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La page 13 (porte-bonheur ?...) du dernier numéro du magazine municipal est habilement rédigée. On y découvre l'état d'avancement de six grands projets structurants pour le territoire seynois.
Quatre d'entre eux ne relèvent pas de la compétence communale ( * ), mais leur présentation peut laisser entendre à nos concitoyens les moins informés que tout ça constitue le grand'œuvre de la municipalité sortante. Plutôt utile à six mois d'une élection communale...
Il est néanmoins un de ces six programmes alléchants qui questionne plus que les autres. Est-il vraiment réaliste et correct d'annoncer un calendrier de réalisation qui permettrait, par un tunnel de caissons immergés, de régler la question de la circulation de la traversée du port ? D'autant que, avant même de consacrer quelques 600.000 euros à une étude de faisabilité dont on ignore les conclusions techniques desquelles découlera la volonté – ou pas – de la Métropole d'engager le budget nécessaire, on a déjà fait valider par le conseil municipal une autre option plus réaliste dont on se garde bien de parler...
LE TUNNEL IMMERGÉ, MÊME SES PROMOTEURS N'Y CROIENT PAS !
Il faut revenir au mois de mars dernier et à quelques lignes d'une délibération votée par le conseil municipal. Il s'agissait de formaliser par un vote l'avis de la commune sur le projet de bus à haut niveau de service (BHNS, dit “super-bus”). C'est une simple phrase qui sème le doute sur l'intention réelle. Je vous la livre, extraite de la délibération :
Grosso modo, on annonce qu'on a une solution de repli au cas où le projet de tunnel immergé apparaîtrait comme une nouvelle chimère après l'irréaliste "pont de la réconciliation" qu'on a promis aux électeurs en 2020. L'idée est d'élargir le quai Saturnin-Fabre (devant la mairie) en gagnant au moins une voie sur la mer, comme prévu dans notre programme de rénovation urbaine par... notre équipe (voir ci-dessous). Tiens, tiens, comme on y revient...
Et on a même déjà une réponse à la question de la faisabilité de l'ouvrage d'art vendu aux crédules dans le bulletin municipal. Et cette réponse, elle a été donnée par la maire elle-même dans l'échange qui a précédé le vote de l'assemblée communale, en réponse aimable à une question de M. Guttierez, conseiller municipal. La voici, extraite du procès-verbal de la séance...
En clair, la maire a confirmé que l'État — en l'occurence deux ministères, celui en charge de la Culture et celui en charge de l'Aménagement du territoire — interdirait la réalisation d'un ouvrage situé à proximité du pont basculant classé à l'inventaire des monuments historiques et entraînant une quelconque artificialisation des sols sur le square Aristide-Briand et sur le parc de la Navale. Rien d'autre que ce que j'expliquais déjà lorsque j'étais maire. Et ce qui était vrai pour la passerelle imaginée avec ses rampes d'accès le sera tout autant pour un tunnel avec ses trémies permettant de l'emprunter.
LA DROITE LE CACHE, MAIS ELLE A DÉJÀ LA SOLUTION : CELLE DE LA GAUCHE...
Alors, vrai ou faux, le nouveau chapitre du roman de l'utopie que la droite seynoise vend aux Seynois avant chaque échéance municipale ?
C'est râlant de voir qu'on aura encore perdu six ans de viles illusions politiciennes avec lesquelles on aura trompé les citoyens. Mais je dois dire que je savoure tout de même un peu le fait que, tout en continuant à proposer des mirages dignes d'un conte de fée, la droite seynoise est enfin revenue à la raison en adoptant le schéma de mobilités que notre équipe de gauche avait conçu, et peu importe qu'elle le taise et reconnaisse son erreur coupable.
Aujourd'hui, l'important est qu'une équipe des gauches et de l'écologie, unitaire, ouverte aux humanistes et gens de bon sens, prenne garde à ne pas proposer d'autres fantaisies utopiques qui retarderaient à nouveau le calendrier de l'indispensable aménagement de voirie dont La Seyne a besoin. Et que, démontrant les fictions illusoires dont la droite fait son commerce et promouvant un programme simple, réaliste et compatible avec les finances communales et métropolitaines, elle recueille la confiance des Seynoises et des Seynois. Je n'ai aucun doute, elle sait le faire et elle le fera.
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( * ) : sur les six opérations présentées dans le bulletin municipal, le projet de l'Institut Michel-Pacha est celui de l'Université de Lyon, celui d'un nouveau port est porté par la société privée délégataire de la Métropole pour la gestion de la Rade, ceux de la corniche de Tamaris et de la traversée du port par un tunnel sont de compétence de la Métropole TPM. Seuls les programmes de la piscine et de la nébuleuse "Cité bleue" relèvent de la commune. Bravo les coucous s'attribuant les nids des autres volatiles !...
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