16 novembre 2021 2 16 /11 /novembre /2021 06:41

Le quotidien Var-matin rapporte ce mardi la présentation par la municipalité des orientations de la Métropole TPM en matière portuaire à une association de résidents d’un quartier. Ça appelle pas mal de questions.

Ce sont des interrogations sur la forme de la communication, d’abord, mais aussi et surtout des besoins de précisions sur le fond, pour répondre aux inquiétudes économiques, sociales et environnementales que suscitent les informations données par la Ville.

La Métropole, seule compétente en matière portuaire, a le devoir de s'exprimer pour confirmer ou non les annonces des élus municipaux.

 

DES INTERROGATIONS SUR LE MODE DE COMMUNICATION

On se demande pourquoi une association d’habitants est informée avant le conseil municipal, voire avant le collectif des comités d’intérêt local (CIL), jamais réuni depuis 2020. C'est une curieuse conception de la démocratie locale...

Pourquoi aussi est-ce la Ville qui annonce des choix alors qu’elle n’a aucune compétence en matière portuaire ? Les priorités exposées sont-elles vraiment celles de la Métropole TPM, seule institution responsable des ports ?...

 

DES INCIDENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES

La réalisation d’une passerelle routière appelée « pont de la réconciliation » risquerait fort de ne pas… réconcilier les opérateurs économiques du secteur du nautisme, notamment ceux de l'Espace Grimaud, avec les institutions publiques. Elle imposerait en effet le transfert de 110 anneaux de petits voiliers du « vieux port » qui, du fait de la hauteur de leurs mâts, ne pourraient plus franchir la passe. Leur réinstallation annoncée le long des quais des anciens chantiers navals au tirant d’eau exceptionnel et unique dans la région grèverait les possibilités, prévues depuis des années, d’y accueillir des unités importantes en hivernage ou en attente d‘entretien et réparation dans nos entreprises locales en concurrence rude avec celles d’autres ports de Méditerranée. Cela fragiliserait gravement l’activité économique, donc l’emploi, d’une filière-phare et des activités tertiaires connexes.

On sait que ce pont est une promesse de campagne de la maire. Mais on se grandit toujours en acceptant de réorienter ses choix. Pourquoi ne pas s’en tenir à l’élargissement du quai du port actuel, ne nécessitant que la relocalisation de 40 anneaux ? La Métropole est-elle prête à prendre et assumer un tel risque économique et social ?…

 

DES CONSÉQUENCES ENVIRONNEMENTALES ET URBAINES

Renoncer à l’élargissement le long des quais actuels du « vieux port » enterrerait la possibilité d’y réaliser l’indispensable site propre du futur bus à haut niveau de service et les voies cyclables prévues. Le développement des mobilités douces est le seul moyen de relancer la fréquentation du centre-ville, de désengorger la traversée du port et de prendre notre part dans la réduction des émissions de gaz nuisibles à la qualité de vie urbaine et au climat. Sans desserte moderne et propre en proximité immédiate, stimulant la rénovation de l'habitat et de l'activité commerciale, des fresques, des animations culturelles et festives, certes bienvenues comme l'actuelle sur le thème de « l'écume de nos déchets », ne suffiront jamais à redynamiser notre centre ancien.

Le renoncement à ce projet vital d’investissement pour reporter ses financements sur un « pont de la réconciliation » risquerait fort de ne pas… réconcilier les institutions publiques avec les commerçants et services du centre-ville, avec l’hôtel Mercure cerné par quatre voies de grande circulation, avec les concepteurs du Parc de la Navale qui en détiennent la propriété intellectuelle, ni avec les gens attachés au patrimoine historique, parmi lesquels le ministère de la Culture dont on se demande s’il apprécierait qu’une autoroute urbaine vienne jouxter le monument classé qu’est notre pont transbordeur.

La Métropole, responsable du projet de rénovation urbaine du centre-ville autant que des ports, des parcs urbains, des voiries, de l'économie et des transports collectifs, suit-elle la municipalité seynoise sur cette orientation ?...

 

DES BESOINS IMPÉRIEUX DE RÉPONSES AUX USAGERS ET CITOYENS

Enfin, si l’on doit se réjouir des annonces de mises en chantier des réhabilitations, sur lesquelles nous avons travaillé avec la Métropole depuis des années, des ports de la Petite Mer et de Saint-Elme, y compris en assumant pour des raisons d’équilibre économique une extension du nombre d’anneaux de ce dernier, il reste à préciser les intentions de TPM en matière de ce que la Ville annonce comme un projet de « gestion globale » de l’ensemble des ports par le futur concessionnaire pour la désignation duquel un appel à candidatures va être lancé l'an prochain.

Les associations de plaisanciers vont-elles conserver leur place, en particulier pour le Port du Manteau dont la petite mais très active société nautique assume aujourd’hui très bien la gestion de ses espaces portuaires ?…

Tout ça fait beaucoup d’interrogations. La Métropole a le devoir de s’exprimer sur ces enjeux.
 

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12 octobre 2021 2 12 /10 /octobre /2021 02:17

Il faudrait faire preuve d'une coupable inconséquence pour renier aujourd'hui ce que l'on projetait hier. La municipalité a raison d'entamer le chantier imaginé il y a trois ans pour « apaiser le centre-ville » en élargissant la zone piétonne.

Ce sera un vrai changement indispensable pour la redynamisation de notre ville historique. Mais cela suppose une véritable, constante et large association des riverains, des usagers, des commerçants et professions de services à la définition des stratégies de mise en place pour leur environnement urbain. Il faut donc « se hâter lentement ». Et, sans faire de procès d'intention, c'est peut-être là qu'un effort est à accomplir.

 

LA CONCERTATION CITOYENNE EST UN DEVOIR, C'EST MÊME UNE OBLIGATION LÉGALE

La concertation citoyenne est d'ailleurs imposée par la Loi. Le fonctionnement permanent du « conseil citoyen », composé d'habitants du quartier officiellement installés par arrêté du préfet après une procédure de désignation, accompagnant les décideurs pour la conception, la programmation et le suivi de la réalisation de chaque opération du « nouveau programme national de rénovation urbaine » (NPNRU) de notre centre-ville, est une obligation légale. Des représentants de cette instance doivent même siéger au sein du comité de pilotage du NPNRU réunissant l'État, la métropole, porteuse du projet, les collectivités locales, dont la Ville, et l'ensemble des partenaires institutionnels.

À La Seyne, nous disposons en outre d'autres instances permettant aux citoyens volontaires d'enrichir la réflexion, formuler des propositions et contrôler le suivi des opérations : les « conseils de quartiers » qu'animent les « adjoints de quartiers », les « comités d'usagers des services publics », dont celui dédié aux mobilités, la « charte » et les réunions avec la municipalité des « comités d'intérêt local » (CIL), dont celui du centre-ville.

Là où le bât blesse, on espère plutôt par manque d'expérience après seize mois de mandat que par volonté de s'exonérer du recueil des avis des concitoyens, c'est que ces instances, lieux et temps d'échanges, pourtant présentés sur le site Internet de la Ville, sont, à l'exception des CIL, qui sont des associations autonomes, désespérément en quasi sommeil. Ce ne sont pourtant pas des gadgets. Sauf à courir à l'échec, on ne peut décider du cadre de vie et du fonctionnement urbain contre l'avis des gens qui vivent la cité.

 

LA MISE EN ŒUVRE D'UN PROJET INITIÉ AVEC LES CITOYENS PAR L'ANCIENNE MUNICIPALITÉ 

La chance qu'a la municipalité, c'est que, justement, pour l'élaboration du projet et de la programmation du NPNRU du centre-ville, les concertations ont bien eu lieu durant des mois, voire des années, pour aboutir fin 2019 au projet global de rénovation dont la métropole, porteuse du projet, a pu entamer la mise en œuvre avec la place Germain-Loro qui en fut la première réalisation, sous le mandat de l'équipe municipale élue en 2020.

Ainsi, si l'on compare (ci-dessous) le plan de site piétonnier que la métropole a arrêté avec les citoyens, mon équipe municipale et les financeurs publics en 2019, et celui que présente aujourd'hui la Ville pour le compte de la métropole, on notera une quasi parfaite similitude. En outre, le calendrier est respecté. Il ne reste plus qu'à entreprendre un effort d'information, d'explication, d'écoute des suggestions d'amendements et d'améliorations, et d'accompagnement pédagogique constant de la mise en œuvre. Surtout, pour garantir le succès, ne rien imposer malgré les inévitables changements d'habitudes que cela entraînera !

Moi, je serais ravi que la réussite de cette « piétonnisation » espérée soit au rendez-vous, comme je l'ai été lorsqu'a été inaugurée la nouvelle place Germain-Loro que nous avions conçue et dont nous avions obtenu le financement. Et peu importe qui de la réalisation tirera la couverture politicienne à soi.

 

 

 

 

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7 octobre 2021 4 07 /10 /octobre /2021 09:02

Le président de la métropole Hubert Falco a décroché la timbale. Sur les 162 projets de transport en commun et pôles intermodaux (lignes de métro, de tramway ou de bus à haut niveau de service, pôles d'échange) auxquels l'État va apporter sa contribution financière, Toulon Provence Méditerranée a obtenu avec seulement six autres intercommunalités la plus haute subvention possible : 40 millions d'euros.

L'obtention de cette opportune aide gouvernementale mérite d'être saluée. Pour les Seynois, ça suppose désormais d'obtenir de la métropole et de la commune des choix pertinents, nécessitant peut-être, des efforts de conviction et d'amicales pressions.

 

Il faut en effet maintenant, sans tarder, à défaut de mettre sur les rails le projet de tramway, définitivement enterré par cet appui de l'État explicitement dédié à un bus à haut niveau de service (BHNS), faire avancer le programme d'un transport en commun moderne sur des voies dédiées entre La Garde et La Seyne.

Il devra être de grande capacité, à énergie propre, rapide, prioritaire aux carrefours, passant par des pôles d'interconnexion modale (futur RER du Grand Toulon, lignes de bus et bateaux-bus, parkings-relais de voitures et de deux roues, ...), et desservant autant les sites structurants de la métropole que la plupart des quartiers urbains fragiles à désenclaver (Sainte-Musse, centre de Toulon, La Beaucaire, Berthe, centre de La Seyne).

 

LE DIALOGUE AVEC LA MÉTROPOLE A DÉJÀ PERMIS D'AMÉLIORER LE PROJET POUR LA SEYNE

C'est dans le dialogue fructueux avec la métropole que nous avons pu tour à tour obtenir que, plutôt que d'avoir un terminus ouest à la base terrestre du Technopôle de la Mer à Ollioules, le futur BHNS aille jusqu'au terminal maritime de Bois Sacré, via la gare SNCF de La Seyne-Six-Fours, que le tracé emprunte la partie desservant Berthe des 4,5 kilomètres de voies du site propre que la commune a réalisé dans la perspective de l'arrivée du tramway depuis la fin des années 1990, et que le projet d'élargissement du quai Saturnin-Fabre, sur le port, pour permettre le report des voies routières et dégager de l'espace pour les modes doux, dont le BHNS, soit pris en compte par la métropole en complément du programme de rénovation urbaine du centre ancien.

 

UN APPEL À LA VIGILANCE DE LA MUNICIPALITÉ SEYNOISE

L'annonce par la métropole d'une mise en service en 2024 du tronçon reliant l'Université de Toulon (Bir-Hakeim) à la base terrestre du Technopôle de la Mer (Ollioules) doit interpeller la municipalité. Il était acquis que la première phase aurait la gare de La Seyne pour terminus ouest.

Pour ne pas ignorer les difficultés environnementales justifiant les remarques, estimées en bonne partie fondées par la justice administrative, d'associations pour la réalisation du tracé dans ce secteur, il est possible d'avancer en reportant le site propre sur un tracé direct de l'ouest de Toulon vers La Seyne, et en réalisant un "Y" permettant aussi de desservir le Technopôle d'Ollioules. Dans tous les cas, il appartient à la maire d'engager un dialogue constructif avec la métropole pour ne subir ni retard ni recul pour la desserte de La Seyne.

 

À LA COMMUNE D'ÉVITER DE FREINER LA VOLONTÉ MÉTROPOLITAINE

Il ne faudrait donc pas non plus que le projet de "pont de la réconciliation" dont rêve la maire vienne perturber le programme et surtout le calendrier. Est-il en effet raisonnable d'espérer une réalisation de cette étrange infrastructure d'ici à 2028, année retenue par la métropole pour la mise en service du deuxième tronçon prolongeant le TCSP jusqu'à Bois Sacré ?

Combien d'années faudra-t-il pour obtenir les autorisations de la Chambre de commerce et d'industrie, concessionnaire du port, qui devra relocaliser (où ?) les anneaux des bateaux amarrés ?

Combien d'années faudra-t-il pour obtenir les autorisations de la Marine nationale qui est très réservée sur la réalisation d'un tel projet dans la rade militaire ?

Combien d'années faudra-t-il pour obtenir les autorisations du ministère de la Culture qui ne voit pas d'un bon œil un tel ouvrage à proximité du pont levant classé à l'inventaire des monuments historiques ?

Combien d'années faudra-t-il pour obtenir les autorisations des ministères en charge de l'équipement et de l'écologie perplexes quant à la réalisation de voies nouvelles d'accès au pont en périmètre classé "zone d'aléa de submersion marine" ?

Combien d'années faudra-t-il pour obtenir les autorisations du groupe de paysagistes et urbanistes qui détient la propriété intellectuelle du Parc de la Navale que traverseraient les voies à grande circulation d'accès au pont ?

Et enfin combien d'années faudra-t-il pour obtenir la décision de la métropole qui, seule compétente en matière d'équipements de voirie, pourrait n'être pas vraiment disposée à financer un investissement plus coûteux que l'élargissement des quais du port ?...

 

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
31 mai 2021 1 31 /05 /mai /2021 04:48

En politique, hélas, il y en a que les contrevérités n'étouffent pas. La parution récente du dernier bilan de l'Autorité de régulation des transports (ART), entité publique indépendante, met à mal les affirmations de M. Muselier dans son bilan de président de Région.

Qualifiant la Région Provence de « pire région de France » en matière de transports régionaux au moment de son élection et annonçant qu'elle fait désormais partie du « top 3 », le président sortant a manifestement le satisfecit facile.

Mais les chiffres officiels attestent du contraire...

 

Le bilan de M. Muselier fait état d'une évolution pour le moins positive de l'offre de services ferroviaires régionaux depuis son élection. Il l'expose dans un encadré « avant / aujourd'hui » :

Vérifions ses affirmations. Le graphique ci-dessous, extrait du rapport 2016 officiel de l'ART, première année du mandat de M. Muselier (il a été élu en décembre 2015), met en évidence les annulations et les retards des trains express régionaux (TER) comparés entre les diverses régions françaises.

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M. Muselier dit la vérité : à cette époque là, la Provence était bien la « pire région de France » avec 8% de trains annulés et 16% de TER en retard. Il ne ment pas non plus lorsqu'il note dans son bilan que, l'année précédente, 10% des trains (« 1 sur 10 ») avaient été annulés et que 20% (« 1 sur 5 ») avaient connu du retard, mais cela atteste que... son prédécesseur de gauche, M. Vauzelle, s'était bien attaqué au problème et que, infligeant de fortes amendes à la SNCF, il parvenait peu à peu à redresser la barre (de 10% à 8% d'annulations et de 20% à 16% de retards).

Le second graphique issu du dernier rapport publié par l'ART, ci-dessous, permet d'évaluer l'évolution des dysfonctionnements depuis l'élection de M. Muselier.

CLIQUEZ POUR AGRANDIR

Le taux de trains en retard a continué à baisser, passant de 16% à 13%, mais le taux de trains supprimés a augmenté, passant de 8% à 13%. Là, M. Muselier interprète à sa façon les chiffres. En évoquant « moins de 2% de trains annulés », il omet – délibérément ? – les 11% de trains déprogrammés, portant bien le taux réel de suppression à 13%. Et on se demande par quelle bizarrerie algébrique il peut affirmer qu'il y a « plus de 90% de trains à l'heure », lorsque les données attestent qu'il y a 13% de retards...

Ainsi, avec les chiffres attestés par l'ART, la Région Provence est bien loin d'être dans le « top 3 » de l'ensemble des régions françaises. À moins que M. Muselier n'interprète à sa façon le sens du terme anglais "top", un peu comme si on marchait sur la tête. Là, en effet, la Provence est bien dans le trio de tête des régions ayant le plus de trains supprimés (13%), derrière l'Occitanie (16%) et ex-æquo avec la Bourgogne-Franche Comté (13%). Quant au palmarès des TER en retard, la Provence est également dans le trio de tête, puisqu'elle est même n°1 avec 13%, devançant de justesse trois autres régions ex-æquo avec 12% de TER retardés (Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France).

 

Alors, quelle est la réalité ? Oui, la situation demeure préoccupante. Et oui, des améliorations sont constatées. Mais elles résultent d'efforts conduits de façon continue depuis le mandat 2010-2015 de M. Vauzelle. Pourquoi affabuler sans cesse ? Pourquoi emberlificoter les résultats objectifs ? Pourquoi affirmer des contrevérités ?

Tout ça ne peut que nuire à l'image que se font les citoyens des acteurs de la vie politique, quels qu'ils soient. Et affaiblir la vie démocratique. Et ça, on sait à qui ça profite : à ceux qui, justement, n'aiment pas la démocratie, et qui sont aux portes de notre région.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Action régionale Mobilités et stationnements
18 mai 2021 2 18 /05 /mai /2021 08:05

L'action solidaire et sociale n'est certes pas de la compétence d'un Conseil régional. Mais rien n'interdit à un républicain de prêter attention aux principes constitutionnels d'égalité et de fraternité.

En augmentant de 15 euros à 110 euros le prix à payer pour bénéficier de la "carte Zou ! Études" permettant aux enfants et jeunes de voyager sur les trains et cars régionaux, le président de la Région, M. Muselier, tout "Les Républicains" qu'il est, ne se montre pas moins bien peu "républicain".

Cette décision d'un accroissement de 733% a été un coup dur pour les jeunes en formation et leurs familles.

 

Il est difficile de mesurer l'impact de cette mesure bien inégalitaire car, entrée en vigueur à l'automne 2019, les jeunes bénéficiaires de 3 à 26 ans, des écoliers à ceux en formation professionnelle ou en service civique, en passant par les étudiants et apprentis, ont vu leurs vies fortement perturbées par la pandémie du coronavirus. Leurs besoins de déplacements ont été grandement réduits par les contraintes sanitaires préventives. La communication régionale évoque habilement le nombre de « 750.000 jeunes en formation », mais il ne s'agit que des bénéficiaires potentiels.  

En tout état de cause, le principe qui nous avait guidés en 2011-2012, avec le vice-président écologiste de la Région chargé des transports, Jean-Yves Petit, était celui de parvenir par la "carte Zou ! Études" à plus d'égalité entre les jeunes, le coût des mobilités constituant un frein à l'accès aux formations pour nombre de familles provençales. Or, depuis cette décision en forme de "coût dur", il n'est pas un élu local ou un agent d'un service social communal qui n'ait rencontré des jeunes ou des parents affligés, leur annonçant devoir envisager de renoncer à l'entreprise ou la poursuite d'une formation éloignée de leur lieu de résidence.

Et ce n'est pas la contrepartie d'une possibilité de voyager gratuitement sur l'ensemble des trains et cars régionaux, justification officielle, en plus de l'argument environnemental vertueux servi à toutes les sauces, de la multiplication par sept du coût de la carte, qui incite les jeunes les plus modestes à privilégier le train pour les déplacements de leurs temps libres. Un simple calcul montre qu'il leur faut effectuer plus de 600 km pour être gagnants. Outre le fait qu'ils ne disposent pas des moyens financiers de leurs loisirs, bien peu le font, d'autant que nos infrastructures ferroviaires datant du XIXe siècle contraignent l'organisation des TER et qu'il faut de 5 à 7 heures pour traverser la région Provence Alpes Côte d'Azur d'Arles à Menton, et jusqu'à 8 heures pour se rendre de Bollène à Briançon. À condition que les trains ne soient ni retardés, ni annulés, ce qui demeure hélas une réalité...

 

Si M. Tabarot, actuel vice-président LR en responsabilité des transports, avait un tant soit peu été à l'écoute des usagers, des jeunes et de leurs organisations, il aurait plaidé pour que l'aide régionale aux mobilités de la jeunesse, acte solidaire et égalitaire s'il en est, soit exclue de la pure "logique comptable“ qui a guidé M. Muselier tout au long de son mandat, vilipendant dans son bilan « les dérives budgétaires » de son prédécesseur, pour, finalement, se glorifier d'avoir réduit d'à peine plus d'un an la durée nécessaire au désendettement régional...

 

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16 mai 2021 7 16 /05 /mai /2021 16:44

« En 2016, la qualité de service de nos TER était dramatique ». C'est ce qu'affirme dans son bilan le président de la Région Provence, chef de file de la majorité de droite du Conseil régional. Et c'est vrai.

2016, c'est un an après son élection. Et c'est exact que M. Muselier a réussi le tour de force de réduire à néant en quelques mois les efforts que les gauches et l'écologie régionales avaient déployés entre 2010 et 2014 pour contraindre la SNCF à diminuer significativement les annulations et les retards des trains régionaux.

Il a bien fallu que M. Muselier et son vice-président en charge des transports, M. Tabarot, se ressaisissent pour parvenir aujourd'hui, six ans après, à un résultat à peu près identique à celui que nous avions obtenu. Six années blanches, il n'y a franchement pas de quoi s'en vanter.

 

Les chiffres sont là, accessibles sur les sites Internet.

Dès les deux premières années de leur mandat 2010-2015, les gauches et l'écologie régionales ont ramené de 10% à 2% le taux de trains supprimés, et de 16% à 12% le taux de trains en retard. Ces efforts, sous l'égide de Jean-Yves Petit, vice-président écologiste chargé des transports, furent couronnés dès 2012 par le "prix national du service aux voyageurs" que, comme président de la "commission régionale des transports et de l'éco-mobilité", j'ai reçu pour le Conseil régional cette année-là.

En 2016, de l'aveu même de M. Muselier, élu en 2015, dans le bilan qu'il publie, on a régressé avec 10% de trains annulés et un taux de TER retardés ayant atteint 20%.

Aujourd'hui, à la fin de son mandat, la Région, qui s'est heureusement ressaisie ces dernières années, affiche 2% de TER supprimés et 10% de trains qui ne sont pas à l'heure. C'est-à-dire exactement comme avant son élection, avec, il faut être honnête et précis, un léger mieux en matière de retards (de 12% à 10%).

Six années inutiles, donc. Mais on ne peut pas à la fois faire pression sur la SNCF, opérateur historique, et s'employer avec énergie à ouvrir les TER à la concurrence et la privatisation.

M. Muselier n'a donc pas de quoi fustiger ses prédécesseurs en qualifiant la Provence d'alors de « pire région de France » pour les transports, ni bomber le torse en annonçant qu'il a « gagné la bataille du rail » !

 

Ce n'est peut-être pas seulement pour les bisbilles internes au parti "Les Républicains" qui, étalées au grand jour, ne profitent qu'à l'extrême-droite, que M. Tabarot a été écarté de la liste que M. Muselier a présentée pour l'élection de juin prochain...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Action régionale Mobilités et stationnements
10 mai 2021 1 10 /05 /mai /2021 14:22

Même si je dois déplaire à certains de mes amis politiques, je donne raison à la maire de La Seyne d'avoir pensé devoir mettre en œuvre une proposition de bon sens résultant d'une longue et sérieuse consultation de nos concitoyens et usagers : la modification des règles de stationnement aux alentours de l'embarcadère des bateaux-bus des Sablettes.

Et je lui donne tort d'avoir reculé.

Ce revirement illustre hélas que la municipalité a encore du chemin à faire en matière de démocratie participative. Un élu n'a pas à se renier devant des signatures de pétitions, si faciles à obtenir en grand nombre en quelques heures avec les outils numériques d'aujourd'hui, dès lors qu'il a été convenu avec ceux de ses concitoyens, individus et groupes organisés, qui se sont grandement investis, que la solution qu'ils ont travaillée avec les professionnels d'un sujet a été estimée utile et que la décision de la traduire en actes a été arrêtée.

C'est frustrant pour le “Comité des usagers des mobilités" et le “Conseil de quartier sud“. Auraient-ils donc conduit un travail inutile ?...

 

LES COMITÉS D'USAGERS ET CONSEILS DE QUARTIERS NE SONT PAS DES GADGETS

Parmi les outils de la démocratie locale, les "comités d'usagers" de divers services publics que mon équipe et moi avons initiés et fait vivre pendant une douzaine d'années associaient – et sont supposés associer toujours, si j'en crois la page du site Internet de la ville où ils continuent d'apparaître – des acteurs très divers de la vie locale : opérateurs économiques, associations, comités d'intérêt local (CIL), citoyens intéressés, etc. L'idée était bien d'associer nos concitoyens volontaires à la recherche des réponses les plus pertinentes possible à divers enjeux de la vie locale.

On ne peut pas solliciter nos concitoyens pour qu'ils s'impliquent dans la vie de la cité sans compter leur temps et leur énergie, et faire fi sous une "pression numérique" des solutions qu'ils ont élaborées en partenariat avec des personnes qualifiées qui ont elles-mêmes mobilisé leur expertise et leur professionnalisme sur tel ou tel sujet.

 

COMBINER USAGE DES BATEAUX-BUS ET ACTIVITÉS LITTORALES

Oui, il est aberrant que les parcs de stationnement jouxtant l'embarcadère des Sablettes servent de parkings-relais sans limite de durée aux usagers du transport public maritime, empêchant les automobilistes de La Seyne ou nos visiteurs de se garer pour profiter de notre environnement littoral, du parc paysager, de la plage, des commerces et des animations.

Oui, il ne faut bien sûr pas punir les gens qui font un effort environnemental citoyen de se déplacer en bateaux-bus et en bus en délaissant leur voiture.

Oui, il faut donc convaincre ces automobilistes utilisant les bateaux-bus pour se rendre pendant de longues heures à Toulon, notamment pour leur travail, d'utiliser le parc-relais de Tamaris, trop souvent vide. Bien sûr, ça suppose d'obtenir de Réseau Mistral, donc de la Métropole, que les dessertes de la ligne maritime 18M soient suffisantes et cohérentes : il faut notamment en finir avec des bateaux-bus qui passent devant l'embarcadère de Tamaris sans s'y arrêter.

Et, oui, si la zone bleue limitée à deux heures du parking Braudel est maintenue, il faut que Réseau Mistral ne considère plus qu'il s'agit là d'un parc-relais comme il apparaît encore sur son site Internet.

C'est toute une organisation répondant à ces exigences multiples qu'ont proposée après des mois de travail, entre 2016 et 2019, pour une mise en place à l'été 2020, les personnes investies dans le "comité des usagers des mobilités" dans lequel se sont fortement investis les membres du CIL des Sablettes et du conseil du quartier sud. La maire, sûrement conseillée par les fonctionnaires communaux et métropolitains qui ont suivi cette démarche, avait opté pour la mettre en œuvre. C'était bien.

 

DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE CONTRE REVENDICATION SPONTANÉE ?

Et, patatras, quelques centaines de "signatures digitales" surgissent, et voilà que l'acte démocratique participatif s'effondre devant une supposée pression populaire ! On revient en arrière, faisant peu de cas des citoyens et des fonctionnaires qui ont œuvré pour tenter d'améliorer les choses. C'est un non-sens.

Et, dussé-je me faire mal voir de certains qui comptent pourtant au nombre de mes amis politiques, s'étant engouffrés peut-être un peu hâtivement dans une contestation, j'assume de suggérer à la maire de persister et de réunir à nouveau les citoyens, individuels et organisés en associations, CIL et comités d'usagers, et les "pros" métropolitains et municipaux du sujet des mobilités urbaines, pour une relecture des enjeux et des solutions. Et, peut-être, car on se grandit en reconnaissant une erreur, de relancer cette nouvelle organisation du stationnement dont quelques individualités auront éventuellement à se plaindre, mais qui semblait répondre aux besoins du plus grand nombre.

C'est ça, la citoyenneté active et participative.

 

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 05:58

Alors que les jours sont désormais comptés avant la clôture de la concertation lancée par la SNCF pour déterminer la localisation de la gare origine-terminus de la future ligne du « RER Grand Toulon », cet omnibus moderne qui reliera bientôt – probablement dès 2027 ou 2028 – via Toulon toutes les 15 minutes une gare de l'ouest de Toulon à Carnoules d'une part et à Hyères d'autre part, il n'est pas inutile que les Seynois et leurs voisins fassent connaître leurs visions sur l'emplacement à retenir pour cette station d'où partiront et arriveront les futures rames qui, vu leur bonne fréquence, inciteront à délaisser la voiture pour les trajets urbains et périurbains.

Lors de la réunion publique de concertation qui s'était tenue en 2019 à la mairie de La Seyne, un avis favorable quasi unanime avait été émis sur le bien-fondé du projet. Une majorité souhaitait une gare « le plus possible à l'ouest de Toulon » pour désengorger le réseau routier du territoire allant des Bouches-du-Rhône au chef-lieu du Var. Il restait à définir sa localisation...

 

 

UNE NOUVELLE CONCERTATION IMPORTANTE JUSQU'AU 30 DÉCEMBRE

Une nouvelle concertation sur le sujet est ouverte sur Internet jusqu'au 30 décembre. Comme souvent en pareil cas, ce sont majoritairement des opposants au projet qui s'y sont exprimés depuis le 20 novembre. Beaucoup ne veulent pas de la gare terminale à Saint-Cyr, comme le propose désormais la SNCF, alors qu'elle en avait jusqu'à lors écarté le principe (voir ci-dessous l'avis du chef de projet), voire carrément pas de ligne de RER.

Or beaucoup de ces avis individuels ne sont pas fondés sur l'intérêt général. C'est en recueillant ceux des habitants, des acteurs économiques et du monde associatif, et en échangeant avec les maires voisins, dont celui d'Ollioules qui refuse à juste titre la déstructuration complète du quartier historique et protégé de Pépiole où la transformation de la gare Ollioules-Sanary aurait permis d'implanter la station origine-terminus, que nous avions forgé notre position. Et que nous l'avions promue auprès des autorités. Tout notre argumentaire d'alors est à retrouver ICI.    

 

POUR UNE GARE ORIGINE-TERMINUS À SAINT-CYR-SUR-MER

Aujourd'hui, l'évolution positive de l'avis de la SNCF sur la faisabilité d'un terminus à Saint-Cyr devrait inciter nos concitoyens, nos chefs d'entreprises et nos acteurs sociaux à peser pour que cette option soit retenue. À défaut, il ne resterait que la solution d'une implantation à La Seyne, certes utile pour nos habitants et notre dynamique économique, mais qui ne règlerait en rien la densité de circulation automobile depuis Saint-Cyr, Bandol, Le Beausset, Évenos, Sanary et Ollioules, au contraire puisque ce serait notre propre réseau local qui pourrait se voir rudement engorgé du fait d'un accroissement des automobilistes de tout l'Ouest Var venant à La Seyne pour emprunter le « RER Grand Toulon » en direction de la ville-centre et des communes de l'est toulonnais.

Je vais pour ma part faire valoir sur le site Internet de la concertation un avis favorable à une gare origine-terminus à Saint-Cyr. Mais ma voix n'est que celle d'un des 66.000 Seynois. Si nombre d'entre nous appuyaient cette option, nos vœux majoritairement exprimés en 2019 pourraient voir leur concrétisation.

Un avis en ce sens des élus majoritaires seynois ne serait d'ailleurs pas du luxe. Ce serait un moyen de contrebalancer leur absence aux concertations de 2019, ou, pour un tout petit nombre d'entre eux, leur silence affligeant lors de celles-ci, alors que, même s'ils étaient minoritaires au conseil municipal, certains exerçaient déjà, comme élus de droite et d'extrême-droite, des responsabilités régionales ou départementales...

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
3 juillet 2020 5 03 /07 /juillet /2020 07:07

Lorsque les choses avancent dans le bon sens, il faut le dire. Le secrétaire d'État chargé des transports a publié l'accord du gouvernement pour le projet de ligne nouvelle de trains de Provence et Côte d'Azur, avec, en particulier, les aménagements prévus dans l'aire toulonnaise.

Si le calendrier est respecté, aux alentours de 2026-2027, ce seront ainsi quatre trains par heure dans chaque direction qui circuleront de Hyères à l'ouest de Toulon. À raison d'une desserte tous les quarts d'heure, le TER rendra alors un service semblable à celui que rendent les RER de la région parisienne, et complètera utilement le réseau de transports en commun de notre métropole, pour peu que l'intermodalité continue à avancer concomitamment.

Cependant...


 

UN TERMINUS LE PLUS À L'OUEST DE TOULON POSSIBLE

Il faut se réjouir de la prise en compte par l'État de la volonté du conseil municipal d'Ollioules de ne pas dénaturer les alentours patrimoniaux de la gare d'Ollioules-Sanary en y implantant le terminus ouest de ces navettes ferroviaires.

Mais il faudra aussi veiller à ce que la solution de plus grande facilité, à savoir la gare de La Seyne, ne soit pas retenue pour l'implantation de ce terminus ouest. L'espoir demeure en ce sens, ainsi qu'en atteste la formulation du gouvernement, qui montre que nos appels à ce que ne soit pas exclue l'idée de l'installation de ce terminus le plus à l'ouest possible, c'est-à-dire aux alentours de Saint-Cyr, ont été entendus (cliquez sur la copie du document pour l'agrandir). Il est en effet vital, si l'on veut que le « report modal » de la voiture polluante vers le futur RER soit efficace, que les communes résidentielles et les sites économiques de l'ouest toulonnais soient desservis.

On doit assurément cette prise en compte à la participation de nombreux Seynois, notamment membres de notre comité des usagers des mobilités, au temps de concertation organisé par la SNCF à la mairie et à notre engagement, plusieurs fois réitéré, et synthétisé dans une contribution adressée à notre société nationale de chemins de fer.

Il reste que ce n'est pas gagné. Il va falloir veiller au grain et continuer à pousser l'idée pour y parvenir. La métropole et nos communes ne doivent rien lâcher. Et la Région Provence doit adhérer à l'idée et se joindre à la démarche.

 

UNE HALTE FERROVIAIRE DANS LA ZONE ÉCONOMIQUE DES PLAYES

Enfin, il reste un sujet qui n'a pas, pour l'heure, été pris en compte. Nous avons plaidé, avec l'Association pour le développement des entreprises de l'ouest toulonnais (ADETO), pour qu'une halte ferroviaire desserve la zone d'activités des Playes. 17.000 salariés y travaillent dans 1.500 entreprises dynamiques. Le plan de déplacements interentreprises de l'ADETO est un modèle du genre. Tout y est prévu pour réduire l'impact de la voiture dans les déplacements domicile-travail. Cette desserte est une absolue nécessité. Les espaces existent sur la partie six-fournaise de la zone. Or cette idée n'apparaît pas dans le document d'accord du gouvernement.

Rien n'est perdu. On va entrer dans la phase d'enquête publique. Outre celle des élus du territoire, la pression populaire, celle du monde associatif et celle des acteurs économiques, vont être déterminantes pour obtenir, d'une part un terminus le plus proche possible de Saint-Cyr et non à La Seyne, et d'autre part cette desserte de la zone des Playes.

Citoyens de La Seyne, soyons nombreux à y prendre part.

 

 

​​​​​​​Pour mémoire, deux articles de mon blog (juillet 2019) :

> Trois modes complémentaires de transport collectif pour la métropole

> RER toulonnais : une première concertation

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements
21 juin 2020 7 21 /06 /juin /2020 10:05

Comme expliqué dans un article de mon blog il y a une quinzaine, l'État a proposé aux territoires une aide financière pour profiter de la moindre circulation automobile en cette période d'épidémie afin de réaliser des « aménagements-tests » de voies réservées aux vélos.

La Métropole Toulon Provence Méditerranée, en charge des voiries, a été sollicitée par la Ville de La Seyne pour qu'elle s'engage dans cette expérimentation. Les premières réalisations ont vu le jour, pour certaines définitives, pour d'autres provisoires et susceptibles d'être pérennisées et reproduites si elles s'avèrent opportunes. Rapide tour d'horizon de cette initiative dont La Seyne est la première des 12 communes de la métropole à profiter...

 

DES « SAS VÉLO » AUX CARREFOURS À FEUX TRICOLORES

Repérables à leur peinture verte, ces « sas » sécurisent les cyclistes aux feux tricolores d'un carrefour. Ils se positionnent devant les véhicules, à gauche, au centre ou à droite de la voie, selon la direction souhaitée. Ainsi, les automobilistes les voient et les laissent démarrer avant eux au passage des feux au vert, en sachant vers où ils se dirigent. Ultérieurement, des petits feux passant au vert quelques secondes avant ceux des autos permettront aux cyclistes de démarrer avec une sécurité accrue. Mise en place au grand carrefour du 8 mai 1945, à l'entrée nord de la ville, cette expérimentation pourra être reproduite sur d'autres carrefours à feux.

 

DE LA SIGNALÉTIQUE INCITATIVE À L'USAGE D'ITINÉRAIRES SÉCURISÉS

Depuis le carrefour du 8 mai 1945, pour se diriger vers le centre-ville et le sud, l'avenue Gambetta constitue un itinéraire plus rassurant pour les cyclistes que la large et très fréquentée avenue Youri-Gagarine. Elle offre en outre l'avantage de déboucher, lorsque sa largeur se réduit, devenant la rue Gambetta, sur la « zone de rencontre » du cœur de ville, dispositif que nous avons mis en service depuis quelques années où la priorité est donnée aux piétons et aux vélos sur les voitures dont la vitesse ne doit pas excéder 20 km/h et où les vélos peuvent rouler à contresens. Dans le sens sud-nord, depuis le centre ancien vers le carrefour du 8 mai 1945, les cyclistes sont de même incités à emprunter la rue Émile-Zola, moins dense en circulation de voitures.

Des figurines jaunes au sol figurant un cycliste ainsi qu'une signalétique informative verticale « itinéraire conseillé aux vélos » sont installées pour marquer ces incitations vers ces voies qui vont, de plus, être placées en « zone 30 » pour réduire la vitesse des automobilistes, comme vont l'être, petit à petit, toutes les rues aux alentours de la « zone de rencontre » de l'hypercentre, à l'ouest jusqu'au boulevard de Stalingrad, incluant les abords des collèges Marie-Curie et Paul-Éluard, et au sud-est jusqu'aux avenues Jean-Jaurès et Frédéric-Mistral.

Pareil dispositif va pouvoir être réalisé dans le sud de la commune, dans le hameau Pouillon et la rue Matisse aux Sablettes comme dans le quartier de Mar Vivo, permettant une jonction rassurante entre les bandes cyclables de la route de Six-Fours aux Sablettes et la piste vélos des Sablettes à Saint-Mandrier.

 

SYMBOLIQUE ET SÉCURISANT, MAIS CERTES PAS DU GOÛT DE TOUS LES AUTOMOBILISTES, LA NEUTRALISATION DE VOIES DE CIRCULATION AU PROFIT DES VÉLOS

Sur l'avenue Youri-Gagarine, large artère de quatre voies allant du nord du port au carrefour du 8 mai 1945, nous y sommes un peu allés « à la hussarde » en neutralisant carrément l'une des voies de circulation en direction du nord, celle la plus à droite.

On m'a bien dit que les électeurs en voiture sont plus nombreux que les électeurs à vélo, et qu'il est hasardeux d'entreprendre un tel projet à quelques temps d'une élection, car les automobilistes, à certaines heures, risquent de voir leur circulation ralentie, mais c'est tant pis, le but étant de permettre aux vélos se dirigeant vers Toulon de rejoindre en toute sécurité  la « voie verte » (piétons + cyclistes) puis la piste cyclable qui longe l'avenue de la Première Armée Française Libre (route départementale vers Toulon le long du technopôle de la mer de Brégaillon). Cet aménagement provisoire d'une « coronapiste » sera expérimenté jusqu'à la fin de l'automne et, si la gène pour les automobiles est acceptable, pourra être pérennisé.

 

DES BANDES CYCLABLES ET « VOIES VERTES » LORSQUE LA CONFIGURATION LE PERMET

Plus traditionnel, le tracé de bandes cyclables le long des voies dont la largeur l'autorise a été entrepris avec l'avenue Toussaint-Merle qui longe le site des chantiers navals, du giratoire des Forges à celui de l'Espace économique maritime Joseph-Grimaud.

Une « voie verte » (piétons + cyclistes) est matérialisée, au sud, sur le trottoir en hauteur du chemin de Mar Vivo aux Deux-Chênes, une autre va l'être, au nord, le long de l'avenue Jules-Renard jusqu'à la médiathèque Andrée-Chedid où elle rejoint la piste cyclable qui traverse le quartier Berthe, et une troisième, au centre-est, sur le cheminement piétonnier qui longe la corniche Philippe-Giovannini, de l'Atelier mécanique aux abords de Monaco Marine.

Comme dans d'autres villes, l'utilisation des couloirs de bus par les vélos est par ailleurs en préparation.

Et, bien sûr, la rénovation des 4 kilomètres de la corniche de la baie du Lazaret, depuis Bois-Sacré jusqu'aux Sablettes en passant par l'Éguillette, Balaguier, Le Manteau, Tamaris et Le Crotton, dont le chantier budgété par la Métropole à hauteur de 40 millions d'euros, doit démarrer à l'automne prochain, et intègrera des cheminements pour piétons et vélos.

Mais, dans l'attente, dès lors qu'aura été revu le tracé de la ligne de bus 83 de notre Réseau Mistral, nous consulterons nos concitoyens en vue de mener, si la majorité d'entre eux en accepte le principe, une expérimentation de même nature que celle de l'avenue Youri-Gagarine, en neutralisant la voie la plus à l'est, le long du rivage, laissant une voie à sens unique pour les véhicules à moteur circulant dans le sens nord-sud, et en organisant le contresens sud-nord et les dessertes riveraines par des cheminements routiers parallèles.

 

C'est donc le moment de se mettre ou se remettre au vélo. D'autant que la métropole aide à l'acquisition d'un vélo électrique à hauteur de 250 euros, et que le gouvernement prend à sa charge 50 euros pour la révision ou la réparation d'un vélo et 45 euros pour une séance de « remise en selle » par un moniteur de « vélo-école »...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements

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