5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 07:20

http://etudiant.aujourdhui.fr/uploads/assets/articles/photo1/702_logement-etudiant-crous-un-nouveau-label-pour-des-apparts-quali.jpgIl est un rôle qui m'est dévolu et que je n'évoque pas souvent sur ce blog. C'est celui de vice-président de notre communauté d'agglomération "Toulon Provence Méditerranée", chargé de la formation, de l'enseignement supérieur et de la recherche. En cette période de rentrée, je me dois tout de même d'apporter quelques éléments sur quelques points d'actualité en ce domaine.

Alors, comme on dit, "je commence par les bonnes ou par les mauvaises nouvelles ?"

Allez, j'évacue la mauvaise pour finir sur les bonnes dans un prochain article. Car j'ai été tout de même douché d'apprendre ces dernières semaines que le Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires, le "CROUS", a décidé de renoncer à implanter la soixantaine de logements pour étudiants prévue dans la prochaine phase des constructions de "Porte Marine", aux Mouissèques, face à la porte principale de nos anciens chantiers navals. C'est consternant à plus d'un titre.

 

LOGEMENT ÉTUDIANT : LE BESOIN EXISTE. ET ÇA DYNAMISE !

 D'abord parce que le besoin de logement étudiant existe. Il existe localement avec l'ESPE (Ecole supérieure du professorat et de l'éducation, qui a succédé à l'IUFM) et l'Institut de promotion et de formation aux métiers de la mer (IPFM) qui tend à développer des formations de tous niveaux, dont des supérieures, avec divers projets de licences professionnelles. Et il existe à proximité, avec notre campus toulonnais, dont notre école d'ingénieurs installée à la Maison des Technologies au cœur de notre chef-lieu, à vingt minutes en bateau-bus du centre de La Seyne.

Ensuite parce que la présence de jeunes étudiants, ça se confirme dans toutes les villes universitaires, est un facteur majeur de dynamisation économique, culturelle et sociale de l'environnement où ils résident. Et que notre cœur de ville, au centre de nos préoccupations pour ce mandat, en a bien besoin.

 

LE LOGEMENT ÉTUDIANT, FACTEUR DE DIVERSIFICATION SOCIALE ET CULTURELLE

Aussi parce que le logement étudiant est du logement social, comptabilisé comme tel au titre des obligations faites aux communes d'en disposer à hauteur de 25%, objectif que La Seyne, quoique meilleure élève que d'autres en la matière, n'atteindra qu'avec la construction de 400 nouveaux appartements en trois ans. Et La Seyne, tout en voulant respecter la Loi, mais considérant que son parc de logements sociaux est excessivement constitué de logements "très sociaux", veut aussi rééquilibrer son offre avec un panel de résidences variées, concourant à plus de mixité sociale.

Enfin, parce le logement étudiant, dans les périodes de vacances universitaires, notamment estivales, peut opportunément être utilisé comme logement de travailleurs saisonniers, et que La Seyne, ne voulant pas mettre tous ses œufs dans le même panier de son développement économique, a bien besoin de promouvoir son activité touristique et donc d'accroître son parc d'hébergements temporaires.

 

L'ÉTAT NE PEUT PAS LAISSER LE CROUS DÉCIDER SEUL

 La vague explication donnée par le CROUS sur les difficultés à gérer une résidence étudiante de seulement quelques dizaines d'appartements ne peut me satisfaire. Je n'oublie pas qu'il s'agit d'un établissement public dont l'administration est assurée à parité par les étudiants eux-mêmes et par l'État. Tout en me rapprochant des organisations étudiantes dont des représentants siègent au Conseil d'administration du CROUS, je vais donc saisir la ministre Najat Vallaud-Belkacem et la secrétaire d'État Geneviève Fioraso pour que des considérations de ce qui me semble relever de la gestion ménagère ne prévalent pas, en matière de décision, sur des considérations de développement d'un territoire.

La Seyne accueille le "Pôle mer" à vocation mondiale, fer de lance technologique, de recherche et de formation de toute la façade méditerranéenne. Le cœur historique de la commune est site prioritaire pour sa redynamisation urbaine au titre de la "politique de la ville". Ces deux réalités suffisent à mon sens à ce qu'injection soit donnée au CROUS de revoir sans délai sa copie.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat