5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 05:01

http://img.over-blog.com/300x249/2/65/16/29/NEXT-ONE/bienvieillirvivreensemble.jpgJ'évoquais la semaine dernière les résultats des efforts accomplis par les services de la commune en faveur de la jeunesse. Et, pour compléter le panel, je reviendrai dans quelques jours sur ceux que les associations réalisent, avec l'appui municipal, en direction de nos jeunes concitoyens. Mais notre population vieillit aussi et de nombreux nouveaux Seynois sont des personnes qui choisissent de s'installer chez nous lorsqu'arrive l'heure de la retraite. Et notre équipe municipale, autour de Solange Andrieu, maire-adjointe déléguée aux solidarités et au seniors, et de Danièle Dimo-Perez-Lopez, conseillère municipale chargée de l'animation sociale, n'est pas en reste pour répondre aux besoins particuliers de nos seniors.


LA SEYNE LABELLISÉE "VILLE BIEN VIEILLIR" DEPUIS 2011

Tellement pas en reste que notre ville s'est vu décerner en 2011 par la ministre des solidarités et de la cohésion sociale d'alors, Roselyne Bachelot, le très officiel label "Bien vieillir - vivre ensemble". Une distinction que n'ont reçue à ce jour que trois villes du Var (La Garde, La Londe et La Seyne) et seulement 72 des 36.700 communes françaises.

Si, en la matière, tout ne date pas d'hier, car il y a toujours eu une poltique volontaire, initiée dès le lendemain de la guerre par Josette Vincent, résistante, élue communiste admirable, ouverte, disponible, et toujours dynamique à plus de 90 ans, on peut mettre de belles réalisations à l'actif de nos élues d'aujourd'hui.

Elles ont redynamisé le guichet "Accueil Infos Seniors" qui accueille désormais 1300 personnes chaque année. Elles collaborent au "Plan canicule" en s'occupant maintenant de 2300 personnes fragiles. Dans le cadre du centre communal d'action sociale, elles ont accru le nombre de bénéficiaires des aides ménagères communales, du service de télé-alarme et de celui du portage de repas à domicile, permettant à de plus en plus de nos anciens qui perdent peu à peu de leur autonomie, de demeurer dans leur cadre de vie et l'environnement de leur quartier.

 

CONTRE L'ISOLEMENT ET POUR LA BONNE FORME PHYSIQUE ET MENTALE

En matière d'animations aidant à sortir de l'isolement que connaissent certains de nos anciens et à maintenir une bonne forme physique et intellectuelle, l'offre d'animations s'est confortée et largement accrue depuis 2008. Ce sont maintenant près de 3000 personnes qui répondent aux invitations aux animations festives : réveillon, thés dansants, banquets, Noces d'Or, de Diamant et de Platine, spectacles en salles, dans les maisons de retraite, les foyers-logements et l'hôpital, fête de la musique, séances de cinéma, etc.

L'ancienne "semaine de l'âge d'or", devenue "journées senior" accueille désormais plus de 1000 personnes au mois de mai pour diverses manifestations ludiques. La "semaine nationale bleue", en octobre, propose des actions de prévention et d'éducation à la santé.

Les "ateliers du bien vieillir", créés en 2010, bénéficient à près de 400 seniors, avec un renouvellement d'envron 80 personnes par an. Ce sont des après-midis récréatives, des ateliers de création et d'arts plastiques, des activités physiques et sportives, un atelier de danse en ligne, une troupe de théâtre qui donne chaque année une production nouvelle, des cours d'entretien de la mémoire animés par une psychologue clinicienne, des ateliers et conférences de prévention sanitaire, des activités de sécurité routière pour le "piéton senior" et le "conducteur senior", et même un atelier de slam, cette expression poétique qui, à La Seyne, n'est pas que l'apanage des jeunes !

 

http://www.vivrefm.com/img/uploads/uploads_2012_10/2012_10_25__11_53_sdfv.jpgL'INTERGÉNÉRATIONNEL POUR PARTI PRIS...

Depuis 2008, la plupart des actions sont, de toute façon, tournées vers l'intergénérationnel, tant il est important, à une époque où la mobilité professionnelle élogne les petits-enfants des anciens des familles, de recréer des liens entre générations, tant pour les petits que pour les personnes âgées. Des seniors conduisent ainsi des activités dans nos crèches et centres de loisirs, tandis les enfants se rendent dans les espaces de vie des seniors. D'ailleurs, l'ouverture, en 2009, de l'espace socio-éducatif Jean-Baptiste-Coste, en centre ville, s'est conçue complètement dans cet esprit : des lieux et des temps pour les enfants, d'autres pour les ados et les jeunes, d'autres pour les familles, d'autres pour les anciens, et des lieux et des temps partagés pour tous.

C'est dans ce sens que doivent, sans hâte ni brusquerie mais avec une volonté affirmée, évoluer les fonctionnements des foyers municipaux d'anciens qui étaient déjà, dans le temps, des lieux de rencontre entre gens de ces diverses origines qui ont forgé l'identité de La Seyne : François-Cresp pour le Sud et l'Est, Aristide-Briand pour le centre, Marcel-Traversa et Loro pour le Nord.

C'est ainsi, semble-t-il, que ceux qui sont arrivés au terme d'une vie sociale et professionnelle continueront à exister dans la ville, de façon active et permanente. Et pas seulement dans le cadre du Conseil des Anciens que j'ai créé en 2012, instance de démocratie participative où une vingtaine d'entre eux, de tous horizons et de tous quartiers, alimentent la réflexion des élus du sage mais acéré regard qu'ils portent sur leur commune...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 09:05

http://b9.img.v4.skyrock.net/b97/yeniche1969/pics/362975085_small.jpgLa Loi est claire : depuis 12 ans, la République nous rappelle que nous devons respecter les choix de vie des gens du voyage, et que les communes doivent participer à leur accueil en réalisant des aires d'accueil pour quelques dizaines de familles et des sites dits "aires de grand passage" pour les importants déplacements, généralement estivaux et liés à des pratiques religieuses, pouvant regrouper plusieurs centaines de familles. Dans notre agglomération, cette compétence a été transférée des communes à TPM, et le très officiel schéma départemental pour l'accueil et l'habitat des gens du voyage stipule que nous devons disposer, de Six-Fours à Hyères, de deux aires d'accueil d'une trentaine de places de caravanes et d'une aire de grand passage d'au moins 150 emplacements.

Nous ne sommes pas encore, collectivement et solidairement entre nos douze communes du "Grand Toulon", en règle avec la Loi. L'aire d'accueil de l'Ouest toulonnais, en particulier, prévue à La Millonne sur la commune de Six-Fours, a connu des retards de travaux, mais devrait être mise en service à la mi-juin. Mais il reste surtout le problème de la localisation de l'aire de grand passage, pour laquelle 20.000 mètres carrés de terrain sont nécessaires. Difficile à trouver lorsqu'on connaît la rareté et le coût du foncier dans notre coin ! Le site du "Ceinturon", à Hyères, a été retenu, mais il semble qu'une espèce végétale protégée bloque le projet.

Le préfet a récemment été clair, et je ne peux lui donner tort : tant que les communes de l'agglomération ne seront pas en règle avec la Loi, les maires, comme les particuliers, ne pourront obtenir de la Justice qu'elle ordonne des expulsions rapides de personnes qui s'installeraient illicitement sur des terrains, publics ou privés. Et donc de bénéficier de l'appui de la force publique. Le problème est donc complexe.

Et les maires que nous sommes sont ces jours-ci bien ennuyés, car pas moins de quatre grands rassemblements de gens du voyage sont prévus chez nous. Tout le monde était en difficulté, hier dimanche, à Hyères, tant la municipalité que la centaine de familles de gens du voyage, ainsi que le rapporte le quotidien Var-matin. Le maire de Sanary, lui aussi, a dû se résigner à constater une installation nombreuse sur un terrain de sport. Nous avons aussi connu ça, à Six-Fours il y a deux ans et au stade Léry l'an dernier. De notre côté, j'ai établi un contact il y a plusieurs jours avec les organisateurs d'un de ces rassemblements, annoncé à La Seyne ces jours-ci, pour 80 familles. Le dialogue existe, chacun fait preuve de compréhension, les services communaux sont sur le pont, mais je n'ai aucune solution locale publique pour accueillir tant de monde sur un espace aménagé, avec électricité, adduction d'eau et conditions d'assainissement et de gestion des déchets ménagers satisfaisantes. On doit donc s'attendre à une installation dans des conditions aléatoires, contre laquelle je ne pourrai rien faire.

On sait ce qu'il advient parfois en pareille situation... les gens du voyage s'installent sur un terrain, public ou privé, qui leur convient à peu près, et certains, peu scrupuleux, ce qui n'est évidemment pas le cas de tous, mais assez sûrs de leur bon droit puisque nous ne sommes pas en règle avec la Loi, n'hésitent pas à effectuer des branchements sauvages, "piratant" eau et électricité de la commune ou de particuliers, et mettant même en péril leur propre sécurité.

Cette situation n'est pas acceptable. Je veux à la fois respecter la Loi et pouvoir la faire respecter à ceux qui ne s'y astreignent pas. L'aire de grand passage prévue à Hyères doit être réalisée. Il appartient à la puissance publique de savoir dépasser les difficultés liées à une herbe rare : les humains d'abord, les végétaux ensuite ! C'est le bon sens. Je jure que, si je disposais d'un terrain de deux hectares à La Seyne, je le mettrais volontiers à disposition de TPM, mais force est de reconnaître qu'il n'existe aucun espace correspondant à ce besoin. Nous ne pouvons pas compter non plus sur d'éventuelles propriétés de l'État qui n'existent pas chez nous.

En attendant, j'invite mes concitoyens à la compréhension, nos visiteurs au respect des espaces qu'ils vont utiliser, les personnels de la commune à la poursuite de leur accompagnement efficace et humain de ce type de situation, et la police nationale à être attentive.

Mais il y a urgence à régler la question de façon durable. Vraiment.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 20:29

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRg08AsnUDGTNI7wdkXLG2JgS0N3LxHeydZyTRXAy-9o292eSp9Je l'avais indiqué pendant la campagne des élections municipales de 2008. Je l'ai rappelé à maintes reprises. Je le redis aujourd'hui. La réalité des finances de La Seyne ne peut plus lui permettre, au moins pendant quelques années, d'entreprendre des réalisations de prestige, même si celles-ci ont pu, pour certaines d'entre elles, contribuer à redorer son image de ville en reconversion après son drame industriel de la fin des années 80.

J'ai donc opté pour centrer nos investissements sur ce qui relève des compétences de base d'une commune : les bâtiments et la voirie communale, les réseaux du pluvial et de l'adduction d'eau potable, les travaux de sécurité, les écoles primaires, les édifices dédiés à l'exercice des cultes datant d'avant la loi de 1905 de séparation des églises et de l'État (il n'y en a qu'un sur la commune, car les autres, construits ultérieurement, relèvent de la "sphère privée" et sont propriétés des institutions religieuses : le seul est l'église Notre-Dame-de-Bon-Voyage pour laquelle, soit dit en passant et malgré le fait que je sois l'anticlérical déterminé que l'on sait, j'ai fait réhabiliter l'installation électrique et réaliser une rampe d'accès pour les personnes handicapées, travaux réclamés par le conseil paroissial depuis très longtemps...).

Et, naturellement, parmi les compétences obligatoires d'une commune...les cimetières.

À La Seyne, on le sait malheureusement, nous peinons depuis plusieurs décennies à rendre aux défunts et à leurs proches le service qui leur est dû dans un minimum de dignité. Notre vieux cimetière de La Canourgue - pardonnez l'expression - est plein comme un œuf. Les familles sont dépitées de ne pouvoir, dans des délais raisonnables, obtenir un tombeau en concession. Nombre de corps doivent patienter, parfois plusieurs années, en terre commune. C'est indigne.

Plusieurs municipalités se sont succédé depuis l'acquisition du terrain de Camp Laurent - Piédardan voué à la construction d'un nouveau cimetière et l'amorce de quelques travaux, vite abandonnés, pour que nous puissions offrir les sépultures que nous devons à nos disparus.

Eh bien, nous avons décidé, dès le début de notre mandat, de relancer le projet. Et c'est chose faite. Le programme de conception a été réactualisé, avec, notamment, les représentants des divers cultes, pour adapter certains espaces aux coutumes propres aux diverses cultures religieuses. Les travaux vont démarrer pour s'achever avant la fin 2013.

Et, comme nous avons aussi relevé une évolution des pratiques funéraires avec une demande croissante de crémation en alternative à l'inhumation, comme nous sommes marris de constater ce qu'on doit malheureusement qualifier "d'encombrement" générateur de souffrances inutiles pour des familles au moment même où elles sont dans la douleur de la perte d'un des leurs, s'agissant de la "liste d'attente" du seul crématorium existant dans l'aire toulonnaise, nous avons aussi décidé de la construction d'un crématorium, sur le même site de Camp Laurent - Piédardan, jouxtant le futur cimetière, devant être fonctionnel au même moment que ce dernier. 

J'ai donc signé hier jeudi une convention de délégation de service public avec un groupement d'entreprises qui en assurera la réalisation et l'exploitation, à des tarifs très sociaux fixés par le Conseil municipal, et qui, de surcroît, versera une participation financière annuelle qui ne pourra pas faire de mal à l'équilibre financier de la commune.

Il aurait sûrement été plus prestigieux, pour la postérité, de laisser la trace du lancement du chantier d'une Pyramide du Louvre ou d'une Bibliothèque Nationale de France, mais, je le répète, le devoir de gestion me dicte d'aller à l'essentiel : la réponse aux besoins fondamentaux de mes concitoyens.

Et, en l'occurrence, également de ceux des communes voisines de l'Ouest toulonnais, soit quelques 200.000 Varois. Le même bassin de besoin que celui de notre maternité publique. Tiens, tiens... À La Seyne, on se préoccuperait donc de la vie des gens, de son Alpha à son Oméga...?

Grand merci à Raphaële Leguen, notre première adjointe, qui pilote ce dossier depuis le début, et aux personnels de tous les services communaux qui s'y investissent avec brio.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 05:57

http://www.cnafal.org/IMG/jpg_1.jpgLa Bourse du Travail accueille depuis vendredi le congrès du Conseil National des Associations Familiales Laïques (CNAFAL). Une centaine de délégués de tous les départements de métropole et d'outre-mer se retrouvent pour faire le point de leurs missions de représentation des familles auprès des pouvoirs publics.

J'ai eu le plaisir de les accueillir et de prononcer une allocution d'encouragement pour leurs missions, tant celles-ci sont essentielles et difficiles par les temps qui courent. Extraits...

"Sachez que, de vos horizons divers, d’où que vous veniez, La Seyne vous accueille d’autant plus volontiers que ce qui vous unit, ce sont deux lois, et non des moindres : celle de 1901 sur la liberté d’association, et celle de 1905, de séparation des églises et de l’État. Et sachez aussi que ce qui vous unit nous unit, je me sens totalement des vôtres, et je peux m’exprimer au nom de mon équipe municipale. (...)

"Je sais que les familles laïques font du chemin dans les instances démocratiques représentatives de la famille. Et il y a encore bien du chemin à faire, ce combat est le vôtre, ce combat est le mien, il l’a été dans mon parcours professionnel au sein de l’Education nationale, dans mon quotidien durant des années au sein de tissu associatif seynois et dans mon activité de maire.

"Ce combat, porteur de sens, demande une énergie constante. Défendre la Laïcité est une nécessité à vocation universelle, préservant les libertés de culte et d’opinion et permettant de vivre ensemble dans un espace public concerté. Mais ce combat ne doit pas dévier de sa trajectoire et rester l’idéal à atteindre : il est fondamental si l'on veut faire une société ou vivre ensemble ne se résume pas à la somme de nos égoïsmes.

"Les associations, elles aussi, sont l’héritage de luttes pour une liberté de construire des projets partagés, d’utilité sociale, générateurs de richesses humaines et financières. Aujourd’hui, et je parle enfin de l’Etat, ces associations agonisent, vous êtes bien placés, vous toutes et tous pour le savoir, puisque vous devez le vivre dans vos structures. Difficultés financières provoquées, contrats précaires donnés comme des miettes aux asso puis supprimés sans autre forme de procès. Ici dans le Var, mais dans la France entière, la rentrée de septembre sera terrible pour la petite enfance et les crèches qui, pour certaines, comptaient sur des permanents en contrats aidés. Le résultat sera terrible pour ceux qui connaissent des difficultés financières, tandis que les autres, plus à l’abri, achèteront leurs prestations plus chères… et feront tant qu’ils le peuvent le dos rond. On ne prête décidément qu’aux riches.

"Je dois vous dire, qu’en tant que maire, j’en ai plus qu’assez, à l’heure où je vous parle, de voir mourir des associations mal préparées à évoluer dans ces revirements incessants et brutaux, dans cette politique d’effets d’annonce, de retrait, de coups de pub, de ne même plus pouvoir les aider alors même qu’elles fournissent sur mon territoire une action essentielle pour tous les publics, pour les publics souvent délaissés, et souvent dans le prolongement des politiques municipales. Jusqu’à quelles limites l’Etat se désengagera-t-il ? Des mouvements d’indignation de populations étranglées plantent leur protestation comme autant de tentes sur la voie publique. Le dialogue ne peut-il s’instaurer qu’après une immolation ? Les méthodes sont pour le moins barbares et, lorsque la barbarie est cultivée, nous tous sommes menacés.

"Et aujourd’hui, nous sommes menacés, en tant que citoyens, en tant que consommateurs, en tant qu’édiles, en tant qu’acteurs de la société civile, dans nos projets bénévoles, au cœur de nos activités professionnelles… Ce sentiment devient une réalité grave.

"Je veux retenir, j’y tiens, la leçon que le Conseil National de la Résistance édifia en vrai projet de société dans son programme pour l’après-guerre qui s’intitulait « Les jours heureux ». J’en adopte le titre, l’attitude et la posture, je le fais mien aujourd’hui encore plus qu’hier, je vous engage à le lire et à le faire vôtre, comme, si ce n’est déjà fait, à lire le discours de Stéphane Hessel, « Indignez-vous ».

"Je veux en effet croire que nous, nous tous, sommes autre chose que des chiffres, des quotas, des critères, des indices. Je veux croire que la démocratie doit prévaloir à la destinée d’obscures officines de notations internationales, d’agences assermentées instituées à la marge de toutes formes de dialogue civil, avançant tête baissée pour encorner du citoyen, fouler au pied les revendications, les préoccupations, et les inquiétudes des gens, des habitants, des usagers, qui voient par pans entiers sombrer des acquis fondamentaux.

"Le service public, tout comme l’action d’utilité publique et sociale, ne doivent pas faire partie des premières économies consenties qui auront des répercussions bien plus onéreuses à terme. Il faut veiller, sans cesse, à ce qu’on arrête de nous faire passer l’idée que la casse orchestrée du service public est la conséquence de son inefficacité, que la situation de péril, en la demeure associative, est la faute d’un manque de professionnalisme, que les valeurs républicaines sont obsolètes et que seule l’économie reste.

"Je ne crains pas de le dire : Sarkozy a réussi à affoler la boussole de notre société, à la désorienter, à perdre dans ce fatras ce qui nous fait vivre ensemble ; il a réussi à diviser, à surveiller, il a montré un pouvoir sourd et reste habilement aveugle.

"Face à cela, permettez-moi de vous féliciter pour le travail dans lequel vous êtes engagés, pour les valeurs pour lesquelles vous militez, pour la place du citoyen que vous continuez à oxygéner, à faire vivre malgré tout, pour le maintien sur la place publique d’une volonté de dialogue et d’expression collective et pour la prééminence de l’intérêt général et l’absolue nécessité de la démocratie."

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 05:44

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSeKSsWgnwspeCSyv_1NjUCTNDWZCBnLokPz4-yWpYNjLhQRe_DVgLa Seyne est la toute première commune de la région à avoir signé mardi dernier une convention avec le "fournisseur historique" d'énergie, Électricité de France (EDF), pour accompagner les usagers à ressources précaires dans la réduction des dépenses de l'énergie et prévenir les difficultés en cascade résultant bien souvent de successions de factures que les plus humbles de nos concitoyens n'ont pas les moyens de régler.

L'entente que j'ai formalisée avec Bernard Castille, directeur d'EDF pour le secteur "Méditerranée", prévoit trois axes de coopération.

Afin de limiter les coûts, EDF attribuera des primes financières aux propriétaires bailleurs ou occupants qui voudront réaliser des travaux de chauffage ou d'isolation thermique. Ces aides pourront venir en complément de celles qui sont déjà attribuées lors des rénovations de logements au titre des Opérations Programmées d'Amélioration de l'Habitat (OPAH) qui peuvent, dans certains cas, permettre le financement de 80% du coût des travaux.

D'autre part, un travail pédagogique d'information et de formation sera engagé en direction des usagers de l'électricité pour que ceux-ci apprennent les bons "éco-gestes" qui permettent de réduire leurs dépenses.

Et, enfin, EDF mettra à disposition son "savoir faire" technique pour améliorer les performances énergétiques des logements, avec la fourniture de guides techniques et des études personnalisées réalisées à partir d'un logiciel de modélisation qui a d'ailleurs été réalisé en s'appuyant sur les divers types de logements anciens de La Seyne et qui pourra désormais servir à toutes les communes méditerranéennes.

Pour l'instant, cette initiative concerne le seul périmètre du centre historique de la commune, faisant l'objet de l'OPAH, où se trouve un nombre significatif de logements anciens dont le niveau de confort est très insuffisant et où résident de nombreuses familles à faibles revenus. Mais des pistes sont ouvertes pour le poursuivre en direction des résidents de l'Office Public d'HLM "Terres du Sud l'Habitat", voire ailleurs.

Ce partenariat novateur et inédit complète, pour les Seynois, l'implication d'EDF qui, pour le coup, joue le rôle d'une vraie "entreprise citoyenne" en complément des actions que son "pôle Solidarité" mène déjà, avec des tarifs sociaux préférentiels et un partenariat engagé avec notre Centre Communal d'Action Sociale (CCAS) pour aider à la prévention et la régulation des impayés.

Je tiens à remercier nos élus en charge du centre ancien, Rachid Maziane et Florence Cyrulnik, les services communaux qui ont planché sur la question, et la SAGEM, société d'économie mixte qui accompagne la commune pour la rénovation du centre ancien et s'est fortement impliquée dans le montage du projet.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 13:55

jeux_handi_2.jpgL'émotion était au rendez-vous, ce samedi matin, quand, avec M. Aknin, responsable d'une association  départementale de personnes aveugles, avec Marie Bouchez, conseillère régionale, et avec deux jeunes garçons de La Seyne, nous avons, sur le Parc de la Navale, coupé le ruban de la toute première aire varoise de jeux totalement adaptée à TOUS les enfants.

Pourquoi "TOUS" ? Parce que celle-ci permet à nos petits concitoyens et visiteurs, fussent-ils porteurs de handicaps moteurs, visuels ou auditifs, de se régaler pendant de bons moments. Ensemble, avec les enfants valides, quelles que soient leurs différences.

C'est un espace ludique comme tous les autres, permettant de vivre des sensations, d'exercer sa psychomotricité, de jouer seul ou avec les autres, de rêver, de se dépasser, de chuter ou se cogner sans danger. De grandir, quoi. Sauf que cet espace-là a des équipements adaptés à ceux qui ne voient pas ou n'entendent pas, à ceux qui marchent avec difficulté ou qui circulent sur un fauteuil roulant.

jeux_handi.jpgUne réalisation utile, je crois, à mettre à l'actif d'Isabelle Renier, adjointe au maire en charge des handicaps, de Claude Astore, adjoint chargé des infrastructures, et d'Any Baudin, conseillère municipale déléguée aux finances, elle-même personne à motricité réduite, qui se prête toujours volontiers aux opérations de test de nos équipements (voir photo ci-contre). Et, bien sûr, des personnels de la ville : l'équipe de Roger Tirion qui anime la commission communale d'accessibilité, celle de Jean Naudy et Guilhem Bresson, du service des espaces verts, qui ont réalisé la mise en place, et tous leurs autres collègues qui ont pris part au projet.

Parmi lesquels ceux qui sont allés chercher les subventions auprès de la Région et du Département... chose encore possible avant l'application prévue pour 2014 d'un volet scandaleux de la loi de réforme territoriale qui, dans ce cas de figure, n'autorisera plus ces deux collectivités à conjuguer leurs efforts financiers pour aider une commune à réaliser un tel équipement... auquel on devra peut-être renoncer faute de moyens... Belle ânerie !

Car, d'ici 2015, année-buttoir pour la mise en accessibilité imposée par la Loi de tous les espaces et bâtiments publics, ce qui est une excellente chose, il faudra en trouver, des crédits, tant les aménagements sont nombreux à réaliser pour nos concitoyens handicapés. Et, si le Législateur fait de bonnes lois, l'exécutif public de l'État, lui, ne met pas vraiment les moyens en face pour qu'elles puissent être appliquées...

Mais je cesse de faire le grincheux. Place aux jeux de tous nos petits !

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 16:03

http://a7.idata.over-blog.com/274x418/0/09/33/15/maison-ecole.jpgDepuis la rentrée scolaire, de nombreuses familles sont désemparées avec la disparition, dans de nombreux établissements scolaires, des Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS) dont le rôle est d'aider les enfants porteurs d'un handicap à vivre une scolarité la plus normale possible au sein de classes ordinaires. Les enfants handicapés du Var et de La Seyne ne sont pas épargnés.

L'État continue sur sa logique de Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) qu'il qualifie de... "modernisation", destinée, tenez-vous bien, à... "améliorer la qualité du service rendu aux usagers", ainsi qu'il l'explique sur le site Internet officiel qui est dédié à cette politique !

Mais l'État ne s'en tient pas à freiner l'intégration des jeunes handicapés à l'école. D'autres temps d'éducation, pourtant indispensables au développement psychologique, moteur et social de ces petits que le destin n'a pas épargnés, sont également dans le collimateur.

L'Agence nationale de la Cohésion Sociale et de l'Égalité des chances (ACSÉ), dont le nom dit pourtant bien ce qu'il veut dire, vient d'interdire l'utilisation des prochains crédits "Programme de Réussite Éducative" pour l'accompagnement des enfants handicapés par des animateurs spécialisés dans les temps périscolaires, dès 2011 : centres de loisirs du matin et du soir, des mercredis et des vacances. Inimaginable !

Malgré nos énormes difficultés financières, j'ai décidé, avec Isabelle Renier, adjointe au maire chargée de la petite enfance, de la jeunesse et du handicap, que la Ville de La Seyne se substituerait à l'État défaillant, et le Conseil municipal a voté la semaine dernière les crédits nécessaires, au moins pour les loisirs périscolaires, la commune n'ayant pas compétence pour ce qui relève de l'éducation nationale.

Ce sera au détriment d'autres dépenses, hélas. Mais j'imagine mal que les bénéficiaires des actions qui se verront lésées ne partagent pas notre choix de priorité.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 05:58

http://www.auroyaumedelalicorne.com/images/photos_pages/pacs.jpgMes copains du quartier Berthe me pardonneront de n'avoir fait qu'un très bref et discret passage à la fête de leur cité samedi dernier. C'est que, samedi, mon temps était plus que compté, entre le bureau communautaire de TPM, l'inauguration du festival "Rescontre occitan", le lancement de la "Journée sans voiture" au centre-ville, en application d'une délibération prise à l'unanimité par le Conseil municipal sur proposition du "Conseil Municipal des Enfants", la réception organisée pour les collégiens de L'Herminier et de Wallon pour la présentation du journal qu'ils ont réalisé ensemble, la célébration un mariage et, une première dans le Var, celle de la confirmation d'un PACS !

Je vous livre le propos que j'ai tenu en introduction de cette toute nouvelle célébration que, désormais, la ville de La Seyne propose aux couples qui souhaitent confirmer dans la solennité d'une salle des mariages l'engagement mutuel qu'ils prennent, de façon administrative, au Tribunal d'Instance...

"Je suis un maire heureux, aujourd’hui particulièrement.

"Heureux d’affirmer à travers ce premier PACS confirmé ici, le droit ouvert à tous de célébrer désormais à La Seyne leur union, de donner à l’amour plus d’épaisseur et de consistance qu’une simple formalité actée dans une administration. De donner au PACS une autre valeur.

"J’espère que vous l’êtes – heureux - aussi, tous ici.

"C’est un moment important car je sais que, dorénavant, les portes de cette salle de mariage accueilleront, à compter de ce jour, tous les couples mariés – ce qui, certes, n’est pas nouveau – mais aussi pacsés qui voudront faire de leur union un jour de fête.

"C’est un pas de plus de cette ville tout entière, contre l’exclusion, contre les discriminations et vers l’égalité, et vers l’une de ses plus belles qualités, son accueil chaleureux.

"Vous comprenez mieux ce qui fait maintenant ma joie et ma satisfaction.

"Allez, j’y vais parce qu’il faut quand même tordre le cou à certaines illusions d’optique ou racontards : le PACS concerne aujourd’hui 94% d’unions homme-femme, et aujourd’hui je célèbre l’union d’Olivier et de Gilles. Je savoure ce moment et ce droit dont vous êtes emparés, Messieurs, pour en faire une fête et, je l’espère, un moment que vous ne serez pas près d’oublier. Vous faites partie des 6% dont tout le monde ne fait que parler. Je mesure la chance que vous m’avez offerte de vous unir aujourd’hui.

"Les mots sont les mêmes pour vous signifier ici aujourd’hui combien je vous souhaite d’être ensemble un couple magnifique et heureux. Les formules seront les mêmes pour sceller votre union, même si aujourd’hui, plus qu’à aucun autre moment, ces formules me semblent soudain magiques.

"Et vous avez, Gilles et Olivier, chose absolument merveilleuse, mais absolument normale, entendez tous bien… la République pour témoin."


Pour celles et ceux qui y pensent, vous trouverez toutes infos pratiques sur le site officiel de la ville de La Seyne.

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 05:13

http://www.africamaat.com/IMG/jpg/adam-eve-tree-l.jpgJ'ai inauguré hier lundi la Quinzaine de l'Âge d'Or organisée par la Ville de La Seyne, et notamment, sous la houlette de Solange Andrieu, adjointe au maire, et Danièle Perez-Lopez, conseillère municipale, le service municipal des seniors. Une inauguration qui s'est déroulée à l'Espace Accueil Jeunes des Sablettes... manière d'illustrer une initiative qui se déroule dans une démarche inter-générationnelle. De nombreux élus seynois, notamment ceux en charge des diverses tranches d'âge et activités de loisirs, étaient là, de même que Gilles Vincent, conseiller général et maire de Saint-Mandrier, et Dominique Trigon, président de la Mutualité Française du Var, qui accompagne l'initiative.

Mon propos à cette occasion...

"Je me suis demandé pourquoi on parle de l’âge d’or ? Est-ce que ce serait, comme pour les noces d'or, pour signifier qu’un nombre considérable d’années a passé ? Je ne le crois pas. Ma théorie, je vais vous surprendre, est plutôt dans nos origines judéo-chrétiennes... L’âge d’or ne serait-il pas celui d’Adam et Eve avant que le serpent ne se manifeste ? Un âge où le travail n’est pas nécessaire parce que le jardin d’Eden pourvoit à tous les besoins. Et comment appelle-t-on un temps qui n’est pas un temps de travail ? Le temps libre !

"Vous vous en souvenez peut-être : l’une des originalités du premier gouvernement Mauroy (1981-1983) fut la mise en place d’un ministère du Temps libre qui unissait jeunesse et sports d’un côté et tourisme de l’autre dans une nouvelle direction dite « du loisir social, de l’éducation populaire et des activités de pleine nature ».

"Voilà qui nous rapproche. Je sais que ce n’était pas la première fois ! Rappelons-nous les grandes espérances de Léo Lagrange, sous-secrétaire d'État du gouvernement du Front Populaire en 1936.

"Mais, dans le domaine de l’éducation, de l’éducation populaire, de l’accès aux loisirs, à la culture, il y a toujours ce « mur de l’argent » que stigmatisait André Henry, le ministre de Mauroy.

"De fait, notre société s'organise autour... d'individualités en groupe, en quelque sorte... des foules solitaires dans lesquelles on demande plus à chacun. Et c'est là qu'intervient l'éducation populaire. Elle est un courant d'idées qui milite pour une diffusion de la connaissance au plus grand nombre, afin de permettre à chacun de s'épanouir et de trouver la place de citoyen qui lui revient. Ainsi, le repli contraint vers la sphère privée doit être combattu pour ne pas menacer l'enthousiasme collectif nécessaire à la réalisation de projets, comme autant de défis contemporains.

"Car, c’est incontournable, tout au long d'un cycle de vie plus long et plus morcelé, chacun doit établir un rapport intime avec les autres pour produire sa propre individualité. Tout devrait être propice à la création d'un lien, d'un sens, même le fait de recréer des normes et des traditions pour se rassurer ou mieux s'en détacher.

"Et ce qui est réalisé ensemble permet à l’individu qui reçoit le message de se saisir d’une sorte de « mode d’emploi » lui permettant de s’insérer lui-même dans un système dont il est l’acteur. Cette action collective, culturelle et citoyenne, doit déclencher le désir de s’instruire par soi-même, en s’informant ou en se divertissant. 

"C'est une éducation qui reconnaît à chacun la volonté et la capacité de progresser et de se développer, à tous les âges de la vie. Elle ne se limite pas à la culture académique ni même à l'art au sens large, mais également aux sciences, aux techniques, aux sports et aux activités ludiques.

"Ces apprentissages sont perçus comme l'occasion de développer ses capacités à vivre en société : confronter ses idées, partager une vie de groupe, s'exprimer en public, écouter, etc.

"Nous savons que devons à la Troisième République l’école publique laïque et obligatoire. On se rappelle moins qu'on lui doit aussi les premières Bourses du Travail. Les ouvriers réclamaient des bibliothèques dans les entreprises, des cours du soir en plus des formations professionnelles destinées à augmenter leur productivité : de l'économie, de la philosophie, de l'histoire. C’était l'éducation populaire, organisée dans ces Bourses du Travail, comme prélude à la révolution « ce qui manquait à l'ouvrier, c'est la science de son malheur », car « il faut s’instruire pour se révolter ».

"Aujourd’hui, et cela vous le réalisez, il faut refuser une conception de la culture qui ferait de celle-ci l'objet d'une simple transmission. Non pas que c’est inutile, c’est au contraire nécessaire pour comprendre et avancer, mais parce que nous ne pouvons plus ignorer que, pour la très grande majorité de nos contemporains, l'accès à cet héritage culturel passe par la possibilité de pratiquer, de manière à interagir sur un monde qui n'a pas la moindre chance de s'humaniser, sans nous, les humbles et les modestes, parmi lesquels je range bien sûr les classes moyennes. 

"Cette année l’âge d’or durera deux semaines au lieu d'une ; les journées auront une thématique : Nos Seniors ont du Talent (écriture, art, chant, théâtre, etc.). L’intergénérationnel sera privilégié : les enfants des crèches (2/3 ans) et les enfants des centres de loisirs (8/10 ans) participeront aux activités. Pas de conférences, mais des journées de théâtre interactif, participatif. Une dictée dans l'enceinte du conseil municipal. Deux séances de cinéma en relation avec les journées. L’appropriation voulue des structures municipales du Nord et du Sud de la ville : Apollinaire, Bourse, Janas, Tisot, l'Espace Accueil Jeunes, Circoscène.

"C'est un beau programme ! Merci à ses concepteurs. N'hésitez pas à en abuser !"

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Vie sociale et ville pour tous
8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 13:35
Il faut que je vous dise. Mon jeudi est sacré : je fais relâche. J'y ai droit, non ? Parce que, les week-ends d'un maire, ce sont très généralement des week-ends actifs. Et il faut bien un peu souffler pour se laver le dessous du crâne. Alors, normalement, je m'impose d'aller marcher dans nos collines, parfois à la recherche d'une ciste (pour les amateurs de balades style jeu de piste, je vous invite à essayer ; allez visiter le site internet "Sur la piste des cistes").

Mais, aujourd'hui, météo incertaine (et retard à combler sur ce blog !), je suis resté à La Seyne. Et je suis allé à l'inauguration des nouveaux appartements ouverts par l'association "Cap d'Azur", destinés à l’hébergement temporaire de personnes souffrant de troubles mentaux, dans le but de faciliter leur réinsertion sociale et de favoriser leur autonomie. Un projet qui se met en oeuvre en prolongement du travail du service de Psychiatrie du Centre Hospitalier Intercommunal de Toulon-La Seyne (C.H.I.T.S.). Cette structure gère treize appartements, dans quatre maisons de notre vieille ville.

L'occasion m'a été donnée de me féliciter de la contribution qu'apportent l'association, son bailleur privé, et le service public hospitalier à la réhabilitation (très réussie) de nos vieilles bâtisses, et de rappeler combien il est important que le centre ville soit un lieu de vie assurant la cohabitation entre citoyens divers, et riches de leurs diversités.

Et de dire aussi que, parfois, le partenariat entre service public et monde associatif peut être un moyen de conforter et accroître l'offre publique au service de nos concitoyens, tout en permettant un vrai investissement citoyen de personnes qui acceptent de donner un peu de leur temps et de leur énergie à d'autres...

... et tout en rappelant aimablement, en présence du directeur du C.H.I.T.S., le caractère essentiel du service public, seul garant du modèle républicain égalitaire, car on ne pourrait pas imaginer, par exemple, qu'il appartienne à une association loi 1901... de gérer demain une maternité sur un morceau de territoire de la République qui s'en verrait dépouillé...
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