La SNCF appelle ça un « Atelier Riverains ». C'est une rencontre de présentation du « RER toulonnais », ce projet d'amélioration des dessertes ferroviaires entre les communes de l'Ouest et celles de l'Est de Toulon et, en retour, de recueil d'avis par les responsables de SNCF-Réseau. Ça s'est déroulé ce dernier jeudi dans la salle du Conseil municipal de La Seyne.
Des opinions plutôt favorables ont été exprimées et des idées originales et censées, de nature à parfaire le projet, ont été formulées. La quarantaine de Seynois présents, pour la plupart investis dans des comités d'intérêt local, conseils de quartiers, conseils citoyens ou associations promotrices de l'environnement et des mobilités responsables, ont, comme à leur habitude, été très constructifs.
Je ne reviendrai pas sur les grandes lignes de ce projet censé être réalisé avant la fin la décennie, dont j'ai récemment parlé sur ce blog en l'articulant avec les autres moyens de mobilités urbaines et métropolitaines dont nous avons absolument besoin, et dont on peut suivre l'avancée sur le site très complet qui lui est dédié.
Il faut toutefois ancrer dans les fondations, pour qu'elles constituent des « invariants inamovibles » du projet, quelques remarques et demandes importantes qui sont remontées de l'échange que la SNCF a organisé chez nous...
UNE GARE "ORIGINE-TERMINUS" LE PLUS À L'OUEST POSSIBLE DE TOULON
La première s'adresse tant à SNCF-Réseau qu'à notre métropole. C'est le plus à l'Ouest possible de Toulon que la gare « origine-terminus » doit être installée, pour éviter que les voitures des personnes venant emprunter le RER ne viennent encombrer, voire saturer, le réseau routier urbain, notamment à La Seyne. L'idéal serait qu'elle résulte d'un aménagement de la gare d'Ollioules-Sanary et, à défaut, qu'une gare avec parkings soit réalisée dans la zone d'activité des Playes, ainsi qu'elle existait jadis, et que la souhaitent les chefs des 1.500 entreprises qui y sont installées avec leurs 17.000 salariés.
UNE ACCÉLÉRATION DES VOIRIES ET DES PÔLES MULTIMODAUX
La seconde concerne directement la métropole, partenaire incontournable du projet de la SNCF. Elle doit accélérer la réalisation à la fois du réseau routier urbain pour desservir les stations du futur RER, des aires de stationnement indispensables autour des stations, et du transport en commun en site propre (TCSP) qui, sous la forme d'un bus à haut niveau de service (BHNS), desservira aussi depuis les divers centres et quartiers des communes traversées par le RER la plupart de ses stations, incitant ainsi à l'abandon du transport automobile. La gare de La Seyne–Six-Fours est directement concernée.
Ainsi qu'en atteste le calendrier officiel de la SNCF (ci-dessus), il y a une urgence à coordonner les projets ferroviaires et métropolitains. C'est à ce prix que, d'ici une dizaine d'années, le « Grand Toulon » entrera vraiment de plain-pied dans l'ère de la planète durable que notre jeunesse réclame à grand cri.