner, depuis le départ de Myriam El Khomri vers le ministère du Travail, n'avait pas freiné l'action gouvernementale en ce domaine. Mais, à deux, on est toujours plus fort, et nos quartiers populaires le valent bien.

 

UNE PREMIÈRE : UNE VICE-PRÉSIDENTE DE "VILLE ET BANLIEUE" AU GOUVERNEMENT

Le choix d'Hélène Geoffroy, députée-maire de Vaulx-en-Velin, commune de la périphérie lyonnaise, vice-présidente de "Ville et Banlieue", est d'autant plus une satisfaction que, pour la première fois dans les trois décennies d'histoire de l'association, il a été fait appel pour assumer cette importante mission à une élue qui y est très impliquée.

Cela augure d'une poursuite de la dynamique relation entre l'État et les territoires. J'adresse donc ses encouragements à Patrick Kanner et Hélène Geoffroy.

 

UN NOUVEAU DÉPUTÉ POUR PORTER LA PAROLE DES QUARTIERS POPULAIRES

Je souhaite enfin plein succès dans ses nouvelles responsabilités à l'ancien président de "Ville et Banlieue", mon ami Renaud Gauquelin, suppléant d'Hélène Geoffroy, ancien maire de Rilleux-la-Pape, appelé à la remplacer en qualité de député de la 7ème circonscription du Rhône.

Renaud rejoint ainsi les rares parlementaires élus des quartiers populaires portant à l'Assemblée Nationale les enjeux des territoires de la République qui, plus que d'autres, ont besoin de la solidarité de celle-ci.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 04:42

L'arrêté vient d'être publié. Si l'on exclut Romainville et Villejuif, deux communes d'Île-de-France, La Seyne, malgré la réduction de moitié des possibilités de construction décidée par notre équipe municipale avec la révision du Plan local d'urbanisme de 2010, est la ville française qui bénéficiera cette année de la plus importante aide de l'État au regard de son effort de production de logements de tous types, des appartements sociaux aux résidences de standing.

Ce sera un appui qui, quoique loin de compenser les baisses des dotations publiques, mettra un peu de beurre dans les épinards des finances communales pour apporter une partie des réponses aux besoins des nouveaux habitants.

 

NOTRE PARTICIPATION À L'EFFORT NATIONAL...

Seule commune de l'agglomération Toulon Provence Méditerranée et, avec Cuers, La Londe et Saint-Cyr, l'une des quatre parmi les trente-deux du territoire du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) qui couvre le littoral varois de Collobrières aux Bouches-du-Rhône, à en être bénéficiaire, La Seyne participe ainsi à l'effort national de réponse aux graves besoins de logement. Il serait toutefois bien que cet effort soit à l'avenir un peu plus partagé... notamment en matière de logement social.

Et, au regard de cette réalité confirmée, comme de son application à se rénover, à développer ses sites économiques, à protéger ses espaces naturels et agricoles, ce ne serait que justice que les institutions régionales, départementales et intercommunales posent, comme l'État le fait avec cette aide bienvenue, un regard bienveillant sur une commune de plus en plus attractive pour toutes les catégories sociales.

 

... MAIS DES ENJEUX DE QUALITÉ DE VILLE DEVANT MOBILISER TOUTES LES INSTITUTIONS

La rénovation du centre ancien très dégradé, pourtant lien indispensable entre tous les quartiers, les aménagements et réfections des voiries départementales et intercommunales et des installations portuaires, le développement des lieux de stationnement, des voies piétonnes et cyclables, des offres de transport collectif terrestre et maritime, le soutien à la culture, au sport et aux loisirs, sont autant de sujets qui ne dépendent qu'en partie, voire pas du tout pour certains, de l'institution municipale.

Sans effort volontaire conjugué de tous, sans arrière pensée, on n'y parviendra pas. Or le développement et la qualité de vie de La Seyne participent à la dynamisation de tout le territoire.

 

... ET AUX SEYNOIS AUSSI DE PRENDRE EN MAIN LEUR DESTIN

La Seyne ne peut porter seule, ou presque, cette dynamique. La réalité géographique et urbaine de son territoire ne le permet pas. On arrive au bout des possibilités de développement. Pour conjuguer dans l'harmonie son effort de réponse au droit au logement et la qualité de vie urbaine, la ville a d'ailleurs entamé une nouvelle révision de son plan d'urbanisme visant à réduire encore plus la constructibilité dans les zones ouvertes au "bétonnage" par nos prédécesseurs, à fixer des règles plus contraignantes aux lieux légalement urbanisables, à améliorer les mobilités, à protéger de nouveaux espaces naturels, et même, chose rare en zone urbaine, à créer de nouveaux sites agricoles favorisant, comme c'est le cas avec l'emblématique "Domaine de Fabrégas", des productions maraichères distribuables en "circuits courts".

J'invite d'ailleurs mes concitoyens, les anciens comme les nouveaux venus, à prendre toute leur part dans cette révision de notre cadre d'urbanisation, en participant aux rencontres publiques que la mairie propose, en apportant leurs idées et leurs contributions aux enjeux du territoire communal, depuis l'environnement immédiat de leurs quartiers jusqu'à l'intégration harmonieuse de La Seyne dans l'espace du "Grand Toulon".

 

L'image illustrant cet article a été dérobée sur le site "Le moniteur". Je peux la retirer sur demande, bien sûr.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat