Dans un précédent article, je rappelais combien il avait fallu être opiniâtre pour parvenir - enfin ! - à la signature de la délégation de service public pour le futur port de plaisance de La Seyne. La Seyne, c’est un territoire et des compétences, soit exercées en propre par la commune, soit en partenariat avec d’autres. La Seyne c’est donc une identité, une réalité historique - le nom de Michel Pacha donné au futur port le rappelle - autant qu’une réalité institutionnelle incontournable dans la Rade et l’agglomération.
FAIRE VALOIR NOS ATOUTS, POUR LA SEYNE ET POUR LA RADE
Une certaine idée de La Seyne, c’est l’énergie que nous y mettons pour faire valoir les atouts de notre territoire, pour nous-mêmes, bien sûr, mais aussi pour toute la Rade.
Une idée de La Seyne, c’est considérer notre cité, non comme le fin fond marécageux et insalubre de la Rade qu’elle n’est plus depuis 300 ans, mais comme sa Rive Sud. C’est d’ailleurs ainsi qu’a été bâti le projet de la corniche de Tamaris.
POUR UNE UTILISATION OPTIMALE D’UN LITTORAL PRÉCIEUX
Une idée de La Seyne, c’est dire que ses côtes n’ont pas vocation à accueillir n’importe quoi. On se souvient des préventions fondées des uns et des autres quant à l’installation de l’entreprise de traitement des boues et des sédiments de la Rade, ou du site de déconstruction des navires de la marine nationale, deux projets sur la sécurité desquels notre population a obtenu des assurances de l'État.
La vigilance doit être constante pour l’utilisation optimale d’un littoral précieux. Je crois ainsi que, passé le temps de l'affinement des process industriels, c'est dans l'Arsenal militaire que devrait être développée une vraie filière durable de démantèlement des bateaux, ou que les quais et formes des anciens chantiers méritent d'être mieux aménagés pour accueillir encore plus de yachts de grande taille en hivernage, productifs de ressources pour la commune elle-même et pour l'activité des commerces et des entreprises de chantiers navals.
Comme je crois aussi que notre rivage de Brégaillon n’a pas à accueillir les ferries de liaison avec la Corse ; je le disais ce lundi à Laurent Cayrel, préfet du Var, qui a honoré de sa présence la cérémonie de signature du contrat : « Je voudrais me tromper, mais je crains que nous mesurerons ensemble, Monsieur le Préfet, à l’automne, à l’occasion de la Tall Ship Regata, l’impact complexe sur la circulation du regroupement de ces ferries, du Ro-Ro et des autres mouvements de voitures et camions. »
Par contre, une idée de La Seyne c’est travailler intelligemment et en bonne entente pour le bien des Seynois et de tous les habitants du Grand Toulon. C’est favoriser le développement économique de la Ville et de tout le territoire, avec l’accompagnement d’institutions compétentes, au service des enjeux partagés entre nos communes. J’y reviendrai dans un prochain article...