22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 04:20

Je sais, parce qu'il est honnête homme, qu'il n'a voulu offenser ni les élus, ni les fonctionnaires, ni les usagers des ports, mais notre collègue élu de la minorité de droite Jo Minniti a pour le moins été un peu maladroit lors d'une de ses interventions au cours de la réunion du conseil municipal de mardi dernier. Affirmer, en substance, que la Ville ne serait pas capable de donner suite à sa propre demande, permise par la loi NOTRe, d'être gestionnaire à partir de 2017 de ses espaces portuaires, a tout de même choqué du monde.

Je le répète, cette bien belle chose qu'est la démocratie républicaine permet à tout un chacun, disposant de ses droits civiques, d'être candidat et élu. On ne lui demande pas de faire le travail des fonctionnaires, agents et cadres, et il n'est donc pas nécessaire qu'il possède toutes les qualifications requises pour tous les métiers de la fonction publique. C'est bien pour ça qu'existent les personnels de l'État, des collectivités et des hôpitaux, qui sont compétents dans leurs domaines respectifs, et qui assurent les gestions que les élus leur confient, dont, en l'occurrence, celle des ports.

 

PAS BESOIN D'ÊTRE MAÎTRE DE PORT OU DOCKER POUR ÊTRE GESTIONNAIRE

Robert Cavanna, élu toulonnais, vice-président du département, et actuel président de l'autorité portuaire de chez nous, assume fort bien sa tâche en étant certes un éminent juriste, mais aucunement directeur ou capitaine de port, ni consignataire, ni inspecteur de sécurité, ni remorqueur, ni garde-côte, ni pilote, ni docker... Quant à Jacques Bianchi, de son métier entrepreneur dans le domaine des véhicules industriels, il assume fort bien sa mission de président de la Chambre de commerce et d'industrie du Var (CCIV), concessionnaire de six ports de la rade de Toulon, grâce, lui aussi, à ses équipes de personnels qualifiés.

S'il le font, avec les quinze élus du conseil syndical de Ports Toulon Provence pour l'un et les 79 membres de l'assemblée de la CCIV pour l'autre, et avec l'appui de dizaines de professionnels, les élus seynois et moi pouvons tout aussi bien l'assumer avec les personnels ad hoc.

 

LE "PLUS" DU PROJET SEYNOIS : UNE AUTOGESTION CITOYENNE DES PORTS

Et les usagers, que ce soient les entrepreneurs des ports de commerce et d'industrie ou les amateurs de nautisme des ports de plaisance, sont tout à fait à même de réfléchir collectivement à leurs besoins d'équipements portuaires, aux modes d'accès et de fonctionnement, aux règles de bons usages à instaurer et faire respecter dans l'intérêt général, aux moyens d'assurer les équilibres budgétaires et, notamment, de couvrir les dépenses portuaires, de prévoir les investissements et leurs amortissements, bref... de participer à la gestion, dans les cadres légaux et réglementaires, et au sein de comités d'usagers œuvrant, dans une démarche de vraie démocratie participative, sans démagogie artificielle, avec les élus et techniciens portuaires.

Nos concitoyens seynois le font déjà dans d'autres domaines, telle la gestion du parking Martini. Ce serait leur faire injure que de penser le contraire. Et c'est, en particulier, ce "plus" là, qui n'a rien d'un gadget, mais est au contraire porteur d'investissement citoyen, que l'État républicain serait bien inspiré de mesurer lorsqu'il prendra la décision d'attribuer la compétence portuaire à l'une ou l'autre des collectivités qui la réclament.

Nous, à La Seyne, qu'on se le dise, nous sommes déterminés à plaider en ce sens. Il ne faudrait pas que la belle unanimité du conseil municipal relevée en décembre s'effrite du fait d'élus locaux revenant sur leurs votes, peut-être instrumentalisés de l'extérieur, ou plaçant une perspective d'échec de l'originale démarche seynoise au-dessus des intérêts du territoire pour des raisons politiciennes de court terme...

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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 05:16

"Rassurez-vous, Monsieur le maire, nous sommes loin de tous penser la même chose que lui des institutions de la République !". Si je n'avais pas croisé ce jeudi, dans le train, un chef d'entreprise de ma connaissance, j'aurais eu du mal à ne pas rester sous le choc des propos que j'avais entendus la veille dans la bouche de M. Gattaz, le dirigeant du Medef, invité à honorer de sa présence la présentation du "Top 500" des entrepreneurs varois au cours de la cérémonie annuelle organisée par l'Union patronale du Var.

Si je ne m'attendais pas à ce que le "patron des patrons" loue les bienfaits de la lutte des classes ou la planification économique à la mode du XXe siècle, j'ai presque été rassuré que mon interlocuteur me dise que plusieurs dirigeants d'entreprises varoises, à l'issue de la présentation du palmarès 2015 des belles initiatives économiques varoises, s'en soient ouverts entre eux et aient été eux-mêmes troublés par la dureté et l'intransigeance des propos de M. Gattaz.

 

DES PROPOS SUFFISANTS EN FORME DE DÉCLARATION DE GUERRE À L'ÉTAT

Moi, en tous cas, j'ai été abasourdi par la violence de la charge contre l'institution publique, accusée de tous les maux, qu'elle soit, d'ailleurs, animée par des élus de droite ou des élus de gauche. Depuis les années 80, les élus de la République seraient donc tous à mettre dans le même sac, cause funeste des "Trente Piteuses".

Leitmotiv d'un propos ultra-libéral sans concession, la puissance publique de la France a été pointée tout le discours durant comme la cause de tous les maux du pays. Le modèle socio-économique de notre République a été vilipendé par tous les angles d'attaque : droit et durée du travail, dépenses publiques, dialogue social, contributions fiscales et sociales, fonction publique inutile, formation inopérante, etc. Aux yeux de M. Gattaz, hors les seuls "héros" que sont les patrons, il faut tout jeter. Et, louant les vertus de la mondialisation, de citer à maintes reprises la Chine ou Singapour comme modèles de sociétés !

 

LA SEYNE SERAIT-ELLE UNE ENCLAVE TERRIENNE D'UNE EXOPLANÈTE ?

Je me suis demandé si La Seyne est une enclave terrienne d'une quelconque exoplanète. Car ce n'est pas du tout le mode de relation que j'entretiens avec le monde des chefs d'entreprises de chez nous, qu'ils soient commerçants, artisans, patrons de PME ou d'ETI, ou de leurs institutions consulaires, comme la Chambre de commerce et d'industrie, et même l'Union patronale du Var.

Chez nous, la relation est faite de respect mutuel, de coopération, d'échanges alimentant les réflexions des uns et des autres pour la recherche des meilleures réponses possibles aux besoins du territoire.

Car, enfin, sans parler des dispositifs publics de l'État et de l'Europe, qui, si ce n'est la puissance publique locale, intercommunale, départementale et régionale, aide les entreprises à bénéficier de zones d'activités aménagées et desservies en accès, transports et en très haut débit ? Qui accompagne les associations de commerçants, l'installation de paysans, l'économie numérique, l'appui des artisans à la commercialisation, la promotion touristique, les pôles de compétitivité ? Qui se bat pour le maintien de l'emploi technologique et industriel ? Qui, en faisant réaliser des chantiers publics comme celui de la rénovation de notre quartier Berthe ou du casino de jeux, soutient les entreprises du bâtiment et des travaux publics ? Qui développe les délégations de service public et les partenariats public-privé ? Qui est à la manœuvre pour la formation professionnelle ? Qui co-finance les projets d'innovation, de recherche et développement ? Qui, par les aides publiques locales, régionales et nationales, entraîne les appuis financiers européens ? Qui accorde des prêts d'honneur, met en place des "plateformes d'initiative locale" ou des fonds de garantie de prêts bancaires ? Et la liste pourrait encore être déroulée.

 

MAIS LA "MACHINE À CLASH" N'ÉBRANLE PAS MES CERTITUDES CONFIANTES

Moi, je crois au cercle vertueux des partenariats, chacun à sa place, publics et privé conduisant leurs efforts et projets respectifs, et de l'huile qu'on met dans les rouages pour que les missions de chacun profitent à tous.

A La Seyne, c'est un engagement permanent, dans l'échange constant, la reconnaissance mutuelle, l'entraide, qui conduit au maintien et au développement de l'emploi, l'attractivité du territoire, le développement des services, l'implication des entreprises dans la vie locale, et pas seulement sous la forme d'un mécénat toujours bienvenu pour la dynamique associative.

Et, heureusement, ce n'est pas la prestation inquiétante de celui qu'un journaliste a affublé du sobriquet de "machine à clash" qui nous fera changer d'avis.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce
28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 04:53

« Pari gagné ! Deux mille personnes au compteur [installé à l'entrée du parc de la Navale - ndr], plus celles qui sont passées par le Parc ! Rupture de stock de brochures pour toutes les compagnies de croisières ! Et elles n'ont jamais vu pareil salon. Bravo à tous ! »

Ce n'est pas moi qui ai écrit ce texto. C'est Nathalie Soriano, fondatrice et dirigeante de "Préambule voyages", société commerciale de tourisme créée en 2009 à La Seyne, organisatrice avec la commune du premier salon de la croisière organisé chez nous ce dernier samedi.

Je m'associe à son "bravo à tous" de conclusion qui s'adresse aux institutions qui y ont cru et à leurs personnels qui s'y sont investis : la ville, ses élus, à commencer par Christian Pichard, adjoint délégué à la promotion de la ville et président de notre office de tourisme intercommunal, et ses services, dont l'événementiel et le marketing territorial, la Chambre de commerce et d'industrie du Var, dont les équipes de Jérôme Giraud, directeur des ports de la Rade, et son "Var Provence Cruise Club", ou encore l'autorité portuaire "Ports Toulon Provence".

 

ENSEMBLE, PUBLIC ET PRIVÉ, ÇA MARCHE

Ces félicitations vont aussi aux acteurs privés qui ont permis le succès de cet événement : les compagnies maritimes présentes, bien sûr, mais aussi les acteurs économiques locaux qui s'y sont impliqués (voir la liste en cliquant sur l'image de l'affiche du salon pour l'agrandir).

Cette incontestable réussite atteste de deux choses. La première est que La Seyne, rive sud et ouest de la Rade, confirme son potentiel de développement économique, culturel et social, fondé sur une exploitation concertée et diversifiée de son littoral, pour elle-même, pour le Grand Toulon, et au-delà.

 

LE PARC DE LA NAVALE CONFIRME SON POTENTIEL ÉVÉNEMENTIEL

La deuxième est que, lorsqu'on y croit, lorsqu'on ose, lorsqu'on mobilise, et lorsqu'on coopère, institutions publiques et porteurs de projets du privé, on y arrive, ce que bien des Seynois peinent encore à admettre, à commencer par des opérateurs du commerce local, le regard trop fixé sur le rétroviseur des affres d'un passé douloureux ou peu enclins à dépasser la recherche de l'intérêt collectif qui profite pourtant à tous pour ne viser, le nez sur le nombril, que leur bénéfice propre de l'immédiat.

Et ce nouveau succès, après ceux des salons commerciaux et des événements festifs publics et associatifs qui jalonnent l'année sur les terre-pleins du Parc de la Navale depuis 2008, permettant le brassage de milliers de visiteurs, de tous nos quartiers et de bien au-delà de la commune, depuis le salon de la bande dessinée, le forum des associations ou la fête de la science, jusqu'à "L'Alsace sur Mer" ou "L'Esprit du vin", doit nous conduire à accélérer notre réflexion sur la création sur le site des anciens chantiers navals, d'un espace plus permanent et mieux agencé de forums, de salons, d'expositions, de spectacles et de fêtes.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce
24 août 2015 1 24 /08 /août /2015 04:11

Que l'avocat de la société attributaire de la délégation de service public (DSP) chargée de construire et d'exploiter notre port de plaisance tente de défendre les intérêts de son client, quoi de plus normal ?

Que, pour ce faire, il déclare, par voie de presse, vouloir obtenir de la commune qu'elle soit condamnée à payer à la société qu'il défend ce que celle-ci aurait dû gagner en faisant vivre le port, ce serait dans l'ordre des choses s'il était prouvé que la commune était responsable de la non mise en œuvre du projet. Ce qui n'est évidemment pas le cas puisqu'elle s'est évertuée en vain pendant plus d'un an à obtenir que la société délégataire remplisse ses obligations pour que vive le contrat de DSP, c'est-à-dire qu'elle entame les travaux dans les délais convenus, fût-ce avec un petit retard toujours négociable entre partenaires de bonne foi.

 

UN AVOCAT DANS SON ROLE, JUSQU'À UNE CERTAINE LIMITE...

Mais que ce juriste prévienne en des termes vengeurs qu'il fera tout pour que rien ne se fasse jamais sur le site portuaire concerné, là, il devient largement hors sujet car ça dépasse son rôle de défenseur de son client fautif.

Et, bien plus navrant, qu'une partie de la minorité de la droite communale, détentrice avant même que je ne le sois d'un courrier dudit avocat qui m'était destiné, ait fait montre d'ironie et d'une certaine jouissance face à la difficulté que la commune rencontre du fait de son délégataire, là on est carrément dans un monde de fous.

 

UNE MINORITÉ MUNICIPALE QUI POURRAIT NE PAS EN SORTIR GRANDIE

Il y a manifestement deux approches de la vie publique : celle qui guide notre action depuis presque huit ans, jugeant que l'intérêt des Seynois suppose que l'on se serre les coudes autour des grands projets structurants pour l'économie, l'emploi, la culture et la vie sociale, comme nous l'avons fait en assurant une continuité républicaine des programmes engagés par nos prédécesseurs, quelles qu'aient été leurs sensibilités politiques, simplement en les réajustant parfois pour y mettre notre touche, en fonction de nos orientations, pour les affiner ou les améliorer ; et une autre, qui dispose que tout ce qui est conduit par notre équipe d'élus, fussent-ils majoritaires par la volonté des Seynois mais vécus comme des adversaires, doit échouer, quelles qu'en soient les conséquences pour la population.

Je ne suis pas sûr que la minorité municipale en sorte grandie aux yeux des Seynois.

Mais peu importe, au fond, nous, nous croyons en La Seyne et son peuple. Et nous continuons à travailler.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce
14 août 2015 5 14 /08 /août /2015 04:36

(On l'a vu ces jours derniers, il nous faut prendre patience pour tirer le meilleur parti de l'ensemble du potentiel du site des anciens chantiers navals.

Après vingt années d'abandon, tergiversations, projets avortés, changements de propriétaires, les premiers éléments d'un plan global de redynamisation ont vu le jour, d'abord sous le mandat d'Arthur Paecht, les autres depuis notre élection en 2008 : le parc urbain est approprié par des milliers de gens, l'hôtel 4 étoiles tourne à plein rendement, l'ascenseur du pont monte et descend pour le plaisir de tous, de nombreux événements culturels, économiques ou festifs rythment la vie de l'Esplanade Marine, les dernières tranches des quartiers résidentiels sont en cours, le casino de jeux ouvrira ses portes en décembre, le permis de construire des neuf salles de cinéma, de l'hôtel et de commerces de culture et de loisirs de "l'Atelier mécanique" sera déposé dans quelques mois, celui d'un important chantier de navires de grande plaisance, "Monaco Marine", l'est depuis le printemps, comme heureux complément dynamisant des entreprises de nautisme de la zone Grimaud.

Sur l'autre rive, au nord, le développement du "pôle mer" des hautes technologies marines se poursuit. Et, en fond de rade, à l'ouest, nous lançons un important projet de rénovation du cœur historique de la commune.

 

LE TRÈS LONG, TROP LONG, TEMPS DE L'AMÉNAGEMENT URBAIN ET PORTUAIRE

Mais le temps de l'aménagement urbain et portuaire est long, le chemin des projets publics est complexe, le contexte économique mondial et morose et peu propice aux investissements privés.

Un premier projet de port de plaisance, porté par un délégataire privé, lancé par mon prédécesseur, n'a ainsi pas pu être mené à bien. Le second, à notre initiative, n'a pas fait mieux. Nous sommes certes déterminés à relancer sans délai un nouveau programme, cette fois en meilleur partenariat avec l'autorité portuaire, l'agglomération et la Chambre de commerce, voire d'autres, mais que de temps écoulé !

Mais ce qui est encore plus déroutant, c'est l'attitude gratuitement destructrice d'une partie des acteurs politiques de la droite seynoise...

 

AUX OBSTACLES DE PROJET S'AJOUTENT LES CHAUSSE-TRAPPES POLITICIENNES...

Quel intérêt ont-ils eu à s'opposer en 2014 au projet du complexe de neuf salles de cinéma qui va voir le jour dans la structure de "l'Atelier mécanique", faisant ainsi perdre plus de six mois à sa réalisation, et m'obligeant à aller plaider notre dossier auprès d'une instance nationale qu l'a validé à l'unanimité ?

Et quel sens donner à la charge violente qu'ont menée les deux chefs de file du groupe UDI-Les Républicains du conseil municipal lorsque, défendant l'intérêt de La Seyne qui ne peut plus attendre que l'attributaire de la délégation de service public se décide à se mettre au travail, j'ai dû proposer aux élus, après avoir fait preuve de beaucoup de patience, de mettre un terme au partenariat avec cet opérateur privé dont nous attendions depuis plus d'un an qu'il tienne ses engagements et engage le chantier ? En quoi des propos railleurs, acerbes et discourtois à notre encontre, affirmant que nos cadres et élus chargés du dossier ont fait preuve d'une coupable incompétence, peuvent-ils être dynamisants ? Tout ça pour, finalement, n'avoir pas voté contre ma proposition ! L'absence de certaines des leurs à cette réunion du conseil municipal atteste fort heureusement d'une certaine gêne de se livrer à pareille façon de prendre part à l'activité publique.

 

ILS N'AIMENT PAS LA SEYNE !

L'une de nos adjointes a émis une hypothèse : celle que ces gens-là, au fond, n'aiment pas La Seyne. Je partage, ou au moins je dirais qu'ils s'en moquent ; c'est la seule explication que je peux trouver à cette attitude négative de principe, qui semble ne viser qu'à jeter le discrédit sur la commune, sur ses élus et ses fonctionnaires, et sur tous ceux qui leur permettent de mener des projets, y compris les responsables de leur propre sensibilité politique, depuis l'équipe d'Arthur Paecht qui a conçu le projet et négocié la possibilité de le réaliser auprès de l'autorité portuaire qu'était le département, jusqu'aux majorités de droite de l'agglomération et du conseil départemental d'aujourd'hui qui, elles, continuent à notre demande à autoriser nos réalisations sur leurs domaines portuaires, parce qu'elles savent que ça profite aux habitants de toute la Rade.

J'ignore ce qu'en pensent les leaders de la droite républicaine du Grand Toulon, mais l'extrême-droite, elle, aux aguets à défaut de formuler des propositions utiles, aura apprécié ces coups de main politiciens.

Les Seynois, quant à eux, citoyens en attente de travail, de services et de loisirs, commerçants, chefs d'entreprises, navrés comme moi à chacun des obstacles gratuits mis en travers de la voie du développement, sauront faire la part des choses. Certaines avancent bien, d'autres connaissent des freins, la détermination demeure.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce
12 août 2015 3 12 /08 /août /2015 03:24

Un nouveau terminal de croisière verra donc le jour avant l'été 2016 sur le littoral seynois, doté de services d'accueil, d'un site d'embarquement, d'un marché provençal, et d'espaces dédiés au stationnment des cars. C'est le fruit d'une heureuse coopération entre la commune et la Chambre de commerce et d'industrie du Var, cette dernière assumant la totalité de l'investissement, pour plus d'un million et demi d'euros, les services communaux de l'urbanisme accompagnant avec diligence le projet pour que son architecture s'intègre avec bonheur dans le paysage portuaire et littoral.

Ce partenariat s'inscrit dans la suite de celui qui s'exerce depuis près de cinq ans entre la collectivité locale et l'institution consulaire pour que le territoire tire le meilleur parti de l'opportunité de l'accostage des bateaux de croisière.

 

LA MAIRIE S'IMPLIQUE AUX COTÉS DE LA CHAMBRE DE COMMERCE

Ce fut, dès le début, la mise à disposition de personnels communaux bilingues pour aider à l'accueil sur le quai, l'aide aux aménagements des accès, l'édition d'un dépliant en quatre langues, la mise en service de bus municipaux pour permettre aux crosiéristes de venir en centre-ville ou prendre les bateaux-bus vers Toulon. Puis la signalétique urbaine bilingue, les autorisations données pour que circule un petit train touristique et que s'installe un loueur de bicyclettes, ou l'installation d'une antenne avancée de l'office de tourisme intercommunal.

On comprendra que les aménagements urbains nécessaires pour que les passagers ne déambulent plus vers le centre dans un espace peu attrayant qu'est celui d'une friche industrielle en attente de reconversion doivent patienter encore un peu. Lorsque seront terminés les chantiers du casino, des espaces portuaires et de "l'Atelier mécanique", on pourra enfin parachever d'agréables cheminements piétons le long du littoral des anciens chantiers.

Ce qui n'empêche pas, pour l'heure, de donner place à l'effort de promotion du territoire. C'est ce à quoi s'emploie Christian Pichard, notre adjoint en charge du tourisme et de la promotion de la ville, nos services et ceux de l'office intercommunal du tourisme, ainsi qu'il l'a expliqué ces jours derniers en répondant à une interview du site Internet d'information "TV-83", annonçant notamment le premier salon de la croisière prévu à La Seyne le 26 septembre prochain...

Mais la route est encore longue, et trop parsemée d'embûches...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce
10 août 2015 1 10 /08 /août /2015 03:39

Les "vieux" de la construction navale seynoise n'avaient sûrement pas imaginé que le môle d'armement des anciens chantiers allait connaître une belle et utile seconde vie, près de trente ans après la cessation de leurs activités industrielles. En l'orientant grosso modo sud-est—nord-ouest, donc face aux vents dominants de chez nous, le mistral, l'eissèra et l'autan, ils se sont bien sûr facilité la vie quand il s'agissait d'y amarrer les gros bateaux sortis des formes de construction afin de réaliser leur armement, c'est-à-dire y installer les équipements nécessaires à leur fonctionnement, une fois que, pour faire une analogie avec la maçonnerie, le "gros œuvre" était achevé.

Mais ils ne pouvaient prévoir que c'est précisément leur décision de bon sens, alliée à leur choix de disposer d'un tirant d'eau confortable porté à dix mètres pour armer les très gros navires qu'ils construisaient, qui a permis de séduire les commandants des paquebots géants, ravis de pouvoir, dans une rade protégée, accoster avec autant d'aisance que pour garer une petite Smart.

 

LA PREMIÈRE PIERRE D'UN TERMINAL DE CROISIÈRE

Mes camarades de la CGT des ports de Marseille ne m'en voudront pas d'ajouter avec une pointe d'humour que, il y a quelques années, c'est l'opportunité d'un de leurs mouvements de grève conjuguée à une séquence de fort mistral qui nous a permis de proposer qu'un paquebot de fort tonnage, ne pouvant accoster au port phocéen, soit dérouté vers La Seyne. Et le bouche à oreille entre commandants de ces grosses unités a fait le reste, chacun vantant à un autre la facilité d'abord du quai.

Et ce sont aujourd'hui des dizaines d'escales, et même des têtes de ligne partielles, qui rythment chaque année la vie du vieux môle trop longtemps endormi après la fin de vie de nos chantiers navals. Au point que nous avons, avec la Chambre de commerce et d'industrie du Var, concessionnaire du site, scellé début juillet la première pierre d'un nouveau terminal de croisière qui sera livré avant l'été 2016.

C'est une nouvelle pièce d'un puzzle vertueux de reconquête économique, sociale et patrimoniale de notre littoral, qui vient d'être posée.

Mais, on le verra les jours prochains, rien n'est vraiment simple...

 

J'ai chipé la photo de la pose de la première pierre sur l'excellent site "Le marin" qui ne manque jamais de promouvoir les projets et réalisations de notre rade...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce
30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 10:52

Vite, il ne reste que quelques heures ! C'est à demain qu'est fixée la limite du dépôt auprès des services fiscaux des dossiers pour les commerçants de nos quartiers populaires souhaitant bénéficier d'exonérations.

L'État a en effet transformé les Zones franches urbaines en "territoires entrepreneurs" pour continuer à soutenir la dynamique économique et l'emploi, mais il a également ouvert des possibilités d'aide pour les acteurs économiques des autres quartiers prioritaires.

Nous avons ainsi obtenu, tant pour notre quartier Berthe que pour notre centre ville, ce qui n'était pas le cas antérieurement, que les commerçants de proximité, sous certaines conditions, bénéficient d'exonérations d'impôts sur leur activité et de taxe foncière sur leurs propriétés bâties.

C'est là une réponse à une demande récurrente qui était faite de voir le cœur historique de La Seyne, comme notre grand ensemble d'habitat social du nord de la commune, bénéficier de soutiens incitatifs pour aider à la redynamisation commerciale et à l'emploi, de la même manière que les entreprises situées en zone franche.

Alors, même si l'État, la Ville et la Chambre de commerce ont largement diffusé l'information, il me semblait utile de le rappeler pour que les intéressés ne manquent pas le coche du 31 juillet !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce
28 juillet 2015 2 28 /07 /juillet /2015 13:25

J'ai dû, à mon grand regret, proposer ce mardi au Conseil municipal de résilier la délégation de service public (DSP) par laquelle la commune avait confié à une entreprise la charge de réaliser et d'exploiter un port de plaisance de 600 anneaux. Mais l'affaire s'est avérée aussi compliquée que pour le premier projet de port qu'avait lancé mon prédécesseur Arthur Paecht, et, après avoir patienté depuis fin 2013 pour donner toutes les chances à notre délégataire d'entamer la mise en œuvre de son programme, après l'avoir maintes fois sollicité, aidé, accompagné, incité, puis mis en demeure, force a été de reconnaître qu'il ne parvenait pas à obtenir de ses partenaires financiers le bouclage budgétaire de son projet. Notre conseil municipal a donc dû se résoudre, à contrecœur mais pour défendre les intérêts de La Seyne, à mettre un terme à notre partenariat.

Mais je ne veux jamais être défaitiste et je suis convaincu, ainsi que je l'ai exposé, que cette regrettable situation permettra une fois de plus à La Seyne de rebondir, tant le potentiel littoral de notre commune est un atout majeur pour l'ensemble du territoire entourant la Rade de Toulon.

Je livre aux visiteurs de mon blog le propos que j'ai tenu à l'appui de la présentation de la délibération...

 

"La décision proposée ce jour au Conseil municipal est lourde de sens et difficile à prendre.

"Lourde de sens, car il est bien évident que, quels que soient les arguments techniques développés et appuyés, les jeux politiques – mais il faut que l’opposition joue son rôle —, il ressortira sûrement de notre débat que la décision prise sera mauvaise. Mauvaise si l’on décide de maintenir le contrat ; mauvaise si l’on décide de le rompre.

"Puisque certains de nos collègues des oppositions font parfois des jeux de scène, nous écouterons donc peut-être tout à l’heure leurs avis qui viseront à jeter l’anathème sur l’équipe majoritaire : « on vous l’avait dit », « on le savait et vous n’avez rien fait », « y a qu’à, faut qu’on ».... Je connais... pour l’avoir moi-même, à leur place, déjà pratiqué.

 

LA RELATIVITÉ DE TOUT ÉCHEC

"Je rappelle toutefois que nous n'avons pas trop de leçons de savoir-faire à recevoir : sur les grands projets structurants engagés (le casino, l'Atelier Mécanique, le PRU de Berthe dont ce qui sert à tous les Seynois, et au-delà, par exemple la médiathèque et les entrées ouest de la ville, d'Auchan au carrefour de Lattre, le crématorium, le quartier de Porte Marine, la cuisine centrale, le domaine de Fabrégas, les places Bourradet et des Seynois de la Mission de France, le complexe sportif Léry), seul le port n’aboutit pas, et je le déplore pour la deuxième fois puisque le premier projet d'Arthur Paecht a connu le même sort. En taux de réussite, on n'est certes pas à 100%, mais on n'en est pas loin, ce qui relativise la notion d’échec.

"Et ce d’autant plus que, si je raisonne sur le plan comptable et financier, la seule vraie opération intéressante pour la collectivité elle-même sur le plan des recettes reste le casino.

"Et puis, en matière d’échec, je regarde aussi autour de moi : la zone d'activités de la base aéronavale de St-Mandrier, c’est tout de même plus de dix ans d'avancées et de reculs avant de parvenir à la réalisation du beau projet que l’on connaît, mais enfin 10 ans quand même ; la "dalle des ferrailleurs" que les Toulonnais siégeant aujourd'hui ici connaissent bien, c’est 30 ans ; quant au tram, même plus on n'en parle. Je rappelle pour mémoire qu’au milieu des années 70 est créé le SITCAT pour travailler sur la traversée de Toulon et le transport en commun, que le SITCAT a été absorbé par TPM en 2002 et qu’enfin, peu ou prou, on en est toujours au même point... hormis à La Seyne où 4,5 des 6 kilomètres de voie dédiée ont été réalisés par la commune elle-même à la fin des années 90.

 

IL DOIT Y AVOIR UN APRÈS

"Je le disais en introduisant mes propos, la décision est lourde de sens car, une fois que techniquement — en l’occurrence juridiquement — la décision est mure, une fois que l’on décide de ne plus faire, que se passe-t-il après ? Et c’est essentiellement de ce point de vue-là que notre discussion en Conseil municipal a un intérêt.

"La question est simple, mais y répondre est complexe et sérieux : est-ce que la poursuite d’un projet de création d’un port de plaisance est toujours opportune ou pas ?

"Si c’est oui, alors il n’y a pas à tergiverser, relançons une procédure de délégation. On achève la seconde. Une troisième, pourquoi pas ? Est-ce que l’on garde les mêmes conditions ou pas ? Comment le veut-on, ce port, si tant est que chacun ait une idée sur la question ? Une nouvelle délégation de service public, ce n’est pas compliqué : on retouche à la marge le cahier des charges de la précédente, comme l'a fait pour celle-ci, on actualise et on repart.... J’aimerais simplement savoir, sur ce type de démarche, que l’on me dise à quel moment on est ou pas compétent ou incompétent politiquement. Il n’y a guère que ceux qui n’ont jamais passé de marchés publics ou de DSP qui pensent que l’on peut faire ce que l’on veut !

"Si c’est non, en revanche, s’il n’est pas opportun de relancer une DSP, la question de la plaisance mérite d’être discutée. Alors discutons.

 

LES PORTS DE PETITS BATEAUX SONT-ILS RENTABLES ?

"Moi, vous le savez, je ne suis pas un marin. Lorsque je suis arrivé en 2008, une procédure avait été lancée qui patinait au point que j’ai dû me résoudre à rompre le contrat de délégation négocié par mon prédécesseur, quasiment pour les mêmes motifs qu’aujourd’hui. Je ne suis pas marin mais je commence à comprendre que, manifestement, et paradoxalement peut-être, les ports de plaisance ont des difficultés à trouver des financeurs... du moins, quand je dis ports de plaisance, on est bien d’accord, il s’agit de ports pour l’accueil de bateaux de moins d'une quinzaine de mètres. Finalement, c’est le lieu commun, le bateau de presque Monsieur-tout-le-monde, la plaisance presque démocratisée (et encore, je me le demande...), ce type de clients ne paraît pas intéresser. Je vais vous faire une confidence : le syndicat Ports Toulon Provence lui même, l’autorité qui gère les ports, les Chambres de commerce d'ici et d'ailleurs, qui sont concessionnaires ça et là, disent que, sauf à disposer de beaucoup de places à sec, les ports de petits bateaux, au minimum ne sont pas rentables, au pire sont coûteux. Faut-il donc relancer une DSP pour un port de plaisance dont le format resterait celui propre à l’accueil de la petite et moyenne plaisance, en prenant le risque, une fois encore, de ne trouver personne, ou de trouver quelqu’un qui aurait du mal à ficeler un plan de financement ? Pourquoi est-ce que notre délégataire SIFA n’est pas parvenu à trouver un ou des partenaires financiers ? Après deux échecs, je me demande si, pour un délégataire, cette affaire est vraiment jouable sur le plan économique...

"Autre élément, après l’économie du port de plaisance et la question de la cible (petits, moyens, grands bateaux ?), se pose la question du succédané à la plaisance traditionnelle....

"Qu’est-ce que l’on constate sur notre territoire, et au-delà, au niveau de la Rade ?

 

UNE DONNÉE NOUVELLE : LA GRANDE PLAISANCE DANS LA RADE TOULONNAISE

"Premier constat : on m’a suffisamment attaqué sur le sujet, mais les faits sont têtus, et, malgré les conditions d’accueil, j’ai été le premier à tenter l’aventure de l’accueil de la grande plaisance sur nos quais. Tout le monde a beau jeu maintenant de dire qu’il y avait pensé, et qu’il faut y aller, mais en 2008-2009, c’est à La Seyne que les premiers bateaux sont arrivés.

"Deux incidences :

"- la première est qu’il faut assurer une qualité de service à forte valeur ajoutée si l’on veut garder les clients. Hélas, nous n’avons pas les moyens d’investir ; plus précisément, les banques ne croient pas que ce projet mérite de s’y attarder pour construire un plan de financement. Donc, l’accueil reste moyen... Ajoutons à cela une petite dose de guerre concurrentielle, soit institutionnelle, soit avec les entreprises privées qui tendent d'investir ce secteur, et l’activité baisse. Je reste néanmoins convaincu qu’il ne tient pas à grand chose pour parvenir à la stabiliser. Là encore, le syndicat PTP, avec lequel nous parvenons à travailler avec plus d’intelligence que jusque-là, a des propositions à nous soumettre qui peuvent en effet être discutées.

"- la deuxième incidence, c’est le constat que la grande plaisance à La Seyne et sur l’ensemble de la Rade est une nouvelle réalité économique avec laquelle il faut composer. A ce jour, la grande plaisance, c’est différents lieux d’accueil et deux chantiers, plus un, très important, qui est à venir chez nous.

"Je me dis donc qu’il y a sûrement là quelque chose dont il faudrait tenir compte en essayant de se donner les moyens d'un travail collectif, c’est-à-dire associant l’ensemble des acteurs institutionnels et privés.

 

LA CROISIÈRE PEUT-ELLE ÊTRE UNE DYNAMIQUE POUR LE LOCAL ?

"Cela, c’est le premier constat. Le second c’est le développement de la croisière.

"Chacun le sait, la Ville n’a rien demandé et j’attends toujours, en ce qui me concerne, des éléments tangibles en termes de retombées économiques.

"Je veux bien entendre que chacun porte une part de responsabilité. Mais je voudrais aussi que chacun prenne conscience que la Ville seule ne fera rien sans contrepartie. Que des cohortes de touristes viennent, c’est très bien. Mais ce n’est pas à nous à tenir les commerces ! Ce n’est pas à nous à nous coltiner l’ensemble des investissements nécessaires à un bon accueil, pour que les touristes partent ailleurs ! Je trouve qu’il serait tout de même cocasse que l’on subisse tous les désagréments sans qu’un effort soit fait en retour pour notre ville.

"Cela étant dit, je reste lucide et je continue à penser que la croisière, pour autant qu’elle soit organisée un peu différemment, est une chance, à la fois pour nous, Seynois, et pour la Rade.

"Ainsi donc, s’il faut redéfinir un nouveau projet pour notre site, alors pourquoi pas trouver un espace supplémentaire pour la croisière... Mais là encore, j’insiste, cela ne peut être que sur la base d’un projet collectif porté par tous les acteurs de la Rade. Nous avons une richesse patrimoniale évidente. J’ai déjà appelé de mes vœux l'élaboration d'un vrai projet de mise en valeur de cette richesse élaboré avec l'ensemble de nos partenaires. Sans quoi, ce n’est pas seulement La Seyne qui y perdra... surtout que, pour l’heure, elle n’y gagne pas grand-chose, mais bien le territoire de toute notre Rade.

 

RASSEMBLER TOUS LES ACTEURS, PUBLICS ET PRIVÉS, AUTOUR D'UN PROJET

"Et c’est le dernier point que je voudrais aborder avant de laisser la parole. L’avenir, c’est bien la Rade avec une Seyne moteur de ce développement.

"N’en déplaise aux esprits chagrins, mon prédécesseur le disait déjà, l’avenir du Grand Toulon passe nécessairement par La Seyne. Il suffit pour s’en convaincre de regarder comment les acteurs économiques occupent l’espace public : Brégaillon, d'une part, le site des anciens chantiers, des Mouissèques à Bois Sacré, d'autre part. Dans nos alentours, nulle part ailleurs que chez nous, l’activité économique ne se développe et se structure aussi vite, alors même que nous sommes en période de crise.

"Ports Toulon Provence, que j’ai rencontré ces derniers jours, la Chambre de Commerce avec laquelle nous travaillons étroitement, les vice-présidents de TPM, dont celui des transports avec l'équipe duquel nous avons hier encore passé plus de trois heures sur le plan de déplacements urbains, l’agence d’urbanisme de l'aire toulonnaise, l’Etat, les entreprises de Brégaillon et de Grimaud, tous sont convaincus avec nous qu’il faut maintenant arrêter de se regarder le nombril et travailler de concert : car l’échec de La Seyne, ce serait celui de Toulon ; sa réussite, ce serait celle de TPM dans son ensemble, et de ses habitants par la dynamique créatrice d'emplois !

 

D'UN MAL, FAIRE UN BIEN

"Je pense donc qu’il faut se poser la question : la fin de la DSP n’est peut être pas aussi dramatique si, par cette fin — que je déplore réellement... je préfèrerais inaugurer l’installation —, nous sommes capables de redéfinir un projet global pour la Ville et, par elle, pour notre agglomération.

"Il y a matière à recomposer de l’activité autour de quatre grands axes : l’industrie et la haute technologie marine sur Brégaillon, le grand yachting sur les littoraux de La Seyne, de Toulon et de St-Mandrier (hivernage, maintenance), la croisière sur La Seyne et Toulon avec un vrai projet touristique (la mise en valeur des forts par exemple, il y a une belle histoire à raconter à nos visiteurs sur ce thème), enfin la plaisance, sur les ports de la Rade, dont ceux de La Seyne, du port historique jusqu’à la Petite mer.

"A cet effet, si la majorité en est d’accord — et, pourquoi pas, les autres aussi —, je proposerai une entrée en matière par l’organisation d’une table ronde avec l’ensemble des acteurs, publics et consulaires, dès le mois d’octobre. Je soumettrai ensuite au Conseil une convention d’études avec la Chambre de Commerce et PTP pour définir le cadre d'un nouveau projet. Celui-ci prendra appui sur le début du travail de réhabilitation de l'Atelier Mécanique qui devrait démarrer en fin d'année par le dépôt du permis de construire... si l’on n'est pas déféré entre temps par quelque empêcheur de développer...

"La parole est à l’Assemblée..."

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce
20 juillet 2015 1 20 /07 /juillet /2015 15:15

Bien sûr que je comprends la détresse de ce restaurateur de notre port de plaisance qui a affiché cette pancarte sur sa vitrine. Et bien sûr que ça me navre.

Mais, enfin, si la commune et son maire peuvent, pourquoi pas, porter une part de responsabilité, il serait juste, une fois la colère passée, de ne pas s'en tenir à un simple "Vuillemot-m'a-tuer"...

Il faut toujours rendre à César ce qui lui appartient.

D'abord, il faut savoir que le môle d'armement où accostent les grands paquebots qui nous honorent cette année de 70 escales ne relève pas de la compétence de la Commune, mais du Département en sa qualité d'autorité portuaire, lequel l'a confié en concession à la Chambre de commerce et d'industrie du Var, à laquelle adhère peut-être... le restaurateur en difficulté.

 

LA COMMUNE EST ENGAGÉE AVEC DÉTERMINATION POUR LE TERMINAL CROISIÈRES

La Commune aide la Chambre de commerce, qui est très volontaire, depuis la première escale d'un paquebot il y a quelques années, à promouvoir son activité de port de croisière, par exemple en mettant à disposition du personnel communal d'accueil parlant diverses langues, en éditant une brochure en quatre langues, en mobilisant l'office de tourisme intercommunal, en incitant à l'installation d'un "petit train" touristique ramenant les croisiéristes vers les sites seynois, dont le port et le centre ancien, en autorisant un système de locations de vélos ("la bicyclette bleue"), en installant une signalétique urbaine guidant vers le centre ville, en réservant des places de stationnement surveillé à des tarifs préférentiels au parking Martini pour les croisiéristes qui embarquent chez nous, et, dernièrement, en accompagnant, par notre service communal de l'urbanisme, la construction d'une gare maritime moderne et fonctionnelle qui doit entrer en service dans environ un an.

 

LA COMMUNE RECONQUIERT SES SITES ÉCONOMIQUES POUR SON CENTRE

Et la Commune, nul ne pourra le lui enlever, a mobilisé ses forces et celles de ses partenaires privés, pour engager la reconquête du site des anciens chantiers navals, dans le but d'attirer vers le cœur de ville les passagers des paquebots, avec notre port, notre parc urbain et ses animations, notre pont levant et son ascenseur, un hôtel 4*, notre casino qui ouvrira ses portes à la fin de l'année, notre atelier mécanique dont la réhabilitation offrira d'ici fin 2018 un complexe de cinéma, un hôtel, une résidence de vacances et des commerces de bouche, de culture et de loisirs, nos quais à vocation d'accueil de voiliers, ce qui, changeant d'image une ancienne friche industrielle, doit contribuer à la redynamisation de l'ancien centre.

Et la Commune s'implique dans le soutien aux entreprises d'industrie, de haute technologie, de recherche et de développement autour de l'économie maritime de la zone portuaire de Brégaillon, dont les milliers d'employés, à quelques centaines de mètres du port, sont autant de clients potentiels des commerces du centre.

 

LA COMMUNE AGIT POUR LA RÉNOVATION ET LA SÉCURITÉ DE SON CENTRE

Et la Commune, nul ne pourra le contester, a obtenu que le cœur historique soit classé "Zone de sécurité prioritaire" pour que la police dispose de moyens supplémentaires, pour que des caméras de surveillance soient installées, pour que des patrouilles des polices municipale et nationale conjuguent leurs efforts afin d'assurer la tranquillité publique, et pour que des éducateurs assurent de la prévention.

Et la Commune, nul ne pourra dire le contraire, a sauvé des horodateurs d'un opérateur privé le millier de places de stationnement de son centre ancien et instauré une tarification et des abonnements parmi les moins chers du Var au parking Martini, obtenu de nouvelles dessertes de bus ramenant vers le cœur urbain, l'embellissement de ses voies d'entrée de ville conduisant au centre depuis la Pyrotechnie, et une première phase de prolongation de la piste cyclable qui mène aux quartiers anciens depuis le pôle de compétitivité maritime de Brégaillon.

Et la Commune a obtenu que le centre ancien bénéficie dans les mois à venir, au titre du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU), des aides de l'État, de la Région, du Département, de l'agglomération TPM, et d'une dizaine d'autres organismes, en appui pour sa rénovation et sa redynamisation culturelle, sociale et commerciale.

Et la Commune, ce qui ne s'était jamais produit antérieurement, s'engage comme jamais sur la vieille ville, en organisant des animations, en y mobilisant prioritairement ses services pour la propreté, un meilleur éclairage public, des décorations urbaines, un chemin du patrimoine, une nouvelle organisation des marchés, pour accompagner l'association des commerçants en difficulté, en éditant des brochures de promotion des activités et des commerces, comme la toute dernière où figure la liste des commerces de bouche, dont... celui du restaurateur auteur de l'affiche... 

 

MAIS LA COMMUNE N'EST PAS RESPONSABLE DE TOUT

Mais le maire n'est responsable, ni de la crise économique qui touche des millions de gens du monde entier qui consomment moins qu'avant, ni du fait que les croisiéristes trouvent une kyrielle de restaurants et de lieux de loisirs à bord des paquebots, ni du fait que les armateurs choisissent les opérateurs de tourisme qui vendent à bord des excursions en autocars qui, ignorant l'Ouest-Var, ignorent a fortiori les quais de La Seyne.

Mais le maire n'est responsable, ni des abandons de projets structurants, comme le tramway dépendant de l'agglomération TPM, ni du report aux calendes grecques par la même intercommunalité de la mise en service de la ligne de bateaux-bus devant ramener vers notre vieux port les résidents et vacanciers depuis Saint-Mandrier et nos quartiers sud, ni du fait que la réalisation du parking des Esplageolles, désormais devenu "parc relais" pour les usagers des transports en commun de Réseau Mistral, prend quelque retard, ni du fait que l'État, du temps de M. Sarkozy, a rejeté pour des raisons de basse et vile politique, le projet du Programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD), pourtant classé n°1 par la commission d'instruction, qui aurait pu permettre de démarrer dès 2009 un plan de réhabilitation du centre ville.

Mais le maire n'est responsable, ni des incivilités des résidents qui sortent leurs poubelles sans respecter les heures de dépôt, ni de celles des automobilistes qui abusent des places de stationnement en zone à durée limitée, ni des propriétaires qui laissent à l'abandon leurs immeubles et se comportent en "marchands de sommeil" indélicats, ni des brigands qui, jouant au chat et à la souris avec la police, viennent commettre dans nos vieilles ruelles des actes délictueux et criminels, autant d'éléments aggravant le sentiment d'abandon, voire d'insécurité, qui nuit à notre image et entrave l'activité commerciale.

Mais le maire n'est responsable, ni du fait que les commerçants, malgré les efforts de certains qui s'essoufflent, peinent depuis des années à s'organiser, suffisamment nombreux, collectivement et solidairement, dans le cadre de leur association, ni du fait que certains commerces peu engageants "tirent vers le bas" l'image de l'ensemble, ni que d'autres hésitent à assurer une amplitude horaire d'ouverture créant une dynamique vertueuse.

 

Alors, bien sûr, j'ai peut-être une part de responsabilité qui justifie la pancarte illustrant cet article. Mais je ne crois pas, franchement, devoir tout assumer. Et, sans rancune aucune, je souhaite bonne dynamique, en espérant qu'il soit encore temps, au restaurateur auquel, lorsqu'il s'est installé, nous avions proposé, comme aux autres nouveaux venus, de promouvoir son commerce par notre magazine municipal "Le Seynois". Et qui l'avait refusé.

 

 

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Économie - tourisme et commerce