23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 06:19

S'il n'était qu'une occasion d'acheter l'édition du jour du quotidien régional « La Marseillaise », c'était bien celle de ce jeudi.

On y trouvait un encart entièrement consacré aux 100 ans de notre "Pont" seynois, avec son histoire, de belles images, des témoignages d'anciens de "La Navale", des articles sur les associations qui concourent à conserver et promouvoir la mémoire de nos anciens chantiers.

Et, bien sûr, le programme, conçu par nos concitoyens et nos services communaux dans le cadre du comité des festivités que nous avons mis en place il y a quelques mois, des événements culturels et de détente festive qui, du 30 juin au 14 juillet, marqueront le centenaire de notre "signal mémoriel".

Ce n'est pas dans mes usages de reproduire un journal, mais je ne résiste pas à l'envie d'inviter les visiteurs de mon blog à télécharger cet encart et le feuilleter en cliquant ICI ou sur l'image qui illustre cet article.

Tout en invitant chacun à lire la presse régionale, Var-matin et La Marseillaise, et à la soutenir... car elle en a bien besoin et participe, par l'information locale, à la vie démocratique du territoire.

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14 juin 2017 3 14 /06 /juin /2017 05:32

Les temps sont durs pour les finances des établissements publics locaux. C'est d'autant plus vrai lorsque plus des deux tiers de leurs ressources dépendent directement d'une subvention versée par la commune, elle-même ayant à souffrir depuis plusieurs années des baisses drastiques des dotations de l'État.

C'est le cas de notre Centre communal d'action sociale (CCAS), structure publique à budget propre, indépendante des services municipaux, co-administrée à parité par la Ville et par des représentants d'associations à vocation de solidarité et d'insertion : l'Association de maintien des intérêts des anciens de la Navale de La Seyne (AMIANS), l'Association varoise d'accueil familial (AVAF), l'Association Vivre en Famille (AVEF), le Conseil départemental des associations familiales laïques (CDAFAL 83), « Envie Var », « Présence », le Secours catholique et l'Union départementale des associations familiales (UDAF).

 

UNE POLITIQUE COMMUNALE VOLONTAIRE DE SOLIDARITÉ

Et c'est d'autant plus difficile pour le CCAS de joindre les deux bouts que les besoins d'appuis aux bénéficiaires de ses actions sont de plus en plus criants, dans une ville à la population rudement touchée par la crise économique, de plus en plus vieillissante, en perte d'autonomie.

Il n'empêche, la vice-présidente du CCAS, notre maire-adjointe Danièle Dimo-Perez-Lopez, à qui je délègue l'essentiel de la charge qui m'incombe en ma qualité de président de droit, ses administrateurs bénévoles, sa directrice Hélène Vigogne, et ses 80 employés, réalisent des prouesses pour maintenir l'offre de services sociaux dont bénéficient plusieurs milliers de nos concitoyens, pour la plupart ne relevant pas d'une obligation légale mais d'une volonté municipale.

C'est, entre autres, l'aide à la restauration scolaire pour les enfants, et, pour des centaines de personnes en difficulté, âgées, malades ou handicapées, le portage de repas à domicile, des téléalarmes, des sorties, des heures d'auxiliaires de vie et d'aides ménagères, le montage et le suivi des dossiers des aides départementales, etc.

Et, ce qui fait une des singularités du CCAS seynois, la gestion de deux "résidences autonomie" publiques offrant d'une centaine de studios et petits appartements à des seniors seuls ou en couple (la photo de l'une d'elles illustre cet article).

 

SI LE SOUTIEN DE L'ÉTAT DISPARAÎT, TROIS MOIS DE SURVIE POUR NOS ŒUVRES SOCIALES

Ce mardi se tenait la réunion du conseil d'administration du CCAS destinée à arrêter les comptes de 2016, à hauteur d'environ 3 millions d'euros. Pour cette année encore, ouf, c'est passé ! Et avec brio, puisque les prestations ont été accrues, avec un budget en baisse de près de 4 % !

Je sais gré aux administrateurs, notamment aux élus de l'opposition Sandra Torres et Damien Guttierez, d'avoir salué unanimement cette bonne gestion.

Ça passera encore en 2017, la Ville ayant pu maintenir sa subvention au CCAS. Mais, il faut le redire, toute nouvelle diminution des appuis de l'État à la commune pourrait être fatale à des pans entiers de l'œuvre solidaire que conduisent nos agents.

Avec 300.000 euros de résultats excédentaires cumulés, le retrait auquel la commune pourrait un jour être contrainte par l'État ne permettrait au CCAS que de survivre... environ trois mois. 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
4 juin 2017 7 04 /06 /juin /2017 13:57

Ces photos parlent d'elles-mêmes. Le faire ensemble, la coopération, l'ouverture aux autres, l'appropriation collective et solidaire de l'environnement urbain, étaient ce samedi au rendez-vous.

De vendredi soir, avec l'inauguration du jardin solidaire de Berthe, à ce dimanche où de nombreuses animations ont été proposées au Domaine de Fabrégas autour de la remise des prix des jardins et balcons fleuris, en passant, samedi, par le baptême du jardin partagé "Lei banquèto" en plein cœur de ville, des initiatives chaleureuses sur le thème de "La nature en ville" et des décorations végétales égayant la rue Baptistin-Paul, La Seyne aura vécu au rythme des "Rendez-vous aux jardins", organisés cette année sous le thème des "Jardins en partage".

 

En parallèle, samedi, sur "l'Esplanade marine", le très dynamique Comité d'intérêt local des Mouissèques organisait sa désormais traditionnelle fête de quartier, largement ouverte à toute la population seynoise et à nos visiteurs.

Encore un beau témoignage du vivre ensemble, dans un quartier complètement bousculé par les constructions neuves depuis dix années, où la vie associative sait avec bonheur créer les occasions de l'intégration des milliers de nouveaux venus qui s'y sont installés.

 

Oui, à La Seyne, tout au long de ce week-end, la chaleur humaine a largement supplanté l'autre chaleur, presque caniculaire, que le printemps nous impose.

Le partage, l'échange, la convivialité, le respect mutuel, toutes générations, cultures, quartiers, origines, statuts sociaux confondus, quels beaux remèdes préventifs contre les obscurantismes qui mènent à la folie barbare qui m'a, une fois de plus, hélas, conduit à faire mettre en berne sur notre port "l'Union Jack", le drapeau du Royaume-Uni, en signe de la solidarité compassée des Seynois avec leurs frères d'Outre-Manche.

Question fraternité humaine, un tel week-end vaut bien plus que le portique humiliant sous lequel le Conseil régional a choisi de contraindre de passer pour gâter l'accueil de nos concitoyens et visiteurs à leur descente de train en gare de La Seyne ! Mais, bon, aujourd'hui, il a été enlevé. Ouf !

 

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18 avril 2017 2 18 /04 /avril /2017 08:19

Je ne suis pas de ceux qui auront trouvé beaucoup de bienfaits dans les dispositions de la loi dite « El Khomri ».

On se souviendra peut-être de mon adresse aux parlementaires varois pour qu'ils ne votent pas le projet de « loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels » qu'on a fait endosser à la ministre du travail.

Je dis bien « endosser » car je n'oublie pas que c'est le directeur de cabinet de son prédécesseur qui, bras armé du Premier Ministre Manuel Valls, est l'auteur du projet de loi, rédigé sans que Myriam El Khomri n'en ait connaissance, et que c'est bien Emmanuel Macron, alors ministre de l'économie, qui, faute d'avoir pu faire entériner par le gouvernement son projet de « Loi Macron 2 », a finalement obtenu gain de cause pour que la « Loi El Khomri » comprenne certaines de ses plus terribles dispositions, notamment relatives au licenciement économique et aux prud'hommes, contre lesquelles Myriam El Khomri a protesté en vain.

On me rétorquera qu'elle avait certes la possibilité de mettre en application le second terme de la célèbre alternative en forme de sentence de Jean-Pierre Chevènement qu'il s'était appliquée à lui-même pour protester contre la « parenthèse libérale » du gouvernement Mauroy II en 1983 : « Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne ! ». Ce n'est pas faux.

 

À L'HEURE DU BILAN, POUR LES HABITANTS DES QUARTIERS POPULAIRES

Mais, à l'heure du bilan, alors qu'il ne reste que quelques jours de vie au gouvernement, je ne veux pas retenir de Myriam El Khomri que les funestes dispositions de la loi qui porte son nom. Car, tant comme secrétaire d'État à la Politique de la Ville que comme ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, les résidents des quartiers populaires où vivent les personnes les plus éloignées de l'emploi, et parmi eux ceux de chez nous, à La Seyne, n'auront pas eu à se plaindre, loin de là, de la politique qu'elle a impulsée, notamment en matière de stratégies d'insertion professionnelle en leur faveur.

J'ai eu le privilège, ces derniers jours, d'être invité par la ministre, en ma qualité de président de l'association des maires « Ville et Banlieue » de France,  à une rencontre d'échanges évaluatifs des dispositions qu'elle a pu mettre en œuvre depuis son arrivée au gouvernement en 2014. C'est déjà en soi une démarche honnête et courageuse, peu banale, à laquelle s'est d'ailleurs aussi livrée une autre femme de ce gouvernement, sa successeur à la fonction de secrétaire d'État à la Politique de la ville, Hélène Geoffroy.

 

UNE BOÎTE À OUTILS POUR L'HARMONIE TERRITORIALE

Et je crois devoir communiquer ces éléments de bilan à celles et ceux qui, comme moi, pensent que l'harmonie républicaine, sur nos territoires urbains aux populations si diverses, passe par la réduction des inégalités, et, qu'ils soient élus, services publics pour l'emploi, acteurs économiques, associatifs ou sociaux, s'investissent au quotidien pour y concourir. Je le fais non pas pour dresser le panégyrique de Myriam El Khomri, mais pour rappeler à tous qu'ils disposent, grâce à elle et ses équipes — et peut-être un peu aux recommandations que nous, les élus locaux, avons suggérées –, d'une boîte à outils, certes perfectible, mais à préserver, permettant aux plus humbles de nos concitoyens de gagner en dignité humaine.

Et ça se trouve sur ce lien.

Au revoir, Madame la ministre.

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28 mars 2017 2 28 /03 /mars /2017 03:35

Bien sûr, ce n'est que lorsque nous aurons décroché notre ticket pour embarquer dans l'aventure du "Nouveau programme national de rénovation urbaine" (NPNRU) que nous pourrons — enfin ! — disposer de moyens significatifs pour intervenir sur les infrastructures de notre centre ancien. Le dossier de l'agglomération — car c'est désormais de sa compétence — est prêt et validé, ne manquent plus que les signatures pour attaquer... les études rendues obligatoires par la loi.

Autant dire que, pour en arriver au démarrage d'opérations concrètes rendues possibles par des subventions, il va encore s'écouler du temps. Mais ça ne nous empêche pas, avec les moyens du bord, de faire avancer, chaque fois que possible, quelques projets de nature à redynamiser notre centre ancien.

C'est le cas avec l'ouverture de notre nouvelle "Maison de la jeunesse", installée depuis peu dans les locaux de l'ancien centre médico-social municipal "Danielle-Casanova", fermé depuis les années 90, sur la place Germain-Loro. Une première tranche de locaux réaménagés a été mise en service il y a une semaine.

Je livre aux visiteurs de mon blog le propos inaugural que j'ai prononcé à cette occasion...

 

« Excusez moi de parler agenda pour ouvrir mon propos, mais c’est plus de la teneur et de la nature des choses accomplies que de dates qu’il s’agit.

« Jeudi dernier, c’est depuis la commune normande d’Hérouville-Saint Clair que je lançai avec mes collègues maires de l’association Ville et Banlieue, l’appel aux candidats à la présidentielle à se préoccuper de politique de la ville et des quartiers populaires, dans leurs engagements de campagne d’abord, et dans la structure même de leur futur gouvernement s’ils étaient élus. C’est-à-dire que nous avons demandé, entre autres choses, et notamment un effort vers l'insertion par l'éducation des jeunes et la formation professionnelle pour tous, que ce soit le futur premier ministre qui ait en charge directe la politique de la ville plutôt qu'un seul ministre délégué qui peine à mobiliser ses collègues autour des enjeux des quartiers prioritaires comme notre centre ancien.

« Vendredi, de retour en terres seynoises, c’était la "Maison des Femmes" qui naissait rue Blanqui, 6 appartements T2 permettant l’hébergement d’urgence de femmes et leur protection en cas de violences conjugales, œuvre d’un partenariat multiple, dans lequel, bien sûr, la Ville de la Seyne.

« Samedi, les jeunes Seynoises et Seynois se sont déplacés en nombre place Laïk pour venir recevoir leur carte d’électeur.

« Hier dimanche, des jeunes de notre ville ont répondu à l'invitation de la fédération des anciens combattants d'Algérie pour honorer avec moi la mémoire de ceux qui ont laissé leur vie de l'autre côté de la Méditerranée et appeler à la paix et à l'amitié entre les peuples du Monde.

« Et aujourd’hui, enfin (pour ce qui est du calendrier du moins) c’est ici, dans cet espace Danielle-Casanova que bat désormais le coeur de la jeunesse Seynoise.

 

UNE AUTRE RÉALITÉ DE LA VIE PUBLIQUE ET DES JEUNES

« Pendant ce temps, l’avers de ce présent était une autre réalité, voire une réalité toute autre, mais montrée celle-là : celle d’un jeune déséquilibré ouvrant le feu sur ses camarades dans un lycée de la région, à Grasse, celle d’un colis piégé blessant un agent d’accueil dans les locaux parisiens du FMI, celle d’une chronique judiciaire à n’en plus finir, collant à une partie de la classe politique en lice pour les futures présidentielles.

« Vous comprenez alors que la réalité est bien plus vaste et qu’il ne faut jamais se limiter au seul champ de ceux qui possèdent les écrans qu’on croit maîtriser.

« Pendant que certains élus assurent le spectacle, emberlificotés dans leurs costumes d’affaires judiciaires, d’autres, beaucoup plus nombreux mais dont on parle moins, beaucoup plus vertueux, travaillent à des projets partagés, à des réalisations d’utilité sociale et publique.

« Pendant qu’un jeune déséquilibré s’attaque sauvagement à ses camarades avec des intentions mortelles, d’autres, beaucoup plus nombreux et beaucoup plus équilibrés, entrent de plain pied et en pleine conscience dans l’âge de leur citoyenneté et de leur vie d’adulte,

« Et ces « beaucoup plus nombreux » n’assurent pas le spectacle, n’ont pas les faveurs des caméras, mais tiennent ensemble, dans leurs mains, la cohésion sociale, le vivre ensemble et la société comme un projet partagé de manière responsable. Je vous laisse juges de ce déséquilibre flagrant de « réalité » entre ce qui est montré et ce qui est fait.

 

UN TRAVAIL PATIENT ET MÉTICULEUX DES SERVICES PUBLICS ET DES ASSOCIATIONS

« Revenons donc à une partie de ce tout qu’est la réalité : la Maison de la jeunesse. C’est une concrétisation et une consécration, c’est l’aboutissement d’un travail politique, la somme de nos forces municipales, associatives, institutionnelles.

« Oui, la jeunesse est ici un service public et partenarial et nous y tenons. Oui, la jeunesse est au cœur de nos préoccupations et au cœur de notre ville. Ce lieu naturel qui s'est dégagé, désormais espace Danielle-Casanova, est l’ancien centre médico-social municipal et, désormais, une avant-garde de notre politique publique.

« En effet, ce bâtiment réunit l'ensemble des critères de choix : à la croisée des chemins des établissements scolaires (3 collèges et 2 lycées), un espace extérieur agréable, des locaux adaptés (lieux d'échanges et de détente et espaces confidentiels).

« Le rez-de-chaussée, libéré par le secteur administratif du service Jeunesse et le service « entretien des locaux », a connu quelques travaux de mise en sécurité et de mise aux normes pour accueillir cette Maison de la Jeunesse qui regroupe le BIJ et, à terme, des permanences de partenaires.

« Et, à peine inauguré, il entre pleinement en fonction dès demain en recevant le forum des jobs d’été auquel je souhaite d’ailleurs encore plus de succès que ceux rencontrés déjà les années passées.

« J’aimerais aussi vraiment profiter de l’occasion pour saluer le travail patient, méticuleux, constant, opiniâtre, collectif, de tous ceux qui ont bien travaillé à la concrétisation de cette volonté politique de favoriser, valoriser et servir la jeunesse.

« Je ne vais pas citer tout le monde de peur d’en oublier mais, des élus en charge de la jeunesse, en passant par les cadres, les agents, les animateurs professionnels de la commune, les bénévoles associatifs des structures partenaires. Permettez-moi de tirer mon chapeau à toutes et tous.

 

L'ÉDUCATION ET L'INSERTION VECTEURS DE PRÉVENTION

« Ce lieu sera, j’y tiens et je le souhaite, le lieu de la jeunesse seynoise, en plus des 3 autres espaces accueil jeunes existant depuis 2009 et qui n’ont cessé d’assurer une présence active couvrant l’ensemble du territoire de la commune. La maison de la Jeunesse intègre également l’espace accueil jeune citoyen, le petit dernier créé des EAJ, né en 2012 dans le cadre de la qualification du centre-ville en Zone de Sécurité Prioritaire par l'État. Nous avions immédiatement proposé d'expérimenter, en pendant au dispositif de vidéo surveillance, un Espace d'Animation Citoyenne, devenu très rapidement Espace Accueil Jeunes Citoyen. Initialement installé rue Baptistin-Paul, puis rue Evenos, c’est aujourd’hui ici qu’il prend toute sa place.

« Cette Maison de la jeunesse est donc un maillon essentiel et nécessaire à notre projet éducatif territorial qui donne une vision globale de l’offre éducative de 0 à 25 ans.

« Cette volonté en direction des jeunes relève d'abord du souci de cohérence et de bon sens. Sur les questions relatives à la santé, aux sports, à la culture, à l’insertion dans la vie professionnelle, à la participation citoyenne, etc, il était indispensable, tant aux politiques que nous sommes qu’aux techniciens, de se doter d'une vision commune globale afin d’éviter de travailler chacun de son côté de façon incohérente.

« Dans ce but, nous avons cherché à flécher les parcours des jeunes, de la petite enfance jusqu'à l'entrée dans la vie active, en passant par l'école, l'apprentissage ou l'université, en essayant d'intégrer toutes les composantes, tous les écueils de ce parcours complexe qui va de la petite enfance à l'âge adulte.

 

UNE MAISON POUR TOUS LES JEUNES DANS UN CENTRE-VILLE POUR TOUS

« Et cette maison est désormais celle de tous les jeunes seynois de 16-25 ans, elle regroupe des associations collaborant autour d'un projet commun : le Bureau information Jeunesse et le service municipal jeunesse, sa direction et son Espace Accueil Jeunes Citoyen, afin que les jeunes puissent avoir un maximum de cartes en mains et d’interlocuteurs pour pouvoir dessiner, peaufiner leur projet professionnel et personnel.

« Vous l’aurez compris, ce lieu d'échanges, d'accueil, d'orientation et d'accompagnement est un lieu de vie nouveau pour la jeunesse, pour notre cœur de ville également. Il ancre aussi notre volonté de développer le partenariat avec l'ensemble des acteurs socio-éducatifs et de prévention, institutionnels comme associatifs… au service de la jeunesse.

« Si ce lieu est une partie moins ostensible de cette "réalité spectacle" que j’évoquais en démarrant mon propos, il est d’une réalité utile, pratique, concrète, faite, je le disais aussi, de la somme de nos forces et de nos intelligences, je dis ça sans prétention.

« Et rien que ça, c'est une belle réussite. »

 

> J'ai dérobé les photos illustrant cet article au site d'informations "Ouest-Var.net" qui, je l'espère, ne m'en voudra pas...

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29 décembre 2016 4 29 /12 /décembre /2016 03:30

C'est de plus en plus dur pour eux comme pour leurs publics. C'est de plus en plus difficile pour les collectivités aux budgets contraints, à commencer par la commune, de les soutenir. Et pourtant ils continuent, y consacrant leur énergie, leur temps libre, souvent une part de leurs ressources. Les volontaires associatifs, les bénévoles comme ceux bénéficiant de contrats de travail, souvent vacataires, à temps partiel ou à statut fragile, poursuivent leur investissement désintéressé en faveur des autres.

Dans tous les domaines, ils se démènent pour compenser les impacts néfastes de la vie d'aujourd'hui, aidant à l'épanouissement et luttant contre l'isolement par l'éducation populaire et le « vivre ensemble », amortissant pour les jeunes, les familles ou les aînés, les chocs d'une économie capitaliste plus rude que jamais.

Certains s'y impliquent sans compter depuis des décennies. Sans rien attendre en retour. Sauf peut-être une attention des institutions pour les associations qu'ils animent, de moins en moins facile à leur accorder sous forme de subsides financiers. Nous avons même dû nous résoudre, le cœur déchiré, à réclamer une participation aux coûts de chauffage, d'eau et d'électricité aux associations utilisant des locaux communaux. Un comble : on est contraint de reprendre d'une main une part de ce qu'on alloue de l'autre !

Mais, de temps en temps, une petite reconnaissance publique, qui ne froisse pas trop leur modestie, sous forme de la médaille ou du prix d'honneur de la ville, permet de valoriser ces femmes et ces hommes qui agissent en citoyens.

Les quelques photos illustrant cet article, de Marie-Rose Brody, Gabriel De Pasquale, Monique Kehres, Marie Lordet ou Danielle et Joseph Seghi, engagés à des titres divers, notamment pour certains dans des associations solidaires comme le Secours Populaire ou le Secours Catholique, de plus en plus sollicitées par un nombre croissant de foyers en difficulté, mis à l'honneur parmi d'autres au cours de l'année 2016 qui s'achève, attestent qu'une fenêtre d'espérance en l'Humain est toujours ouverte à La Seyne.

Et, à voir ceux qui, sur la photo ci-dessous, entourent Jo Seghi dans le local-vestiaire du Secours Populaire, on peut caresser l'espoir que les jeunes générations ne la referment pas.

 

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24 décembre 2016 6 24 /12 /décembre /2016 04:38

Ça ne se sait pas trop et certains résidents ont parfois manifesté, de temps à autre de manière pas très appropriée pouvant nuire à l'obtention d'un résultat positif, leur vif regret de n'avoir pu être embauchés par les entreprises chargées des travaux de rénovation urbaine de Berthe.

Pourtant, le dispositif existe et est même imposé par la loi : 5% des heures de travail doivent être réservées à des habitants des quartiers en rénovation qui, avec ou sans qualification, peinent à trouver un emploi.

Le système est en vigueur depuis les premiers chantiers de 2007 et l'objectif a même été dépassé.

Les entreprises ont en effet vraiment joué le jeu, permettant d'offrir, selon les années, de 8 à 13% de parcours d'insertion professionnelle, même si ça ne représente jamais qu'une trentaine de personnes par an, bien loin des besoins de nos populations.

 

POUR QUE NUL NE PENSE QU'IL EST EXCLU...

Il reste que certains, heureusement fort peu nombreux, s'y prennent très mal pour tenter de profiter de ces possibilités. Ce n'est pas en saccageant ses engins de chantier qu'on gagnera la bienveillance d'un chef d'entreprise !

Alors, pour que nul ne puisse dire qu'il ne savait pas comment procéder, voire reprocher une supposée injuste inégalité de traitement, nous avons entrepris une campagne de communication par voie d'affiches et de prospectus distribués dans les boites aux lettres et les lieux accueillant du public. Tout le monde aura ainsi sa chance.

Même si, naturellement, il n'y aura pas de travail pour les trop nombreux habitants malheureusement sans emploi. J'aurais tant aimé pouvoir annoncer plus et mieux, en cette veille de Noël...

 

 

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 04:27

Malheureusement absent le jour de l'inauguration de la nouvelle grande mosquée et centre culturel musulman de La Seyne, je n'ai pu honorer l'invitation que m'avait lancée mon collègue enseignant public Karim Bouchkara, qui a succédé à Abderzak Bouaziz, chef d'entreprise, comme président de l'association gestionnaire de ce bel équipement.

C'est le fruit de longues années de travail d'une belle équipe de bénévoles qui sont parvenus à financer leur lieu de culte et de culture sans autre apport que celui de leurs fidèles, dont j'ai pu suivre l'avancée en visitant régulièrement le chantier.

 

UN FINANCEMENT ENTIÈREMENT ASSURÉ PAR LES MUSULMANS

Conformément à la loi de 1905 sur la séparation des religions et de l'État, les seules dépenses publiques autorisées pour les équipements cultuels concernent ceux qui datent d'avant 1905, c'est-à-dire que, pour La Seyne, hormis l'église catholique Notre-Dame-de-Bon-Voyage, les autres (les paroisses catholiques Notre-Dame-de-la-Mer et Saint-Jean-Baptiste, le temple protestant, la synagogue et, désormais, la mosquée) ne peuvent prétendre à aucune aide de l'État ou des collectivités.

Mais, parallélisme des formes avec ce que nous avons fait pour guider vers l'église de Mar-Vivo et la chapelle Saint-Jean de Berthe, j'ai un peu dérogé à la règlementation en demandant à nos services d'implanter des panneaux signalétiques routiers. Pourvu qu'on ne me considère pas comme un hors-la-loi !

 

LE MESSAGE QUE J'AI FAIT DÉLIVRER POUR L'INAUGURATION...

Et j'ai demandé à notre conseiller municipal Pierre Poupeney de me représenter pour ce moment fort pour l'importante communauté musulmane seynoise, et de délivrer le message ci-après...

« Cette inauguration est un moment important. Important pour la vie du quartier et pour la ville. En effet, elle met fin aux salles inadaptées, cachées ou réprouvées. Elle est, au sens propre, une mise en lumière. Entendez une mise au grand jour, à la vue et au su de tous. Car, en effet, il n'y a rien à cacher, ni sa foi, ni ses opinions.... "Nous voulons un ordre des choses où toutes les passions basses et cruelles soient enchaînées..." disait un révolutionnaire de 1789.

« Cependant, nous faisons un triste constat : les gens se ressentent seuls. Qu'ils soient situés en périphérie ou îlotiers des centres villes désertés, ils sont dans une situation de pauvreté, pauvreté des ressources ou pauvreté des relations. Certains expriment leur révolte dans le vote populiste ou dans le fondamentalisme.

« Le danger est là.

« Si les citoyens ont le sentiment de ne plus être écoutés, et encore moins représentés, s'ils ont le sentiment d'être délaissés, en matière économique et sociale... la vraie défaite serait de se mettre à se comporter comme une minorité identitaire.

« A l'inverse d'imaginer que l'émancipation résiderait en un combat contre des ennemis désignés : l'étranger, l'immigré, le réfugié..., il conviendrait plutôt de retendre le tissu humain, de la périphérie et du centre, et de ne pas se replier dans sa bulle.

« Il faut multiplier les registres d'expression de la volonté générale, élargir les modalités de la représentation, développer de nouvelles formes de délibération publique.

« C'est tout l'enjeu des comités citoyens et c'est l'espérance d'une meilleure compréhension de ce qu'un particularisme, une foi, est inclusif du sentiment premier d'appartenir à la nation française, d'être un citoyen français, d'obéir aux règles de la République, d'assumer ses devoirs.

« Robespierre l'exprimait ainsi : "Fanatiques, n'espérez rien de nous… Que la liberté des cultes soit respectée, pour le triomphe même de la raison ; mais qu'elle ne trouble point l'ordre public, et qu'elle ne devienne point un moyen de conspiration…"

« Je ne doute pas que vous vous inscrivez dans cette résolution. Recevez mes vœux de confiance et d'encouragements. »

 

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25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 04:51

L'équipe des personnels communaux du service des solidarités et Olivier Andrau, notre élu délégué, entre autres missions, aux questions de santé, peuvent afficher une vraie fierté.

Voilà, grâce à eux et un partenariat exemplaire avec les équipes de psychiatrie publique, que La Seyne va être la première commune de notre secteur à installer, pour la période 2007-2020, un Conseil local de santé mentale (CLSM).

Sous l'égide de l'État, et notamment de l'agence régionale de la santé (ARS), associant les services du Centre hospitalier intercommunal de Toulon-La Seyne (CHITS), ceux du pôle Santé-handicap-seniors de la commune, des associations d'usagers, d'aidants et d'intervenants dans le champ de la santé mentale, d'habitants, de professionnels, le conseil local visera, par un travail partenariat constant, à définir et mettre en œuvre des actions concrètes en faveur des personnes ayant besoin de prévention ou de soins psychiatriques.

 

UNE PLACE POUR TOUS ET POUR CHACUN DANS UNE CITÉ ACCUEILLANTE ET AIDANTE

Il s'agit, dans une véritable démarche de citoyenneté, de concourir à l'autonomisation des usagers, de les aider à décider par et pour eux-mêmes, et de faciliter leur rétablissement. Une sorte de mobilisation de l'ensemble des partenaires du territoire communal, pour que les personnes qui ont besoin d'une aide en matière de santé mentale ne soient pas stigmatisées et trouvent ou conservent toute leur place dans la cité.

La Seyne est et veut demeurer un espace urbain accueillant, où chacun, quelle que soit sa réalité économique, culturelle, et donc psychosociale, doit trouver sa place et enrichir la communauté territoriale de ce qu'il est.

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2 novembre 2016 3 02 /11 /novembre /2016 09:03

À la question "Les Maquisards forcés à partir de Mauvèou ?" posée à la une du quotidien Var-matin ce mercredi, je réponds une ultime fois : "Oui."

Quand bien même une solution provisoire ou de relocalisation eût pu être trouvée pour l'association, la mauvaise foi dont certains de ses porte-parole font preuve me détermine à ne plus mobiliser sur le sujet les collaborateurs de la commune pour tenter de trouver une alternative pour cette initiative pourtant socialement louable. Je le regrette pour l'ensemble des adhérents et des bénéficiaires.

 

CURIEUSE FAÇON DE REFAIRE L'HISTOIRE !

Les faits sont têtus. Le terrain n'est plus à vocation agricole depuis la décision de la précédente équipe municipale de lui conférer une destination médico-sociale. Il a été proposé une convention d'occupation précaire le temps qu'il soit utilisé à son nouvel usage et qu'un autre espace soit trouvé. Mais l'association s'est arcboutée, occupant le terrain sans droit ni titre, situation que la commune a malgré tout tolérée pendant des années. En outre, pour des raisons de sécurité, il a été explicitement interdit d'utiliser le bâtiment, vétuste et dangereux, et propriété communale, et, a fortiori, d'y effectuer des travaux. L'association n'a eu de cesse que d'acquiescer et... de passer outre.

Outre l'inacceptable mise en cause nominative de personnels territoriaux et l'affirmation de contrevérités comme l'évocation d'une supposée expropriation, c'est ainsi bien l'attitude irresponsable et l'incapacité de certains des animateurs de l'association à respecter leurs engagements qui me contraint à confirmer fermement le terme de l'occupation illégale de la propriété.

La Ville montre suffisamment sa volonté de partenariat avec le monde associatif, de solidarité et de développement soutenable du territoire, pour ne pas être accusée de quelque mépris de ces enjeux.

 

UN PARTENARIAT DURABLE AVEC LES ASSOCIATIONS SOLIDAIRES

En attestent la sauvegarde et la valorisation du Domaine de Fabrégas avec la production de légumes bio en circuit court pour le grand public et pour les 5000 écoliers des restaurants scolaires, la création des jardins solidaires de Berthe, la "trame verte" du centre ancien, les chantiers d'insertion et stages de préparation des détenus à la fin de leur peine s'appuyant sur la protection des espaces naturels, les soutiens communaux et coopérations avec des associations comme "Les Amis de Janas", "la Ligue de protection des oiseaux" ou "La Seyne c'est ma nature", la mise à disposition d'un espace municipal à six Associations de maintien de l'agriculture paysanne (AMAP) pour la vente de leurs productions, d'un autre au "Repair'café", aidant à réduire les déchets et préserver l'art de réparer les objets, et l'étude en cours pour l'utilisation du domaine public par "Les charrettes de Perrin", le soutien à l'association "Femmes dans la cité" et ses jardins familiaux, les missions environnementales et sociales confiées aux associations et entreprises d'insertion comme l'APEA, Tremplin, l'AVIE ou l'ASPI, et aux centres d'aide par le travail pour personnes handicapées. Et tout se déroule parfaitement.

On peut dès lors se demander s'il n'y a pas quelque motivation obscure, personnelle ou insidieusement politicienne, chez certains acteurs de la seule association qui s'entête dans une démarche conflictuelle avec la commune. Force est désormais à la loi. Et la commune poursuit avec détermination et respect de la liberté associative son partenariat utile avec toutes les autres structures solidaires et environnementales.

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