Merci aux responsables des groupes composant la majorité municipale de La Seyne qui, dans un communiqué commun, ont tenu à la fois à rappeler la tradition d'ouverture et d'accueil de La Seyne envers les malheureux devant fuir les coins de la planète où leurs vies sont en jeu, quelles qu'en soient les raisons, et à remettre les choses en place après une déclaration ubuesque d'une élue d'opposition qui, manifestement, n'a pas suivi le déroulement des faits depuis l'annonce d'une probable installation d'un centre d'accueil de mineurs isolés dans l'infrastructure militaire du Fort Saint-Elme...
Voici donc le message qu'ils m'ont fait parvenir après l'avoir adressé à la presse, dans lequel je me suis autorisé à insérer le lien vers un article de ce blog auquel ils font référence...
« Déplorant la perspective possible d'un accueil de jeunes migrants au Fort Saint-Elme, certains de nos collègues élus minoritaires du conseil municipal semblent ignorer que la loi française fait obligation à l'État de mettre à l'abri tout mineur isolé, qu'il soit migrant ou pas.
« Ni la commune, ni la métropole, n'ont donc leur mot à dire, d'autant moins que le Fort Saint-Elme est un domaine national du ministère des Armées et qu'il lui appartient d'en définir l'usage.
« Nous tenons toutefois à saluer l'initiative courtoise du préfet du Var et du préfet maritime de Méditerranée, qui, connaissant le projet d'une acquisition de la propriété par le Conservatoire National du Littoral en coopération avec la métropole et les communes de La Seyne et Saint-Mandrier, leur ont fait part de l'intention de confier le site à la fondation catholique des Apprentis d'Auteuil pour la prise en charge d'une trentaine de mineurs migrants.
« Dans la lignée de la tradition d'accueil des Seynois qui, depuis le début du XIXe siècle, ont toujours ouvert leurs cœurs et les portes de leur commune à des étrangers fuyant tantôt la famine, tantôt la guerre, tantôt les massacres politiques, le maire de La Seyne, en approuvant cette initiative humanitaire, s'inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, de toutes sensibilités politiques, hormis peut-être le sinistre collaborateur Galissard, installé en 1941 par le gouvernement de Vichy, mais y compris ceux nommés par le pourtant funeste Napoléon III.
« Et il convient de s'élever en faux contre une assertion inepte et totalement mensongère d'une élue locale d'opposition, car le maire a donné publiquement toutes informations sur le sujet un jour après qu'elles lui ont été communiquées par la préfecture, via son blog et les réseaux sociaux, et le conseil municipal, fidèle à sa pratique démocratique, a eu un débat public sur la question, lors de la toute première séance qui s'est tenue une semaine après la sollicitation de l'État, moment d'échange auquel cette élue n'a certes pas cru devoir être présente.
« Faire de la basse politique politicienne sur un sujet aussi douloureux ne grandit pas ceux qui s'y emploient. »
Ce message est signé de mes collègues responsables des six groupes composant notre équipe municipale : Olivier Andrau (PS), Claude Astore (MRSL), Christian Barlo (PCF), Makki Boutekka (MRC), Denise Reverdito (EELV), Joëlle Arnal (NPA) et Eric Marro (DVG)
(J'ai chipé l'image illustrant cet article sur un site du Secours Catholique. Je peux la retirer sur demande, bien sûr.)