On s'en souvient peut-être, La Seyne aurait dû bénéficier en 2009 d'un dispositif lui permettant d'intervenir de façon globale sur son centre historique, dans le même esprit que l'intervention lourde dont bénéficient nos quartiers populaires d'habitat social de Berthe avec le Programme de rénovation urbaine (PRU). C'était le Programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD) duquel notre ville a été injustement flouée par le gouvernement d'alors, ainsi que je le démontrais à l'époque dans un article de mon blog.
Las, nous avons fait sans. En attendant que, au terme de la réalisation du PRU, dont l'engagement des derniers chantiers est prévu pour fin 2013 et la fin au plus tard en 2015, nous puissions bénéficier, comme nous le laissent espérer les déclarations du Ministre de la Ville, François Lamy, d'une sorte de "PRU bis" prolongeant dans notre centre historique ce qui aura été réalisé dans les quartiers d'habitat social.
AGIR POUR L'HABITAT RÉNOVÉ
Mais cela ne nous a pas empêchés d'agir, dans tous les domaines. Nous avons mené à bien la quatrième Opération programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH) et nous venons de signer une convention pour une cinquième afin d'aider les locataires et les propriétaires bailleurs ou occupants à rénover leurs logements, assistés par la création de la Maison de l'Habitat dans un immeuble historique auquel nous avons redonné un cachet patrimonial, ce qui a valu à La Seyne d'être honorée du prestigieux label "Rubans du patrimoine".
160 immeubles et commerces ont ainsi été réhabilités en cinq ans et, avec la nouvelle OPAH, nous avons entamé un objectif de 275 nouvelles rénovations. Nous acquérons d'ailleurs nous-mêmes des immeubles que nous rénovons pour les proposer à la location sociale.
DONNER UN COUP DE POUCE À LA MIXITÉ SOCIALE
Mais le quartier historique est fortement paupérisé. Des "marchands de sommeil" sans scrupule, loueurs de taudis insalubres, à qui nous menons par ailleurs la vie rude lorsque nous en avons les moyens légaux, abusent de pauvres gens à la dérive en mal de toit. C'est pourquoi nous avons pris le parti de "tirer vers la mixité sociogique" en donnant plutôt priorité pour les locations de nos logements à de jeunes couples salariés ou à des personnes âgées disposant d'une pension souvent modeste mais néanmoins suffisante pour soutenir l'activité commerciale de proximité.
On vise ainsi à dynamiser la vie urbaine avec des habitants consommateurs, mais également des usagers de services, de loisirs, et d'offres culturelles.
Mais l'habitat n'est pas tout pour doper un quartier ancien. On le verra demain et les jours prochains...
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