DES ÉCONOMIES SANS ATTENDRE LES CONTRAINTES DE L'ÉTAT
Le même graphique, permettant de mesurer l'évolution de nos dépenses sur cinq ans, montre bien que, même si certains contempteurs déflorent la vérité en prétendant que c'est l'État qui a contraint les communes à maîtriser leurs frais à partir de 2018, nous n'avons pas attendu l'injonction qu'a représenté le « pacte financier dit “contrat de Cahors” » pour déployer nos efforts. Notre courbe rouge est en effet en constante décroissance depuis 2014, première année des baisses puis de la stagnation des dotations que les collectivités reçoivent de l'État. Pour mémoire, ce « contrat », que nous avons à juste raison qualité de « léonin », prévoit que, à partir de 2018, les 322 des 35000 collectivités locales aux plus importants budgets doivent contenir l'augmentation annuelle de leurs frais de fonctionnement au dessous de 1,2 %, plus ou moins 0,45 % suivant les situations particulières de chacune. Pour La Seyne, l'objectif d'accroissement a été fixé à 1,18 %. En contrepartie, l'État s'est engagé, pour l'année suivante, à ne pas pénaliser la commune en réduisant ses dotations. C'est un jeu de dupes, contraire à l'esprit de la Constitution française qui sanctuarise le fait que « les collectivités s'administrent librement », que nous avons alors dénoncé mais auquel, réalisme oblige, nous avons bien dû nous soumettre au nom de l'intérêt général.
En tous cas, le tableau ci-dessus en atteste, nous avons atteint – et même dépassé – l'objectif accepté sous la contrainte, puisque, alors que nous pouvions voir augmenter nos dépenses de 1,18 % sans être pénalisés, nous ne les avons fait croître que de 0,98 %. Nos dépenses sont donc plutôt mieux maîtrisées qu'ailleurs. Mais ce ne doit pas être une satisfaction en soi. Nos concitoyens ont droit à un service public communal de qualité, permettant, surtout dans une ville comme la nôtre qui abrite beaucoup de foyers vivant chichement, pour beaucoup sous le seuil de pauvreté, de « faire République », c'est-à-dire de réduire les inégalités sociales, économiques, culturelles et urbaines dont souffrent trop de Seynois. Toute la difficulté, avec les contraintes budgétaires européennes que, depuis M. Hollande, l'État relaie sans discuter auprès des territoires communaux, réside dans l'exercice cornélien qui consiste à dépenser moins, alors que la vie ne cesse d'augmenter, tout en offrant plus et mieux de services. Pour l'instant, à La Seyne, on y parvient à peu près. Jusqu'à quand ?...
Nous avons obtenu ces résultats en agissant avec rigueur et dynamisme sur l'engagement des dépenses. Une gestion rigoureuse de l'argent public a été mise en place. Ainsi que l'illustre le graphique ci-dessus, les dépenses ont été ramenées dès 2014 au niveau de 2004, puis en 2018 à celui de 2002, malgré une augmentation de 15 % de la population depuis cette époque. Une politique de rationalisation des moyens a été menée. Les frais généraux ont diminué de 14 % sans que cela ne nuise à l'offre de services publics. À titre d'exemple, le budget de la « communication » est passé de 1,4 millions d'euros en 2007 à 450.000 euros en 2019, pour atteindre moins de 200.000 euros en 2019 ; il a ainsi a été divisé par 7 et représente désormais 0,2 % du budget communal contre une moyenne de 1 % en France. Les compétences des personnels ont été optimisées, puisqu'ils assurent des services redevenus communaux. Certains contrats avec des délégataires de service public ont également été renégociés, comme ceux de l'enlèvement des ordures ménagères ou du centre aquatique, réduit de 30 % par rapport à 2007. En clair, avec quatre fois moins d'argent, et avec plus de 1 % d'habitants en plus chaque année, nous avons réussi à faire fonctionner l'édifice des prestations communales et même à accroître l'offre de services.
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