
« Si l'on ne fait rien, ce sont cinq millions d'habitants du pays qui vont subir de plein fouet le désengagement de l'État le plus inédit qu'on n'ait jamais connu depuis quarante ans que la puissance publique a décidé de s'attaquer à la question des quartiers populaires fragiles. »
C'est ce que, avec quelques maires de toutes les sensibilités politiques républicaines, confrontés au quotidien aux difficultés des plus modestes de nos concitoyens, nous nous sommes dit ces jours derniers lorsque nous avons été abasourdis par l'annonce du décret annulant les crédits « politique de la ville » du budget de l'année en cours.
Nous avons donc rédigé une « lettre ouverte » au Président de la République pour l'alerter et lui demander d'exiger de son gouvernement qu'il revienne sur sa décision scandaleuse.
EN QUELQUES HEURES, DES DIZAINES DE MAIRES INTERPELLENT M. MACRON
En quelques heures, ce jeudi, nous avons pris contact avec près d'une cinquantaine de maires, de toutes régions, d'options politiques allant de LR au PCF en passant par EELV, le MRC, le Modem, le PS ou Ensemble, tous élus de communes abritant des quartiers prioritaires, que ce soient des petits ensembles d'HLM à la périphérie d'un bourg rural, des centres anciens dégradés, ou des grandes banlieues de métropoles. Il n'a pas fallu longtemps pour nous entendre sur un texte commun que nous avons adressé à l'Élysée. La balle est maintenant dans le camp de celui qui se doit de garantir les équilibres sociaux de la République.
D'autres maires et présidents d'intercommunalités se manifestent pour apposer leurs signatures au bas de notre adresse au Chef de l'État. La liste des élus locaux rongés par l'inquiétude s'allonge. Puissions-nous être entendus...
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La lettre ouverte à M. Macron (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

La liste des signataires à la dernière mise à jour (cliquez sur l'image pour l'agrandir)
