25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 06:27

http://www.premiumorange.com/archives-autran/forum/photos_forum/manteau2.jpgQuand, il y a deux ans, avec Gilles Vincent, conseiller général et maire de Saint-Mandrier, nous nous sommes penchés sur le devenir de la magnifique corniche de Tamaris, à l'abandon depuis trop longtemps, nous y croyions dur comme fer. Sa position d'élu à l'assemblée départementale lui a permis d'obtenir des services du conseil général qu'ils travaillent à un projet de réhabiltation de cette voie.

Force cependant était de reconnaître que, même modeste, un programme de réhabilitation d'une voie littorale de six kilomètres a un sacré coût rendant l'opération infaisable en une seule fois sans aide financière extérieure à la commune. Pourtant, la rénovation de la corniche est une nécessité, du point de vue de la sécurité des piétons, cyclistes et automobilistes, mais également du point de vue de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine naturel, architectural et paysager de ces quartiers magnifiques, et donc du développement de l'économie maritime et touristique.

AVANCER MALGRÉ LES MAUVAISES SURPRISES

Contrairement à d'autres qui sont très actifs dans la critique, j'ai donc choisi d'avancer. L'idéal aurait été que, il y a plusieurs dizaines d'années, alors que le Département ne connaissait pas les difficultés financières qu'il rencontre aujourd'hui, cette route lui soit confiée : c'était fondé, car elle n'a pas qu'une simple fonction de voie urbaine, puisqu'elle permet la desserte de Saint-Mandrier et constitue un axe rejoignant une autre route départementale, la RD 18, qui relie nos quartiers Sud à Six-Fours.

Personne, en fait, dans le passé, n'a jamais vraiment suivi le dossier. Et, les années passant, la voie s'est considérablement dégradée. Et pas seulement en surface : depuis plus d'un an, nos services travaillent sur la question et il apparaît qu'on ne peut se contenter d'un simple goudronnage de surface tant, rongé par la mer, le soubassement de la route est délabré en de nombreux endroits au point que la route risque de s'affaisser.

Agir "électoralement" en faisant du bricolage de façade n'est pas mon genre. J'ai choisi de prendre le temps de faire élaborer un schéma global, de l'infrastructure aux aménagements paysagers, terrestres et maritimes. Solide, durable, autant que simple et pas tape-à-l'œil, adapté au cadre paysager. Ce programme vise à une gestion intégrée, c'est-à-dire globale, de toute la zone côtière, et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'adhérer à la charte départementale de la mer et du littoral.

En traitant la question dans son ensemble, nous aurons d'autant plus de chances d'être accompagnés par des financements du Conseil général et du Conseil régional, qui disposent de programmes spécifiques, voire de l'État et de l'Europe sur certains volets. Tant que les études techniques, qui vont commencer, n'auront pas rendu leur verdict, on ne saura pas précisément le coût de l'opération, mais les spécialistes jugent que l'estimation initiale de 7 millions d'euros qui avait été indiquée à Gilles Vincent et moi-même est irréaliste et l'évaluent déjà à quelques 20 millions d'euros ! L'équivalent du budget annuel de tous les investissements et travaux de la commune !

LA POLÉMIQUE POLITICIENNE NE FAIT RIEN AVANCER

En d'autres termes, si ça devait être à la seule charge de la ville, ce serait soit la corniche, soit tout le reste : écoles, voiries, cimetières, bâtiments publics, réseaux, rénovation urbaine, etc ! Que ceux qui font mine de déplorer aujourd'hui que ça aurait dû être fait plus tôt me disent avec honnêteté s'ils auraient fait ce choix cornélien lorsqu'ils étaient eux-mêmes aux affaires ! La vérité est qu'ils ont préféré faire l'autruche. Leurs amis UMP de la minorité du conseil municipal se sont bien gardés, quant à eux, de monter au créneau sur le sujet, faisant preuve d'un sage réalisme objectif dont je les remercie, et même reconnaissant le bien-fondé de ma démarche.

Tout ce travail d'élaboration aura pris près de deux ans, mais nous allons pouvoir avancer. Ça se précisera en relation avec les conseils des quartiers, les comités d'intérêt local, les associations de résidents et d'usagers du littoral. Le conseiller général, naturellement, a sa place dans la démarche. Même si, lui aussi, m'a semblé se laisser aller ces jours derniers à un brin de politique politicienne sur le sujet, car il ne peut ignorer que notre projet de co-financement Ville-Département de 2010 n'aurait pu voir le jour comme nous l'avions imaginé, le Conseil général m'ayant indiqué qu'il n'aurait pas inscrit (ou, pour dire vrai, pas pu inscrire) sa quote-part à son budget, ce que, moi, je comprends et ne raille pas, tant je connais ses difficultés...

Mais, si on travaille désormais sérieusement et patiemment, la renaissance de Tamaris, peut-être pas demain, bien sûr, ne sera plus une Arlésienne.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 06:55

http://stopchb.be/local/cache-vignettes/L465xH310/arton32-6f4e8.jpgÇa a curieusement fusé de tous azimuts. Il faut dire que le sujet est sensible à La Seyne. On sait comment l'urbanisation non maîtrisée dans la premère décennie des années 2000 a eu de quoi ulcérer et inquiéter nos concitoyens. Mais, là, il y a au moins incompréhension, parce que je ne veux pas croire à de la mauvaise foi, de la part de divers responsables politiques locaux, issus de tous les bords de l'échiquier politique seynois. Et, si c'était de la mauvaise foi, ce ne serait pas très fair-play.

C'est une délibération proposée au conseil municipal qui a déchaîné certains. Une délibération qui, justement, vise à protéger un quartier d'une urbanisation sauvage. Mais revenons d'abord un peu en arrière...

LA LOI "SOLIDARITÉ ET RENOUVELLEMENT URBAINS" VOTÉE PAR TOUTE LA GAUCHE

En 2000, Jean-Claude Gayssot, alors ministre communiste de l'Équipement, des Transports et du Logement dans le gouvernement de Lionel Jospin, obtint des parlementaires qu'ils votent la loi qui porte son nom, plus connue sous le titre de "Loi SRU", relative à la solidarité et au renouvellement urbains. Outre des obligations relatives au développement durable dans les villes et à la recherche d'une cohérence des aménagements sur l'ensemble des communes d'un territoire, la Loi SRU est surtout connue pour l'obligation faite aux communes de disposer de 20% de logements sociaux, à défaut de quoi celles-ci doivent s'acquitter "d'amendes" appelées "prélèvements". Précision utile : cette loi a été votée par tous les parlementaires de gauche, socialistes, radicaux, communistes et écologistes, à l'exception de 7 de ces derniers qui se sont abstenus.

LE "PROGRAMME LOCAL DE L'HABITAT" EST IMPOSÉ À TOUS PAR LA LOI

D'autres lois ont suivi la Loi SRU, notamment celle de 2006 imposant l'élaboration de Programmes Locaux de l'Habitat (PLH) à l'échelle de l'agglomération, fixant pour toutes les communes des objectifs chiffrés en matière de créations de logements, et contraignant les villes à mettre en cohérence leurs Plans Locaux d'Urbanisme (PLU) avec ces PLH. Pour notre agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM), l'objectif légal est la création de près de 13000 logements manquants, dont 4300 logements sociaux, entre 2010 et 2016. Pour La Seyne, l'obligation est de produire 320 logements par an, dont 77 logements sociaux. Précision utile : les délégués de La Seyne au conseil communautaire de TPM, communistes, socialistes, radicaux, etc, ont voté contre ce PLH, jugé... trop peu ambitieux pour certaines communes au regard des besoins de logements. De toute façon, quoi qu'on en pense, le PLH doit s'appliquer, puisque c'est la Loi.

IL FALLAIT IMPÉRATIVEMENT FREINER L'ULTRA-URBANISATION

Un mois après l'élection de mon équipe, en mai 2008, j'ai mis en révision le Plan Local d'Urbanisme qu'avaient fait voter nos prédécesseurs. Ceux-ci avaient en effet livré la ville a une urbanisation effrénée qui bouleverse gravement certains de nos quartiers, au premier rang desquels La Rouve-Les Mouissèques, Châteaubanne-Vignelongue ou Le Gai Versant. On connaît les désordres quotidiens en matière de circulation, de stationnement, de travaux entraînés par la nécessité de "recalibrer" à la hausse les réseaux d'eau ou d'assainissement, de chantiers incessants dans l'irrespect du domaine public, de bouleversement des réseaux et nappes naturels souterrains, de chamboulement du paysage urbain, et les difficultés à répondre aux besoins de services (gardes d'enfants, accès aux écoles et loisirs, aide aux personnes âgées, etc.). Sans compter les drames et dilemmes vécus par les petits propriétaires, souvent âgés, voisins des terrains où se construisent les immeubles, poussés à leur tour à la vente par des promoteurs sans foi ni loi ou contraints de finir leurs jours dans leurs pavillons entre deux murs borgnes de près de 20 mètres de haut.

PRÈS DE TROIS ANS DE TRAVAIL INTENSE POUR MAÎTRISER DE NOUVEAU LA VILLE

Autour de Claude Astore, adjoint à l'urbanisme, et de ses équipes de fonctionnaires communaux, un PLU révisé a été élaboré, qui devait à la fois respecter les lois évoquées plus haut et mettre un coup d'arrêt aux ambitieuses folies des constructeurs. Deux objectifs totalement contradictoires (construire et ne pas construire !) à vous rendre schizophrène ! L'exercice a été long et difficile, quoique mené tambour battant et avec méthode, et, ce qui n'était pas une obligation légale, en concertation avec les habitants des quartiers les plus exposés aux affres de l'ancien PLU ainsi qu'avec les comités d'intérêt local. Le futur PLU a fait l'objet d'un recueil d'avis par une enquête publique officielle. Après plus de deux ans de travail, ce qui est tout de même un record de vitesse pour une commune de l'importance de La Seyne, il a enfin remplacé les anciennes prescriptions d'urbanisme. On était en décembre 2010. Il restait encore à attendre trois mois, délai dont disposaient les personnes souhaitant le contester, pour qu'il entre définitivement en vigueur. Fort heureusement, mais cela s'explique sûrement par l'application mise à respecter la loi et à discuter dans le détail avec l'ensemble des personnes et organismes intéressés, il n'a pas été attaqué en vue d'une annulation, contrairement à ceux de communes voisines, Six-Fours, Saint-Mandrier ou Sanary.

UN NOUVEAU RÈGLEMENT QUI A GRANDEMENT RÉDUIT L'URBANISATION EFFRÉNÉE

Depuis mars 2011, toutes les demandes de permis de construire doivent donc respecter les nouveaux règlements. Des quartiers entiers où des immeubles pouvaient être érigés sont redevenus pavillonnaires. Près de la moitié des zones que mes prédécesseurs avaient livrées à la super-urbanisation, soit 200 hectares, ont été rendues à un aménagement raisonnable, tout en ne lésant pas leurs propriétaires. Les zones demeurant très urbaines ont vu leurs prescriptions limitées : obligation d'un nombre accru de places de stationnement sur leurs emprises, hauteurs d'immeubles réduites, contraintes de retrait de construction par rapport aux voies publiques, accès mieux organisés. Des sites à enjeux paysagers et patrimoniaux, comme Saint-Elme, où des immeubles de 5 étages auraient pu demain remplacer l'habitat villageois, ont été protégés. Le PLU a été mis en conformité avec la Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) de Balaguier, Tamaris, Les Sablettes et Mar Vivo. Tout ce qui a pu être règlementairement décidé pour réguler la frénésie urbaine l'a été (un article de Var-matin, journal dont la ligne éditoriale régionale n'est pas réputée pour être très à gauche, l'a résumé de façon intéressante en 2011). Arthur Paecht lui-même, chef de l'opposition, a reconnu que ce nouveau PLU corrigeait utilement celui qu'il avait élaboré.

ET POURTANT, ON VOIT TOUJOURS SORTIR DES IMMEUBLES DE TERRE !

Il reste que certains quartiers continuent à voir surgir des chantiers d'immeubles. Et que nombre de mes concitoyens s'en offusquent ou croient que je les ai trompés. Il y a deux raisons à cela. Pour comprendre la première, il faut par exemple regarder le nouveau quartier de "Porte Marine", face aux anciens chantiers navals. Il a fait l'objet d'un plan d'ensemble d'aménagement urbain sur une friche industrielle en partie polluée. Il était impossible de stopper net les programmes, parce que des permis de construire étaient règlementairement délivrés (j'ai essayé d'en retirer un aux Mouissèques : le tribunal administratif a eu tôt fait de me taper sur les doigts !), parce que des espaces publics étaient réalisés et prévus, parce que j'aurais lésé les propriétaires, qui se seraient à bon droit retournés contre la ville parce que j'aurais fait perdre de leur valeur à leurs biens fonciers, et enfin parce que, en pleine ville, il n'aurait pas été pensable de laisser des terrains vagues à l'abandon à côté d'immeubles neufs. J'ai donc négocié des contreparties. Les constructeurs sont engagés à produire du logement social pour permettre la "mixité sociale", des espaces collectifs sont en création, des modifications ont été intégrées.

DES CONSTRUCTIONS AUTORISÉES PAR L'ANCIEN PLAN D'URBANISME JUSQU'EN MARS 2014 !

La deuxième raison réside dans le calendrier de la révision du PLU. On a vu que, menée à un très bon rythme, celle-ci a abouti 2 ans et 7 mois après son lancement, ce qui est un record. Le délai de recours en annulation a ensuite rajouté 3 mois. Ce n'est qu'à partir de mars 2011 que le nouveau PLU est définitivement entré en vigueur. Et je dois rappeler que la Loi stipule que les permis de construire sont valables deux ans, et que le plan de relance économique du gouvernement précédent a prolongé d'une année les validités des permis délivrés afin de soutenir l'activité du Bâtiment et des Travaux Publics victime de la crise. Ça signifie, pour des permis de construire délivrés jusqu'en mars 2011, que l'on verra débuter des chantiers de constructions autorisées avec les anciennes règles du PLU de mes prédécesseurs jusqu'en... mars 2014 ! Le mois des élections municipales ! Avec ça, allez expliquer aux Seynois que vous avez tenu votre promesse de maîtriser l'urbanisation folle !!!

PAS FACILE DE SE METTRE EN CONFORMITÉ AVEC LA LOI

L'affaire qui a conduit dernièrement une partie des élus communistes du conseil municipal à voter contre une délibération, tandis qu'une certaine droite, par voie de presse, y allait de sa tirade offusquée sur le thème de "Vuillemot-le-bétonneur", relève, soit de l'ignorance, soit de la mauvaise foi, soit d'une posture à la mode "je lave plus blanc que blanc". Revenons sur nos obligations légales en matière de création de logements rappelées plus haut (320 par an, dont 25% de logements sociaux imposés par la nouvelle loi "Duflot"). Où puis-je permettre de les construire ? Heureusement pas dans nos magnifiques espaces verts urbains et périurbains (Janas, Bois de Vignelongue, Fort Napoléon, etc.). Ni dans les quartiers jouxtant ceux déjà victimes de l'ancienne super-urbanisation et qui n'en peuvent plus. Ni dans le centre ancien qui fait l'objet de patientes réhabilitation et rénovation, même si j'y soutiens la transformation de taudis indécents en petits logements pour actifs. Ni dans les zones pavillonnaires dont j'ai justement doublé la surface pour répondre à la demande de protection de leurs habitants. Ni dans les espaces dédiés à l'activité industrielle et technologique dont tous souhaitent le développement, facteur de dynamisme, de ressources et d'emploi. Alors j'ai utilisé au maximum les espaces disponibles dans le cadre de la rénovation de notre grand quartier Berthe, et des immeubles en accession à la propriété apportant une diversité sociale y sont construits ou vont l'être. Et il ne me reste que quelques sites délaissés et vieillissants.

UN BON COMPROMIS... QUE J'ESPÈRE SEULEMENT... MAL COMPRIS

C'est le cas du quartier Gaumin-Sainte-Anne dans sa partie Sud. Celui-là était promis par l'ancien PLU à être une zone d'urbanisation totale et ses habitants en concevaient à juste titre une réelle inquiétude. C'est en effet un espace de très vieux petits pavillons, d'anciens hangars plus ou moins délaissés, avec des voiries insignifiantes, bref le genre de site que les promoteurs ont tôt fait de repérer comme d'un grand intérêt par achat et regroupement de parcelles, et construction plus ou moins anarchique d'immeubles. J'aurais pu me contenter de veiller au grain en faisant simplement respecter les prescriptions d'urbanisme. J'ai pensé faire mieux, en utilisant la possibilité qui m'est donnée par la Loi de classer l'ensemble du quartier en zone d'urbanisation future, c'est-à-dire en imposant un schéma d'aménagement d'ensemble, fixant des obligations : localisation imposée des petits immeubles et des villas, espaces publics et collectifs, espaces verts, voiries d'accès et de desserte interne. L'objectif est de déboucher sur ce qui pourra être un "éco-quartier", la démarche permettant par ailleurs de réduire de plus de 300 à un nombre oscillant entre 110 et 140 le nombre de logements pouvant y être créés. Refuser un tel projet aurait laissé libre cours à une logique (façon de parler) ressemblant à ce qu'on a vu se développer ailleurs, pourrissant la vie des anciens résidents. Mieux, me semble-t-il, j'ai étroitement associé les riverains à la définition du programme. Ils ont travaillé tout l'été avec nos fonctionnaires du service de l'urbanisme, à partir d'une réunion de plus de deux heures que j'ai tenue sur place, sur la propriété de l'un d'eux qui a eu la gentillesse de nous y accueillir, pour déboucher sur un schéma d'aménagement qui concilie leurs volontés de maîtrise urbaine et de quiétude et les obligations légales. C'est ce programme que j'ai proposé au conseil municipal d'engager avec une délibération m'autorisant à confier à l'Etablissement Public Foncier Régional la charge d'acquérir des parcelles pour le compte de la ville afin d'assurer, petit à petit, une maîtrise globale du foncier et imposer aux futurs constructeurs le schéma global d'aménagement. 

POUR MOI, AFFAIRE CLASSÉE

Le mieux est parfois l'ennemi du bien. Certains ne l'ont pas compris. D'autres ont fait mine de jouer les vierges effarouchées, hurlant au bétonnage et au non-respect des engagements. Moi, je ne mets pas tout le monde dans le même sac. Je suggère à mes amis conseillers municipaux communistes, avec lesquels j'ai les meilleures relations de partenariat au sein de l'équipe municipale, de prendre garde à ne pas se mettre en porte-à-faux avec les positions que leur sensibilité politique approuve au plan national (loi "Duflot"), ou même dont elle peut à bon droit revendiquer l'initiative (loi "SRU-Gayssot"), ni avec celles qu'ils ont eues localement (vote contre le PLH de TPM, vote pour le nouveau PLU révisé), et de ne pas laisser libre cours à ceux qui seraient ravis de "surfer" sur une prétendue discorde au sein de la majorité de La Seyne. Que le "Nouveau Centre" annonce que, s'il me succède à la tête de la mairie, il se mettra hors-la-loi en imposant zéro construction, et que le Modem, dont la responsable locale, architecte de métier, ne saurait ignorer les lois et règlements d'urbanisme, enfourche la même monture, peu me chaut. Je me chargerai, le moment venu, de leur demander de rendre compte à leurs électeurs potentiels de leurs annonces aussi démagogiques qu'irréalistes voire engageant à l'illégalité, mais il ne faudrait pas, par contre, que mes partenaires naturels et sincères joignent leurs voix aux leurs et laissent planer des doutes sur notre solidarité de gestion. Mais, bon, pour moi, c'est une affaire classée.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 21:28

http://mediatheque.citedelamer.com/fr/dossiers-thematiques/recherche-et-technologie/des-engins-et-des-hommes/nautile-1984/images/zoom/1475_1_2876.jpg?50602,59Ça fait maintenant douze ans que j'ai choisi de ne pas faire réparer mon téléviseur. Et que je vis très bien sans. Mais, ces derniers jours, nombre de mes concitoyens m'ont interpellé : "Tu l'as vu, le reportage de TF1 sur La Seyne ?", "Alors, monsieur le maire, vous en dites quoi de l'émission sur La Seyne, après le JT de midi ?", "Pour une fois qu'on parle de nous !"...

Il fallait que je le voie. Miracle de la technologie d'aujourd'hui, je l'ai trouvé sur Internet. Et je l'ai regardé. Et même trois fois. Et j'ai été très très agréablement surpris. Les reporters ont su avec justesse mettre en valeur nos atouts, notre patrimoine naturel, historique, paysager, industriel, la force de nos savoir-faire maritimes et technologiques, de la Baie du Lazaret au Pôle de Compétitivité technologique "Mer" à vocation mondiale de Brégaillon, la rénovation de notre centre ancien. Il y manque certes la redynamisation de nos grands quartiers populaires de Berthe qui, d'ici fin 2013, auront vu le lancement des derniers grands chantiers de réhabilitation pour leur donner une vraie dimension urbaine.

Pour une ville que sa municipalité "enfonce chaque jour un peu plus dans le marasme", comme l'estimait récemment dans une lettre aux Seynois le député-maire de Six-Fours, en campagne pour les législatives, ce n'est pas vraiment l'impression que le reportage donne. Et on ne pourra pas accuser la rédaction de TF1 d'être aux ordres des concurrents de M. Vialatte...

> Pour voir (ou revoir) le reportage de TF1 "Zoom sur La Seyne-sur-Mer", cliquez sur le téléviseur ci-dessous...

http://us.123rf.com/400wm/400/400/dmstudio/dmstudio1107/dmstudio110700057/10099111-televiseur-retro.jpg


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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 06:11

http://www.la-seyne.fr/joomla/images/stories/fte-de-Berthe20.jpgSamedi dernier, c'était fête aux Mouissèques, sur l'Esplanade Marine. Un temps exceptionnel de détente, d'échanges, de spectacles, de convivialité, dans un quartier qui souffre beaucoup de son urbanisation rapide encore inachevée. Comment ne pas être impressionné par le vecteur que représente un tel événement pour relier les gens entre eux : les anciens du coin, qui ont vu des immeubles surgir sans crier gare contre la clôture de leur petite propriété et se battent pour préserver leur cadre de vie, comme les nouveaux résidents, qui ont pu trouver là un moyen de prendre toute leur place dans leur nouveau quartier. Bravo au Comité d'Intérêt Local du secteur, qui s'enrichit peu à peu de la participation des acteurs des associations syndicales des habitants des nouvelles résidences !

D'UN QUARTIER À L'AUTRE, FÊTE ET CONVIVIALITÉ

Et c'est par milliers que les gens sont aussi venus jeudi dernier à la fête de Berthe, au "carré du Messidor". Chapeau aux organisateurs de cette dixième édition, plus d'une vingtaine d'associations et de services de la commune, pour cet événement qui aura demandé des mois de préparation. C'est d'autant plus méritoire que, en dix ans, les moyens financiers et humains de tous ont considérablement diminué et qu'il aura fallu, plus que jamais, bricoler, coopérer, mutualiser, imaginer, pour parvenir à un résultat d'exceptionnelle qualité.

J'y ai passé trois heures, avec d'autres élus et Ladislas Polski, notre candidat MRC-PS-PRG-EELV aux élections législatives. Sans avoir pu aller à la rencontre de tous, faute de temps. Car j'ai, encore et toujours, été interpellé par des dizaines de personnes en souffrance avec lesquelles j'ai chaque fois longuement échangé.

MANQUE DE LOGEMENTS : DES TÉMOIGNAGES POIGNANTS

C'est la question du logement qui est récurrente. Un vrai drame ! C'est en 1965 que l'abbé Pierre a évoqué "l'espoir d'avoir un toit, du travail et du pain". Et, presque 50 ans après, on a le sentiment que rien n'a avancé. Moi, je suis révolté quand je rencontre une dame âgée, malade, en fauteuil roulant, ou telle autre qui élève seule son enfant lourdement handicapé, qui ne parviennent pas à muter de leurs logements en haut d'une tour vers des appartements accessibles. Je suis révulsé quand je discute avec une jeune femme, atteinte d'un cancer, mère seule, qui attend depuis des années qu'on lui propose un logement. Je suis désabusé quand un père me présente sa petite famille en m'expliquant que les siens vivent à douze, de trois générations, dans le trois pièces de ses parents. Je suis désolé quand tel autre me dit qu'il est exaspéré d'attendre et qu'il pourrait fracturer la porte d'un appartement en attente d'attribution pour le squatter, au risque de se faire expulser, ou quand on me propose de l'argent pour faire activer un dossier, ou qu'on manifeste son indignation en pensant que telle famille a bénéficié d'un passe-droit pour être logée plus vite que les autres.

On ne peut pas vraiment dire que je me fasse tancer. J'explique, sans relâche. J'explique que la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. J'explique que l'office d'HLM de La Seyne dispose de 5000 logements et qu'il y a en permanence plus de 3000 foyers en attente d'attribution. J'explique que, depuis mon élection, plus de 500 nouveaux logements sociaux ont été construits à La Seyne, mais le besoin est au moins de 11.000 pour l'agglomération toulonnaise. J'explique que l'application de la loi DALO (Droit Au Logement Opposable), qui est une excellente chose en soi, complique les choses parce que ses bénéficiaires, qui ne sont pas forcément d'ici, sont prioritaires pour les attributions et relèguent en queue de liste d'attente ceux qui espèrent un logement, certains depuis une douzaine d'années. J'explique, sans cesse. Mais les gens restent sur leur faim.

LA DROITE, CLAIREMENT RESPONSABLE !

J'ai croisé à cette fête le député UMP sortant de la circonscription, maire de Six-Fours. J'aurais dû dire à mes interlocuteurs en désespérance d'aller lui parler de leurs problèmes. Parce que le frein à la politique d'aide d'État au logement social, c'est bien le gouvernement de Sarkozy et Fillon, qu'il a soutenu, qui en est responsable. Sauf La Garde et La Seyne, aucune des communes des alentours de Toulon non seulement ne remplit son obligation légale de disposer de 20% de logements sociaux, mais, de plus, beaucoup d'entre elles ne tiennent pas leurs engagements réglementaires de rattraper leur retard, ainsi qu'en atteste la très officielle carte ci-dessous. Et les sanctions qui leur sont appliquées après constats de carence sont dérisoires pour des villes dont les budgets sont plutôt confortables.


> Carte établie au 5 juillet 2011 par les services de l'État (DREALE PACA - Ministère du Logement), extraite d'un rapport au Comité Régional du Logement

sru_prov_med.jpgPour les 12 communes de l'agglomération toulonnaise (sauf Le Revest, non concernée par la loi) plus Bandol et Sanary...

En BLANC : les deux communes en règle avec la loi (La Seyne, La Garde)

En VERT : la seule commune aux efforts reconnus (La Valette)

En JAUNE : les communes qui font un peu d'efforts (Ollioules, Toulon, Le Pradet, La Crau, Hyères)

En ORANGE : les communes qui ne font presque aucun effort : Bandol, Six-Fours, Sanary, Saint-Mandrier, Carqueiranne... donc toutes celles de la circonscription dont M. Vialatte est député, sauf La Seyne...


Je trouve parfois que c'est injuste que ce soit moi qui sois pris à partie, alors que ma ville accomplit des efforts significatifs, me disant : "Mais pourquoi les gens ne vont-ils pas engueuler les maires des autres villes ? Ils ont du terrain, de l'argent, il ne leur manque que la volonté. Que craignent-ils ? Je n'ose pas imaginer qu'ils ont peur des pauvres, des humbles..." C'est peut-être que les gens s'imaginent que ça ne servirait à rien...

VERS LE LOGEMENT POUR TOUS, LE CHANGEMENT, C'EST MAINTENANT

Moi, je crois surtout qu'il faut que ça change. Sans une politique courageuse, ambitieuse et contraignante de l'État, nous n'y parviendrons jamais ! François Hollande a formulé des propositions claires et réalistes pour le logement :

 "Dans les zones où les prix sont excessifs, je proposerai d’encadrer par la loi les montants des loyers lors de la première location ou à la relocation. Je mettrai en place pour les jeunes un dispositif de caution solidaire. J’agirai pour que soient construits au cours du quinquennat 2,5 millions de logements intermédiaires, sociaux et étudiants, soit 300 000 de plus que lors du quinquennat précédent, dont 150000 logements très sociaux, grâce au doublement du plafond du livret A. Je renforcerai la loi SRU, en multipliant par cinq les sanctions qui pèsent sur les communes refusant d’accueillir les ménages aux revenus modestes et moyens. Je porterai à 25% les exigences en matière de construction de logements sociaux et je favoriserai la mixité sociale en imposant une règle des trois tiers bâtis : un tiers de logements sociaux locatifs à loyer modéré, un tiers de logements en accession sociale, un tiers de logements libres. Je mettrai gratuitement à disposition des collectivités locales les terrains de l’État qui sont disponibles pour leur permettre de construire de nouveaux logements dans un délai de cinq ans." (propositions 22 et 23 des 60 propositions de F. Hollande)

Les 10 et 17 juin, à l'occasion des élections législatives, nous devrons donner une majorité solide à François Hollande, en votant pour les candidats de la nouvelle majorité présidentielle. Et c'est pour accompagner ce mouvement nécessaire que j'ai accepté d'être candidat suppléant à l'élection de notre 7ème circonscription, en compagnie du Docteur Ladislas Polski.

J'invite d'ailleurs les visiteurs de ce blog à venir débattre du dur sujet du logement mercredi prochain 23 mai à La Seyne...

REUNION-PUBLIQUE-LOGEMENT-POLSKI-LIENEMAN-v2.jpg

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 18:02

http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQb7g3B7ezcpyfxVfwbKUGlRJH0scukdCdX12Z0Zi2Dq8ks7brjDwIl y a un moment où il faut que ça s'arrête. On ne va pas laisser une poignée d'ados et de jeunes gens continuer à se détruire socialement à l'aurore de leur vie, dégrader les biens communs, y compris certains qui viennent d'être tout juste rénovés, pourrir la vie de milliers d'habitants, faire baisser les bras aux entreprises qui oeuvrent pour la réhabilitation de nos quartiers populaires en saccageant leurs engins de chantiers et menaçant leurs employés, et, au bout du compte, générer un surcoût de la rénovation urbaine qui pourrait atteindre... le million d'euros !

Je ne suis pas un adepte de la manière forte, loin de là, mais lorsqu'on en arrive là, il faut "mettre le paquet". C'est ce que Jocelyne Léon, adjointe à la sécurité et l'action socio-éducative, et moi avons expliqué ce lundi aux sous-préfets responsables des services de l'État en matière de police, de prévention et d'accompagnement social.

Il faut pouvoir empêcher les incivilités et les délits par une présence policière préventive visible, mais aussi interpeller, disposer de preuves et juger les fauteurs de troubles. La confrontation à la Loi républicaine est nécessaire. Or, quoi qu'on me dise, je dis et redis que les effectifs de la Police Nationale de notre circonscription de La Seyne et St-Mandrier ne sont pas à la hauteur des besoins. Faisons une simple règle de trois : il a à Marseille un policier pour 305 habitants ; nous sommes 68.000 habitants (sur les deux communes) ; nous devrions donc disposer, si nous étions traités à la même enseigne, de 222 policiers, alors que notre commissariat n'en dispose que... d'un peu plus d'une centaine, auxquels on peut rajouter la vingtaine d'agents de la Brigade de Sécurité Territoriale que nous partageons avec le quartier toulonnais de La Beaucaire. On est très loin du compte ! Où est l'égalité républicaine entre les territoires ?

Et, je suis désolé, ce n'est pas le rôle de nos policiers municipaux de conduire ce travail. Chacun son métier.

Mais la police ne peut pas tout, et il faut aussi déplorer la baisse cruelle et inadmissible des moyens dévolus aux éducateurs de rue du service de prévention spécialisée de l'Association de Prévention Et d'Aide à l'insertion (APEA), dont les effectifs diminuent chaque année du fait des baisses de subventions, en particulier du Conseil Général du Var qui a pourtant en charge l'aide sociale à l'enfance mais qui semble l'oublier... ou, du moins, l'oublier sélectivement, car les équipes de prévention d'autres communes, telles Hyères et Toulon, sont plutôt mieux loties que ne l'est La Seyne. Allez savoir pourquoi... Vous avez dit (encore !) égalité républicaine des territoires ?...

Le monde associatif n'est pas mieux traité. Pourtant, par l'offre d'activités sportives et éducatives de tous ordres qu'il offrait naguère, il contribuait largement à la prévention naturelle des déviances découlant de l'inactivité. Les suppressions des financements publics ont conduit en moins de deux années à la disparition d'associations essentielles, comme la JSS, le club de foot de Berthe, et GASPAR, qui occupaient utilement des centaines d'enfants, d'ados et de jeunes adultes. D'autres associations "survivantes" sont sur la corde raide. L'association qui a pris le relais de "Sphinx" pour l'aide aux toxicomanes, implantée jadis au Vendémiaire, a refusé de s'installer au quartier Berthe sans que sa tutelle publique d'État n'y trouve à redire. Et, si la Ville, de son côté, a ouvert un Espace Accueil Jeunes à Berthe-Est, aide au maintien d'une partie des activités qu'offrait GASPAR au Germinal via d'autres associations, et s'efforce de maintenir ses subventions et moyens matériels aux associations de proximité, on est très loin du compte des besoins. Car les crédits d'État de la cohésion sociale baissent chaque année, et ceux, départementaux, du contrat éducatif local subissent le même sort.

L'Éducation nationale, en direction des collégiens, semble vouloir recentrer sa mission sur son rôle le plus strict d'instruction, renonçant à la diversification pédagogique, aux activités ouvertes, sorties et voyages scolaires, qui constituaient autant de moyens de réconcilier les jeunes avec l'École, de faire vivre des situations de vie collective facteurs d'apprentissage des régles de vie sociale. Pour les plus grands, la Mission Générale d'Insertion, instrument de l'Éducation nationale dédié à l'accompagnement des jeunes sortant du système scolaire sans solution, a vu ses effectifs d'encadrement chuter abyssalement, et ne peut plus utilement remplir son rôle. C'est très inquiétant.

Les entreprises et associations d'insertion sociale et professionnelle sont aussi à la peine. Ainsi "Pro-Jeunes" a mis la clef sous la porte. La Ville confie le maximum possible de chantiers à celles qui parviennent à survivre, mais l'offre de places en insertion est grandement en deça des besoins. Par ailleurs, les "emplois aidés" disparaissent. Et si, grâce aux entreprises qui jouent le jeu (et sont bien mal payées de retour !), l'objectif obligatoire de 5% d'emplois d'insertion des marchés publics de la Ville et de l'Office d'HLM "Terres du Sud Habitat" est largement dépassé, puisqu'on arrive à plus de 11%, on ne parvient à avoir aucune lisibilité de la réalité des bénéficiaires, pour concevoir collectivement de vrais parcours d'insertion mobilisant l'ensemble des acteurs sociaux, car la Maison de l'Emploi de Toulon Provence Méditerranée, habilitée et financée pour assurer le suivi, s'en tient à travailler à distance et à fournir des statistiques anonymes dont on n'a que faire sur le terrain !

Dans un tel décor d'apocalypse, comment veut-on que ça marche ? Que cherche-t-on ? Une société à l'américaine avec ses ghettos sordides ? L'émergence d'une société totalitaire d'exclusion, comme y songe le sinistre Front National, et qui semble ne pas effrayer certains hommes politiques de l'UMP pour ratisser un électorat perdu ? Une accélération des replis communautaires dont rèvent les archaïques religieux de toutes confessions ? Ça règlera quoi ?

Moi, j'ai été élu pour contribuer à faire vivre les valeurs égalitaires et fraternelles de la République. Pas pour assister à ça sans rien faire.

Je ne veux pas devoir faire comme mon collègue Stéphane Gatignon, maire de Sevran, qui a dû se résoudre à demander l'intervention... de l'armée ! Je l'ai expliqué avec détermination aux sous-préfets. La balle est dans le camp de l'État. C'est sa mission régalienne. Il faut qu'il l'exerce. Du côté de la Ville, j'assume et j'assumerai mon rôle.

On nous a proposé une série de rendez-vous de travail avec l'ensemble des partenaires concernés par les difficultés que je viens d'évoquer. Il faut qu'ils soient mis en place en urgence et qu'ils débouchent sur du concret. Et des moyens sérieux.

Sinon, à quoi auront servi les 266 millions d'euros investis dans la rénovation de nos quartiers populaires, et cette mobilisation exceptionnelle des entreprises, des travailleurs sociaux, des policiers, des enseignants, des citoyens eux-mêmes, qui sont tous à la peine comme ils ne l'ont jamais été ?...

Il y a état d'urgence.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 04:52

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQwyUwVkbRPBNBYI1kGo3C-8SgsYhJu1NJ4HAmXxTZZJ6pnQIRmÀ la différence de la plupart des communes littorales voisines, j'éprouve souvent le sentiment qu'il y a, surtout à partir des beaux jours, deux "cœurs de ville" à La Seyne. Celui qui s'étale de Brégaillon aux Mouissèques en passant par le centre historique et le vieux port, et, à l'autre bout de la ville, le quartier des Sablettes.

L'un grouille de vie dès le petit matin pour s'apaiser à l'heure de la sieste, l'autre prend le relais peu avant midi pour fourmiller d'animation jusque tard dans la nuit.

Lorsque j'entends "La Seyne, c'est mort", je sais bien qu'on me parle de la torpeur des calmes après-midis des rues du vieux centre historique et, parfois aussi, des quais du vieux port. Et, inlassablement, je réponds d'aller faire un tour vers les grandes plages de sable pour voir si c'est vraiment mort. Et, là, on s'étonne parfois : "Mais c'est encore La Seyne, là-bas ?".

Eh oui, c'est encore La Seyne. La Seyne miroir à deux faces. Et c'est ainsi depuis plus de 150 ans. Les deux ont à reconquérir leur monde, car les deux ont connu grandeur et décadence.

UN PATRIMOINE NATUREL ET PAYSAGER EXCEPTIONNEL

Toute première station balnéaire dès le milieu du XIXe siècle, le site au patrimoine naturel et paysager privilégié de Tamaris et des Sablettes a été, des décennies durant, une destination de tourisme et de villégiature des plus prisées, avant d'être pour longtemps supplantée par les villes de la Côte d'Azur, abandonnée jusqu'au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Depuis, patiemment, au fil des années, des aménagements et des animations, il reconquiert ses lettres de noblesse. Avec le privilège d'avoir, du coup, été épargnée des affreuses "marinas" des années 60-70 qui ont dénaturé le littoral azuréen de Cannes à Nice. Il reste beaucoup à faire, de la réfection urgente du Port de Saint-Elme qui ne relève pas de la compétence municipale à celle de la corniche de Balaguier à l'isthme des Sablettes qui en relève, mais dont la commune, sans aide intercommunale et départementale, ne pourra financièrement entreprendre le réaménagement en voie de circulation raisonnée et en "voie verte" (piétons et vélos).

UNE VIE APRÈS LA CONSTRUCTION NAVALE, SANS FAIRE TABLE RASE DU PASSÉ

Le cœur originel de la commune, vivant de ses commerces et de ses services, et surtout de son activité industrielle, a subi avec la fermeture des chantiers navals un rude coup d'arrêt de sa dynamique. Élargi, au Nord, à la zone économique de Brégaillon devenue pôle de compétitivité "Mer" à vocation mondiale, et, à l'Est, aux historiques espaces portuaires et industriels des Mouissèques que, peu à peu, la ville réaménage et se ré-approprie, le centre tente de renaître.

Après la réalisation du Parc de la Navale, la mise en valeur du Pont Levant et la Porte Principale, engagés par mes prédécesseurs, nous poursuivons vers l'Est du site. J'ai signé en avril une délégation de service public pour la construction et l'exploitation d'un casino de jeux avec une salle de spectacles qui pourra accueillir jusqu'à 700 personnes ; j'ai inauguré les premières étapes d'un "chemin de la mémoire" de la Navale ; j'ai relancé une délégation de service public pour la construction d'un port de plaisance de plusieurs centaines de places ; j'ai commencé la réalisation de cheminements piétonniers depuis l'ancien môle d'armement qui accueille les plus grands paquebots du monde déversant des milliers de touristes ; j'ai créé les conditions de l'installation sur le parc d'un bureau de l'office de tourisme ; j'ai lancé, également en avril, une Assistance à Maîtrise d'Ouvrage pour la reconversion du bel ancien bâtiment de briques rouges à l'étonnante charpente métallique, autrefois atelier mécanique des chantiers, vers un espace à vocation économique, culturelle et de loisirs, notamment avec un centre muséal d'interprétation de la mémoire de la construction navale et des activités de la Rade ; j'ai imaginé de nouvelles animations culturelles et tous publics, avec des événements qui rythment la vie de l'Esplanade Marine tout au long de l'année.

UNE REDYNAMISATION DU VIEUX CENTRE

Dans le vieux centre, outre les mises en valeur des constructions patrimoniales, des vieilles places provençales, un programme de rénovation de l'habitat ancien dégradé, la réforme du stationnement et de la circulation, je conjugue mes efforts à ceux de "Vitrines Seynoises", l'association des commerçants, pour impulser de l'animation : le tout récent déplacement du marché forain vers les places et rues plus proches du port, s'il mérite quelques petits ajustements, est déjà largement plébicité par les usagers, les commerçants, sédentaires et forains, et les habitants.

Et, là encore, il reste beaucoup à faire. Avec bien peu de moyens !

D'autant que cette ville à deux pôles de vie nous oblige à tenir deux fers au chaud. Mais on avance. Avec optimisme et détermination.

 

(je n'ai évoqué aujourd'hui que les "cœurs de ville", mais nul n'ignore les efforts que nous déployons pour la rénovation du "troisième pôle urbain seynois", le quartier Berthe, en passe de devenir d'ici trois ou quatre ans un "morceau de vraie ville" ; c'est d'ailleurs parfois amusant, parfois usant, selon mon humeur du moment, de m'entendre dire : "tu ne fais rien pour le centre et le Sud : toujours tout pour Berthe !" ou, à l'inverse "À Berthe, on est toujours des oubliés !". La vérité, c'est qu'il faut tenir, non comme je le disais ci-avant, deux fers au chaud, mais bien trois !...)

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 05:30

http://www.nexity-logement.com/upload/visuels/programmes/CLEO/0087/07379/PRG_PHOT_07379.jpgOn parle beaucoup de mixité sociale. Et cela se traduit souvent par des déplacements de populations : les gens d'un quartier vont ailleurs ; de nouveaux arrivent, parfois sans que la greffe ne prenne.

À La Seyne, au quartier Berthe, nous l'avons envisagé autrement. Bien sûr, ce quartier ne pouvait rester composé à 95% de logements sociaux. Bien sûr, il fallait introduire de manière très significative de l'accession à la propriété. Mais, même dans une économie de marché, avec l'équipe de notre Office public municipal d'HLM "Terres du Sud Habitat" que je préside, et en particulier son directeur, Joël Canapa, et celui qui est ma "cheville ouvrière" au Conseil d'Administration, le vice-président Jean-Luc Bruno, nous avons voulu démontrer que la volonté politique peut être plus forte que les logiques capitalistes.

Quand nous envisagions cela, le projet de rénovation urbaine était en route et les spécialistes pouvaient se rendre compte que notre quartier avait bougé. J'ai donc voulu m'adresser aux plus gros promoteurs de France pour savoir s'ils étaient intéressés pour investir au cœur de Berthe. Nexity, Eiffage et Constructa ont manifesté leur enthousiasme. Comme ce ne sont pas des philanthropes, ils validaient donc l'idée que la mutation du quartier était acquise.

J'ai donc voulu pousser le bouchon plus loin. L'Office "Terres du Sud Habitat" pouvait vendre du foncier, mais à trois conditions :

* un prix de vente normal, fixé par le service d'État des Domaines,

* connaître le cahier des charges de leur construction pour être totalement sûr de la qualité de ce que les constructeurs privés allaient mettre en vente,

* imposer à ces constructeurs un prix de vente maximum qu'il ne m'est pas très difficile de connaître puisque l'Office est le premier maître d'ouvrage du Var et que nous savons parfaitement ce que coûte la construction d'un immeuble, y compris au regard des règles les plus contraignantes de qualité environnementale.

La loi du marché, c'est cela aussi. Lorsque la puissance publique possède du foncier, c'est elle qui est position de force face au promoteur. Les trois groupes immobiliers que j'ai cités plus haut ont donc accepté. L'immeuble qui sort de terre à l'angle de la future place Saint-Jean est le résultat de cette négociation serrée.

De qualité proche du BBC (Bâtiment Basse Consommation), j'ai imposé un prix de vente hors taxes à 2.000 euros du m², alors que le prix moyen à La Seyne est de 3.400 euros le m². Le résultat est que la moitié des appartements a été achetée par des personnes habitant le quartier dont la situation avait évolué mais qui ne souhaitaient pas s'éloigner. L'autre moitié est également originaire de logements sociaux, plutôt essentiellement toulonnais.

Parmi les acheteurs, il n'y a aucun investisseur, bien entendu aucun "marchand de sommeil", mais principalement ce qu'on appelle des "primo-accédants", c'est-à-dire des familles qui deviennent propriétaires pour la première fois de leur vie.

Je voudrais tirer plusieurs enseignements de cette histoire...

D'abord que, lorsqu'on fait passer le prix d'un T4 de 280.000 euros, qui représente le prix moyen à La Seyne en ce moment, à 160.000 euros environ, pour l'immeuble de la place Saint-Jean par exemple, on permet à des catégories totalement nouvelles d'accéder à la propriété. C'est notamment le cas des jeunes couples de salariés qui en étaient privés jusqu'à présent.

Ensuite, que le bâtiment, ça crée de l'emploi. Ça représente 1,8 emploi créé ou maintenu par logement construit.

Et aussi qu'il y a... béton et béton. Ce béton-là, qui permet à des familles seynoises de libérer un logement social pour d'autres, de devenir propriétaires sans être étranglées, je l'aime. Au contraire de celui qui ne permet qu'à des classes supérieures de payer moins d'impôts.

Enfin, que la politique, ça sert à quelque chose. Et que la volonté politique, à condition d'en avoir, est utile. Et seule la volonté politique a permis ce résultat. C'est donc possible.

Comme il est possible et nécessaire de savoir tirer du nouveau statut des offices publics d'HLM, qui ne nous satisfait pas mais qui a été imposé par une loi votée par la droite, les contreparties qu'il autorise.

En effet, ça donne la possibilité de réaliser des constructions sociales hors du territoire de la commune, permettant, à faible coût, vite amorti, pour le budget de fonctionnement de l'Office, de s'assurer des rentrées sûres de loyers qui confortent nos possibilités financières de réaliser ou améliorer encore plus de logements "très sociaux" pour les Seynois les plus humbles.

Ça stimule aussi notre Plan de Retour à l'Équilibre pour conserver notre outil public communal de construction et de gestion du logement.

Ça offre également des possibilités de mutations aux Seynois qui ont droit comme tout un chacun à la mobilité et voudraient s'installer ailleurs dans l'agglomération.

Et ça permet enfin de faire assurer par un organisme public, fût-il par la force de la Loi un établissement public industriel et commercial, dont la gestion très sociale que nous maîtrisons est unanimement reconnue, une part des constructions rendues obligatoires pour d'autres communes par l'application de la Loi SRU imposant à toutes 20% de logements sociaux.

Alors, ça aussi, c'est de la bonne politique digne de la gauche, faisant œuvre de combat pour les plus démunis de nos concitoyens, d'ici ou d'ailleurs.

On me dit qu'il en est qui voudraient laisser entendre le contraire. Ceux-là n'ont rien compris et jouent dangereusement de l'erreur d'analyse et de l'approche simpliste pour mieux être "politicardement" démagogiques.

Moi, je tiens à rendre hommage à tous ceux qui ont permis et permettent d'aller dans cette voie. Les responsables de notre Office public "Terres du Sud Habitat" que j'ai cités plus haut, mais également l'ensemble de ceux qui participent à sa gestion : certains de mes collègues élus qui s'y investissent (PS, PCF, MRC), dont Rachid Maziane, adjoint en charge du Logement, les autres administrateurs de l'Office, qui y représentent des syndicats (CGT et CFDT), des associations de défense de locataires (CNL et CLCV), des associations familiales, des collectivités territoriales (PS, PG), qui ont été unanimes pour valider la démarche utile de mixité sociale dont je vous ai parlé, et bien sûr les personnels de l'Office et des services municipaux de l'urbanisme et des infrastructures.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 04:51

chateaubanne3.jpgFace aux lourds désagréments dus à l'urbanisation, on peut manquer de moyens sans sombrer dans l'immobilisme, et faire preuve d'imagination pour améliorer la vie en invitant les citoyens à être eux-mêmes acteurs de changements utiles.

C'est devenu une habitude : je me rends régulièrement dans les quartiers de la ville qui font l'objet d'importantes transformations urbaines. Il y a bien sur le grand quartier Berthe, dont les démolitions, constructions, réhabilitations et aménagements d'espaces publics, se mènent à bon train, plaçant La Seyne dans le club très fermé des cinq communes françaises qui réalisent les plus grands programmes de rénovation urbaine de notre pays et faisant de notre ville le plus important acteur du Var en matière de soutien à l'économie du bâtiment et des travaux publics, contribuant ainsi largement à la prévention du chômage.

Pour autant, cette "révolution de quartier" trouble fortement les habitudes et occasionne bien des gênes pendant les travaux. Et encore, à Berthe, tout se fait en concertation avec les habitants ! Ce qui n'était pas le cas ailleurs, dans certains quartiers ouverts à l'urbanisation à outrance par mon prédécesseur : Châteaubanne, le Gai Versant, les Mouissèques, notamment... où les chantiers se poursuivent, empoisonnant le quotidien des résidents.

chateaubanne.jpgMais, en allant à leur rencontre, en échangeant avec eux sur les problèmes de nuisances, de circulation ou de stationnement, en écoutant leurs propositions de bon sens, comme en ayant installé une équipe chargée de faire appliquer par les entreprises une sorte de "charte" de conduite responsable et raisonnable de leurs chantiers, on parvient souvent à trouver des solutions qui contribuent à d'utiles améliorations mais qui, certes, ne compensent pas le terrible impact de la politique d'urbanisation effrénée dont, enfin beau joueur, Arthur Paecht a fini par reconnaître devant le conseil municipal que ses choix exagérés avaient été une erreur.

Alors, je mobilise nos élus, notamment nos adjoints de quartiers, nos services, de l'urbanisme et des infrastructures jusqu'à la police municipale, en passant par la "Gestion de Proximité Seynoise", sorte de "guichet unique" de recueil de doléances et d'idées, ayant mission de "titiller" les services opérationnels pour faire en sorte que les réponses soient rapides et adaptées (on est ainsi passé en quelques mois d'un temps de réactivité de 3 mois à... 3 semaines !) . Et, inlassablement, on écoute les gens, individuellement ou dans le cadre des Comités d'Intérêt Local et des Conseils de Quartiers, on échange des points de vue quant à des solutions, on pare au plus pressé et on réalise pour le plus long terme.

gaiversant.jpgMais les désagréments vont encore perdurer. La loi est ainsi faite : lancée dès le premier mois de notre mandat, en avril 2008, la révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU) a été réalisée à un rythme parfait par nos services et nos élus mais avec des délais réglementaires incompressibles, et les nouvelles règles ne sont opposables sans risque de recours que depuis... mars 2011.

Jusque là, et pendant trois ans, j'étais bien obligé de délivrer des permis de construire sur la base de l'ancien PLU, ce qui a souvent suscité l'incompréhension de mes concitoyens. "Dura lex, sed lex" ("La loi est dure, mais c'est la loi"). D'autant plus ennuyeux que la loi, pour favoriser la relance économique, a allongé d'un an la durée de validité d'un permis de construire et que les travaux liés à un permis délivré en décembre 2010 pourront commencer en... décembre 2013... trois mois avant la fin de mon mandat... Six ans pour voir enfin l'effet de notre nouvelle politique urbaine !

Mais enfin, ça y est, le nouveau PLU a réduit de 400 à 200 hectares les zones de "super-urbanisation", les contraintes de retrait de construction par rapport à la voirie publique sont plus importantes, les obligations de stationnement sur les parcelles et non sur les voiries sont accrues, et les hauteurs réduites.

Demain, les choses iront enfin mieux. En attendant, un seul mot d'ordre à nos équipes : essayez de "bichonner" les Seynois de ces quartiers autrefois paisibles en trouvant avec eux des solutions de bon sens pour leur vie quotidienne !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 06:59

http://naeltoyou.com/wp-content/uploads/2008/01/abbe_pierre.jpgOui, la Fondation Abbé-Pierre, qui vient de tirer une nouvelle fois le signal d'alarme du mal-logement, a bien raison de le faire.

On ne le sait guère, mais, en moins de 30 ans, les familles pauvres et modestes ont doublé la part de leurs revenus qu'elles consacrent au logement (de 23% à 47%). Et l'écart s'accroit avec les plus riches qui, de 20% de leurs moyens dédiés au logement en 1980, doivent aujourd'hui y consacrer 26% (+ 30% "seulement").

Chez nous, sur le littoral méditerranéen, en particulier, les prix du foncier, de l'immobilier et des loyers ont plus que doublé en dix ans. La location d'un logement HLM coûte un quart plus cher qu'en 2000. Et, lorsqu'on sait que, dans le même temps, l'inflation aura avoisiné les 20%, on mesure combien le pouvoir d'achat des ménages, notamment des plus humbles, est lourdement affecté, au-delà de la crise, par les politiques publiques du logement.

Et c'est un très mauvais calcul, à la petite semaine, comme on dit, car cela réduit d'autant le soutien que la consommation des autres biens, ceux des services ou des produits manufacturés, apporte à la croissance et à l'emploi.

On a besoin dans l'urgence d'un changement radical de politique dans le domaine du logement. Ce n'est pas pour rien que j'en ai fait un axe majeur de la politique que je veux mettre en oeuvre avec notre majorité municipale seynoise.

Malgré nos difficultés, avec notre Office Public d'HLM "Terres du Sud Habitat", et avec la SAGEM qui oeuvre pour les réhabilitations dans le centre ancien de la commune, nous poursuivons avec ardeur notre Programme de Rénovation Urbaine et nos opérations de lutte contre l'habitat ancien vétuste.

Sait-on que La Seyne est classée 3ème meilleur élève au plan national pour le taux de réalisation des objectifs de constructions imposés par la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain), avec... 841% de logements livrés ? (classement Libération)

Pour autant, malgré nos 5.000 appartements, nous ne parvenons pas à résorber une liste d'attente qui peine à passer sous la barre des 3.000 demandeurs, certains attendant une offre depuis plus de 10 ans ! 11.000 foyers sont dans cette situation au plan de l'agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM). Énorme et désolant !

Je ne le redirai jamais assez à mes collègues maires qui hésitent à faire de l'accès au logement un enjeu capital de leurs politiques locales : il ne faut pas avoir peur du logement social ; près de 8 foyers sur 10 y sont éligibles dans le Var ; les HLM d'aujourd'hui sont beaux, avec une haute qualité environnementale, relativement peu coûteux à la construction. Il faut faire un effort !

C'est pourquoi j'ai trouvé trop peu ambitieux le Programme Local de l'Habitat de TPM que les élus de La Seyne n'ont pas voté.

C'est pourquoi j'ai dit mon désappointement lorsque La Seyne, pourtant classée 1ère pour le dossier qu'elle a présenté au titre du Programme National de Rénovation des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD), a été écartée du dispositif pour des raisons évidemment politiciennes.

C'est pourquoi aussi notre nouveau Plan Local d'Urbanisme, voté en décembre dernier, impose aux nouvelles constructions collectives un taux de 30% de logements sociaux.

Et c'est pourquoi, enfin, il faut que le Parti socialiste et ses partenaires de gauche et écologistes n'hésitent pas à proposer aux Français pour 2012 une politique courageuse et radicalement en rupture avec celle d'aujourd'hui. Il faut légiférer pour mettre un terme à la spéculation immobilière, supprimer les avantages fiscaux de la loi Scellier, taxer les plus-values immobilières de façon progressive, calculer l'impôt foncier sur la base la valeur vénale du bien, fonction du marché, et imposer comme à La Seyne les 30% de logements sociaux pour les opérations immobilières de plus de 5 logements, et même 35% pour les villes qui ne respectent pas la loi SRU.

8 millions de mal-logés en France au XXIe siècle, c'est inacceptable. Oui, la Fondation Abbé-Pierre, une nouvelle fois, a bien raison.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 03:08

http://www.anru.fr/IMG/jpg/La_Seyne-sur-Mer_01.jpgEn trois ans, après les livraisons des résidences HLM "Maréchal Juin", "Les Balcons de Pépiole", "Le Hameau des Romanes" et les "Villas Pergaud", c'était l'autre jour l'inauguration d'un cinquième groupe d'immeubles, "Les Jardins de Mathilde", au quartier de Gai-Versant, une nouvelle opération de notre Office Public d'HLM "Terres du Sud Habitat", s'inscrivant dans le cadre de notre Programme de Rénovation Urbaine (PRU). 74 nouveaux logements sociaux pour remplacer ceux, vétustes, qui sont démolis au fur et à mesure.

Ça se passait quelques jours après la rentrée dans la toute nouvelle école qui sera bientôt dénommée "Lucie Aubrac", au coeur du quartier Berthe, sur le site de l'ancien groupe scolaire "Malraux-Giono". Un équipement qui ravit enseignants, enfants et parents, et qui est le quatrième à s'inscrire dans le programme du PRU, après les constructions des écoles "Georges-Brassens" et "Jacques-Derrida", et la rénovation complète de l'école "Jean-Zay". 

Dans le même temps, on dépassait la barre des 50% des 2500 logements entièrement rénovés, en avance sur le calendrier prévisionnel. Parties communes, interphones, aménagements économiseurs d'énergie, plomberie et ravalement des façades constituent l'essentiel de ces rénovations.

Dans quelques semaines, après l'expérience probante du "Floréal E7", débuteront les travaux de "résidentialisation" de chacune des cités constituant notre grand ensemble d'habitat social du Nord de La Seyne, pour permettre aux habitants de disposer d'espaces extérieurs presque "privatifs", par groupes d'une centaine de logements, avec parkings et aménagements paysagers et de détente. Des résidences, quoi !

Ce sera également le début des travaux de rénovation de l'Espace Culturel "Henri-Tisot", du Centre Social et Culturel "Nelson-Mandela", et de la crèche du "Petit Monde", qui font suite à la réhabilitation des locaux qu'utilisait l'association "Gaspar" au Germinal, qui a hélas dû cesser son activité du fait de difficultés financières (la Ville, via son Service Municipal de la Jeunesse, et plusieurs associations comme l'OMASE et l'APEA, tout en assurant un relais provisoire de certaines actions, travaillent actuellement à un projet de renaissance d'actions sociales et éducatives sur le site).

On ne le sait guère, mais le Programme de Rénovation Urbaine de La Seyne est le 5ème plus important de France et, rapporté au nombre des habitants bénéficiaires, il est le tout premier !

Puisse-t-il continuer à avancer à ce même rythme soutenu ! Merci, en tous cas, à ceux qui en sont les chevilles ouvrières, sans cesse sur la brèche : les adjoints Rachid Maziane (Politique de la Ville et Logement), Claude Astore (Infrastructures et Urbanisme) et Christian Bianchi (Quartiers Nord), les bénévoles du Conseil d'Administration de l'office d'HLM, autour de Jean-Luc Bruno, vice-président qui me supplée en permanence, et de Joël Canapa, directeur général, les cadres et agents de la commune, de l'Office d'HLM, du Groupement d'Intérêt Public qui gère le PRU et son Chef de Projet Pierre de Riberolles, de Marseille Aménagement, et des services de l'État, sans oublier les associations et "habitants-relais" qui, sans cesse, expliquent, écoutent, rassurent les résidents parfois un peu déboussolés par la vitesse et l'ampleur du changement de leur environnement quotidien.

Avec une mention particulière pour Caroline Gadou, sous-préfète chargée de mission "Ville", qui va quitter le Var dans quelques jours pour une nouvelle affectation, après s'être investie pendant deux ans sans relâche pour faire avancer notre projet. Notre peuple seynois lui devra beaucoup.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat

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