2 janvier 2017 1 02 /01 /janvier /2017 04:22

Ça fait des années que les Seynois se questionnent sur les mobilités de leur ville, pressentant à la fois le potentiel économique, social et culturel de leur territoire, pour eux-mêmes et pour tout le "Grand Toulon", et les difficultés de circulation que pourrait accroître la valorisation de celui-ci, s'ajoutant à celles découlant de l'évolution démographique, l'eussions-nous freinée en révisant notre plan d'urbanisme, mais qui, jusqu'à un certain point, est inéluctable, ne serait-ce que pour répondre aux besoins de logements, sociaux ou non, imposés par les lacunes énormes recensées dans le Programme local de l'habitat de notre agglomération.

 

TRAINS, "SUPER-BUS", BATEAUX-BUS, MODES ACTIFS ET INTERMODALITÉS

Cette question primordiale des déplacements touche aussi à l'environnement et au développement soutenable de notre aire urbaine. Sans agir sur la réduction des gaz d'échappement, la qualité de notre air, déjà fragile, va immanquablement se dégrader. Le Plan intercommunal de déplacements urbains récemment mis à jour fixe les orientations.

Nous le savons, on misera sur deux axes majeurs reliant l'est à l'ouest de Toulon Provence Méditerranée (TPM) : une ligne de bus à haut niveau de service de La Garde à La Seyne et une adaptation du réseau ferré permettant la circulation cadencée de trains dans le cadre d'un Réseau express régional de Hyères à Ollioules. Le site propre maritime devra être développé en complément du rail et du "super-bus", avec de nouveaux bateaux-bus et de nouvelles lignes directes et de cabotage, y compris hors de la Petite Rade. On développera les lignes de transports collectifs de rabattement sur ces trois axes, les voies piétonnes et cyclables, les pôles d'intermodalité, avec des parcs-relais pour les autos et les deux-roues.

 

EN URGENCE, RÉDUIRE LES INÉGALITÉS

Mais les nouveaux chantiers ne peuvent prendre sens que dès lors qu'on aura aussi à l'esprit la nécessité de régler, au préalable, les inégalités de services de mobilités qui existent entre les divers territoires de TPM, essentiellement dus aux évolutions locales de chaque commune, voire chaque quartier, qui avancent à des rythmes distincts, sans trop d'anticipation — comme ce fut le cas pour la ligne U de bus mise en service in extremis quelques jours avant l'ouverture de DCNS à Ollioules — en lien avec les développements découlant de nos atouts économiques, sociaux, culturels et environnementaux, et pas encore, loin de là, avec l'esprit métropolitain qui devrait pourtant nous guider.

Ces inégalités existent et s'accroissent. Les exemples seynois — mais pas seulement — ne manquent pas. Je les évoquerai dans une série de prochains messages. Ils constituent autant d'urgences.

 

> Suite (article 2/5)

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21 décembre 2016 3 21 /12 /décembre /2016 06:35

La préfecture du Var n'était pas obligée de le faire, mais elle a pris une heureuse initiative : celle de mettre autour de la table les institutions locales et les représentants des sociétés Someca et Bouygues, respectivement chargées, pour la première, d'acheminer des carrières du Revest au port seynois de Brégaillon, via La Valette et le tunnel de Toulon, des millions de tonnes de pierres destinées à être embarquées vers Monaco, et, pour l'autre, de réaliser avec ces minéraux un quartier de résidences de luxe gagné sur la mer de la principauté monégasque, ainsi que je l'exposais dans un récent message de ce blog.

Il s'agissait, pour la sous-préfète secrétaire générale et ses collaborateurs, de jouer les bons offices afin de faire retomber la colère de nos concitoyens, notamment de La Valette et de La Seyne, qui, puisque les contreparties en matière de création d'emplois initialement annoncées s'avèrent n'être que du vent, ne voient à raison dans ce projet que de rudes inconvénients pour leur qualité de vie.

 

LES EXIGENCES ENVIRONNEMENTALES DOIVENT ÊTRE ENTENDUES

Les échanges ont été très durs, les industriels ayant eu le don de me faire sortir de mes gonds en affichant avec une belle sérénité le déni de leur mensonge assumé quant aux sirènes des 700 à 900 emplois qu'ils nous avaient fait miroiter.

Mais, au-delà de la forme, cette rencontre aura permis de préciser et expliciter les exigences que nos concitoyens, via le collectif des sept Comités seynois d'intérêt local (CIL), nous ont demandé de porter.

En matière de prévention des désagréments et de l'environnement, nous avons ainsi exposé que nous ne lèverons nos entraves au projet que dès lors qu'un protocole aura été signé, suite à une enquête publique sérieuse, fixant les règles du jeu et les mesures opérationnelles des contrôles et évaluations, pour la fluidité de la circulation, la prévention ou réparation des dégradations des voiries et espaces publics, le stockage des granulats avant embarquement — qui ne pourra se faire en entrée de ville, l'évitement des nuisances sonores et visuelles pour les travailleurs du pôle Mer et de tous les quartiers du tour de la Rade, la protection de la qualité de l'air, la prévention des risques de pollution de l'eau de la Rade, et tous autres désagréments.

Nous avons précisé que ce protocole ne pourra être validé que s'il comporte les modalités d'un double contrôle : celui des services spécialisés de l'État, avec des interventions ordinaires et inopinées, et celui de notre population qui devra impérativement désigner des représentants dans une instance destinée à son élaboration et son évaluation permanente.

 

LES IMPÉRATIFS D'INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE SONT MAJEURS

En matière de compensation des impacts néfastes qui, quoi que minorés par les mesures qu'il faudra prendre, nous seront imposés durant des années, un autre protocole devra, a minima sur la question de l'emploi, fixer des engagements chiffrés à élaborer, sous contrôle populaire, des organisations syndicales, des corps consulaires et des élus locaux, en lien avec Pôle Emploi, l'ensemble des structures locales de l'insertion, de la formation professionnelle et de la médiation, quant à des emplois à garantir aux habitants du "Grand Toulon", avec prévalence pour les résidents des quartiers prioritaires.

Cela doit concerner, pour les deux entreprises, leurs sous-traitants et fournisseurs de services, les métiers de la carrière, des transports, du traitement des pierres, de l'activité portuaire, de la fabrication des caissons de béton à Marseille, du chantier lui-même à Monaco, et tous autres objets liés au projet.

Cela doit établir des obligations quantifiées de parcours et de clauses d'insertion, de formation professionnelle initiale et continue, de tous niveaux de qualification, de premier emploi, d'égalité hommes-femmes, d'intégration de travailleurs handicapés, d'emplois réservés aux jeunes et aux seniors, de dispositifs permettant la préparation de détenus à la fin de leur peine, de process innovants de prévention des discriminations à l'embauche, et de non-recours au dumping social, notamment par le refus d'embauche de travailleurs détachés.

Et, naturellement, cela doit également comporter un volet explicitant les dispositifs de mobilité à mettre en œuvre par les entreprises pour permettre aux personnels locaux de travailler sur les sites environnants mais également à Marseille, Monaco ou ailleurs. Et les mesures d'accompagnement social, sanitaire, d'accès à l'habitat, ou aux loisirs, que les bénéfices réalisés doivent permettre de garantir.

Tout ce volet professionnel et social doit, comme pour le volet environnemental, faire l'objet d'une conception et d'un suivi évaluatif dans le cadre d'une instance associant les institutions et les habitants.

 

LA BALLE EST DANS LE CAMP DES INDUSTRIELS

Telles sont les exigences que nous avons formulées. Si les industriels, qui s'y sont très maladroitement pris avec notre peuple et ses élus, veulent regagner la confiance locale, ils peuvent même faire de ce projet une vitrine exceptionnelle de qualité environnementale et sociale.

Rien ne leur interdit en effet, notamment à un groupe gigantesque tel que Bouygues, de considérer avec bienveillance le territoire qui accueille leur activité économique.

La balle est dans leur camp. J'espère que l'annulation unilatérale du rendez-vous qu'ils avaient avec les services communaux ces tout derniers jours ne présage pas d'une posture arc-boutée de leur part...

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 06:59

Des millions de tonnes de cailloux à embarquer du port de Brégaillon à La Seyne vers Monaco, pourquoi pas ? Comme pour les bateaux du ro-ro qui transportent chaque semaine des centaines de remorques de marchandises vers la Turquie, au nom de la nécessaire réduction des émissions de gaz d'échappement des camions et la fluidité de la circulation sur les autoroutes conduisant vers l'est, l'idée est bien intéressante.

À la condition, bien sûr, que ça ne génère pas de désagréments pour les territoires. Ou au minimum que, s'il devait y en avoir, ceux-ci soient compensés par de justes contreparties pour les populations.

C'est ce que doivent entendre Bouygues et SOMECA, les deux entreprises concernées par le projet monégasque qui consiste à créer un nouveau quartier sur la mer en remplissant de gros cailloux prélevés aux carrières du Revest des caissons immergés de plus de vingt mètres de haut.

 

UN CAMION DE 40 TONNES DE PIERRES TOUTES LES 2 MINUTES

À raison d'un camion de 40 tonnes toutes les deux minutes, pendant plus de deux ans, la vie des Valettois, dont la commune doit être traversée depuis Le Revest pour accéder au tunnel de Toulon, puis des Seynois, Mandréens, Six-Fournais, risque fort d'être considérablement perturbée.

Encombrement routier, dégradation des chaussées, nuisances sonores dues au déversement constant des pierres dans les barges de transport, incertitude quant au traitement des eaux de lavage des granulats et leur déversement risquant de ruiner les efforts de dépollution de la Rade engagés dans le cadre du contrat de baie, pollution de l'air due aux échappements, particules de poussières en suspension portées par les vents dans les quartiers résidentiels et urbains proches, autant de sujets qui ne semblent pas être réglés. Et rendent donc inacceptable en l'état, c'est-à-dire sans garanties, le projet pour les habitants du "Grand Toulon".

 

LES MENSONGES DE BOUYGUES SONT INACCEPTABLES

Si encore Bouygues n'avait pas effrontément menti à l'État, à l'Amirauté, à la Chambre de commerce et d'industrie du Var, à l'agglomération et aux communes, en leur laissant croire que la fabrication des caissons de béton géants, pour laquelle toutes ces institutions s'étaient relevé les manches afin de préparer l'installation du chantier, allait se faire sur la côte seynoise de Bois Sacré, créant, nous promettait-on, de 700 à 900 emplois locaux, on aurait pu supporter quelques embarras, vu l'état piteux de l'accès actuel au travail de nos populations.

Mais ce n'est pas le cas. Ces caissons seront construits à Marseille. Alors, que les choses soient claires. Nous exigeons, avec le collectif des sept comités d'intérêt local seynois et les associations de défense de l'environnement qui manifestent leur inquiétude et leur colère, qu'une vraie concertation soit menée et que les services de l'État compétents et des experts indépendants valident, pour chaque désagrément, des mesures destinées à l'empêcher, avec obligation de leurs mises en œuvre et vérifications renforcés et inopinées de celles-ci, et de façon publique, sous contrôle populaire.

 

UNE MÊME CONSIDÉRATION POUR LES MONÉGASQUES ET LES VAROIS

Les futurs propriétaires des 60.000 m2 de logements du nouveau quartier de Monaco achèteront, dit-on, leurs biens à plusieurs dizaines de milliers euros par mètre-carré, et les actuels résidents des sites avoisinants de la Principauté sont assurés de ne subir aucune nuisance lors du chantier, grâce à des murs anti-bruit et autres aménagements que, là-bas, on n'a pas hésité à promettre.

Ce n'est pas parce que les Varois du "Grand Toulon" sont 78% à être éligibles au logement social qu'ils n'ont pas droit au même respect de leur qualité de vie. En France, depuis 1789, on vit, sauf funestes intermèdes, sous le régime de la République. Ce n'est pas le cas au pays du prince Grimaldi. Faut-il alors annexer Monaco ou réclamer le rattachement de La Seyne et La Valette à l'État monarchique voisin pour que l'Égalité se traduise dans les faits ?

 

(j'ai dérobé la photo illustrant cet article sur le site "SeLoger" ; je peux la retirer sur simple demande, bien sûr)

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18 novembre 2016 5 18 /11 /novembre /2016 04:26

Commencer modestement en faisant du cœur historique de La Seyne un espace aux mobilités apaisées, sans attendre de disposer des moyens financiers prévus par les dispositifs de "politique de la ville", devrait permettre de favoriser un changement positif d'image, propice aux déambulations, à la sécurité, à la dynamique commerciale, à l'activité culturelle, à la vie sociale, et même - ça a eu cet effet ailleurs - à l'incitation des investisseurs de l'immobilier d'habitation à acquérir, rénover, voire reconstruire, des immeubles ou îlots dégradés, de nature à requalifier et favoriser le maintien ou l'installation de résidents aux situations socio-économiques moins dégradées que beaucoup d'actuels habitants.

 

À COMPTER DU 15 DÉCEMBRE, LE PIÉTON SERA ROI

La nouvelle "zone de rencontre", conçue par nos équipes, et notamment Sylvie Lévesque, technicienne territoriale spécialiste de la question, sous l'égide de notre adjoint Claude Astore, entrera en vigueur le 15 décembre prochain. Elle a reçu le feu vert de notre comité communal des usagers des mobilités, où siègent des habitants, des membres des conseils de quartiers, comités d'intérêt local, utilisateurs du centre urbain, et aux acteurs économiques.

Pour schématiser, le dispositif de "zone de rencontre" donne priorité aux piétons sur tous les véhicules, les vélos étant eux-mêmes prioritaires sur les voitures dont la vitesse ne doit pas excéder 20 km/h et qui sont astreintes à respecter la priorité à droite à tous les croisements. En outre, les vélos sont autorisés à circuler à contresens dans les rues à sens unique, et les mobiliers urbains (barrières, potelets, etc.) disparaîtront petit à petit puisque l'espace public est entièrement dédié aux piétons.

 

ÇA DOIT... MARCHER, SI CHACUN Y MET DU SIEN !

Il nous reste à faire preuve de pédagogie pour que les automobilistes se disciplinent, notamment ceux qui, comme moi, ont obtenu leur permis de conduire il y a bien longtemps, à une époque où l'automobile était reine et où, par "zone de rencontre", on entendait autre chose que le dispositif de circulation urbaine désormais organisé par la loi... C'était plutôt pour nous, les anciens... un lieu de rendez-vous, comme notre vieille rue République, jadis dénommée... lo caladatge d'amor... (je laisse mes visiteurs non occitanophones en découvrir la signification sur l'excellent site de Marius et Jean-Claude Autran, deux de nos éminents historiens locaux).

Et, si la pédagogie ne suffit pas pour prévenir les accidents et obtenir l'effet positif espéré (ça marche - c'est le cas de le dire - dans les pays du nord de l'Europe, il faudrait qu'il en soit de même chez nous), il faudra que nos policiers sévissent.

Mais je veux croire que tous, à l'exception peut-être de quelques marchands de sommeil ou brigands dealers qui seraient bien satisfaits qu'on en reste au statu-quo d'une vieille ville dégradée où devrait se complaire le non-droit, auront à cœur de jouer le jeu des nouveaux usages urbains dans l'intérêt collectif.

 

 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 08:47

À la lecture du quotidien Var-matin, il semble qu'il aura échappé à sa journaliste un vote négatif émis par l'ensemble des élus seynois de gauche au Conseil communautaire de Toulon Provence Méditerranée (TPM) lors de la séance qui s'est tenue jeudi dernier, et non seulement trois d'entre eux, ainsi que c'est rapporté par ce journal. Il avait pourtant été remis à la presse un communiqué expliquant notre position unanime (PCF, PS, PRG, EELV) relative au financement du futur échangeur autoroutier d'Ollioules-Sanary.

Celui-ci, que je reproduis ci-dessous, expose en effet que, si nous sommes naturellement très favorables à la réalisation de cette infrastructure routière, il nous semble anormal que le groupe Vinci, dont l'opérateur Escota est une filiale, dès lors que la puissance publique participe largement à son financement, impose une tarification aux usagers.

N'oublions pas que, il y a à peine deux ans, la très officielle et indépendante Autorité de la Concurrence, saisie par la commission des finances de l'Assemblée nationale, avait conclu que « la rentabilité exceptionnelle des concessionnaires d'autoroutes est assimilable à une rente, qui doit être davantage régulée en faveur de l'État et des usagers. »

Il nous paraît dès lors logique que nous puissions exiger une contrepartie de gratuité pour nos concitoyens automobilistes.

 

LE COMMUNIQUÉ REMIS À LA PRESSE PRÉSENTE

« Le groupe des élus communautaires de la majorité municipale seynoise prend acte de la convention de cofinancement relative à la création de l'échangeur d'Ollioules-Sanary et du fait que TPM se porte cofinanceur à hauteur de 6.200.000 euros de fonds publics au côté de la Société ESCOTA.

« Si nous sommes bien conscients que l'aménagement de cet échangeur constituera pour tous une amélioration des déplacements sur ce secteur, nous ne pouvons accepter que cela se fasse aux détriments des usagers. Nous jugeons inconcevable et inacceptable la mise en place d'un péage les impactant à nouveau. En effet, comment cautionner que cette infrastructure ne soit pas gratuite alors qu'une partie de son financement est public ? N'est-ce pas hautement préjudiciable pour nos usagers ?

« En outre, une décision ministérielle a décrété l'utilité publique de ce projet formalisé par arrêté du Préfet du Var en date du 6 mars 2014.

« La décongestion du trafic ne pouvant être tarifée de la sorte aux usagers, les élus communautaires de la majorité municipale de La Seyne-sur-Mer refusent fermement de voter et créditer une telle délibération tant que la gratuité future de cet échangeur n’aura pas été clairement actée.

« Il paraît contradictoire de revendiquer d'un côté l'amélioration de la desserte des communes d'Ollioules et Sanary-sur-Mer et d'imposer une tarification supplémentaire aux usagers bénéficiaires d'une infrastructure financée en partie grâce aux deniers publics. »

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements Var et intercommunalité
9 juillet 2016 6 09 /07 /juillet /2016 08:22

Retenu à Paris pour défendre le dossier que La Seyne, Toulon et l'agglomération Toulon Provence Méditerranée ont présenté à l'État afin d'être soutenus par celui-ci pour engager, aux alentours de 2018-2019, un nouveau programme de rénovation urbaine pour nos quartiers dégradés (Sainte-Musse, Lagoubran, et les deux centres-villes de Toulon et La Seyne), je n'étais pas présent ce jeudi soir, mais la salle du conseil municipal était bien pleine, m'a-t-on dit.

Les Seynois ont en effet été nombreux à répondre à l'invitation de la communauté d'agglomération TPM. Autour de nombreux élus de notre équipe municipale, dont Denise Reverdito, notre adjointe en charge de l'aménagement durable du territoire, et Claude Astore, adjoint aux infrastructures, ils ont pu faire valoir les réflexions qu'ils mènent depuis des mois pour formuler des propositions pour la future ligne de transport en commun à haut niveau de service qui reliera La Garde à La Seyne.

Ces propositions concernent trois sujets majeurs pour La Seyne et son agglomération. Et, de l'avis de plusieurs élus et cadres communaux présents, il semble qu'elles aient été entendues. Il faudra donc veiller à ce qu'elles soient suivies d'effet...

 

LA SEYNE NE PEUT PAS ÊTRE LA SEULE DES 5 COMMUNES TRAVERSÉES À ÊTRE EXCLUE DE LA PREMIÈRE PHASE DE RÉALISATION

Les deux tableaux ci-dessous exposent les arguments développés par les Seynois pour justifier que la réalisation du TCSP sur les 6,5 km du tracé seynois ne soit pas reportée à une seconde phase de chantiers.

Cliquez dessus pour les agrandir...

 

 

LE TRACÉ DOIT DESSERVIR LES SITES SEYNOIS À ENJEUX ET CONTRIBUER À RÉDUIRE LA POLLUTION URBAINE 

Le tableau ci-dessous indique les demandes des Seynois quant au tracé sur leur commune, au regard des besoins de rénovation urbaine, d'apaisement des circulations et de la qualité de l'air, et de réponses aux besoins de développement économique et d'habitat.

Cliquez dessus pour l'agrandir...

 

 

DES ÉQUIPEMENTS FAVORISANT L'USAGE DU TCSP SONT NÉCESSAIRES

Le troisième tableau ci-dessous développe les arguments en faveur de la réalisation des équipements nécessaires le long du tracé seynois pour inciter les gens à délaisser la voiture pour emprunter le futur TCSP (parkings autos et vélos, voies cyclables de rabattement, etc.).

Cliquez dessus pour l'agrandir...

 

 

Merci donc aux Seynois qui, dans une belle démarche de démocratie participative, ont été fort nombreux à apporter leurs contributions utiles - et nécessaires - à l'avancée de ce projet tant attendu par les habitants et les acteurs économiques et sociaux.

Il reste à TPM, et notamment à Yannick Chenevard, son vice-président en charge des transports urbains (2ème à la table, en partant de la gauche, sur la photo ci-dessous), à considérer avec intérêt la parole portée par les Seynois. Au vu de l'argumentaire construit, je ne doute pas que ce sera le cas...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
30 juin 2016 4 30 /06 /juin /2016 07:18

Nous sommes à quelques jours d'une importante réunion de concertation publique que la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée va tenir à La Seyne sur son projet de ligne de transport en commun en site propre (cliquez sur l'image ci-contre pour l'agrandir).

Je m'adresse donc à toutes les Seynoises et tous les Seynois qui, depuis des années, concourent à enrichir la réflexion collective sur l'amélioration des mobilités dans notre commune et l'agglomération toulonnaise, notamment dans les diverses instances de démocratie locale.

L'occasion leur est offerte de donner à entendre à l'autorité organisatrice des transports urbains les idées, vœux et solutions que nous préconisons ensemble...

 

 

Chers concitoyens,

Merci par avance d'être nombreux à prendre part à la concertation organisée par la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM) sur le tracé de la ligne du Transport en commun en site propre (TCSP), le jeudi 7 juillet à 17 heures 30, dans la salle du conseil municipal de la mairie de La Seyne.

N'hésitez pas à faire valoir les sujets importants pour notre ville, mais, au-delà, pour l'ensemble de notre territoire métropolitain.

Je vous rappelle, à titre d'exemples, un certain nombre de demandes formulées par les uns et les autres, citoyens ou acteurs économiques et sociaux, lors de diverses rencontres de notre Comité des usagers des mobilités ou de conseils de quartiers, évoquant, du nord au sud du tracé projeté...

- la réalisation de la jonction entre l'espace d'Ollioules du Pôle Mer et la gare SNCF de La Seyne-Six-Fours, ne serait-ce que pour justifier l'important financement public du pont route / pont rail déjà réalisé (et dont la SNCF, lors de la livraison, a alerté sur le fait que l'ouvrage non utilisé risquerait de souffrir)

- la réalisation du pôle multimodal de la gare SNCF, avec le deuxième parking à l'est

- la réalisation d'un mini-pôle d'échanges, vers l'arrêt Bartolini, entre le TCSP, les lignes de bus venant d'Ollioules et Six-Fours, intégrant l'arrêt de l'appel-bus de la zone d'activité des Playes (AB80)

- la nécessité de faire circuler le TCSP sur le site propre réalisé depuis les années 90 depuis l'avenue Itzhak-Rabin jusqu'au carrefour du 8 mai 1945, comme équipement structurant du plus grand quartier populaire en rénovation urbaine du département (Berthe), la desserte de la base marine du Pôle Mer pouvant se faire par la ligne de bus 120 à prolonger, y compris à l'intérieur de la zone portuaire (ainsi que le font les trois lignes de bus internes à l'Arsenal de Toulon)

- la prise en compte des préconisations à venir d'une étude programmée pour le passage, soit par l'avenue Youri-Gagarine, soit par l'avenue Léon-Gambetta, cette dernière option pouvant contribuer à la redynamisation urbaine et économique de cette zone urbaine sous la forme d'une voie apaisée (TCSP, modes actifs doux, piétons)

- la réalisation du parking-relais des Esplageolles, inscrite au contrat de développement TPM-Région, cofinancée par la commune et Pôle Emploi

- le report de la circulation automobile vers l'avenue Louis-Curet et une traversée du port permettant de rendre l'actuelle emprise du réseau viaire (place Ledru-Rollin et quai Saturnin Fabre) au TCSP, aux vélos, aux piétons et aux activités commerciales, culturelles et de services, dans une configuration de "place urbaine"

- la localisation du terminus de la ligne au-delà de l'Atelier Mécanique, vers Bois-Sacré, au regard des perspectives de développement de ce quartier (habitat et activités économiques)

- la réalisation de parkings vers l'Esplanade Marine et vers Bois-Sacré

- la question du calendrier de chacune des réalisations, la deuxième ville de l'agglomération et du département pouvant d'autant moins être exclue de la phase 1 de réalisation du TCSP que celui-ci a vocation à desservir deux quartiers prioritaires "Politique de la Ville" (Berthe et le centre-ancien), trois zones d'activités économiques majeures pour l'agglomération (Pôle Mer, Les Playes et Les Chantiers), et les quartiers de TPM et du Var connaissant la plus forte croissance démographique, par la création de logements de tous standings, afin de répondre aux objectifs du Programme local de l'habitat de TPM et des lois SRU et ALUR, et que, sur un trajet d'environ 6,5 km sur notre commune, la moitié a déjà été réalisée à l'initiative de la Ville elle-même (2,6 km de Berthe au 8-mai en 1999 et environ 600 m le long du Parc de la Navale en 2006).

Encore merci par avance pour vos contributions qui ne peuvent qu'enrichir les réflexions de notre agglomération, en sa qualité d'autorité organisatrice des transports urbains.

Outre vos interventions lors de la réunion, un registre sera mis à votre disposition, que nous transmettrons ensuite à TPM.

Meilleurs sentiments.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 06:45

La semaine dernière, tandis que je rentrais de mon déplacement à Paris pour nos difficultés budgétaires, s'est tenue la réunion du conseil communautaire de l'agglomération Toulon Provence Méditerranée, avec au menu, entre autres points, l'adoption du Plan de déplacements urbains (PDU) de l'aire toulonnaise pour la période de 2016 à 2025. Nous avions auparavant plaidé, dans un courrier adressé à Hubert Falco, président de notre agglomération, pour l'intégration dans ce futur cadre de référence d'un certain nombre d'exigences seynoises, répertoriées par nos élus, nos services, et surtout les citoyens investis dans le "comité des usagers des mobilités" composé de représentants des conseils de quartiers, comités d'intérêt local et associations assimilées.

Si certaines ont clairement été intégrées dans le PDU, d'autres, sans être explicitement exprimées, s'inscrivent de façon compatible dans les orientations retenues et les projets d'actions et d'aménagements. Nous veillerons à ce qu'elles ne soient pas oubliées.

Nous sommes donc plutôt satisfaits et, par la voix d'Anthony Civettini, adjoint à l'économie, qui me remplaçait en mon absence, nous l'avons exprimé...

 

« Nous avons lu avec beaucoup d’attention le Plan de Déplacements Urbains que vous proposez aujourd’hui aux douze villes de l’agglomération toulonnaise.

« Les difficultés de circulation que connaît notre territoire avec la pollution, les embouteillages, les heures de travail perdues, sont connus.

« La plupart des actions programmées sont déclarées comme devant être mises en œuvre sur la durée du PLU, ce qui peut paraître finalement lointain et laborieux pour nos sites urbains à forte dynamique économique, urbaine et démographique, souffrant de réalités géographiques complexes entre mer et collines, qui connaissent, et vont de plus en plus connaître, des difficultés accrues. Il convient d'en accélérer la résolution par une planification urgente de réalisations pragmatiques, faute de quoi les sites à fort potentiel, qui réclament mobilité aisée et qualité de vie verraient leur attractivité fortement impactée.

« S'agissant de l'aire seynoise, deuxième commune de notre agglomération et du département, connaissant la plus forte expansion démographique avec près de 2% par an, classée troisième commune de France pour l'effort de construction de logements, l'accroissement de la population justifie à lui seul une action d’envergure en termes de mobilités urbaines et interurbaines. La dynamique économique du territoire seynois accroît la complexité du problème, avec le Pôle Mer Méditerranée, et notamment sa base marine de Brégaillon, le développement des "autoroutes de la mer" (les "ro-ro"), l'accroissement de l'offre d'accueil touristique, ainsi que nos propres projets et réalisations (le casino et le projet de réhabilitation de l’Atelier Mécanique), tous au sud du "goulet routier" du centre-ville et du port.

« Ce sont des facteurs d'accroissement de la circulation routière, non seulement de voitures particulières mais également de cars de tourisme et de camions avec remorques. Il nous faut impérativement éviter la paralysie dont on a déjà constaté l'aggravation entre 2008 et 2015. Le développement urbain et économique des sites seynois et mandréens constitue un enjeu majeur incontournable, non seulement pour la commune, mais pour l'ensemble du "Grand Toulon", probablement au-delà des limites de l'actuelle agglomération.

« Des centaines d'emplois durables et saisonniers, de tous niveaux de qualification, sont concernés. Il est absolument vital que cette dynamisation s'effectue dans le respect du développement durable, dans une région placée dans le dernier quart du bien triste "palmarès" européen du nombre de jours annuels de dépassement des seuils sanitaires de particules, dioxyde d'azote et ozone. Si ce PDU donne des pistes intéressantes qui doivent permettre de résoudre certains problèmes, il ne nous rassure pas vraiment sur les conséquences en terme de qualité de vie que nous devrons subir encore quelques années.

« Nous vous avons fait parvenir il y a quelques jours le détail de certaines actions que nous souhaitons voir mettre en œuvre à plus ou moins court terme. Nous ne doutons pas que vous aurez à cœur de les intégrer lors de la mise en œuvre de ce plan.

« Notre commune a fait le choix par le passé d’être à vos côtés dans un esprit constructif pour travailler ensemble à l’avenir de notre agglomération. C’est ce choix que nous faisons encore aujourd’hui et c’est pourquoi nous nous prononcerons favorablement pour ce PDU. Mais les Seynois et leurs élus resteront extrêmement vigilants et attentifs à la bonne réalisation de ce plan, dans l’intérêt de l’agglomération mais aussi dans celui de notre ville. »

 

> Téléchargez le Plan de déplacements urbains (PDU) retenu par la communauté d'agglomération (pdf) EN CLIQUANT ICI

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 09:17

Ce n'est certainement qu'un oubli aisément réparable. Le conseil communautaire de notre agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM) est en effet appelé à voter, ce vendredi, sur le principe de la relance d'une déclaration d'utilité publique en vue de disposer d'un cadre nécessaire à la réalisation d'un mode de transport collectif qui doit constituer l'épine dorsale des déplacements en mode soutenable de notre aire urbaine.

Une lecture peut-être trop rapide de l'évolution des réalités territoriales semble avoir fait omettre des parties de notre aire métropolitaine qui, il y a plus de trente ans, lorsque les premiers tracés du tramway prévu à l'époque ont été imaginés, ne représentaient pas des sites à enjeux tels qu'ils le sont aujourd'hui. Je veux parler du nord de la commune de La Seyne, du pôle de compétitivité mer au quartier des anciens chantiers navals.

C'est pourquoi j'ai adressé le courrier ci-dessous à mon collègue Hubert Falco, président de TPM, lui demandant de bien vouloir reconsidérer le tracé de la future ligne dans son extrémité occidentale seynoise. Et je ne doute pas que le bon sens prévaudra.

 

« Monsieur le Président,

« Le projet de délibération n° 16/02/17 relative à la relance d'une déclaration d'utilité publique (DUP) pour la réalisation d'un transport en commun en site propre (TCSP) de La Seyne à La Garde, que vous allez soumettre au vote du conseil communautaire le vendredi 12 février, pose un grave problème.

« Le fait de relancer le projet d'une ligne de TCSP terrestre, en lui même, n'est évidemment pas en cause. Notre commune le soutient depuis son origine, comme "dorsale" indispensable aux mobilités du territoire transcommunal.

« Mais, depuis plusieurs années, dans toutes les instances ad hoc, votre direction générale pourra vous le confirmer, la ville de La Seyne fait valoir l'absolue nécessité de revenir au tracé initial concernant son territoire, prévoyant, non comme le stipule le projet de délibération, un terminus à la gare SNCF de La Seyne, mais un terminus au droit du site des anciens chantiers navals (susceptible d'être prolongé, dans une tranche ultérieure, en direction de Saint-Mandrier).

« Le TCSP ne saurait en effet ignorer des sites majeurs de la dynamisation de notre agglomération qui se trouvent sur le territoire de ma commune :

  1. le quartier Berthe, plus important site de la géographie prioritaire de la politique de la ville de notre département, qui achèvera en 2018 sa rénovation entamée en 2007, parmi les plus importantes du pays. Je rappelle à votre attention que le tracé du TCSP y est réalisé depuis près de 20 ans ;
  2. la partie maritime du pôle de compétitivité mer Méditerranée, accueillant des opérateurs publics et privés majeurs du développement des plus hautes technologies marines (CNIM, IFREMER, CNRS, Antares, Ro-ro, ferries, etc.) ;
  3. le port et le cœur historiques de la commune, retenus dans le cadre du nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU) que porte notre agglomération avec l'État, la Région, le Département, nos communes, et de nombreux autres partenaires, au "confluent" des territoires à enjeu métropolitain de la partie sud et ouest de notre Rade, pour lequel, comme pour tous les sites prioritaires "politique de la ville", les infrastructures dédiées aux mobilités propres sont considérées comme des vecteurs essentiels de la requalification et de la redynamisation ;
  4. le site des anciens chantiers navals et ses alentours, vecteurs de développement économique, touristique, culturel, et social, le long duquel mon prédécesseur a prévu le cheminement dudit TCSP :
    • pont levant à vocation touristique patrimoniale,
    • hôtel 4 étoiles avec le plus fort taux de remplissage de la région PACA,
    • parc paysager et son "chemin de la Navale",
    • casino de jeux de la rade (et salle de spectacles pouvant accueillir jusqu'à plus de 900 personnes),
    • projet "Atelier mécanique", dont le permis de construire est en cours d'instruction, dédié à un complexe cinématographique de 9 salles, extensible à 12, deux résidences hôtelières, des commerces de loisirs, de culture, et de bouche, devant ouvrir ses portes fin 2018 à des milliers d'usagers,
    • structures portuaires d'accueil de la petite, moyenne et grande plaisance,
    • institut de promotion et de formation aux métiers de la mer de la Chambre des métiers et de l’artisanat du Var, étendu à des formations relocalisées d'autres centres de formation d'apprentis (Hyères, Le Beausset, etc.),
    • école supérieure du professorat et de l'éducation (ESPE), dont l'extension est prévue en deux tranches, la deuxième ayant été inscrite au contrat de projet État-Région,
    • zone d'activité économique "Joseph-Grimaud", dédiée à l'économie maritime, prolongée, à l'est, dans le secteur de l'Eguillette, par le site sur lequel a été déposé le permis de construire d'un très important chantier de construction et de refit de yachts de grande plaisance (Monaco Marine) à la formalisation duquel notre agglomération a largement concouru,
    • terminal de croisières sur la zone concédée à la Chambre de commerce et d'industrie du Var, accueillant chaque année une centaine de paquebots de plusieurs milliers de "croisiéristes", dont un tiers, estimé entre 1500 et 2500, demeurent, lors des escales, sur nos territoires (La Seyne et Toulon),
    • pôles intermodaux de mobilités (voiture, deux roues, bus, bateaux-bus, etc) : parking-relais des Esplageolles, embarcadères des bateaux-bus de Réseau Mistral du port de La Seyne, de "Porte marine", et celui réclamé du "Bois sacré", permettant des interconnexions avec les quartiers est et sud de La Seyne (Tamaris et Les Sablettes) et les communes de Toulon, Saint-Mandrier et Six-Fours ;
  5. et des milliers de logements résidentiels créés ou en voie de création, comme le programme de près de 400 logements prévus au lieu-dit "Bois sacré" dont le permis de construire a été accordé, pour concourir à atteindre les objectifs assignés à notre Programme local de l'habitat (PLH) intercommunal.

« Ces quelques éléments devraient vous permettre de reconsidérer, en urgence, je vous le concède et j'en suis navré (mais la décision de notre bureau communautaire en date du 19 octobre dernier ne permettait pas de visualiser le tracé imaginé pour cette DUP), le tracé devant être soumis à la concertation publique.

« À défaut de solutions conjuguées de transports collectifs structurants, par voie terrestre et maritime, et de solutions intermodales, des milliers de véhicules vont ruiner les efforts de développement durable et soutenable de notre intercommunalité, et freiner gravement sa dynamique économique et sociale.

Monsieur Yannick Chevenard, vice-président en charge des transports de notre agglomération, que j'ai interpellé dès réception du projet de délibération, m'a indiqué que je pourrai "faire valoir le bien-fondé de [ma] démarche" dans le cadre de la concertation publique.

« Je ne manquerai pas de le faire, par la voie d'une délibération que je soumettrai au vote du conseil municipal de La Seyne aussitôt que possible.

« Mais j'estime que la deuxième ville de notre agglomération, par ailleurs deuxième ville de notre département, forte de 65.000 habitants, celle connaissant la plus forte croissance démographique, et l'une de celles les plus porteuses de développement économique, social et culturel du territoire de notre Schéma de cohérence territoriale, ne peut être considérée comme un "citoyen lambda" pouvant donner un avis dans le cadre d'une concertation publique.

« Je vous serais donc reconnaissant de bien vouloir faire préciser, avant la réunion du 12 février de notre conseil communautaire, dans un projet de délibération modifié, que le tracé du TCSP devant faire l'objet de la déclaration d'utilité publique est prévu de la gare SNCF de La Garde à la partie sud des anciens chantiers navals de La Seyne et non à la gare SNCF de ma commune.

« Je vous remercie sincèrement de l'attention que vous voudrez bien prêter à ma demande, simplement fondée sur une lecture égalitaire, dans l'esprit républicain qui nous anime, de l'ensemble des territoires de Toulon Provence Méditerranée. Il serait en effet navrant, je suis certain que vous en conviendrez avec moi, que ce soient nos adversaires communs peu enclins à porter les valeurs qui fondent notre République, qui relèvent cette regrettable erreur d'appréciation de nos réalités territoriales et des enjeux d'avenir de l'ensemble de notre aire urbaine. Je préfèrerais vous remercier en séance publique de la prise en compte de ma demande que de devoir regretter un oubli territorial.

« Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma plus parfaite considération. »

 

Mise à jour de l'article le 11 février à 15 h 40 : La communauté d'agglomération m'a fait savoir que son Président proposera en séance une délibération modifiée mentionnant un tracé allant, comme nous le souhaitons, de la gare de La Garde à la partie sud du site des anciens chantiers navals de La Seyne, sur une distance prolongée à 20 km environ. Merci à TPM. 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 04:13

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du tout attaché au formalisme et aux convenances protocolaires. Mais il est parfois des situations dont je remarque l'étrangeté. Deux en un jour, ça mérite tout de même que, s'en m'en offusquer, je les relève.

Ainsi, lors de la réunion du conseil municipal de ce mardi, notre adjointe chargée du développement durable du territoire, Denise Reverdito, interpellée par Nathalie Bicais, conseillère municipale et départementale à propos des espaces boisés du Fort Napoléon, propriétés du Département et confiés en gestion à la commune, s'est étonnée de n'avoir plus de nouvelles d'un intéressant projet dont le conseil départemental a eu l'initiative, en l'occurrence l'implantation d'un parcours d'initiation à la course d'orientation. Et là, surprise, l'élue départementale apprend à l'assemblée que l'inauguration du parcours sportif est prévue dans quelques jours. Sans que la Ville n'y soit conviée !

 

ÉTRANGE, MAIS PAS OFFENSANT

C'est certes une réalisation entièrement assurée par le conseil départemental, mais l'usage veut que les élus locaux soient associés au petit moment festif qu'est toute inauguration, ne serait-ce que pour leur permettre de remercier la collectivité varoise qui offre un nouveau service de loisirs à la population seynoise. Étrange... mais pas offensant pour autant.

Tout aussi curieuse, mais pas plus blessante, la découverte, à la lecture du quotidien Var-matin, de la visite effectuée à La Seyne ce même mardi par le nouveau vice-président de la Région délégué à la formation, mon collègue toulonnais Yannick Chenevard, également vice-président de notre agglomération. Il s'agissait pour lui de rencontrer les responsables du centre de formation d'apprentis que la Chambre des métiers du Var fait vivre avec une belle efficience.

La Ville ne tient certes pas à se mêler de ce qui ne la regarde pas, du moins pas directement. Mais j'aurais eu plaisir, comme cela se faisait sous le mandat régional de Michel Vauzelle, à accueillir mon collègue Chenevard sur nos terres seynoises, d'autant que, en ma qualité de vice-président de Toulon Provence Méditerranée (TPM), j'ai en charge, moi aussi... la formation.

Et ça m'aurait permis, en marge de sa visite, de lui faire découvrir les projets structurants voisins du centre de formation, tels le casino, l'Atelier mécanique, le chantier de yachts "Monaco Marine" et la résidence de Bois Sacré, porteurs de centaines d'emplois et de parcours d'insertion, pour leurs réalisations et/ou pour leurs fonctionnements. Et, accessoirement, puisqu'il a en charge à TPM la question des transports collectifs, d'évoquer avec lui, sur site, les problèmes de mobilités que vont engendrer ces réalisations et les solutions terrestres et maritimes que nous préconisons et réclamons depuis plusieurs années...

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