3 juillet 2020 5 03 /07 /juillet /2020 07:07

Lorsque les choses avancent dans le bon sens, il faut le dire. Le secrétaire d'État chargé des transports a publié l'accord du gouvernement pour le projet de ligne nouvelle de trains de Provence et Côte d'Azur, avec, en particulier, les aménagements prévus dans l'aire toulonnaise.

Si le calendrier est respecté, aux alentours de 2026-2027, ce seront ainsi quatre trains par heure dans chaque direction qui circuleront de Hyères à l'ouest de Toulon. À raison d'une desserte tous les quarts d'heure, le TER rendra alors un service semblable à celui que rendent les RER de la région parisienne, et complètera utilement le réseau de transports en commun de notre métropole, pour peu que l'intermodalité continue à avancer concomitamment.

Cependant...


 

UN TERMINUS LE PLUS À L'OUEST DE TOULON POSSIBLE

Il faut se réjouir de la prise en compte par l'État de la volonté du conseil municipal d'Ollioules de ne pas dénaturer les alentours patrimoniaux de la gare d'Ollioules-Sanary en y implantant le terminus ouest de ces navettes ferroviaires.

Mais il faudra aussi veiller à ce que la solution de plus grande facilité, à savoir la gare de La Seyne, ne soit pas retenue pour l'implantation de ce terminus ouest. L'espoir demeure en ce sens, ainsi qu'en atteste la formulation du gouvernement, qui montre que nos appels à ce que ne soit pas exclue l'idée de l'installation de ce terminus le plus à l'ouest possible, c'est-à-dire aux alentours de Saint-Cyr, ont été entendus (cliquez sur la copie du document pour l'agrandir). Il est en effet vital, si l'on veut que le « report modal » de la voiture polluante vers le futur RER soit efficace, que les communes résidentielles et les sites économiques de l'ouest toulonnais soient desservis.

On doit assurément cette prise en compte à la participation de nombreux Seynois, notamment membres de notre comité des usagers des mobilités, au temps de concertation organisé par la SNCF à la mairie et à notre engagement, plusieurs fois réitéré, et synthétisé dans une contribution adressée à notre société nationale de chemins de fer.

Il reste que ce n'est pas gagné. Il va falloir veiller au grain et continuer à pousser l'idée pour y parvenir. La métropole et nos communes ne doivent rien lâcher. Et la Région Provence doit adhérer à l'idée et se joindre à la démarche.

 

UNE HALTE FERROVIAIRE DANS LA ZONE ÉCONOMIQUE DES PLAYES

Enfin, il reste un sujet qui n'a pas, pour l'heure, été pris en compte. Nous avons plaidé, avec l'Association pour le développement des entreprises de l'ouest toulonnais (ADETO), pour qu'une halte ferroviaire desserve la zone d'activités des Playes. 17.000 salariés y travaillent dans 1.500 entreprises dynamiques. Le plan de déplacements interentreprises de l'ADETO est un modèle du genre. Tout y est prévu pour réduire l'impact de la voiture dans les déplacements domicile-travail. Cette desserte est une absolue nécessité. Les espaces existent sur la partie six-fournaise de la zone. Or cette idée n'apparaît pas dans le document d'accord du gouvernement.

Rien n'est perdu. On va entrer dans la phase d'enquête publique. Outre celle des élus du territoire, la pression populaire, celle du monde associatif et celle des acteurs économiques, vont être déterminantes pour obtenir, d'une part un terminus le plus proche possible de Saint-Cyr et non à La Seyne, et d'autre part cette desserte de la zone des Playes.

Citoyens de La Seyne, soyons nombreux à y prendre part.

 

 

​​​​​​​Pour mémoire, deux articles de mon blog (juillet 2019) :

> Trois modes complémentaires de transport collectif pour la métropole

> RER toulonnais : une première concertation

 

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
21 juin 2020 7 21 /06 /juin /2020 10:05

Comme expliqué dans un article de mon blog il y a une quinzaine, l'État a proposé aux territoires une aide financière pour profiter de la moindre circulation automobile en cette période d'épidémie afin de réaliser des « aménagements-tests » de voies réservées aux vélos.

La Métropole Toulon Provence Méditerranée, en charge des voiries, a été sollicitée par la Ville de La Seyne pour qu'elle s'engage dans cette expérimentation. Les premières réalisations ont vu le jour, pour certaines définitives, pour d'autres provisoires et susceptibles d'être pérennisées et reproduites si elles s'avèrent opportunes. Rapide tour d'horizon de cette initiative dont La Seyne est la première des 12 communes de la métropole à profiter...

 

DES « SAS VÉLO » AUX CARREFOURS À FEUX TRICOLORES

Repérables à leur peinture verte, ces « sas » sécurisent les cyclistes aux feux tricolores d'un carrefour. Ils se positionnent devant les véhicules, à gauche, au centre ou à droite de la voie, selon la direction souhaitée. Ainsi, les automobilistes les voient et les laissent démarrer avant eux au passage des feux au vert, en sachant vers où ils se dirigent. Ultérieurement, des petits feux passant au vert quelques secondes avant ceux des autos permettront aux cyclistes de démarrer avec une sécurité accrue. Mise en place au grand carrefour du 8 mai 1945, à l'entrée nord de la ville, cette expérimentation pourra être reproduite sur d'autres carrefours à feux.

 

DE LA SIGNALÉTIQUE INCITATIVE À L'USAGE D'ITINÉRAIRES SÉCURISÉS

Depuis le carrefour du 8 mai 1945, pour se diriger vers le centre-ville et le sud, l'avenue Gambetta constitue un itinéraire plus rassurant pour les cyclistes que la large et très fréquentée avenue Youri-Gagarine. Elle offre en outre l'avantage de déboucher, lorsque sa largeur se réduit, devenant la rue Gambetta, sur la « zone de rencontre » du cœur de ville, dispositif que nous avons mis en service depuis quelques années où la priorité est donnée aux piétons et aux vélos sur les voitures dont la vitesse ne doit pas excéder 20 km/h et où les vélos peuvent rouler à contresens. Dans le sens sud-nord, depuis le centre ancien vers le carrefour du 8 mai 1945, les cyclistes sont de même incités à emprunter la rue Émile-Zola, moins dense en circulation de voitures.

Des figurines jaunes au sol figurant un cycliste ainsi qu'une signalétique informative verticale « itinéraire conseillé aux vélos » sont installées pour marquer ces incitations vers ces voies qui vont, de plus, être placées en « zone 30 » pour réduire la vitesse des automobilistes, comme vont l'être, petit à petit, toutes les rues aux alentours de la « zone de rencontre » de l'hypercentre, à l'ouest jusqu'au boulevard de Stalingrad, incluant les abords des collèges Marie-Curie et Paul-Éluard, et au sud-est jusqu'aux avenues Jean-Jaurès et Frédéric-Mistral.

Pareil dispositif va pouvoir être réalisé dans le sud de la commune, dans le hameau Pouillon et la rue Matisse aux Sablettes comme dans le quartier de Mar Vivo, permettant une jonction rassurante entre les bandes cyclables de la route de Six-Fours aux Sablettes et la piste vélos des Sablettes à Saint-Mandrier.

 

SYMBOLIQUE ET SÉCURISANT, MAIS CERTES PAS DU GOÛT DE TOUS LES AUTOMOBILISTES, LA NEUTRALISATION DE VOIES DE CIRCULATION AU PROFIT DES VÉLOS

Sur l'avenue Youri-Gagarine, large artère de quatre voies allant du nord du port au carrefour du 8 mai 1945, nous y sommes un peu allés « à la hussarde » en neutralisant carrément l'une des voies de circulation en direction du nord, celle la plus à droite.

On m'a bien dit que les électeurs en voiture sont plus nombreux que les électeurs à vélo, et qu'il est hasardeux d'entreprendre un tel projet à quelques temps d'une élection, car les automobilistes, à certaines heures, risquent de voir leur circulation ralentie, mais c'est tant pis, le but étant de permettre aux vélos se dirigeant vers Toulon de rejoindre en toute sécurité  la « voie verte » (piétons + cyclistes) puis la piste cyclable qui longe l'avenue de la Première Armée Française Libre (route départementale vers Toulon le long du technopôle de la mer de Brégaillon). Cet aménagement provisoire d'une « coronapiste » sera expérimenté jusqu'à la fin de l'automne et, si la gène pour les automobiles est acceptable, pourra être pérennisé.

 

DES BANDES CYCLABLES ET « VOIES VERTES » LORSQUE LA CONFIGURATION LE PERMET

Plus traditionnel, le tracé de bandes cyclables le long des voies dont la largeur l'autorise a été entrepris avec l'avenue Toussaint-Merle qui longe le site des chantiers navals, du giratoire des Forges à celui de l'Espace économique maritime Joseph-Grimaud.

Une « voie verte » (piétons + cyclistes) est matérialisée, au sud, sur le trottoir en hauteur du chemin de Mar Vivo aux Deux-Chênes, une autre va l'être, au nord, le long de l'avenue Jules-Renard jusqu'à la médiathèque Andrée-Chedid où elle rejoint la piste cyclable qui traverse le quartier Berthe, et une troisième, au centre-est, sur le cheminement piétonnier qui longe la corniche Philippe-Giovannini, de l'Atelier mécanique aux abords de Monaco Marine.

Comme dans d'autres villes, l'utilisation des couloirs de bus par les vélos est par ailleurs en préparation.

Et, bien sûr, la rénovation des 4 kilomètres de la corniche de la baie du Lazaret, depuis Bois-Sacré jusqu'aux Sablettes en passant par l'Éguillette, Balaguier, Le Manteau, Tamaris et Le Crotton, dont le chantier budgété par la Métropole à hauteur de 40 millions d'euros, doit démarrer à l'automne prochain, et intègrera des cheminements pour piétons et vélos.

Mais, dans l'attente, dès lors qu'aura été revu le tracé de la ligne de bus 83 de notre Réseau Mistral, nous consulterons nos concitoyens en vue de mener, si la majorité d'entre eux en accepte le principe, une expérimentation de même nature que celle de l'avenue Youri-Gagarine, en neutralisant la voie la plus à l'est, le long du rivage, laissant une voie à sens unique pour les véhicules à moteur circulant dans le sens nord-sud, et en organisant le contresens sud-nord et les dessertes riveraines par des cheminements routiers parallèles.

 

C'est donc le moment de se mettre ou se remettre au vélo. D'autant que la métropole aide à l'acquisition d'un vélo électrique à hauteur de 250 euros, et que le gouvernement prend à sa charge 50 euros pour la révision ou la réparation d'un vélo et 45 euros pour une séance de « remise en selle » par un moniteur de « vélo-école »...

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
5 juin 2020 5 05 /06 /juin /2020 06:55

Rien ne dit que ça va marcher. C'est bien pour cela que ça s'appelle des « tests ». Pourtant il serait bête de se priver de l'offre que l'État a faite aux collectivités locales de profiter de la moindre circulation automobile, en cette phase de crise sanitaire, pour installer des aménagements cyclables provisoires.

Certains m'ont dit qu'il est hasardeux de se lancer dans une expérimentation en période électorale. Les électeurs automobilistes, qui risquent de voir leurs trajets ralentis, sont plus nombreux que les électeurs cyclistes !

Tant pis : ce n'est pas le candidat à l'élection municipale, mais le maire en exercice, vice-président de la Métropole, qui considère que, pour une fois qu'une aide de l'État est proposée, il faut saisir la balle au bond.

 

Dans le cadre d'un « plan vélo » national, le gouvernement a non seulement décidé d'aider les particuliers à se mettre ou se remettre à la pratique de la bicyclette en finançant des réparations de cycles et des leçons pour apprendre ou réapprendre à pédaler, mais aussi d'accompagner financièrement les territoires voulant tester des pistes et voies cyclables, des « voies vertes » destinées à l'usage mixte des piétons et cyclistes, des zones de rencontre à 20 km/h, et autres aménagements urbains incitant à un usage plus sûr des deux roues sans moteur.

 

UNE EXPÉRIMENTATION À DURÉE LIMITÉE POUR ENVISAGER L'AVENIR

Grâce à un financement de la signalétique nécessaire, il est proposé d'effectuer des tests grandeur nature de voies de circulation réservées aux cyclistes ou partagées avec les bus ou les piétons. Ce sera en durée limitée. C'est pour cela que les marquages au sol et les panneaux et panonceaux seront de couleur jaune, conformément au code de la route. À l'issue de l'expérience, on évaluera et on pourra décider de pérenniser, modifier ou supprimer ces aménagements routiers urbains.

Après l'accord de principe de la Métropole, compétente en matière de voiries, nos adjoints et conseillers métropolitains Claude Astore et Denise Reverdito ont travaillé avec Gérald Pacarin et Sylvie Levesque, fonctionnaires très motivés du pôle technique de TPM, et avec François Bonny, l'un de nos concitoyens très engagé dans les mouvements de promotion de l'usage du vélo. Un schéma général des possibles de l'immédiat et de ceux du moyen terme a été élaboré. La mise en place sera effective, de façon progressive, dès que les équipements nécessaires auront été réceptionnés.

 

LE RÉSULTAT D'UNE CONCERTATION AVEC LES USAGERS

C'est cette même démarche de concertation avec les « usagers experts » et les services métropolitains en charge du « plan vélo de TPM » que la conseillère départementale Nathalie Bicais aurait été bien inspirée d'adopter avant de faire réaliser, sur la voirie départementale des Sablettes à Mar Vivo, un terre-plein central planté de quelques palmiers, certes agréable à la vue, mais ayant « consommé » la surface nécessaire à la réalisation, à cet endroit, du tronçon de la voie cyclable devant relier Saint-Mandrier à La Seyne-centre d'une part, et à Six-Fours de l'autre...

Mais qu'importe. Nous, nous avançons en concertation et en fonction des opportunités. Le schéma général de ces aménagements provisoires est en cours de finalisation. Une présentation sera faite sous peu à la presse locale et par les supports de communication communaux. Des affichages explicatifs complèteront l'information.

 

L'OCCASION DE SE METTRE OU SE REMETTRE AU VÉLO

Dans l'attente, j'invite les Seynois à sortir leurs vélos poussiéreux du fond de leurs garages, et profiter de l'aide financière de l'État à leur remise en état par des professionnels agréés ou à des « leçons pour se remettre en selle » assurées par des moniteurs spécialisés.

On trouvera toutes indications utiles sur le site officiel du gouvernement spécialement dédié à cette expérimentation « coup de pouce vélo » qui, entre autres, guide vers la douzaine de réparateurs agréés des alentours de La Seyne (dont deux Seynois) et les moniteurs qualifiés de notre environnement local (dont un Seynois).

Si, en plus, c'est l'occasion de soutenir l'activité commerciale et artisanale locale, fragilisée par la crise sanitaire, nous aurons joint l'utile à l'agréable...

Repost0
10 mars 2020 2 10 /03 /mars /2020 09:40

Des centaines de mesures ont été prises par l'équipe municipale sortante pour le respect de l'environnement, en faveur des énergies propres, de la qualité de l'air et des eaux, et du maintien de la biodiversité.

D'autres projets sont en cours, et d'autres encore vont pouvoir démarrer. On peut les retrouver sur le document « Le Journal, l'énergie positive » qui est accessible sur le site Internet de la liste unie des gauches, de l'écologie et du régionalisme.

Je propose aux visiteurs de mon blog d'en prendre connaissance en cliquant ICI ou sur l'image illustrant cet article, et, pour se détendre un peu, de répondre aux questions du quizz ci-dessous...

Le quizz est en train de charger depuis Quizity.com, le site pour créer un quiz, veuillez patienter...


Repost0
22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 07:56

La SNCF appelle ça un « Atelier Riverains ». C'est une rencontre de présentation du « RER toulonnais », ce projet d'amélioration des dessertes ferroviaires entre les communes de l'Ouest et celles de l'Est de Toulon et, en retour, de recueil d'avis par les responsables de SNCF-Réseau. Ça s'est déroulé ce dernier jeudi dans la salle du Conseil municipal de La Seyne.

Des opinions plutôt favorables ont été exprimées et des idées originales et censées, de nature à parfaire le projet, ont été formulées. La quarantaine de Seynois présents, pour la plupart investis dans des comités d'intérêt local, conseils de quartiers, conseils citoyens ou associations promotrices de l'environnement et des mobilités responsables, ont, comme à leur habitude, été très constructifs.

 

Je ne reviendrai pas sur les grandes lignes de ce projet censé être réalisé avant la fin la décennie, dont j'ai récemment parlé sur ce blog en l'articulant avec les autres moyens de mobilités urbaines et métropolitaines dont nous avons absolument besoin, et dont on peut suivre l'avancée sur le site très complet qui lui est dédié.

Il faut toutefois ancrer dans les fondations, pour qu'elles constituent des « invariants inamovibles » du projet, quelques remarques et demandes importantes qui sont remontées de l'échange que la SNCF a organisé chez nous...

 

UNE GARE "ORIGINE-TERMINUS" LE PLUS À L'OUEST POSSIBLE DE TOULON

La première s'adresse tant à SNCF-Réseau qu'à notre métropole. C'est le plus à l'Ouest possible de Toulon que la gare « origine-terminus » doit être installée, pour éviter que les voitures des personnes venant emprunter le RER ne viennent encombrer, voire saturer, le réseau routier urbain, notamment à La Seyne. L'idéal serait qu'elle résulte d'un aménagement de la gare d'Ollioules-Sanary et, à défaut, qu'une gare avec parkings soit réalisée dans la zone d'activité des Playes, ainsi qu'elle existait jadis, et que la souhaitent les chefs des 1.500 entreprises qui y sont installées avec leurs 17.000 salariés.

 

UNE ACCÉLÉRATION DES VOIRIES ET DES PÔLES MULTIMODAUX

La seconde concerne directement la métropole, partenaire incontournable du projet de la SNCF. Elle doit accélérer la réalisation à la fois du réseau routier urbain pour desservir les stations du futur RER, des aires de stationnement indispensables autour des stations, et du transport en commun en site propre (TCSP) qui, sous la forme d'un bus à haut niveau de service (BHNS), desservira aussi depuis les divers centres et quartiers des communes traversées par le RER la plupart de ses stations, incitant ainsi à l'abandon du transport automobile. La gare de La Seyne–Six-Fours est directement concernée.

Ainsi qu'en atteste le calendrier officiel de la SNCF (ci-dessus), il y a une urgence à coordonner les projets ferroviaires et métropolitains. C'est à ce prix que, d'ici une dizaine d'années, le « Grand Toulon » entrera vraiment de plain-pied dans l'ère de la planète durable que notre jeunesse réclame à grand cri.

Repost0
9 juillet 2019 2 09 /07 /juillet /2019 11:53

C'est parce que les résultats sont encourageants qu'il ne faut surtout pas baisser la garde. Peu de Seynois le savent, mais nous avons, en 2009, demandé à la structure agréée par le ministère en charge de l'Environnement pour la surveillance de la qualité de l'air en région Provence de remettre en service notre station de mesure implantée au quartier Tortel.

Bizarrement, sauf à penser qu'un raisonnement simpliste avait antérieurement conduit à considérer que « pas de mesure = pas de pollution », notre station était en effet arrêtée depuis plusieurs années, contrairement aux autres de notre métropole (Hyères et Toulon).

Alors, en cette période de canicule oppressante, il n'est jamais inutile de se pencher sur les résultats...

 

LA SEYNE ET TOULON PLUTÔT BONNES – VOIRE TRÈS BONNES – ÉLÈVES

Si l'on compare en effet l'évolution depuis 2014, année de mise en service du tunnel routier de Toulon, au cours de laquelle on a constaté un impact fort de baisse de la pollution, on réalise que les taux des fameux NOx, c'est-à-dire les divers oxydes d'azote, résultant du trafic routier, du transport maritime et de l'industrie, de même que ceux des particules fines, de mêmes origines que les NOx auxquelles s'ajoutent les rejets du chauffage par combustion (bois, charbon, fuel, etc.), sont en diminution constante.

Sur la période de cinq ans, ainsi qu'en attestent les tableaux ci-dessous, il faut se réjouir que les taux de NOx ont diminué sur l'ensemble des villes de la Région Provence.

Mais on doit avoir une satisfaction particulière pour Toulon qui progresse d'une place en données brutes et obtient le 3ème meilleur taux de diminution de cette pollution. Quant La Seyne, si elle demeure à la troisième place des communes urbaines à l'air le moins pollué, elle est celle qui, avec 28% de polluants en moins sur la période, progresse le plus vers une amélioration.

 

LA COMBINAISON VERTUEUSE D'UNE MULTIPLICITÉ D'EFFORTS

ll est bien sûr difficile de relier les évolutions positives de nos communes à telle ou telle action, mais il est probable que, pour La Seyne, elles résultent d'effets conjugués de l'augmentation de l'usage de nos transports en commun qui ont connu de nettes améliorations, de la mise en service de nouvelles voies cyclables et de notre aide de 250 euros aux particuliers pour l'achat de vélos électriques, du raccordement d'habitations et d'équipements publics à nos deux réseaux de chaleur, celui de notre centrale de thalassothermie du Parc de la Navale et celui de l'usine d'incinération des déchets de Lagoubran, des rénovations thermiques de 2500 logements à Berthe, de notre collecte des végétaux verts remplaçant leur brûlage, des limitations de vitesse sur nos voies urbaines, des efforts de nos acteurs économiques, notamment avec le plan de déplacement inter-entreprises de l'Association pour le développement des entreprises de l'Ouest toulonnais, de l'acquisition de vélos électriques pour les déplacements professionnels de nos personnels communaux, de la progression de nos circuits courts, à l'instar des productions maraîchères de notre Domaine de Fabrégas, du traitement des déchets de notre service de restauration scolaire, et plus généralement de nos actions de sensibilisation et d'éducation à la maîtrise des énergies, en direction du grand public, des scolaires et des personnels communaux.

 

ENCORE D'IMPORTANTES MARGES DE PROGRÈS VERT

On est sur la bonne voie, attestée par le fait que nous avons été la première commune varoise labellisée « Territoire à énergie positive pour la croissance verte ». Il faut mettre à profit les toutes prochaines années pour confirmer – et accroître – cette évolution positive.

D'importantes marges de progrès existent, comme la poursuite du raccordement de bâtiments publics et privés à nos réseaux de chaleur, la rénovation de l'habitat dans le sens d'économies d'énergies, notamment avec le programme de rénovation urbaine du centre ancien, l'adaptation, étudiée par la Chambre de commerce et d'industrie du Var, des quais d'accueil des navires de commerce et paquebots de croisière pour qu'ils bénéficient lors de leurs escales d'énergie par branchements électriques au lieu de celle produite par leurs moteurs thermiques, ou encore du remplacement, à Brégaillon, du transport de fret par Ro-ro camions (transfert maritime de remorques tractées par des camions) par du Ro-ro ferroviaire (wagons embarqués), et, bien sûr, des évolutions attendues des transports en commun, telles que je les évoquais dans un tout récent article.

Repost0
6 juillet 2019 6 06 /07 /juillet /2019 15:43

Comme notre équipe municipale, le Comité seynois des usagers des mobilités a toujours fait connaître son intérêt pour le projet de tramway de la métropole toulonnaise, devant relier l'université de La Garde au site des chantiers de La Seyne.

Mais les mêmes raisons qui justifient que la démocratie locale compte chez nous pour alimenter la réflexion et les décisions du conseil municipal commandent que, au sein de la métropole, lorsqu'on est minoritaire, on respecte les choix qui recueillent l'assentiment du plus grand nombre. La majorité métropolitaine a opté, à la place du tramway sur rails, pour un “bus à haut niveau de service” (BHNS), sorte de “super-bus” de grande capacité, à forte fréquence, prioritaire et circulant sur des voies dédiées. C'est ainsi.

L'objectif est alors de faire contre mauvaise fortune bon cœur et de tirer le meilleur parti possible de ce choix pour le territoire seynois. Et, patiemment, on peut y parvenir. Surtout lorsque des opportunités complémentaires se font jour...

 

LE "SUPER-BUS" SUR UN SITE QUI LUI SERA PROPRE EST À NOTRE PORTÉE

Initialement prévu en plusieurs tranches (grosso modo en première phase La Garde <–> Toulon puis Toulon <–> Gare de La Seyne, et en deuxième phase Gare de La Seyne <–> Port de La Seyne, Le Pradet <–> La Garde, puis Port de La Seyne <–> Pin-Rolland), le tracé de la ligne de tramway imaginée depuis 1972 demeure à l'ordre du jour pour le futur BHNS.

D'ailleurs, à La Seyne comme dans les autres communes traversées, des aménagements de voirie destinés à un site propre dédié au tramway ont été réalisés au fil des années. Ces voies sont en attente, comme le long du site des anciens chantiers (1,3 km), ou servent à la circulation des bus, comme de Berthe au carrefour du 8 mai 1945 (1,7 km). Le "pont-rail / pont-route" permettant au BHNS venant de Toulon et du technopôle d'Ollioules de franchir la voie ferrée est construit. Ce qui est fait n'est plus à faire.

C'est cet argument d'environ 3 des 4,5 km de tracé déjà réalisés ou presque sur notre commune qui nous ont permis de plaider auprès de la métropole pour obtenir des avancées importantes...

> la liaison gare SNCF de La Seyne – Centre de La Seyne sera avancée de la phase 2 à la phase 1 ;

> le chantier du pôle intermodal train / BHNS / bus / parkings / vélos de la gare SNCF de La Seyne va démarrer avant fin 2020 pour une durée de deux ans (pour l'agrandir, cliquez sur le schéma ci-contre — ci-dessus pour la lecture sur les mobiles) ;

> le terminus du BHNS sera reporté du Port de La Seyne à Bois Sacré, vers l'entrée du terminal des croisières.

Et, en combinant les budgets des programmes métropolitains de voiries avec ceux du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU) dont doit – enfin, car ça fait 7 ans qu'on attend ! – bénéficier notre centre ancien du fait de son caractère de quartier prioritaire "politique de la ville" (QPV), le projet pourra être parachevé de la façon suivante...

> la métropole élargira le quai du port pour reporter le trafic automobile sur la mer – en reconstituant l'offre d'anneaux pour les bateaux – et transformer les terrasses et voies actuelles en place urbaine apaisée, dédiée aux commerces, aux piétons, aux vélos et au BHNS ;

> l'avenue Gambetta et la place Ledru-Rollin seront traitées de la même manière que la place urbaine du port.

 

 

 

UN "TRAIN-NAVETTE" TOUTES LES 10 MINUTES DANS CHAQUE SENS

Mais ce n'est pas tout. La commune et la métropole travaillent avec SNCF-Réseau pour faire avancer l'idée d'une sorte de Réseau express régional (RER) toulonnais. Ce projet vise à garantir une offre de « trains-navettes » toutes les 10 à 15 minutes dans chaque sens entre une gare de l'Ouest toulonnais (de préférence Ollioules–Sanary, éventuellement La Seyne–Six-Fours) et l'Est toulonnais (vers Carnoules pour moitié, vers Hyères pour l'autre).

L'élément nouveau que nous avons obtenu – réalisable grâce au nouveau système de signalisation ERTMS et des aménagements ne nécessitant pas la création d'une troisième voie –  est que cette perspective est désormais prévue dans la phase 1 de la Ligne nouvelle pour un début des travaux en 2023 en vue d'une mise en service vers 2027-2029, soit avec plus de dix ans d'avance sur le calendrier initial. Cliquez sur le planning ci-contre pour l'agrandir.

Avec la création programmée de deux nouvelles gares toulonnaises, la métropole disposera donc d'un RER desservant à un rythme soutenu, depuis La Seyne–Six-Fours ou, mieux, depuis Ollioules–Sanary, les gares de Toulon–L'Escaillon, Toulon–CentreToulon–Sainte-Musse, La Garde, La Pauline, se poursuivant d'une part vers celles de La Crau et Hyères, d'autre part vers celles de Solliès-Pont, Cuers–Pierrefeu, Puget-Ville et Carnoules. La SNCF envisage une capacité de transport de 200.000 passagers supplémentaires. De quoi inciter au délaissement de la voiture...

J'ai donc donné mon accord à SNCF-Réseau pour que, si le terminus Ouest de ce RER ne peut se faire à la gare d'Ollioules–Sanary, il soit prévu chez nous, sous réserve que les accès routiers soient calibrés en conséquence, que soit réalisé le pôle intermodal (ce qui, sauf imprévu, sera le cas), et que le BHNS ait avancé concomitamment. Une autre solution, que je soumettrai à la SNCF, serait que soit créée cette gare-terminus de l'Ouest de Toulon dans la zone d'activité économique des Playes, comme cela avait été envisagé aux débuts des études de la Ligne nouvelle, ce qui pourrait en outre répondre aux vœux, que je partage, de l'Association de développement des entreprises de Toulon Ouest (ADETO), facilitant les mobilités des 17.000 salariés des 1.500 entreprises de notre pôle d'activités.

Il ne faut pas laisser retomber le soufflé. J'ai donc également donné mon accord pour que la concertation avance au rythme prévu par la SNCF. Un « atelier riverain » se tiendra sous peu, auquel j'ai convié une délégation de notre Comité des usagers des mobilités. Le maître d'ouvrage tiendra une permanence à la mairie le 25 juillet au matin. Et une réunion publique locale avec la SNCF sera organisée le lundi 7 octobre à 17 heures à la mairie.

 

AJOUTANT LE BATEAU-BUS AU TRAIN ET AU SUPER-BUS, ON DEVRAIT Y ARRIVER...

À défaut du tramway tant espéré, mais désormais remisé aux oubliettes des mobilités par des choix démocratiques – le président de la métropole, maire de Toulon, il faut le reconnaître, a été réélu par ses concitoyens en indiquant explicitement son intention de renoncer au tramway –, la combinaison de divers modes de transports collectifs devrait tout de même, dans la décennie à venir, permettre aux Seynois et leurs visiteurs de disposer d'un maillage de lignes structurantes, cadencées de 10 à 20 minutes, en correspondance entre elles en plusieurs endroits, sous réserve que la réalisation des aménagements nécessaires aura été finalisée par la métropole.

Ça donnerait un réseau de lignes qui ressemblerait au schéma ci-dessous, complété, naturellement, des petites lignes de bus intracommunales et intercommunales, ainsi que des dispositifs d'appel-bus et services adaptés aux personnes à mobilité réduite, destinés au rabattement des usagers vers les lignes de train, super-bus et bateaux-bus à forte fréquence.

Et si, un jour, une autre majorité métropolitaine promotrice du tramway accède aux responsabilités, le schéma général ne changera pas. 

 

 

Repost0
Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
5 juillet 2019 5 05 /07 /juillet /2019 05:17

Mis en place en 2010 pour préparer le retour en gestion publique communale du parking Martini, le « comité des usagers du stationnement » a peu à peu élargi son champ de réflexion et de proposition, avec la conception des zones rouge et bleue de stationnement et de la « zone de rencontre » de notre centre ancien, ainsi que, devenant « comité des usagers des mobilités », les améliorations des offres de transport collectif, de la circulation cyclable, ou de la sécurisation des piétons sur certains axes.

Réuni ce mercredi, en présence de plusieurs de nos élus et de cadres de la métropole, il a pu faire le point des plus récentes avancées dans la prise en compte de ses propositions à la ville et à la métropole, désormais compétente en la matière..

 

BUS ET BATEAUX-BUS : AMÉLIORATION DE L'OFFRE ET HAUSSE DES USAGES 

Il faut être honnête. Celui qui allèguerait que la métropole Toulon Provence Méditerranée (TPM) n'est pas à l'écoute des demandes du Comité des usagers des mobilités que, avec Denise Reverdito et Claude Astore, adjoints seynois et conseillers métropolitains, nous relayons dans l'intérêt de La Seyne serait, soit très mal informé, soit de mauvaise foi.

Sur les dernières années, les efforts ont été significatifs, même s'il reste à faire. On atteint désormais les 3,2 millions de kilomètres de transports collectifs offerts sur notre commune, soit une augmentation de 8,5% en cinq ans, dont 5,1% au cours des deux dernières années. Les demandes seynoises à TPM d'amélioration de l'offre étaient manifestement pertinentes puisque, si sur l'ensemble de Réseau Mistral la fréquentation des bus et bateaux-bus a crû de 2% en 2018, elle a augmenté de 3,4% à La Seyne, avec 7 millions de personnes transportées sur les 14 lignes de bus, 2 lignes de bateaux-bus, et le service d'appel-bus qui desservent la commune.

Pour ce faire, la métropole a consenti en cinq ans une augmentation de 6,5% de sa contribution à l'équilibre du budget des transports métropolitains pour nos dessertes seynoises, qui atteint à présent 13,7 millions d'euros annuels. Cela représente une aide métropolitaine de 4,27 € par km en faveur des Seynois, supérieure à celle de la moyenne du réseau qui s'établit à 3,40 €.

 

DE NOUVELLES ADAPTATIONS DU RÉSEAU DES BUS ANNONCÉES

L'année passée a vu plusieurs requêtes seynoises suivies d'effet, assurant une meilleure desserte de la gare SNCF, de la zone d'activité des Playes, des quartiers de Camp-Laurent et de La Petite Garenne, et d'établissements scolaires, ainsi que la création du parking-relais de Tamaris et la création de nombreux arrêts avec abri-bus, adaptés aux personnes handicapées et dotés d'écrans d'information en temps réel.

Suite aux demandes, septembre prochain verra une amélioration sur la ligne 70 qui relie Six-Fours et La Seyne à la gare SNCF de Toulon : la fréquence du dimanche sera doublée, passant d'une heure à 30 minutes.

La ligne 70 Nocturne, qui relie Six-Fours au port de La Seyne, sera prolongée jusqu'à l'Atelier mécanique, permettant de desservir le quartier résidentiel des Mouissèques, sans offre de soirée à ce jour, permettant de « rabattre » ses nombreux nouveaux résidents sur la ligne 8 Nocturne qui dessert Toulon. Des améliorations des fréquences et capacités des lignes 71 et 87 sont également programmées pour la rentrée.

Il reste à concrétiser les demandes récurrentes portées par notre Comité des usagers des mobilités quant à la desserte de Gai-Versant et celle de la Corniche de Tamaris, à la révision des petites lignes des collines seynoises (84, 85, 86), peut-être par une adaptation des fréquences aux heures de pointe et un dispositif d'appel-bus en heures creuses, et à la réalisation d'un parking-relais sur l'isthme des Sablettes.

 

PAS DE CALENDRIER, MAIS DES CERTITUDES POUR LE TRANSPORT EN COMMUN EN SITE PROPRE

Et, pour les temps à venir, après quelques temps d'incertitude qui ont justifié de ma part une « insistante quoiqu'amicale pression » auprès de TPM, il est désormais acquis que la métropole prévoit, dès la phase 1 de la réalisation de son futur Transport en commun en site propre (TCSP), sous la forme probable d'un Bus à haut niveau de service (BHNS), le retour à un tracé seynois qui, venant de La Garde et Toulon, ne s'arrêtera pas à notre gare SNCF, mais desservira bien Berthe, puis l'avenue Gambetta et le quai Saturnin-Fabre qui seront dédiés aux modes doux par report de la circulation automobile sur l'avenue Gagarine et la création de 2x2 voies routières gagnées sur le port, pour poursuivre vers Les Mouissèques, jusqu'au terminal de croisières de Bois-Sacré.

C'est au prix de ces aménagements incitatifs au délaissement de la voiture particulière que La Seyne et la métropole entreront de plain-pied dans l'ère de leur développement durable, que reculera la ségrégation urbaine de Berthe, que sera apaisé et redynamisé le centre ancien, que les nouveaux quartiers et le technopôle de Brégaillon se relieront au cœur de ville, et que seront prévenus les embouteillages polluants sur le goulet du port qui, sans cela, ne manqueraient pas de s'aggraver avec l'afflux d'automobiles généré par l'urbanisation et le développement économique du quartier des anciens chantiers navals.

 

UNE FORTE ATTENTE DE DESSERTE PAR BATEAU-BUS QU'IL FAUT SATISFAIRE

Il reste une certaine impatience teintée de déception quant à la création, initialement annoncée par TPM pour 2018, puis reportée à 2019, d'un appontement à Bois-Sacré permettant une correspondance entre les lignes maritimes 8M (Port de La Seyne – Toulon) et 18M (Les Sablettes – Toulon).

Il s'avère en effet que, prévu sur le domaine public maritime, la réalisation de cet ouvrage ainsi que d'un parking attenant suppose des autorisations des administrations civiles et militaires plus complexes à obtenir que pour la création d'un arrêt de bus. Mais, la métropole me l'a confirmé, les crédits sont réservés, les services sont au travail. Fût-ce au prix d'une durée de trajet un peu plus longue qu'aujourd'hui entre les terminus de ces lignes de bateaux-bus du fait de leur déroutement pour offrir une escale supplémentaire, il sera possible de rallier le centre-ville depuis Les Sablettes et Tamaris – et le contraire –, et d'inciter les futurs habitants et salariés de l'Est du site des anciens chantiers et de Bois-Sacré à se rendre à – ou venir de – Toulon et Les Sablettes par la mer.

L'objectif est désormais établi à septembre 2020. Il faudra le tenir. Nul doute que le Comité des usagers des mobilités et la Ville et ses élus métropolitains y veilleront.

 

LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE DONNE DU POIDS AUX REQUÊTES

La démocratie participative, on le voit, ce n'est pas un gadget démagogique pour calmer les râleurs patentés. C'est à La Seyne un instrument au service de l'amélioration des missions que la puissance publique doit accomplir pour la qualité de la vie des habitants et visiteurs d'un territoire.

Pionnière avec son Comité des usagers des mobilités, La Seyne peut s'enorgueillir d'avoir été entendue grâce à la parole concertée et argumentée qui s'est construite par l'implication de citoyens volontaires représentants des divers Comités d'intérêt local, Conseils de quartiers, Conseils citoyens et diverses associations intéressées aux déplacements urbains.

Ça ne peut que nous encourager à poursuivre. Il y a encore du pain sur la planche.

Repost0
7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 13:46

Perdues dans le tintamarre des fausses informations, des critiques négatives en tous genres, des injonctions de réaliser l'impossible, et des promesses inconsidérées, il est parfois des nouvelles encourageantes qui passent inaperçues.

Il aura fallu qu'un ami auvergnat m'en parle pour que je découvre cet article du « Figaro », daté du 12 mars dernier, et que je réalise que, finalement, tout ne va pas beaucoup plus mal qu'ailleurs à La Seyne, notamment quand on a atteint l'âge de la retraite...

Le quotidien a « ausculté » 50 villes de plus de 10.000 habitants accueillant un nombre significatif de seniors pour établir son « palmarès 2019 des villes où s'installer pour sa retraite ». Et La Seyne est loin d'avoir à rougir...

 

LA SEYNE, 3ème SUR LES 7 COMMUNES VAROISES

Comme on peut le voir en cliquant pour l'agrandir sur la reproduction de la page du journal, sur les sept communes du Var ayant été analysées, La Seyne est en troisième position, derrière Hyères et Saint-Raphaël, et devançant, dans l'ordre, Fréjus, Toulon, Six-Fours et Sanary, cette dernière étant antépénultième du classement, et pourtant souvent citée par nos détracteurs locaux comme « Le » modèle vers lequel il nous faudrait tendre...

Bien sûr, toutes les études ont leurs limites, et ce résultat publié ne signifie pas, loin de là, que les moins bien classées ne sont pas des villes agréables à vivre.

En tous cas, nous, Varois, que nous soyons dans ce classement au joli rang d'Hyères ou à celui de Sanary, pouvons être collectivement fiers d'être du département le plus représenté dans ce palmarès, avec le plus grand nombre de communes classées. Et, avec quatre communes repérées (Hyères, La Seyne, Toulon et Six-Fours), notre métropole est l'intercommunalité manifestement la plus attractive du pays lorsque sonne l'heure de la cessation d'activité professionnelle.

Ceci étant, il nous reste des efforts à accomplir, car, si l'on exclut Hyères (14ème), aucune de nos communes varoises ne figure dans la première moitié du classement national.

 

C'EST L'OFFRE DE SERVICES PUBLICS QUI FAIT LA DIFFÉRENCE...

Au-delà des chiffres, tout de même flatteurs, ce qu'il me semble intéressant de relever, ce sont les critères analysés : l'accès et le coût du logement et les taux d'imposition liés à l'habitation, le climat, l'accès à la prévention sanitaire et aux soins, les services en faveur des seniors, la sécurité, l'offre en matière de commerces et de mobilités, et l'offre culturelle, de sports et de loisirs, accessibles à tous.

Si l'on considère que les sept communes varoises passées au crible du « Figaro » bénéficient toutes du même climat, et que le moindre coût du logement seynois est contrebalancé par les taux des taxes locales plus élevés que chez nos voisins, il semble que ce sont donc sur les autres critères qu'il faut chercher les différences.

Et ça me conduit à considérer que, contrairement à certains contempteurs locaux qui n'ont de cesse de vilipender le service public, soi-disant trop coûteux en finances et en ressources humaines, voire le soutien public à l'activité économique et associative, nous n'avons pas à regretter nos efforts en matière de tranquillité publique et de prévention de la délinquance, de solidarité, d'action sanitaire, d'aides pratiques à nos anciens, d'amélioration des transports collectifs, ou d'accès pour tous les âges au loisir, au sport, à la culture et aux arts. Autant d'actions qui nous ont valu de nous voir décerner le label national « Bien vieillir, vivre ensemble »...

Car c'est bien tout cela, à mettre à l'actif de la ville et, pour une part, de la métropole, qui, si on analyse honnêtement et objectivement, fait la différence.

Repost0
15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 08:14

Des pistes semblent enfin s'ouvrir, du côté de l'État, pour engager de façon globale la redynamisation et la rénovation du cœur historique de La Seyne dont la situation urbaine, économique et sociale se dégrade inexorablement depuis trop longtemps. Des dizaines de Seynois volontaires étaient au rendez-vous, ce mercredi, pour prendre en main le destin du centre de la commune.

 

La salle du conseil municipal était en effet bondée, ce mercredi, à l'occasion de la concertation organisée conjointement par la métropole et la ville pour – enfin !... – faire avancer le projet de rénovation urbaine du cœur historique de La Seyne.

 

LE CENTRE-VILLE, L'AFFAIRE URGENTE DE TOUS...

Habitants, employés, commerçants, usagers, vivant notre centre ancien au quotidien, mais aussi représentants de tous les quartiers tant le sujet dépasse le périmètre de nos vieux quartiers, ont répondu si massivement à l'invitation que, pour des raisons d'organisation et pour se conformer au processus d'organisation prévu par les textes règlementaires, il a fallu refuser du monde.

C'est que l'enjeu est d'importance. Depuis près de vingt ans, La Seyne attend que puisse être engagé un programme global et d'envergure de rénovation et redynamisation de son cœur de ville. Habitat, espaces et équipements publics, cadre de vie, mobilités et centralité, fonctionnalités urbaines de services, de commerces, de « vivre ensemble », de culture et de loisirs, sont autant de sujets qui appellent une mobilisation conséquente de la puissance publique, préalable à celles des acteurs économiques et associatifs et des citoyens.

 

APRÈS VINGT ANS D'ATERMOIEMENTS, L'ÉTAT SEMBLE ENFIN DÉTERMINÉ À AIDER

La Seyne en a d'autant plus assez d'être lésée que, comme dans tous les centres anciens des villes moyennes, la situation se dégrade inexorablement, année après année.

Une alternance politique au niveau de l'État n'a pas permis de voir démarrer le « Grand projet de ville » de mon prédécesseur Arthur Paecht au début des années 2000.

En 2006, pour le « programme de rénovation urbaine de première génération », celui qui a permis la rénovation de Berthe qui s'achève, l'État n'a pas retenu notre vieille ville parmi les périmètres à traiter.

Candidate au « programme national de rénovation des quartiers anciens dégradés » en 2009, le projet que nous avons présenté au gouvernement d'alors a été positionné en n°1 pour sa qualité et son urgence, mais a été « rétrogradé » par le ministre en charge du logement au profit d'Aix et de Nice, pourtant bien moins bien classés.

Et, en 2013, si nous avons enfin obtenu que notre centre ville soit retenu comme « quartier prioritaire de la politique de la ville » pouvant bénéficier du « nouveau programme national de rénovation urbaine », il aura fallu attendre cinq ans pour que, ces toutes dernières semaines, l'État annonce enfin pouvoir abonder le budget nécessaire.

 

UNE INQUIÉTANTE SITUATION MALGRÉ DES EFFORTS CONTINUS

Certes, nos services communaux et ceux de la métropole, désormais compétente en la matière, accompagnés par des spécialistes tels que notre agence d'urbanisme varoise, n'ont pas chômé et ont travaillé « en temps masqué ». Le diagnostic de la situation urbaine, économique et sociale du quartier a été d'autant plus facile à réaliser que, depuis vingt ans, chacun s'emploie, en mobilisant les maigres moyens disponibles, à contrebalancer la dégradation économique et sociale.

Des places urbaines et des équipements publics ont été réhabilités ou créés. Un « permis de louer » vient d'être institué, qui va être mis en place dès que les décrets seront publiés. Des dizaines de logements et commerces, façades et devantures, ont bénéficié d'aides financières et techniques à la rénovation. Des îlots insalubres ont disparu. Des passages traversants et des placettes ont aéré et facilité le désenclavement entre les rues. Des espaces et cheminements végétalisés ont vu le jour. Une « zone de rencontre » avec son nouveau plan de stationnement a été mise en place. Le classement en « zone de sécurité prioritaire » a été obtenu et nous venons de créer une « brigade municipale du cadre de vie ». Des animations culturelles et commerciales ont été initiées. Les associations ont été mieux soutenues pour leurs initiatives en faveur du « vivre ensemble ».

On connaît bien les problèmes et on sait désormais, pour l'avoir modestement expérimenté, ce qui marche pour tenter de les résoudre.

 

MAIS LES EFFORTS BUTTENT SUR DE LOURDES DIFFICULTÉS

Mais il reste trop d'irréductibles « marchands de sommeil » louant des taudis. Les incivilités demeurent en matière de stationnement, de dégradations et de propreté urbaine malgré les efforts de pédagogie et de sanction de nos agents. La délinquance, malgré les efforts de la police nationale, est présente en certains lieux. Les acteurs associatifs, privés de subventions et d'aides à l'emploi, s'essoufflent.

La situation socio-économique de nombre de résidents se dégrade. Beaucoup de commerces et le marché sont en difficulté croissante face aux grandes surfaces périphériques et à la vente par Internet, tandis que certaines cellules commerciales sont appropriées par des personnes ne respectant pas toujours les règles fiscales, sociales ou sanitaires, générant une concurrence déloyale et un sentiment de laisser-faire.

Les mobilités ne sont toujours pas à la hauteur des besoins de la desserte, de la quiétude, de l'attractivité, et de l'enjeu environnemental.

Un sentiment d'abandon s'installe chaque jour un peu plus.

 

ON NE PEUT PLUS ATTENDRE : IL Y A URGENCE ABSOLUE

Sur la base de ces constats, la commune et la métropole ont ainsi présenté ce mercredi à des dizaines de Seynois volontaires, globalement en accord sur le diagnostic de situation, divers scénarios d'intervention urbaine et d'action pour la décennie à venir.

Ils ont travaillé avec nos élus, dont Marie Bouchez, chargée de la politique de la ville et l'habitat, Jean-Luc Bruno, chargé du centre ville, ou Florence Cyrulnik, chargée du patrimoine, avec nos très impliqués et disponibles fonctionnaires, appuyés par une agence d'urbanisme, des heures durant, dans le cadre d'ateliers, pour affiner le constat de situation et apporter d'indispensables avis sur les pistes à emprunter pour la reconquête de notre centre ville.

Grand merci à toutes ces personnes manifestant leur détermination à prendre en main le destin du cœur de leur commune.

Au regard de l'urgence avérée depuis trop longtemps, j'ai fixé l'objectif d'un projet arrêté en fin d'année, d'une validation par l'État au printemps prochain, et d'un démarrage des premières opérations aux alentours de l'été. Si chacun se remonte les manches, on peut y parvenir.

Repost0