Lorsque les choses avancent dans le bon sens, il faut le dire. Le secrétaire d'État chargé des transports a publié l'accord du gouvernement pour le projet de ligne nouvelle de trains de Provence et Côte d'Azur, avec, en particulier, les aménagements prévus dans l'aire toulonnaise.
Si le calendrier est respecté, aux alentours de 2026-2027, ce seront ainsi quatre trains par heure dans chaque direction qui circuleront de Hyères à l'ouest de Toulon. À raison d'une desserte tous les quarts d'heure, le TER rendra alors un service semblable à celui que rendent les RER de la région parisienne, et complètera utilement le réseau de transports en commun de notre métropole, pour peu que l'intermodalité continue à avancer concomitamment.
Cependant...
UN TERMINUS LE PLUS À L'OUEST DE TOULON POSSIBLE
Il faut se réjouir de la prise en compte par l'État de la volonté du conseil municipal d'Ollioules de ne pas dénaturer les alentours patrimoniaux de la gare d'Ollioules-Sanary en y implantant le terminus ouest de ces navettes ferroviaires.
Mais il faudra aussi veiller à ce que la solution de plus grande facilité, à savoir la gare de La Seyne, ne soit pas retenue pour l'implantation de ce terminus ouest. L'espoir demeure en ce sens, ainsi qu'en atteste la formulation du gouvernement, qui montre que nos appels à ce que ne soit pas exclue l'idée de l'installation de ce terminus le plus à l'ouest possible, c'est-à-dire aux alentours de Saint-Cyr, ont été entendus (cliquez sur la copie du document pour l'agrandir). Il est en effet vital, si l'on veut que le « report modal » de la voiture polluante vers le futur RER soit efficace, que les communes résidentielles et les sites économiques de l'ouest toulonnais soient desservis.
On doit assurément cette prise en compte à la participation de nombreux Seynois, notamment membres de notre comité des usagers des mobilités, au temps de concertation organisé par la SNCF à la mairie et à notre engagement, plusieurs fois réitéré, et synthétisé dans une contribution adressée à notre société nationale de chemins de fer.
Il reste que ce n'est pas gagné. Il va falloir veiller au grain et continuer à pousser l'idée pour y parvenir. La métropole et nos communes ne doivent rien lâcher. Et la Région Provence doit adhérer à l'idée et se joindre à la démarche.
UNE HALTE FERROVIAIRE DANS LA ZONE ÉCONOMIQUE DES PLAYES
Enfin, il reste un sujet qui n'a pas, pour l'heure, été pris en compte. Nous avons plaidé, avec l'Association pour le développement des entreprises de l'ouest toulonnais (ADETO), pour qu'une halte ferroviaire desserve la zone d'activités des Playes. 17.000 salariés y travaillent dans 1.500 entreprises dynamiques. Le plan de déplacements interentreprises de l'ADETO est un modèle du genre. Tout y est prévu pour réduire l'impact de la voiture dans les déplacements domicile-travail. Cette desserte est une absolue nécessité. Les espaces existent sur la partie six-fournaise de la zone. Or cette idée n'apparaît pas dans le document d'accord du gouvernement.
Rien n'est perdu. On va entrer dans la phase d'enquête publique. Outre celle des élus du territoire, la pression populaire, celle du monde associatif et celle des acteurs économiques, vont être déterminantes pour obtenir, d'une part un terminus le plus proche possible de Saint-Cyr et non à La Seyne, et d'autre part cette desserte de la zone des Playes.
Citoyens de La Seyne, soyons nombreux à y prendre part.
Pour mémoire, deux articles de mon blog (juillet 2019) :
> Trois modes complémentaires de transport collectif pour la métropole
> RER toulonnais : une première concertation