24 août 2017 4 24 /08 /août /2017 05:34

J'ai failli écrire « comme tout un chacun » pour évoquer la quinzaine d'errance estivale que je me suis accordée loin de La Seyne qui, dès la semaine prochaine, verra petit à petit ses sites littoraux et urbains retrouver leur fréquentation plus ordinaire. Ça aurait été oublier que de moins en moins de mes concitoyens disposent des moyens de s'offrir quelques jours de repos ailleurs que chez eux.

Ceux-là, qui n'ont pas eu la chance de partir, auront toutefois pu profiter avec nos touristes des animations locales que la commune, les associations, les artistes et les commerçants, forains et sédentaires, chacun dans le cadre de ses compétences et pour partie en coopération, se sont efforcés de décliner tout au long de l'été.

 

À L'HEURE D'UN PRÉ-BILAN DES « NOCTURNES DES SABLETTES »

On arrivera dans les semaines à venir au terme de cette nouvelle saison touristique. Et Cécile Jourda, conseillère municipale déléguée aux commerces et marchés, a convié ce mercredi les forains et artistes exposants ainsi que les personnels municipaux qui font vivre le marché nocturne des Sablettes, à une rencontre conviviale sur le Parc Braudel, autour d'un verre et d'un buffet — excellemment réalisé par notre cuisine centrale communale — pour laisser la libre parole à ceux qui assurent cette animation prisée des vacanciers comme des gens d'ici. Et tâcher d'en tirer des enseignements afin d'améliorer cette offre pour le futur.

Merci, grand merci, à ceux, très nombreux, qui s'investissent pour dynamiser nos soirées estivales sur le littoral, qui ont répondu à cette invitation et qui, dans le calme et le respect mutuel, ont fait partager leurs analyses. J'en ai retenu, entre autres, que tous ont apprécié que le marché ait été « relocalisé » sur la promenade Danielle-Mitterrand qui traverse le parc, évitant notamment les atermoiements que l'on connaissait lorsqu'il était sur la chaussée publique et qu'il fallait trop souvent attendre pour installer les étals que la fourrière évacue les véhicules des automobilistes négligents. J'ai aussi noté que, si tous se réjouissent de la présence désormais assurée du début à la fin du marché des agents du service des emplacements et de la police municipale, ils ont regretté que, du fait du surcoût en heures supplémentaires occasionné alors que la commune est contrainte de gérer l'opération à budget constant, ce choix ait conduit à ce que le marché ne fonctionne que quatre soirs par semaine. Ou que beaucoup, à l'expérience, suggèrent qu'il débute plus tard pour finir à une heure plus avancée de la nuit. Ou encore que chacun admet et supporte les contraintes d'organisation imposées par l'État en matière de prévention et de sécurité en cette période troublée par les risques d'attentats.

 

PARTICIPER PLUTÔT QUE SUBIR ET CRITIQUER

Cette rencontre a tranché avec d'autres. J'ai été agréablement surpris par l'enthousiasme, l'esprit d'écoute, de compréhension des contraintes, d'évaluation et de suggestion dont ont fait preuve tous ces forains, créateurs, artistes et artisans. Et par la volonté affirmée par plusieurs d'entre eux de prendre part, pour l'avenir, en concertation avec les services municipaux et leurs confrères commerçants sédentaires, peut-être dans le cadre d'une association, à la définition de ce que pourra être le marché nocturne des années futures.

Il faut que chacun le comprenne. On ne peut tout attendre de la seule puissance publique locale. D'autant moins quand elle subit les affres d'un étranglement continu de la part de l'État. Plus que jamais, en ces périodes économiquement difficiles, la participation, la coopération et l'imagination de chacun à la recherche de l'intérêt de tous doivent être au rendez-vous. Au-delà du marché forain et artisanal des Sablettes, d'autres pourraient s'inspirer de cette approche positive.

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4 août 2017 5 04 /08 /août /2017 02:22

« Si l'on ne fait rien, ce sont cinq millions d'habitants du pays qui vont subir de plein fouet le désengagement de l'État le plus inédit qu'on n'ait jamais connu depuis quarante ans que la puissance publique a décidé de s'attaquer à la question des quartiers populaires fragiles. »

C'est ce que, avec quelques maires de toutes les sensibilités politiques républicaines, confrontés au quotidien aux difficultés des plus modestes de nos concitoyens, nous nous sommes dit ces jours derniers lorsque nous avons été abasourdis par l'annonce du décret annulant les crédits « politique de la ville » du budget de l'année en cours.

Nous avons donc rédigé une « lettre ouverte » au Président de la République pour l'alerter et lui demander d'exiger de son gouvernement qu'il revienne sur sa décision scandaleuse.

 

EN QUELQUES HEURES, DES DIZAINES DE MAIRES INTERPELLENT M. MACRON

En quelques heures, ce jeudi, nous avons pris contact avec près d'une cinquantaine de maires, de toutes régions, d'options politiques allant de LR au PCF en passant par EELV, le MRC, le Modem, le PS ou Ensemble, tous élus de communes abritant des quartiers prioritaires, que ce soient des petits ensembles d'HLM à la périphérie d'un bourg rural, des centres anciens dégradés, ou des grandes banlieues de métropoles. Il n'a pas fallu longtemps pour nous entendre sur un texte commun que nous avons adressé à l'Élysée. La balle est maintenant dans le camp de celui qui se doit de garantir les équilibres sociaux de la République.

D'autres maires et présidents d'intercommunalités se manifestent pour apposer leurs signatures au bas de notre adresse au Chef de l'État. La liste des élus locaux rongés par l'inquiétude s'allonge. Puissions-nous être entendus...

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La lettre ouverte à M. Macron (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

La liste des signataires à la dernière mise à jour (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

 

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25 juillet 2017 2 25 /07 /juillet /2017 09:44

Comparé à ceux des communes voisines, le pourcentage de familles seynoises qui vont être victimes de la mesure de baisse de 5 euros mensuels de l'allocation logement décidée par le gouvernement Macron-Philippe est bien largement supérieur.

En attestent les graphiques ci-après, que j'ai réalisés avec les données de l'INSEE quant au nombre de ménages par commune et celles de la Caisse d'allocations familiales quant au nombre de foyers allocataires au titre du logement (ALF, ALS et APL).

Le graphique ci-contre (cliquez dessus pour l'agrandir ->) démontre que, rapporté à son nombre de ménages (colonnes vertes), le pourcentage des bénéficiaires d'allocations logement en général (colonnes rouges) et de l'allocation personnalisée (APL) en particulier (colonnes bleues) est significativement plus important à La Seyne qu'à Hyères, commune de taille similaire, et qu'il l'est beaucoup plus que dans nos trois communes limitrophes, Ollioules, Saint-Mandrier et Six-Fours. Il y a ainsi, en pourcentage du nombre de ménages, près du double de foyers allocataires à La Seyne qu'il n'y en a chez nos voisins Six-fournais (1,84 fois plus exactement).

 

SAUF À LA SEYNE, DE MOINS EN MOINS D'ALLOCATAIRES 

Le second graphique (<- cliquez dessus pour l'agrandir) expose quant à lui l'évolution du pourcentage d'allocataires logement entre 2009 et 2014, dernière année pour laquelle on dispose des données du recensement de l'INSEE quant au nombre de ménages par commune.

Comme on pouvait s'en douter, si La Seyne compte exactement le même pourcentage (26,6%) de ménages bénéficiaires d'une allocation logement 5 ans après, toutes les autres communes comparées enregistrent des baisses significatives. Et la courbe n'est pas près de s'infléchir.

 

CE SONT ENCORE LES CLASSES MODESTES ET MOYENNES QUI VONT TRINQUER

Je n'en dirai pas plus. Une fois encore, ce sont les habitants des communes les plus pauvres qui vont être mis à contribution. Or, si une perte de 60 euros annuels peut être supportée par les catégories sociales favorisées, elle ne l'est pas pour les plus modestes. Pour la plupart des quelque 5.000 familles seynoises qui résident dans notre parc HLM, ces aides constituent en effet un instrument vital pour leur solvabilité, même si les loyers de l'office «Terres du sud habitat » sont le plus bas du département. Je crains sérieusement qu'on en arrive à des situations inextricables pouvant conduire à des expulsions.

Plus globalement, chez nous, que ce soient les locataires d'HLM ou de logements privés vétustes à la limite de l'insalubrité, ou les propriétaires primo-accédants, tous vont subir une perte de pouvoir d'achat suite à cette décision brutale d'un gouvernement qui, décidément, a bien raison de dire qu'il n'est pas de gauche.

 

ET CECI S'AJOUTE AU RESTE DES MAUVAIS COUPS...

Qu'on ne vienne pas nous raconter que l'exonération de la taxe d'habitation va compenser ce coup dur. À la Seyne, la plupart des ménages concernés par l'APL font partie de la moitié des foyers fiscaux de nos concitoyens (48,7%) qui, n'étant pas imposés sur le revenu, sont déjà pour tout ou partie dégrevés pour l'impôt local. Pour peu qu'ils soient retraités, ils n'auront juste qu'à payer un peu plus de Contribution sociale généralisée...

Et, au vu des décisions de baisses des dotations de l'État aux collectivités, j'ai bien peur que les services publics communaux ne soient pas en mesure d'accompagner les familles en lourde difficulté dont le nombre, qui va déjà croissant, va connaître une hausse exponentielle.

Nos concitoyens se décideront-ils un jour à opter pour une politique qui prend l'argent là où il est à profusion, à savoir dans la poche des grandes entreprises transnationales qui fraudent le fisc, qui délocalisent à l'étranger leur domiciliation fiscale, qui font de l'argent avec leur argent — ou celui des autres — plutôt qu'avec le travail, et dont les patrons vont se voir allégés de la part d'impôt sur la fortune assise sur leur patrimoine financier ?

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17 juillet 2017 1 17 /07 /juillet /2017 03:45

Les journalistes du quotidien Var-matin n'ont pas exagéré avec les qualificatifs qu'ils ont employés pour rendre compte de la soirée de clôture de la quinzaine d'animations dédiées au centenaire du Pont de La Seyne.

« Magique », « grandiose », « en apothéose », c'est en effet ce que j'ai entendu tout au long de la soirée de samedi, alternant avec les « magnifique », « frisant la perfection »« féérique », « émouvant à donner la chair de poule et faire monter les larmes » et autres « hallucinant ». Et autant, en paroles ou par messages, au cours de ce dimanche, tant de la part de nos concitoyens que de celle de nos visiteurs.

Il s'en sera bien sûr certainement trouvé pour que ces avis ne fassent pas l'unanimité, mais je n'en ai pas croisé un seul.

Alors oui, franchement, après avoir drôlement tremblé, pendant des semaines, nos équipes, nos élus et les citoyens volontaires membres du comité consultatif des festivités peuvent souffler et être fiers du boulot accompli qui a ravi et ému quelque 20.000 grands et petits.

Merci, grand merci, vraiment, à Éric Marro, Pierre Poupeney, Florence Cyrulnik, Claude Astore et Jean-Luc Bigeard, nos élus en charge de la culture, des festivités, du patrimoine, de la police, de la voirie et de la prévention, à toutes les cadres et agents du service "événementiel" autour de Nicolas Bonnefoi, et de tous les services publics communaux qui ont coopéré pour assurer la logistique matérielle et administrative, la sécurité, l'information et la communication, et les animations et spectacles du « in » et du « off » de cette folle quinzaine.

 

MERCI, GRAND MERCI, LA SEYNE !

Merci, grand merci à ceux qui ont assuré la circulation, la préparation, le rangement et le nettoyage du Parc de la Navale, du centre ancien et du port, aux bénévoles et salariés des associations, aux sociétés et commerces qui ont soutenu et joué le jeu, aux pompiers et secouristes, au service municipal de prévention des risques, à la préfecture et la police nationale, qui, en excellente coopération avec nos policiers municipaux très investis, ont assuré la prévention, la protection et la sécurité des personnes et des biens.

Merci, grand merci, à tous ceux que j'oublie de citer qui, d'une façon ou d'une autre, ont apporté leur contribution à ces temps forts de fête et de convivialité, d'histoire et de mémoire, qui resteront sans nul doute dans les annales des grands moments de La Seyne.

Et merci, grand merci bien sûr aux milliers de Seynois, voisins et vacanciers qui, du 30 juin au 15 juillet, ont compris et respecté les contraintes qu'imposent les temps à risque que nous traversons, mais surtout goûté si nombreux à ces moments d'exception, manière aussi de rendre hommage à ceux qui ont péri ou ont été affreusement meurtris en d'autres moments et lieux festifs, et d'envoyer, ce faisant, un message de vie, d'espoir, de liberté et de fraternité à la face de tous les sinistres inhumains du Monde.

 

 

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23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 06:19

S'il n'était qu'une occasion d'acheter l'édition du jour du quotidien régional « La Marseillaise », c'était bien celle de ce jeudi.

On y trouvait un encart entièrement consacré aux 100 ans de notre "Pont" seynois, avec son histoire, de belles images, des témoignages d'anciens de "La Navale", des articles sur les associations qui concourent à conserver et promouvoir la mémoire de nos anciens chantiers.

Et, bien sûr, le programme, conçu par nos concitoyens et nos services communaux dans le cadre du comité des festivités que nous avons mis en place il y a quelques mois, des événements culturels et de détente festive qui, du 30 juin au 14 juillet, marqueront le centenaire de notre "signal mémoriel".

Ce n'est pas dans mes usages de reproduire un journal, mais je ne résiste pas à l'envie d'inviter les visiteurs de mon blog à télécharger cet encart et le feuilleter en cliquant ICI ou sur l'image qui illustre cet article.

Tout en invitant chacun à lire la presse régionale, Var-matin et La Marseillaise, et à la soutenir... car elle en a bien besoin et participe, par l'information locale, à la vie démocratique du territoire.

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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 05:32

Les temps sont durs pour les finances des établissements publics locaux. C'est d'autant plus vrai lorsque plus des deux tiers de leurs ressources dépendent directement d'une subvention versée par la commune, elle-même ayant à souffrir depuis plusieurs années des baisses drastiques des dotations de l'État.

C'est le cas de notre Centre communal d'action sociale (CCAS), structure publique à budget propre, indépendante des services municipaux, co-administrée à parité par la Ville et par des représentants d'associations à vocation de solidarité et d'insertion : l'Association de maintien des intérêts des anciens de la Navale de La Seyne (AMIANS), l'Association varoise d'accueil familial (AVAF), l'Association Vivre en Famille (AVEF), le Conseil départemental des associations familiales laïques (CDAFAL 83), « Envie Var », « Présence », le Secours catholique et l'Union départementale des associations familiales (UDAF).

 

UNE POLITIQUE COMMUNALE VOLONTAIRE DE SOLIDARITÉ

Et c'est d'autant plus difficile pour le CCAS de joindre les deux bouts que les besoins d'appuis aux bénéficiaires de ses actions sont de plus en plus criants, dans une ville à la population rudement touchée par la crise économique, de plus en plus vieillissante, en perte d'autonomie.

Il n'empêche, la vice-présidente du CCAS, notre maire-adjointe Danièle Dimo-Perez-Lopez, à qui je délègue l'essentiel de la charge qui m'incombe en ma qualité de président de droit, ses administrateurs bénévoles, sa directrice Hélène Vigogne, et ses 80 employés, réalisent des prouesses pour maintenir l'offre de services sociaux dont bénéficient plusieurs milliers de nos concitoyens, pour la plupart ne relevant pas d'une obligation légale mais d'une volonté municipale.

C'est, entre autres, l'aide à la restauration scolaire pour les enfants, et, pour des centaines de personnes en difficulté, âgées, malades ou handicapées, le portage de repas à domicile, des téléalarmes, des sorties, des heures d'auxiliaires de vie et d'aides ménagères, le montage et le suivi des dossiers des aides départementales, etc.

Et, ce qui fait une des singularités du CCAS seynois, la gestion de deux "résidences autonomie" publiques offrant d'une centaine de studios et petits appartements à des seniors seuls ou en couple (la photo de l'une d'elles illustre cet article).

 

SI LE SOUTIEN DE L'ÉTAT DISPARAÎT, TROIS MOIS DE SURVIE POUR NOS ŒUVRES SOCIALES

Ce mardi se tenait la réunion du conseil d'administration du CCAS destinée à arrêter les comptes de 2016, à hauteur d'environ 3 millions d'euros. Pour cette année encore, ouf, c'est passé ! Et avec brio, puisque les prestations ont été accrues, avec un budget en baisse de près de 4 % !

Je sais gré aux administrateurs, notamment aux élus de l'opposition Sandra Torres et Damien Guttierez, d'avoir salué unanimement cette bonne gestion.

Ça passera encore en 2017, la Ville ayant pu maintenir sa subvention au CCAS. Mais, il faut le redire, toute nouvelle diminution des appuis de l'État à la commune pourrait être fatale à des pans entiers de l'œuvre solidaire que conduisent nos agents.

Avec 300.000 euros de résultats excédentaires cumulés, le retrait auquel la commune pourrait un jour être contrainte par l'État ne permettrait au CCAS que de survivre... environ trois mois. 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 13:57

Ces photos parlent d'elles-mêmes. Le faire ensemble, la coopération, l'ouverture aux autres, l'appropriation collective et solidaire de l'environnement urbain, étaient ce samedi au rendez-vous.

De vendredi soir, avec l'inauguration du jardin solidaire de Berthe, à ce dimanche où de nombreuses animations ont été proposées au Domaine de Fabrégas autour de la remise des prix des jardins et balcons fleuris, en passant, samedi, par le baptême du jardin partagé "Lei banquèto" en plein cœur de ville, des initiatives chaleureuses sur le thème de "La nature en ville" et des décorations végétales égayant la rue Baptistin-Paul, La Seyne aura vécu au rythme des "Rendez-vous aux jardins", organisés cette année sous le thème des "Jardins en partage".

 

En parallèle, samedi, sur "l'Esplanade marine", le très dynamique Comité d'intérêt local des Mouissèques organisait sa désormais traditionnelle fête de quartier, largement ouverte à toute la population seynoise et à nos visiteurs.

Encore un beau témoignage du vivre ensemble, dans un quartier complètement bousculé par les constructions neuves depuis dix années, où la vie associative sait avec bonheur créer les occasions de l'intégration des milliers de nouveaux venus qui s'y sont installés.

 

Oui, à La Seyne, tout au long de ce week-end, la chaleur humaine a largement supplanté l'autre chaleur, presque caniculaire, que le printemps nous impose.

Le partage, l'échange, la convivialité, le respect mutuel, toutes générations, cultures, quartiers, origines, statuts sociaux confondus, quels beaux remèdes préventifs contre les obscurantismes qui mènent à la folie barbare qui m'a, une fois de plus, hélas, conduit à faire mettre en berne sur notre port "l'Union Jack", le drapeau du Royaume-Uni, en signe de la solidarité compassée des Seynois avec leurs frères d'Outre-Manche.

Question fraternité humaine, un tel week-end vaut bien plus que le portique humiliant sous lequel le Conseil régional a choisi de contraindre de passer pour gâter l'accueil de nos concitoyens et visiteurs à leur descente de train en gare de La Seyne ! Mais, bon, aujourd'hui, il a été enlevé. Ouf !

 

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18 avril 2017 2 18 /04 /avril /2017 08:19

Je ne suis pas de ceux qui auront trouvé beaucoup de bienfaits dans les dispositions de la loi dite « El Khomri ».

On se souviendra peut-être de mon adresse aux parlementaires varois pour qu'ils ne votent pas le projet de « loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels » qu'on a fait endosser à la ministre du travail.

Je dis bien « endosser » car je n'oublie pas que c'est le directeur de cabinet de son prédécesseur qui, bras armé du Premier Ministre Manuel Valls, est l'auteur du projet de loi, rédigé sans que Myriam El Khomri n'en ait connaissance, et que c'est bien Emmanuel Macron, alors ministre de l'économie, qui, faute d'avoir pu faire entériner par le gouvernement son projet de « Loi Macron 2 », a finalement obtenu gain de cause pour que la « Loi El Khomri » comprenne certaines de ses plus terribles dispositions, notamment relatives au licenciement économique et aux prud'hommes, contre lesquelles Myriam El Khomri a protesté en vain.

On me rétorquera qu'elle avait certes la possibilité de mettre en application le second terme de la célèbre alternative en forme de sentence de Jean-Pierre Chevènement qu'il s'était appliquée à lui-même pour protester contre la « parenthèse libérale » du gouvernement Mauroy II en 1983 : « Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ! ». Ce n'est pas faux.

 

À L'HEURE DU BILAN, POUR LES HABITANTS DES QUARTIERS POPULAIRES

Mais, à l'heure du bilan, alors qu'il ne reste que quelques jours de vie au gouvernement, je ne veux pas retenir de Myriam El Khomri que les funestes dispositions de la loi qui porte son nom. Car, tant comme secrétaire d'État à la Politique de la Ville que comme ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, les résidents des quartiers populaires où vivent les personnes les plus éloignées de l'emploi, et parmi eux ceux de chez nous, à La Seyne, n'auront pas eu à se plaindre, loin de là, de la politique qu'elle a impulsée, notamment en matière de stratégies d'insertion professionnelle en leur faveur.

J'ai eu le privilège, ces derniers jours, d'être invité par la ministre, en ma qualité de président de l'association des maires « Ville et Banlieue » de France,  à une rencontre d'échanges évaluatifs des dispositions qu'elle a pu mettre en œuvre depuis son arrivée au gouvernement en 2014. C'est déjà en soi une démarche honnête et courageuse, peu banale, à laquelle s'est d'ailleurs aussi livrée une autre femme de ce gouvernement, sa successeur à la fonction de secrétaire d'État à la Politique de la ville, Hélène Geoffroy.

 

UNE BOÎTE À OUTILS POUR L'HARMONIE TERRITORIALE

Et je crois devoir communiquer ces éléments de bilan à celles et ceux qui, comme moi, pensent que l'harmonie républicaine, sur nos territoires urbains aux populations si diverses, passe par la réduction des inégalités, et, qu'ils soient élus, services publics pour l'emploi, acteurs économiques, associatifs ou sociaux, s'investissent au quotidien pour y concourir. Je le fais non pas pour dresser le panégyrique de Myriam El Khomri, mais pour rappeler à tous qu'ils disposent, grâce à elle et ses équipes — et peut-être un peu aux recommandations que nous, les élus locaux, avons suggérées –, d'une boîte à outils, certes perfectible, mais à préserver, permettant aux plus humbles de nos concitoyens de gagner en dignité humaine.

Et ça se trouve sur ce lien.

Au revoir, Madame la ministre.

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28 mars 2017 2 28 /03 /mars /2017 03:35

Bien sûr, ce n'est que lorsque nous aurons décroché notre ticket pour embarquer dans l'aventure du "Nouveau programme national de rénovation urbaine" (NPNRU) que nous pourrons — enfin ! — disposer de moyens significatifs pour intervenir sur les infrastructures de notre centre ancien. Le dossier de l'agglomération — car c'est désormais de sa compétence — est prêt et validé, ne manquent plus que les signatures pour attaquer... les études rendues obligatoires par la loi.

Autant dire que, pour en arriver au démarrage d'opérations concrètes rendues possibles par des subventions, il va encore s'écouler du temps. Mais ça ne nous empêche pas, avec les moyens du bord, de faire avancer, chaque fois que possible, quelques projets de nature à redynamiser notre centre ancien.

C'est le cas avec l'ouverture de notre nouvelle "Maison de la jeunesse", installée depuis peu dans les locaux de l'ancien centre médico-social municipal "Danielle-Casanova", fermé depuis les années 90, sur la place Germain-Loro. Une première tranche de locaux réaménagés a été mise en service il y a une semaine.

Je livre aux visiteurs de mon blog le propos inaugural que j'ai prononcé à cette occasion...

 

« Excusez moi de parler agenda pour ouvrir mon propos, mais c’est plus de la teneur et de la nature des choses accomplies que de dates qu’il s’agit.

« Jeudi dernier, c’est depuis la commune normande d’Hérouville-Saint Clair que je lançai avec mes collègues maires de l’association Ville et Banlieue, l’appel aux candidats à la présidentielle à se préoccuper de politique de la ville et des quartiers populaires, dans leurs engagements de campagne d’abord, et dans la structure même de leur futur gouvernement s’ils étaient élus. C’est-à-dire que nous avons demandé, entre autres choses, et notamment un effort vers l'insertion par l'éducation des jeunes et la formation professionnelle pour tous, que ce soit le futur premier ministre qui ait en charge directe la politique de la ville plutôt qu'un seul ministre délégué qui peine à mobiliser ses collègues autour des enjeux des quartiers prioritaires comme notre centre ancien.

« Vendredi, de retour en terres seynoises, c’était la "Maison des Femmes" qui naissait rue Blanqui, 6 appartements T2 permettant l’hébergement d’urgence de femmes et leur protection en cas de violences conjugales, œuvre d’un partenariat multiple, dans lequel, bien sûr, la Ville de la Seyne.

« Samedi, les jeunes Seynoises et Seynois se sont déplacés en nombre place Laïk pour venir recevoir leur carte d’électeur.

« Hier dimanche, des jeunes de notre ville ont répondu à l'invitation de la fédération des anciens combattants d'Algérie pour honorer avec moi la mémoire de ceux qui ont laissé leur vie de l'autre côté de la Méditerranée et appeler à la paix et à l'amitié entre les peuples du Monde.

« Et aujourd’hui, enfin (pour ce qui est du calendrier du moins) c’est ici, dans cet espace Danielle-Casanova que bat désormais le coeur de la jeunesse Seynoise.

 

UNE AUTRE RÉALITÉ DE LA VIE PUBLIQUE ET DES JEUNES

« Pendant ce temps, l’avers de ce présent était une autre réalité, voire une réalité toute autre, mais montrée celle-là : celle d’un jeune déséquilibré ouvrant le feu sur ses camarades dans un lycée de la région, à Grasse, celle d’un colis piégé blessant un agent d’accueil dans les locaux parisiens du FMI, celle d’une chronique judiciaire à n’en plus finir, collant à une partie de la classe politique en lice pour les futures présidentielles.

« Vous comprenez alors que la réalité est bien plus vaste et qu’il ne faut jamais se limiter au seul champ de ceux qui possèdent les écrans qu’on croit maîtriser.

« Pendant que certains élus assurent le spectacle, emberlificotés dans leurs costumes d’affaires judiciaires, d’autres, beaucoup plus nombreux mais dont on parle moins, beaucoup plus vertueux, travaillent à des projets partagés, à des réalisations d’utilité sociale et publique.

« Pendant qu’un jeune déséquilibré s’attaque sauvagement à ses camarades avec des intentions mortelles, d’autres, beaucoup plus nombreux et beaucoup plus équilibrés, entrent de plain pied et en pleine conscience dans l’âge de leur citoyenneté et de leur vie d’adulte,

« Et ces « beaucoup plus nombreux » n’assurent pas le spectacle, n’ont pas les faveurs des caméras, mais tiennent ensemble, dans leurs mains, la cohésion sociale, le vivre ensemble et la société comme un projet partagé de manière responsable. Je vous laisse juges de ce déséquilibre flagrant de « réalité » entre ce qui est montré et ce qui est fait.

 

UN TRAVAIL PATIENT ET MÉTICULEUX DES SERVICES PUBLICS ET DES ASSOCIATIONS

« Revenons donc à une partie de ce tout qu’est la réalité : la Maison de la jeunesse. C’est une concrétisation et une consécration, c’est l’aboutissement d’un travail politique, la somme de nos forces municipales, associatives, institutionnelles.

« Oui, la jeunesse est ici un service public et partenarial et nous y tenons. Oui, la jeunesse est au cœur de nos préoccupations et au cœur de notre ville. Ce lieu naturel qui s'est dégagé, désormais espace Danielle-Casanova, est l’ancien centre médico-social municipal et, désormais, une avant-garde de notre politique publique.

« En effet, ce bâtiment réunit l'ensemble des critères de choix : à la croisée des chemins des établissements scolaires (3 collèges et 2 lycées), un espace extérieur agréable, des locaux adaptés (lieux d'échanges et de détente et espaces confidentiels).

« Le rez-de-chaussée, libéré par le secteur administratif du service Jeunesse et le service « entretien des locaux », a connu quelques travaux de mise en sécurité et de mise aux normes pour accueillir cette Maison de la Jeunesse qui regroupe le BIJ et, à terme, des permanences de partenaires.

« Et, à peine inauguré, il entre pleinement en fonction dès demain en recevant le forum des jobs d’été auquel je souhaite d’ailleurs encore plus de succès que ceux rencontrés déjà les années passées.

« J’aimerais aussi vraiment profiter de l’occasion pour saluer le travail patient, méticuleux, constant, opiniâtre, collectif, de tous ceux qui ont bien travaillé à la concrétisation de cette volonté politique de favoriser, valoriser et servir la jeunesse.

« Je ne vais pas citer tout le monde de peur d’en oublier mais, des élus en charge de la jeunesse, en passant par les cadres, les agents, les animateurs professionnels de la commune, les bénévoles associatifs des structures partenaires. Permettez-moi de tirer mon chapeau à toutes et tous.

 

L'ÉDUCATION ET L'INSERTION VECTEURS DE PRÉVENTION

« Ce lieu sera, j’y tiens et je le souhaite, le lieu de la jeunesse seynoise, en plus des 3 autres espaces accueil jeunes existant depuis 2009 et qui n’ont cessé d’assurer une présence active couvrant l’ensemble du territoire de la commune. La maison de la Jeunesse intègre également l’espace accueil jeune citoyen, le petit dernier créé des EAJ, né en 2012 dans le cadre de la qualification du centre-ville en Zone de Sécurité Prioritaire par l'État. Nous avions immédiatement proposé d'expérimenter, en pendant au dispositif de vidéo surveillance, un Espace d'Animation Citoyenne, devenu très rapidement Espace Accueil Jeunes Citoyen. Initialement installé rue Baptistin-Paul, puis rue Evenos, c’est aujourd’hui ici qu’il prend toute sa place.

« Cette Maison de la jeunesse est donc un maillon essentiel et nécessaire à notre projet éducatif territorial qui donne une vision globale de l’offre éducative de 0 à 25 ans.

« Cette volonté en direction des jeunes relève d'abord du souci de cohérence et de bon sens. Sur les questions relatives à la santé, aux sports, à la culture, à l’insertion dans la vie professionnelle, à la participation citoyenne, etc, il était indispensable, tant aux politiques que nous sommes qu’aux techniciens, de se doter d'une vision commune globale afin d’éviter de travailler chacun de son côté de façon incohérente.

« Dans ce but, nous avons cherché à flécher les parcours des jeunes, de la petite enfance jusqu'à l'entrée dans la vie active, en passant par l'école, l'apprentissage ou l'université, en essayant d'intégrer toutes les composantes, tous les écueils de ce parcours complexe qui va de la petite enfance à l'âge adulte.

 

UNE MAISON POUR TOUS LES JEUNES DANS UN CENTRE-VILLE POUR TOUS

« Et cette maison est désormais celle de tous les jeunes seynois de 16-25 ans, elle regroupe des associations collaborant autour d'un projet commun : le Bureau information Jeunesse et le service municipal jeunesse, sa direction et son Espace Accueil Jeunes Citoyen, afin que les jeunes puissent avoir un maximum de cartes en mains et d’interlocuteurs pour pouvoir dessiner, peaufiner leur projet professionnel et personnel.

« Vous l’aurez compris, ce lieu d'échanges, d'accueil, d'orientation et d'accompagnement est un lieu de vie nouveau pour la jeunesse, pour notre cœur de ville également. Il ancre aussi notre volonté de développer le partenariat avec l'ensemble des acteurs socio-éducatifs et de prévention, institutionnels comme associatifs… au service de la jeunesse.

« Si ce lieu est une partie moins ostensible de cette "réalité spectacle" que j’évoquais en démarrant mon propos, il est d’une réalité utile, pratique, concrète, faite, je le disais aussi, de la somme de nos forces et de nos intelligences, je dis ça sans prétention.

« Et rien que ça, c'est une belle réussite. »

 

> J'ai dérobé les photos illustrant cet article au site d'informations "Ouest-Var.net" qui, je l'espère, ne m'en voudra pas...

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29 décembre 2016 4 29 /12 /décembre /2016 03:30

C'est de plus en plus dur pour eux comme pour leurs publics. C'est de plus en plus difficile pour les collectivités aux budgets contraints, à commencer par la commune, de les soutenir. Et pourtant ils continuent, y consacrant leur énergie, leur temps libre, souvent une part de leurs ressources. Les volontaires associatifs, les bénévoles comme ceux bénéficiant de contrats de travail, souvent vacataires, à temps partiel ou à statut fragile, poursuivent leur investissement désintéressé en faveur des autres.

Dans tous les domaines, ils se démènent pour compenser les impacts néfastes de la vie d'aujourd'hui, aidant à l'épanouissement et luttant contre l'isolement par l'éducation populaire et le « vivre ensemble », amortissant pour les jeunes, les familles ou les aînés, les chocs d'une économie capitaliste plus rude que jamais.

Certains s'y impliquent sans compter depuis des décennies. Sans rien attendre en retour. Sauf peut-être une attention des institutions pour les associations qu'ils animent, de moins en moins facile à leur accorder sous forme de subsides financiers. Nous avons même dû nous résoudre, le cœur déchiré, à réclamer une participation aux coûts de chauffage, d'eau et d'électricité aux associations utilisant des locaux communaux. Un comble : on est contraint de reprendre d'une main une part de ce qu'on alloue de l'autre !

Mais, de temps en temps, une petite reconnaissance publique, qui ne froisse pas trop leur modestie, sous forme de la médaille ou du prix d'honneur de la ville, permet de valoriser ces femmes et ces hommes qui agissent en citoyens.

Les quelques photos illustrant cet article, de Marie-Rose Brody, Gabriel De Pasquale, Monique Kehres, Marie Lordet ou Danielle et Joseph Seghi, engagés à des titres divers, notamment pour certains dans des associations solidaires comme le Secours Populaire ou le Secours Catholique, de plus en plus sollicitées par un nombre croissant de foyers en difficulté, mis à l'honneur parmi d'autres au cours de l'année 2016 qui s'achève, attestent qu'une fenêtre d'espérance en l'Humain est toujours ouverte à La Seyne.

Et, à voir ceux qui, sur la photo ci-dessous, entourent Jo Seghi dans le local-vestiaire du Secours Populaire, on peut caresser l'espoir que les jeunes générations ne la referment pas.

 

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Marc VUILLEMOT

Je vous souhaite une agréable visite.

 

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