5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 07:20

http://etudiant.aujourdhui.fr/uploads/assets/articles/photo1/702_logement-etudiant-crous-un-nouveau-label-pour-des-apparts-quali.jpgIl est un rôle qui m'est dévolu et que je n'évoque pas souvent sur ce blog. C'est celui de vice-président de notre communauté d'agglomération "Toulon Provence Méditerranée", chargé de la formation, de l'enseignement supérieur et de la recherche. En cette période de rentrée, je me dois tout de même d'apporter quelques éléments sur quelques points d'actualité en ce domaine.

Alors, comme on dit, "je commence par les bonnes ou par les mauvaises nouvelles ?"

Allez, j'évacue la mauvaise pour finir sur les bonnes dans un prochain article. Car j'ai été tout de même douché d'apprendre ces dernières semaines que le Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires, le "CROUS", a décidé de renoncer à implanter la soixantaine de logements pour étudiants prévue dans la prochaine phase des constructions de "Porte Marine", aux Mouissèques, face à la porte principale de nos anciens chantiers navals. C'est consternant à plus d'un titre.

 

LOGEMENT ÉTUDIANT : LE BESOIN EXISTE. ET ÇA DYNAMISE !

 D'abord parce que le besoin de logement étudiant existe. Il existe localement avec l'ESPE (Ecole supérieure du professorat et de l'éducation, qui a succédé à l'IUFM) et l'Institut de promotion et de formation aux métiers de la mer (IPFM) qui tend à développer des formations de tous niveaux, dont des supérieures, avec divers projets de licences professionnelles. Et il existe à proximité, avec notre campus toulonnais, dont notre école d'ingénieurs installée à la Maison des Technologies au cœur de notre chef-lieu, à vingt minutes en bateau-bus du centre de La Seyne.

Ensuite parce que la présence de jeunes étudiants, ça se confirme dans toutes les villes universitaires, est un facteur majeur de dynamisation économique, culturelle et sociale de l'environnement où ils résident. Et que notre cœur de ville, au centre de nos préoccupations pour ce mandat, en a bien besoin.

 

LE LOGEMENT ÉTUDIANT, FACTEUR DE DIVERSIFICATION SOCIALE ET CULTURELLE

Aussi parce que le logement étudiant est du logement social, comptabilisé comme tel au titre des obligations faites aux communes d'en disposer à hauteur de 25%, objectif que La Seyne, quoique meilleure élève que d'autres en la matière, n'atteindra qu'avec la construction de 400 nouveaux appartements en trois ans. Et La Seyne, tout en voulant respecter la Loi, mais considérant que son parc de logements sociaux est excessivement constitué de logements "très sociaux", veut aussi rééquilibrer son offre avec un panel de résidences variées, concourant à plus de mixité sociale.

Enfin, parce le logement étudiant, dans les périodes de vacances universitaires, notamment estivales, peut opportunément être utilisé comme logement de travailleurs saisonniers, et que La Seyne, ne voulant pas mettre tous ses œufs dans le même panier de son développement économique, a bien besoin de promouvoir son activité touristique et donc d'accroître son parc d'hébergements temporaires.

 

L'ÉTAT NE PEUT PAS LAISSER LE CROUS DÉCIDER SEUL

 La vague explication donnée par le CROUS sur les difficultés à gérer une résidence étudiante de seulement quelques dizaines d'appartements ne peut me satisfaire. Je n'oublie pas qu'il s'agit d'un établissement public dont l'administration est assurée à parité par les étudiants eux-mêmes et par l'État. Tout en me rapprochant des organisations étudiantes dont des représentants siègent au Conseil d'administration du CROUS, je vais donc saisir la ministre Najat Vallaud-Belkacem et la secrétaire d'État Geneviève Fioraso pour que des considérations de ce qui me semble relever de la gestion ménagère ne prévalent pas, en matière de décision, sur des considérations de développement d'un territoire.

La Seyne accueille le "Pôle mer" à vocation mondiale, fer de lance technologique, de recherche et de formation de toute la façade méditerranéenne. Le cœur historique de la commune est site prioritaire pour sa redynamisation urbaine au titre de la "politique de la ville". Ces deux réalités suffisent à mon sens à ce qu'injection soit donnée au CROUS de revoir sans délai sa copie.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 07:46

http://www.solaire-online.fr/images/stories/logo/ecologie-prix-economie.jpgOn me dira qu'il n'y a rien de vraiment nouveau dans les orientations que notre municipalité veut assigner à la deuxième révision du Plan local d'urbanisme que le conseil municipal - unanime, c'est à relever - a décidée fin juillet (voir les articles précédents). Ce n'est pas faux, car il ne saurait être question de volte-face après une première révision votée lors du précédent mandat qui, fait somme toute assez rare dans l'environnement du Grand Toulon, au regard de ce qui s'est déroulé dans d'autres communes, n'a fait l'objet d'aucune saisine de la justice administrative en vue d'une annulation.

La nouvelle révision décidée vise à entamer une seconde phase de maîtrise raisonnée du devenir urbain et périurbain de La Seyne, pour une meilleure qualité de vie.

 

UNE VILLE POUR UNE ECONOMIE AU SERVICE DE TOUS

Comme l'a exposé Denise Reverdito, adjointe écologiste chargée de l'urbanisme et l'aménagement du territoire, s'inscrivant en cohérence avec la démarche engagée par son prédécesseur radical Claude Astore, outre la question de l'habitat, la révision du PLU et les autres documents d'orientation veulent graver dans le marbre de nouvelles dispositions pour "favoriser le commerce de proximité et en limiter les grandes surfaces", permettre un "développement de l'économie industrielle créatrice d'emplois sans nuire à la qualité de vie des habitants (pollution, nuisances sonores, circulation, santé...)", soutenir "l’artisanat et les entreprises d’économie sociale et solidaire", en particulier dans le cadre de la rénovation du centre ville, le développement possible de "zones agricoles pour une alimentation de proximité et de qualité (bio, circuits courts, AMAP…)", ou encore des entreprises d’énergies renouvelables.

 

UNE VILLE POUR UN ENVIRONNEMENT PRÉSERVÉ

Corrélativement, l'adjointe a sans difficulté convaincu nos collègues conseillers municipaux de préciser des orientations pour une Seyne plus "écolo". Ainsi, la pause préconisée dans les constructions devra permettre "un réaménagement des voiries en privilégiant les moyens de déplacements doux", la préservation des Espaces Naturels Sensibles et, de façon plus générale, "la limitation de la consommation des rares espaces naturels, agricoles et forestiers qui existent encore sur la commune".

Elle souhaite "préserver la biodiversité sur le territoire, voire recréer les conditions de son développement (trames vertes et bleues…), prendre en compte l’aggravation des différents risques sous l’effet du changement climatique (montée des océans, inondations, vagues de chaleur, sécheresse…), prévoir des zones de la commune allant vers une politique « zéro déchet », imposer aux constructions nouvelles dans certains secteurs des performances énergétiques et environnementales renforcées, ou encore "laisser ouverte une réflexion sur des jardins collectifs (partagés, ouvriers…)".

Tout un chacun s'accorde naturellement sur ces orientations, mais on conviendra que c'est mieux en le disant et en l'écrivant. Et, surtout, en le faisant partager avec la population conviée à s'impliquer dans les temps de concertation qui seront proposés. Et... en le mettant en œuvre.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 03:31

http://www.memoireonline.com/08/09/2473/Les-documents-durbanisme--lepreuve-de-la-concertation-Cas-du-SCoT-Provence-Mediterranee-et-d6.pngDans un article mis en ligne ce jeudi, j'évoquais, dans sa globalité, la volonté de la nouvelle équipe municipale que j'anime d'entamer une seconde phase de maîtrise du développement urbain seynois, avec une deuxième révision de notre Plan local d'urbanisme.

C'est d'autant plus important que c'est aux intercommunalités que le Législateur a prévu de confier, dans les mois à venir, la politique de l'urbanisme et du développement du territoire. Bien sûr, je n'ose imaginer que notre communauté d'agglomération du Grand Toulon, possible sinon probable communauté urbaine à venir, ne prenne pas en compte les aspirations légitimes des Seynoises et des Seynois à un cadre de vie de qualité, un environnement urbain et naturel garantissant un développement durable, un schéma cohérent de déplacements et de transports, et un partage entre nos douze - et peut-être demain plus de trente - communes de la grande aire littorale varoise de l'effort de mixité sociale pour que, notamment, le logement social - et très social - soit plus justement réparti sur notre grand territoire qu'il ne l'est aujourd'hui. Il faut donc que notre PLU communal fixe des limites que devra intégrer le futur plan intercommunal d'urbanisme.

 

UNE VILLE DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE

 Comme le rappelait notre adjointe à l'aménagement durable du territoire, Denise Reverdito, cela se fera "en maîtrisant l’urbanisation sur la ville selon les quartiers et les besoins. Dans certains quartiers, une pause sera nécessaire pour mieux intégrer l’existant, dans d’autres un aménagement permettra de rattraper les oublis du passé. Et, enfin, dans certaines zones, très impactées, nous gèlerons la constructibilité. Nous prendrons en compte les besoins à venir selon les types de population et intégrerons les engagements pris dans le cadre de l’ANRU pour la construction de logements sociaux."

Et elle a fixé les grandes lignes des orientations à privilégier pour une ville du mieux vivre ensemble, "en organisant la mixité sociale dans les quartiers, en prévoyant des réserves foncières pour des équipements publics afin de répondre aux besoins des familles et en favorisant les relations intergénérationnelles."

Nous reconsidérerons ainsi, selon les nécessités, les emplacements réservés actuels. Nous développerons "des éco-quartiers dans une démarche participative, des îlots permettant de mettre en œuvre à leur niveau la mixité intergénérationnelle, la mixité sociale, des équipements partagés, la gestion énergétique, la gestion de l’eau, des espaces partagés (jardins potagers…), et en prenant en compte les questions de santé : pollution des sols, qualité de l’air, environnement sonore, ondes électromagnétiques…"

Et, bien sûr, tout cela se fera en permettant à fois le développement économique et la préservation de l'environnement, ainsi que je l'exposerai dans les prochains jours...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
21 août 2014 4 21 /08 /août /2014 08:18

http://img.over-blog.com/250x250/3/25/89/86/marc/131005_plu_2au_4au.jpgOn se souvient sûrement que, deux mois après l'élection de 2008 à La Seyne, la précédente équipe municipale de la gauche et de l'écologie unies que j'animais avait décidé de mettre en révision le Plan local d'urbanisme. Ça avait été une démarche menée avec brio par l'adjoint à l'urbanisme d'alors, le radical Claude Astore, et les personnels des services, mais longue, d'une part du fait des contraintes règlementaires, mais aussi par le choix de prendre le temps d'associer le maximum de nos concitoyens à la réflexion. Ce n'est qu'au début de 2011 que les nouvelles règles d'urbanisme ont été opposables aux porteurs de projets de constructions.

J'ai souvent évoqué cette révision et ses effets dans divers articles de ce blog, notamment ceux-ci, et j'en ai dressé un bilan dans les pages de "questions-réponses" relatives à l'urbanisation que j'ai mises en ligne début 2014.

 

EN AVANT VERS UN PLU 2.0 !

 La nouvelle adjointe chargée de l'urbanisme, l'écologiste Denise Reverdito, nous a rappelé notre engagement pour le nouveau mandat ouvert avec les élections municipales de mars dernier, à partir d'un constat partagé : "En quarante ans la population de La Seyne a augmenté de 40% (...) Des immeubles ont poussé dans certains quartiers sans que les conséquences sur la vie des habitants aient réellement été maîtrisées (réseaux, équipements publics, déplacements…). L’espace nécessaire à ces constructions devenant problématique, les petites villas ou maisons de campagne ont été rachetées par des promoteurs pour en faire des immeubles. Notre ville a donc connu, avant l’heure, la reconstruction de la ville sur la ville et pas toujours dans les meilleures conditions. Les habitants ont vécu ces chamboulements dans la douleur."

C'est pourquoi, lors de la réunion de juillet du conseil municipal, il nous a semblé important d'aller encore plus loin, avec une deuxième étape de révision, afin de "marquer une pause pour réfléchir à l’avenir de notre commune, aux besoins de ses habitants, à la meilleure organisation de notre territoire pour un mieux vivre ensemble aujourd’hui et demain." Une décision qui a d'ailleurs été approuvée à l'unanimité par les conseillers municipaux, toutes sensibilités politiques confondues.

 

VERS UNE SEYNE À FORTE IDENTITÉ "DÉVELOPPEMENT DURABLE"

 Il nous est aussi apparu la nécessité "d'amplifier dans notre PLU les dispositions de développement durable et d'élaborer un PLU ambitieux et innovant qui viserait à faire de La Seyne une ville ayant une forte identité développement durable."

Dans les toutes prochaines semaines, nous entamerons donc les étapes indispensables à cette nouvelle révision : diagnostic, étude prospective sur notre ville dans 20 ans, consultation des habitants dans une démarche de démocratie participative. Je reviendrai les jours prochains sur les objectifs que nous assignons à cette nouvelle aventure collective, afin d'inviter le maximum de nos concitoyens, notamment ceux organisés en associations soucieuses du devenir de notre cadre de vie, à prendre part à cette nouvelle étape de la maîtrise durable de notre développement urbain...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 05:24

http://www.irev.fr/sites/www.irev.fr/files/styles/actu_large/public/visu_concert_0.jpgOn n'avait pas trop de doute, mais on attendait tout de même avec intérêt la publication de la liste des 1300 quartiers prioritaires de la "politique de la ville". C'est chose faite depuis ces jours derniers. Berthe et notre centre ancien sont bien au nombre de ceux-là. Malheureusement, ai-je indiqué à la presse locale, car cela signifie que la réalité sociale et économique de leurs habitants demeure toujours très préoccupante, après trente années d'interventions publiques au titre de la "politique de la ville". Et heureusement aussi, ai-je complété, car La Seyne a besoin d'être encore accompagnée pour poursuivre sa rénovation urbaine et l'accompagnement social de ses concitoyens les plus fragiles.

C'est déjà une bonne chose, mais ça suppose que le maintien de ce "label" dont on se passerait volontiers s'accompagne d'engagements, notamment financiers. Il nous faut en effet achever la rénovation du quartier Berthe que nous avons entreprise en 2007, puis aborder une même démarche de réhabilitation du cœur de ville historique dans un esprit similaire : rénovation de l'habitat, reconquête des espaces publics, réhabilitation et création d'équipements, stratégies de maîtrise immobilière pour redynamiser l'activité du commerce et des services. Tout ça a un coût.

Or il n'y aura, parmi les 1300 quartiers retenus, que 200 d'entre eux qui pourront prétendre, à l'automne prochain, à un appui public de l'État sous une forme s'apparentant au "programme de rénovation urbaine" qui a permis de lancer les importantes opérations infrastructurelles qui, objectivement, changent chaque jour un peu plus le visage de Berthe. Notre volonté est que le centre-ville bénéficie d'une même attention, car il est désormais l'enjeu majeur.

 

DES LABELS, C'EST BIEN, MAIS IL FAUT DES MOYENS

 Je ne peux toutefois pas cacher mon inquiétude. Nos quartiers populaires ont certes bénéficié, par la volonté du gouvernement de F. Hollande, de nouvelles "labellisations" : leurs écoles sont devenues des sites "Réseau d'éducation prioritaire Plus" (REP+), les quartiers ont été les premiers du Var a intégrer le cercle fermé des "zones de sécurité prioritaire" (ZSP), les acteurs économiques peuvent y bénéficier des nouveaux "emplois francs" et continuer à profiter des exonérations fiscales et sociales de la "zone franche urbaine".

Préfet, fonctionnaires de tous grades de la commune et de l'État, partenaires des collectivités, font le maximum, chacun dans son domaine, pour coordonner leurs actions, prêter la meilleure attention possible à nos quartiers populaires, y concentrer les moyens dont ils disposent, et des résultats sont là. Les chiffres de la délinquance sont à la baisse, les indicateurs de réussite scolaire et d'insertion professionnelle ne sont pas si mauvais, l'image change plutôt positivement.

 

C'EST L'ÉQUILIBRE DU TERRITOIRE QUI EST EN JEU, AU-DELÀ DES QUARTIERS

 Il reste que les effectifs du commissariat n'ont pas progressé comme on l'aurait espéré, que ceux des éducateurs de rue du service de prévention spécialisée ne parviennent pas à remonter, que, malgré que les écoles soient en "zone REP+", la commune ne bénéficiera pas de la majoration de 50 à 90 euros par enfant et par an annoncée pour la réforme des rythmes scolaires pour les sites éducatifs difficiles, ou encore que les associations, pourtant essentielles à la régulation du climat social, sont en difficulté du fait des baisses des subventions.

L'austérité doit contourner les quartiers en difficulté, c'est une absolue nécessité. C'est tout l'équilibre du territoire communal et intercommunal qui en dépend. Puissent l'État, les collectivités, et tous les partenaires publics mesurer avec nous les enjeux et consentir les efforts nécessaires !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 03:37

140522_bois_sacre.jpgJ'exposais hier le contexte légal et règlementaire dans lequel la commune se doit de traiter le difficile dossier de l'urbanisation du "Bois sacré". Je l'évoque dans le titre que j'ai donné à ces articles : je ne pourrai jamais ne pas respecter la loi. Mais, ainsi que je le note aussi, le maintien d'une qualité de vie pour mes concitoyens est tout aussi important. Et il faut donc concilier les deux.

Nous n'avons que trop appris à connaître et à - très difficilement ! - gérer les incidences de l'urbanisation intense dans des quartiers dont la configuration géographique et les aménagements existants ne permettent pas d'absorber l'apport d'importantes populations nouvelles sans nuisances et dégradations majeures de la qualité de vie, non seulement pour les anciens habitants, mais aussi pour les nouveaux venus eux-mêmes : Vignelongue, Gai Versant, Mouissèques, etc. Un vaste programme comme celui qui fait l'objet d'une demande de permis de construire au Bois sacré doit ainsi être étudié et les décisions mesurées à l'aune du droit de l'urbanisme, bien sûr, mais aussi à la lumière des expériences fâcheuses que l'on a connues dans ces autres quartiers. Et, d'ailleurs, les habitants, notamment regroupés au sein de très importants et dynamiques comités d'intérêt local, comme ceux des Mouissèques et de Balaguier, voisins immédiats du site, en ont pleinement conscience et, attachés comme moi à la démocratie participative, ont depuis des mois manifesté l'inquiétude qui est la leur.

 

URBANISATION NON MAITRISÉE : NE PAS REPRODUIRE LES ERREURS

 En clair, il ne faut pas reproduire les erreurs d'un passé récent. Et ça doit passer par une évaluation objective et complète des impacts possibles d'un tel projet. Et de la résolution préalable des difficultés, dans toutes leurs dimensions, qu'un tel programme peut entrainer.

Certaines apparaissent à l'évidence. Déjà très compliquée à certaines heures, et en particulier à certaines périodes de l'année, la circulation automobile depuis la corniche vers le nord de la commune, voie unique et obligée pour quitter la ville vers Toulon ou Marseille en passant par le goulet du port, va, sauf à ce qu'une étude n'atteste du contraire - mais je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, être durement densifiée.

 

DE LÉGITIMES QUESTIONS SUR LA CIRCULATION ROUTIÈRE

 Plus de 350 nouveaux logements, c'est à coup sûr plusieurs milliers de véhicules supplémentaires immanquablement coincés aux endroits de ralentissement contraint comme les débouchés des voies Jacques-Casanova, Maurice-Blanc, le giratoire Toussaint-Merle, ou encore les angles des voiries du port. Je ne vois pas comment la loi pourrait permettre de délivrer un permis de construire sans résolution préalable de ces difficultés qui surgiront à coup sûr dès le début d'un chantier qui devrait générer d'importants mouvements de poids lourds.

Et on ne peut guère compter, même si chacun le souhaite, sur un usage accru des transports collectifs pour dédensifier la circulation routière : ce site littoral n'est desservi ni par des bus ni par des bateaux-bus.

 

ANALYSER TOUS LES IMPACTS ET APPORTER DES SOLUTIONS PRÉALABLES

 Outre cette difficulté évidente, se posent d'autres problèmes pour lesquels des études complètes doivent être produites, apportant toutes les réponses aux questions qui se posent à l'esprit de tous. Ainsi, lorsqu'on sait que tous les travaux sur le bassin versant de la Rade - et nous y sommes - sont encadrés de telle sorte qu'en aucun moment on n'observe plus de 0,52 microgrammes de matières en suspension, il faut être assuré que ni le chantier ni, ensuite, les aménagements qui auront réduit l'absorption des eaux de ruissellement par la minéralisation des surfaces ne génèreront des déversements de matières dans la mer.

De même, il faut être assuré que les milliers de mètres cubes de déblais probablement pollués (nous sommes là sur un ancien dépôt d'hydrocarbures) qui vont naturellement devoir être emportés vont l'être dans des conditions sécurisés car il s'agit bien de traverser une zone urbaine dense. Et il faut aussi, car on est dans un site à la fois pollué et revenu à l'état sauvage après des décennies d'abandon, lieu de promenade pour les riverains actuels, être assuré que toutes les études d'impact sur la faune, la flore, les actuels usagers et les futurs résidents, auront bien été réalisées et toutes les solutions de précaution sur la préservation des espèces et la santé des personnes apportées. Et je pourrais encore évoquer les légitimes inquiétudes sur les services nécessaires à offrir à une nouvelle population, le bruit, l'insertion paysagère, l'impact visuel depuis la mer, le maintien des usages des riverains, voire même les éventuelles réalités archéologiques, car l'une des hypothèses avancées par les historiens pour expliquer la dénomination de "Bois sacré" serait que cette zone boisée aurait jadis servi de lieu de sépulture pour les victimes des épidémies.

 

UN PASSAGE OBLIGÉ : TRAVAILLER TRÈS EN AMONT ET AVEC LES HABITANTS

 Je le répète. Loin de moi l'idée de ne pas chercher à atteindre les objectifs de production de logements que la Loi impose à La Seyne comme à toutes les communes déficitaires, mais ça doit se faire en compatibilité avec la qualité de vie des habitants d'aujourd'hui et des futurs résidents

Je suis certain, pour avoir déjà travaillé en harmonie avec le constructeur qui a déposé le permis de construire sur d'autres projets désormais bien intégrés à leur quartier et à la ville, qu'il est possible d'avancer avec sérieux, en travaillant avec les porteurs du dossier et des représentants des populations environnantes, pour diagnostiquer parfaitement tous les impacts et apporter des solutions certaines et durables.

C'est ce que je demande aux élus et services de la commune et de l'État en charge du suivi de ce dossier. J'ai confiance en tous les acteurs.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 03:52

140521_bois_sacre.jpgQu'on se le dise. Je ne ferai rien qui ne soit conforme à la Loi. Et, quand bien même serais-je tenté de le faire, ce qui m'est parfois arrivé depuis que je suis maire, le contrôle de légalité de l'État, voire le tribunal administratif, auraient tôt fait de me remettre dans le droit chemin.

Ainsi en a-t-il été lorsque, considérant que le service minimum d'accueil imposé aux communes les jours de conflit social des enseignants constituait une entrave au droit de grève sacralisé par la Constitution, j'ai refusé de le mettre en application ; le tribunal en a jugé autrement, et j'ai dû me résoudre à l'organiser. De même, lorsque, estimant que la construction d'un immeuble au quartier pavillonnaire des Mouissèques allait dénaturer le cadre de vie des résidants de ce site paisible, j'ai retiré un permis de construire qui avait été valablement délivré sur les bases du plan local d'urbanisme de mon prédécesseur ; le juge m'a contraint à le redélivrer. On ne peut faire n'importe quoi et c'est bien ainsi dans une république.

 

RÉDUIRE LES DROITS À CONSTRUIRE, MAIS ENSUITE ?

 La question de l'attribution d'un permis de construire plusieurs centaines de logements au lieu-dit "Le bois sacré" est un sujet d'actualité qui fait couler beaucoup d'encre et de salive. Chacun est conscient que cet espace, propriété d'un grand groupe d'hydrocarbures, est une aubaine pour les constructeurs. Ça ne nous a pas échappé lorsque nous avons mis en révision notre Plan local d'urbanisme, et c'est pourquoi nous sommes allés au bout de ce qu'il nous était légalement possible de faire pour limiter la constructibilité des lieux, en préservant les espaces boisés classés, en recensant les zones polluées pour qu'elles soient inutilisables, et surtout en allant au maximum du réalisable dans la diminution des droits à construire dans ce site classé UA (c'est-à-dire les parties de la commune les plus constructibles), ce qui nous a permis de réduire de plus de 50.000 à environ 23.000 le nombre de mètres carrés constructibles.

Il n'empêche ; ce domaine reste constructible sur 23.000 mètres carrés, ce qui permet d'y réaliser plus de 350 logements. C'est d'ailleurs ce qui a amené un constructeur à projeter de l'acquérir et à déposer un permis de construire.

Il y a de toute façon convergence d'intérêts entre le Législateur qui veut répondre aux besoins criants de logements et les constructeurs qui veulent naturellement faire des affaires. La loi est ainsi faite qu'elle vise à "faire de la ville sur la ville" et, au "Bois sacré", nous sommes en zone urbaine. Seul moyen d'y échapper : acquérir les terrains pour y réaliser un équipement public, mais lequel et avec quels moyens ?... et surtout, au prix du terrain ""superconstructible" que sont les zones UA dans nos communes littorales, et là, au regard des finances communales, comme diraient nos jeunes... "même pas en rêve" !

 

LA LOI : PRÈS DE 500 LOGEMENTS À PRODUIRE À LA SEYNE D'ICI TROIS ANS

 Et la loi fixe aussi aux communes des objectifs de production de logements, de tous niveaux, depuis ceux de bon standing jusqu'aux très sociaux. C'est gravé dans le marbre du Programme local de l'habitat de notre agglomération TPM, et La Seyne, si elle est meilleure élève que d'autres communes varoises, n'a toujours pas atteint ses objectifs, et est même en régression, avec 19% de logements sociaux, alors même que la "loi Duflot" a porté de 20 à 25% le pourcentage obligatoire de ce type d'appartements. En clair, le Préfet du Var me l'a rappelé dans un récent courrier, si nous ne réalisons pas dans les trois ans à venir plus de 400 logements sociaux, la commune sera déclarée "en carence" et soumise à une "amende" que le Législateur a multipliée par cinq en 2012...

C'est dans ce cadre complexe que nos services ont à traiter depuis deux ans la question du projet de construction sur le site du "Bois sacré". J'y reviendrai demain...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 06:41

http://tpm-agglo.fr/sites/new.tpm-agglo.fr/files/styles/contenu/public/port_de_la_seyne_op_003.jpgCet article n'est pas de la pub gratuite pour un commerçant du cœur de ville au détriment des autres qui s'échinent chaque jour à maintenir une activité économique de proximité. Il vise juste à illustrer une vision de ce que peut être une démarche globale de redynamisation de notre Seyne historique, à partir d'un exemple de travail partenarial qui a connu son aboutissement ce mardi soir.

Il fallait voir la diversité des gens qui avaient répondu à l'invitation des "5 palmiers", ce petit bistrot historique à l'angle des rues Équerre et Denfert-Rochereau, que les anciens connaissaient sous le nom de "L'Équipe" lorsqu'il était entre les mains du regretté Benoît - Tito - Bazzucchi, pour l'inauguration de sa réfection et de la terrasse de sa partie restaurant donnant sur une belle placette heureusement créée par la démolition des taudis insalubres de "l'îlot Équerre".

 

LE CŒUR DE VILLE, VECTEUR D'IDENTITÉ SEYNOISE

 Humbles et dignes familles du quartier à l'habitat rénové, à l'image de cet immeuble ancien doté des équipements nécessaires aux familles handicapées, habitants venus de toute la ville rassemblés en son cœur, jeunes et aînés, Seynois de plusieurs générations et immigrés de fraîche date, architectes et urbanistes qui pilotent la rénovation urbaine, commerçants d'alentour, conseillers municipaux tout juste élus, artistes et créateurs locaux, à l'instar de la talentueuse Jessylia ou de l'étonnant Jean Simon et sa guitare.

Aménagements de lieux de vie urbains, rénovation de l'habitat, dynamisation commerciale, animation culturelle et artistique, voilà les ingrédients qui, habilement mêlés, doivent permettre, patiemment, de redresser notre centre historique. C'est le sens de l'avant-projet que nous avons présenté au ministre délégué à la Ville, François Lamy, il y a quelques mois, et qu'il va me falloir à nouveau plaider sans délai auprès de la nouvelle ministre Najat Vallaud-Belkacem, qui aura désormais en charge la conduite du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) duquel La Seyne attend, pour son centre ancien, une même attention de la puissance publique que celle dont elle a bénéficié pour la rénovation de Berthe.

 

SANS LES ACTEURS DE LA VILLE, ON SERA À LA PEINE

 Mais des subventions, fussent-elles conséquentes, ne suffiront jamais s'il n'y a pas, par les acteurs économiques, sociaux et culturels, et surtout par les habitants, ceux qui vivent là et ceux qui considèrent le centre de la ville comme le vecteur majeur de l'identité locale, une volonté d'appropriation du destin de La Seyne ancienne.

Moi, j'y crois. Les Seynois ont fait preuve, lors de l'élection municipale, d'une forte implication citoyenne, résultat, à n'en pas douter, d'un constant effort d'éducation populaire. D'ailleurs, ça aura sûrement échappé à bien des gens, La Seyne est la seule des 52 villes populaires françaises membres de l'association "Ville & Banlieue", donc bénéficiant des "politiques de la Ville", à avoir connu un taux d'abstention inférieur à la moyenne nationale. Ça, si ce n'est pas un signe encourageant...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 07:34

crema.jpgAprès des équipements comme la médiathèque Andée-Chedid, la cuisine centrale de restauration collective, le plus haut mur d'escalade "indoor" de la région, ou l'exploitation agricole publique communale de Fabrégas, le dernier programme d'investissement qui, dans une visée d'égalité républicaine, profite désormais à nos concitoyens de toutes conditions et de tous quartiers, et même d'au-delà de La Seyne, a été inauguré ce samedi en présence de plusieurs centaines de personnes.

Notre tout nouveau crématorium est en service depuis le 6 janvier, répondant à un besoin croissant au regard de l'évolution des usages funéraires. Déjà plus de 30% des défunts font connaître leur volonté d'être incinérés et, dans un proche avenir, près de la moitié des obsèques s'achèveront par une crémation. La puissance publique communale avait le devoir de répondre à cette réalité nouvelle. Ça faisait trente ans qu'on en parlait. Il fallait passer à l'acte.

 

ÉGAUX DEVANT LA MORT, MAIS PAS DEVANT LES COÛTS FUNÉRAIRES

D'autant que peu de gens, hormis ceux qui y sont confrontés, savent que respecter la volonté d'incinération d'un être cher disparu générait souvent un surcoût difficile à supporter pour beaucoup de familles. L'encombrement devenu constant des crématoriums de Vidauban, Cuers et Aubagne, obligeait les sociétés funéraires à conserver les corps, parfois jusqu'à une semaine, entraînant des coûts de conservation souvent significatifs. Si les Hommes sont égaux devant la mort, l'égalité républicaine était rompue de fait pour les proches.

Il n'est peut-être pas neutre que, dans l'agglomération toulonnaise, ce soit la ville de La Seyne, la plus confrontée aux différences socio-économiques parfois criantes, qui a pris, la première, l'initiative que tout le monde attendait, mais que personne n'engageait, peut-être parce qu'il semblait moins prestigieux de laisser comme héritage d'un mandat électoral un équipement funéraire plutôt que, par exemple, une belle réalisation artistique.

 

UN OUVRAGE DE QUALITÉ POUR UN SERVICE RÉPUBLICAIN

Et pourtant, la qualité architecturale du crématorium est étonnante, comme son insertion dans l'environnement naturel de la colline de Piédardan, à côté du futur cimetière dont les travaux s'achèveront dans quelques mois, et son parti pris d'implantation le préservant parfaitement de la vue sur les activités industrielles qu'il domine. Je laisse les visiteurs de ce blog le découvrir sur le site dédié.

Les cantines scolaires, qui assurent 5.500 repas par jour, allaient fermer car obsolètes et plus aux normes ; on a réalisé la cuisine la plus moderne de la région. Aucune médiathèque du XXIe siècle n'existait à l'ouest de Toulon : on en a construit une ultra-moderne. Les sportifs le réclamaient : ils viennent de cinquante kilomètres à la ronde pour s'adonner à l'escalade en salle sur le plus haut mur de la région. Les gens étaient inquiets depuis quarante ans du devenir d'un domaine forestier et agricole qui pouvait être livré à la spéculation : on l'a sauvé, réhabilité et, dans quelques mois, une ferme communale fournira les 20% de produits bio que le "Grenelle de l'environnement" invite à proposer dans les restaurants scolaires de toute la ville. Le cimetière de la commune est plein à craquer depuis des décennies : on a relancé le chantier d'un nouveau, à l'abandon depuis vingt ans. Et je pourrais citer d'autres exemples.

Alors, oui, je suis assez fier que, au cours de ces six années, nous ayons privilégié la réalisation d'équipements utiles, sinon indispensables, à tous.



> Le discours que j'ai prononcé à l'occasion de l'inauguration :

 

« Mesdames, Messieurs,

« Je vous en prie ne voyez dans cet événement aucun présage, mauvais ou bon. Il est vrai que cette inauguration marque sans doute l'une des dernières cérémonies officielles importantes du maire actuel de La Seyne.

« Mais l'action municipale, la continuité du service public, malgré la nécessaire retenue en période préélectorale, n'en doit pas moins poursuivre son chemin... 

« Ouvert depuis le 6 janvier dernier, ce crématorium, cet équipement public que nous inaugurons aujourd'hui, et dont la municipalité de La Seyne a voulu la création, sous forme de délégation de service public, était très très attendu. Trente ans, pratiquement.

« « Je ne reviendrai pas sur ce que les orateurs qui m'ont précédé ont dit sur l'importance aujourd'hui de la crémation dans les pratiques funéraires des Français.

Chez nous, cette demande fut longtemps satisfaite par les installations de Cuers ou d'Aubagne, qui sont saturées depuis de nombreuses années.

« De l’agglomération toulonnaise aux Bouches-du-Rhône, ce pôle funéraire vient soulager des familles pour qui l'inhumation par crémation relève parfois... du chemin de croix. 

« C’est donc bien évidemment une logique d’aménagement de territoire qui prévaut ici. J'en profite d’ailleurs pour dire combien nous sommes fiers et heureux, à La Seyne, d'être utiles, non seulement à nos habitants, mais aussi aux autres. Car ce n'est repliée sur elle-même, mais solidaire et en harmonie avec ses voisins, que je conçois la place de notre ville.

« Le troisième crématorium du var est donc né.

« Vous l'avez constaté lors de la visite des lieux, la conception architecturale et fonctionnelle du lieu tend à la perfection. Je ne saurais donc trop féliciter pour leur travail Alexandre De Carlo et Claude Delesse, et bien entendu l'architecte, Serge Hérisson, pour le travail remarquable, où les volumes sont familiers, à hauteur d'homme, sereins, sans être austères...

« Je le note, avec vous toutes et tous, il n'a pas été oublié qu'ici se déroulent des moments d'une intensité émotionnelle telle qu'il faut que le cadre s’efface au profit de l'humain.

« L'humain dans sa diversité d'ailleurs, dans la laïcité, chère à mon cœur, vous le savez, cette salle en témoigne, qui peut convenir au rassemblement, au recueillement ou aux rituels de toutes convictions, de tous cultes, de toutes philosophies, ou laïques, ou de la libre-pensée, ou athées.

« Après ces aspects axés sur la dimension humaine, on peut souligner la modernité des installations permettant de meilleures conditions de travail pour les personnels, permettant un plus grand respect de l'environnement.

« Et s’il ne s’agit pas d’un service public direct, si je puis dire, ce crématorium de La Seyne est un équipement au service du public.

« Je veux saluer l’investissement et la détermination de Raphaëlle Leguen, notre première adjointe, qui a mis dans ce projet toute son énergie, sa pugnacité, son exigence, et ses valeurs humaines, pour que nous y parvenions. Elle a conduit ce projet avec Claude Astore, notre adjoint aux infrastructures et aux travaux. Et bien, bien sûr, tous les cadres et agents de la ville, autour de Fanny Magagnosc-Vanni, directrice du pôle des politiques publiques, et de Marcel-Paul Magagnosc, directeur des services techniques, qui ont fait que, avec les entreprises, l’opération aboutisse.

« Vous me connaissez, d'une manière générale, je ne veux pas rater une occasion de valoriser le service public. D'ailleurs, et c'est une compétence municipale obligatoire, nous sommes en train, je l'ai rapidement évoqué il y a un instant, de réaliser le cimetière, attenant, qui suivra l’édification du crématorium, avec la réalisation d'un jardin du souvenir.

« En attendant, ce que nous inaugurons aujourd’hui, c'est une autre façon d’être ensemble, dans des moments de chagrins où la solidarité familiale et celle de tous les proches, des amis, où l'humanité de l'accueil, permet le deuil et les retrouvailles vers la vie qui continue… » 


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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat
11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 07:22

http://www.maristes83.com/images/ism_8.jpgNous n'avons pas parlé d'enseignement public et d'école privée. Ça, c'est un autre sujet. Non, nous avons parlé d'aménagement du territoire urbain, lors de cette rencontre un peu informelle que nous avons eue ce mardi avec Jean-Noël Pintard, président de l'Association immobilière provençale (AIP), et quelques membres d'une association d'anciens élèves du collège des Maristes.

L'AIP, c'est l'association créée dans la suite de la Société immobilière provençale (SIP), laquelle avait été fondée en 1921, lorsque, par décision du tribunal de Lyon en 1919, le collège des Maristes, propriété d'une association de prêtres séculiers, alors qu'il aurait dû être dévolu à une société culturelle en application de la loi de 1905 de séparation de l'Église et de l'État, a été mis en vente aux enchères. Cette SIP, malgré la tentative du conseil municipal de l'époque qui voulait acquérir le bien pour y installer une école publique, un patronage, et des "habitations à bon marché" (les fameux HBM, ancêtres de nos HLM), avait alors emporté les enchères et gère ainsi depuis 90 ans le patrimoine de l'établissement scolaire confessionnel que tous les Seynois connaissent.

 

UNE PLACE EMBLÉMATIQUE GRÂCE À UN PARTENARIAT INTELLIGENT

 En vérité, ça fait des années que des contacts sont noués entre l'AIP, la commune, et une société d'économie mixte, la SAGEM, chargée par la ville des opérations de notre centre ancien, pour voir ensemble comment il serait possible de réaménager notre place Germain-Loro, cet espace urbain du haut du marché, devant l'entrée des Maristes, qui n'a de place que le nom, tant il est plutôt un lieu d'intense circulation automobile, ce qui avait d'ailleurs justifié que la sécurité des chalands prime et que je décide d'y supprimer les étals du marché.

Et les choses avancent plutôt bien. Nous sommes d'accord sur le principe. En démolissant le grand mur d'enceinte des Maristes, il est possible de coopérer pour la réalisation d'une place marquant qualitativement l'entrée du cœur de ville par l'ouest, un lieu de vie et de rassemblement, une zone apaisée, permettant l'extension des terrasses des commerces, et mettant en valeur le caractère architectural de la chapelle des Maristes qui serait désormais ouverte sur la ville, tandis que, grâce à une réorganisation des fonciers de l'AIP et de la commune alentour, des dispositifs de stationnement et de dépose des élèves pourraient réduire considérablement les nuisances dues aux voitures à certaines heures.

 

L'ORDRE SE SERVICE DÉLIVRÉ POUR L'AVANT-PROJET

 On en n'est qu'au début, même si nos équipes, avec notre adjointe au patrimoine, Florence Cyrulnik, y travaillent depuis longtemps, mais un beau projet peut se réaliser autour d'un partenariat de bon sens. Rien ne presse, mais nous devons être prêts, dès lors que, par exemple, La Seyne pourra être éligible au Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), c'est-à-dire, à ce qu'on nous dit, courant 2014. C'est ainsi que j'ai d'ores et déjà délivré un ordre de service pour préparer un bel avant-projet...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat