Les Seynois n'en démordent pas. Ils veulent une égalité de traitement avec les autres villes pour les services qui leur sont dus par l'intercommunalité. A défaut du tramway tant espéré, ils veulent en particulier des dessertes de transports collectifs correspondant aux besoins de leur territoire, le seul des douze de Toulon Provence Méditerranée (TPM) à avoir vu sa population croître de 10% en neuf ans.
Une de mes connaissances m'a suggéré une solution qui pourrait être réalisée à moindre coût, en attendant que puisse se tenir l'engagement pris en 2010 par TPM, autorité organisatrice des transports, de créer avant 2017 cinq nouvelles lignes de transport en commun en site propre maritime. Je ne suis pas plus royaliste que le roi, et je sais bien que cette promesse a été faite à un moment où, avant que l'État ne décide de couper les vivres aux collectivités, il était envisageable de trouver les presque 70 millions d'euros nécessaires à ce programme.
POUR LE COÛT D'UN SIMPLE ARRÊT DE BATEAUX-BUS
C'est pourquoi, toujours réaliste et pragmatique, je donne du sens à cette idée simple, qui consisterait à créer un arrêt commun, le long du littoral de Bois Sacré, aux deux lignes actuelles de bateaux-bus, celle qui relie le port de La Seyne à celui de Toulon (8M), et celle qui relie Les Sablettes au même port de Toulon (18M).
Moyennant le seul coût de la réalisation d'un appontement, sans devoir acquérir de nouveaux bateaux, il serait possible de créer une correspondance, ainsi que je le propose sur l'image illustrant ce billet (sur laquelle le nouvel arrêt est figuré par une étoile - on peut cliquer dessus pour l'agrandir), assurant une possibilité de choix de destinations, depuis nos quartiers littoraux du sud vers la ville-centre qu'est Toulon ou vers le cœur historique seynois.
UNE RÉPONSE ÉCOLOGIQUE PROUVANT QUE L'INTERCOMMUNALITÉ EST UN PLUS
On y perdrait certes de cinq à dix minutes en supplément de trajet et temps de débarquement/embarquement à ce nouvel arrêt, mais on apporterait des réponses utiles et écologiques, en correspondance avec les lignes du bus structurantes à conforter, aux besoins urgents de mobilités que le développement seynois impose : ceux des usagers qu'il faut impérativement inciter à utiliser les modes doux et les transports collectifs, découlant d'une démographie active dans les quartiers des Mouissèques et de Bois Sacré, de l'afflux de gens vers le site des anciens chantiers navals, avec le casino de jeux, les sites portuaires, les cinémas, les commerces de culture et de loisirs, les espaces hôteliers, le terminal des croisières des paquebots géants, qui vont sous peu dynamiser ces lieux en friches depuis trop longtemps.
L'agglomération TPM a là une occasion de montrer que se trompent les tenors de la droite et de l'extrême-droite locale qui assènent, par pure stratégie démagogique politicienne de comptoir, que l'intercommunalité est une nuisance pour La Seyne. Nous, à la coopération entre communes du Grand Toulon, on y croit. Reste à ceux qui l'animent à ne pas nous décevoir.