11 juillet 2019 4 11 /07 /juillet /2019 13:18

Scoop ! Ce jeudi midi, une quinzaine de fonctionnaires territoriaux, d'enseignants (pourtant en vacances), de responsables, employés et bénévoles associatifs, et le coordonnateur national interministériel du plan « cités éducatives », ont déjeuné « à l'œil », sur le compte de la commune, avec une conseillère municipale et moi-même, au restaurant d'insertion « Le Petit Prince » du quartier Berthe, qui remet le pied à l'étrier des gens en butte sévère avec les difficultés de  parcours vers la formation professionnelle et l'emploi.

Scandale ? Gabegie ? Que quiconque s'amuse à venir me le reprocher !!!

 

Ça a été une vraie chance de pouvoir, toute une matinée, mettre autour d'une même table d'échanges un haut représentant de l'État qui nous a honorés de sa présence et ces acteurs du quotidien de l'éducation de nos 0 à 25 ans, qui, malgré les vicissitudes budgétaires des temps d'austérité que la Nation impose à ses territoires, ne comptent jamais, ni leur temps, ni leur énergie, ni leur bienveillance, ni leur propre argent, pour créer les conditions utiles, chacun avec son métier, de principal ou professeur de collège, d'animateur culturel ou socio-éducatif, d'éducateur de rue, d'éducateur sportif ou de bibliothécaire, ou son engagement de bénévole associatif, à l'élévation des consciences, l'éducation et l'émancipation des futurs adultes citoyens de notre ville.

Ce fut un moment d'air frais dans la canicule ambiante, qui aura permis au représentant de l'État de mesurer le travail conséquent de tous ceux qui placent l'Enfant au centre d'un dispositif éducatif territorial global, cohérent, complémentaire, concerté, coopératif. Et de témoigner les encouragements de la Nation à tous ces gens engagés sans compter sur le terrain pour les tout-petits, les enfants, les ados, les jeunes, les jeunes adultes, et l'accompagnement de leurs familles à la fonction parentale. Et de leur laisser entrevoir quelques moyens d'État complémentaires pour soutenir leurs actions et leurs futures initiatives innovantes...

 

SCANDALE : VIN DE TABLE ET BISSAP DE FONCTION !

Alors, oui, maître du cadenas de la tirelire collective communale que nous emplissons de nos contributions fiscales locales, j'ai invité tout ce vraiment beau monde de « pros » et d'engagés au service de l'égalité républicaine à poursuivre les échanges, tenus dans la médiathèque Andrée-Chedid, autour d'un buffet au restaurant d'insertion « Le Petit Prince ». Ça aura coûté 17 euros par convive, vin, bissap et thé à la menthe compris. Il faut dire qu'il n'y avait ni homards géants ni grands crus de Bordeaux. Mais c'était délicieux et ça aura servi d'exercice formatif à une dizaine de personnes en précarité assurant la confection et le service.

Ceux qui, à l'instar de l'ancien président de l'Assemblée Nationale, aujourd'hui ministre d'État, se sont laissé aller, si l'on en croit la presse, à la gabegie qu'entraîne, sûrement inconsciemment, l'exercice du pouvoir dans les hautes sphères, peuvent, certainement sans le vouloir, nuire à l'image de tous les acteurs de la vie publique.

 

GABEGIE : RENAULT CLIO ET SCOOTER DE FONCTION !

Oui, j'ai donc déjeuné « gratis » ce midi. Mais je pense que personne ne viendra me reprocher d'avoir remplacé la Peugeot haut de gamme qu'était le véhicule de fonction dédié au maire par une Renault Clio, ni de ne pas avoir remplacé mon chauffeur après son départ à la retraite – j'ai le permis B et mes 12 points –, ni de mettre à profit, tout au long de l'année, le temps du déjeuner, en moyenne un midi sur deux, pour travailler autour d'un plat du jour, à mes frais propres, avec plusieurs de mes collaborateurs ou partenaires, ni d'avoir réduit de 30% les indemnités des élus, à commencer par la mienne, dont nous reversons, selon nos appartenances politiques, de 30 à 100% à nos partis respectifs, ni d'avoir supprimé l'indemnité mensuelle de 500 euros que mon prédécesseur s'était fait allouer – tout à fait légalement – par le conseil municipal pour, entre autres, subvenir à ses besoins de garde-robe, ni d'avoir supprimé tous les véhicules de fonction de la commune, à l'exception, je le confesse, du mien – la Clio précitée – et... du scooter mis à disposition du Directeur général des services municipaux.

Et j'ai une pensée pour mes valeureux collègues maires des petites communes, aux indemnités ridicules, disponibles 24 heures sur 24, taillables et corvéables à merci, sans cesse sous l'épée de Damoclès que peut constituer un accident dû à un arbre mal taillé d'une place publique ou à un trou mal rebouché sur un trottoir, qui ne renoncent jamais à servir.

Il ne faudrait pas que les faux-pas de quelques rares hauts responsables de l'État jettent le discrédit sur les plus de 500.000 Français qui se consacrent à la vie publique de leurs territoires.

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 05:45

Vives félicitations aux policiers qui ont arrêté plusieurs individus suspectés d'être impliqués dans l'un des très graves événements criminels que connaissent depuis deux ans les quartiers populaires de notre métropole, celui qui a endeuillé deux familles aux abords de « L'Abricotier », au quartier Berthe, en septembre dernier.

Lorsque les choses vont dans le bon sens, il faut le dire. Je l'ai exprimé au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avec lequel j'ai eu un échange il y a quelques jours. On avance mais on n'est pas encore au bout de la route.

 

L'ACTION EFFICACE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE ET DE LA POLICE JUDICIAIRE

Après avoir obtenu en 2012 le classement de La Seyne en « zone de sécurité prioritaire », d'où a découlé la création d'une « brigade spécialisée de terrain » et une meilleure coordination des actions de l'ensemble des acteurs partenaires de notre « conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance », dont le travail est aujourd'hui cité en exemple, j'ai dû saisir le Premier Ministre pour que nos sites fragiles de La Seyne, Toulon et Hyères deviennent « quartiers de reconquête républicaine ».

J'ai enfin été entendu et le ministre de l'Intérieur est venu il y a quelques semaines à La Seyne annoncer pour l'automne prochain des renforts humains et logistiques pour la police de sécurité publique. Et j'ai profité de mon tout récent échange avec lui pour lui demander de conforter en outre les effectifs de la police judiciaire, requête dont il m'a assuré qu'elle sera prise en compte.

 

VERS UNE REPRISE DU CONTRÔLE DU MARCHÉ DU CANNABIS PAR L'ÉTAT ?

Chacun sait que l'accroissement de la délinquance dans nos quartiers populaires est à relier au narcotrafic. Agir pour tarir la demande en poursuivant les opérations menées depuis quelques temps pour interpeller les consommateurs de stupéfiants aux abords des lieux de vente est aussi un moyen d'assécher l'offre des dealers.

Dans cet esprit, de même que j'indiquais il y a quelques temps qu'il serait judicieux de suivre l'expérience canadienne de dépénalisation de l'usage du cannabis récréatif avec sa commercialisation règlementée sous monopole d'État, peut-être serait-il opportun d'étudier de près les recommandations similaires du très officiel Conseil d'analyse économique, organisme rattaché au Premier Ministre, et de prendre connaissance de l'Appel lancé sur « L'Obs » par 70 personnalités de la médecine, de l'économie et du monde politique, notamment nombre d'élus locaux de toutes sensibilités, du centre-droit à la gauche et l'écologie...

 

LA FORMATION, REMPART PRÉVENTIF CONTRE LA DÉRIVE DÉLINQUANTE

Les moyens de l'éducation, celle de l'École bien sûr, mais également celle des animateurs, éducateurs, travailleurs sociaux, publics et associatifs, du périscolaire, du loisir socio-éducatif, du sport et de la culture, vont très certainement être également confortés, ainsi que l'a annoncé Julien Denormandie, ministre de la Ville, lors de l'inauguration de notre nouvel « Espace sportif et d'accueil des jeunes ».

La formation aux savoirs, aux savoir-faire et aux savoir-être, de 0 à 25 ans, est le meilleur moyen de prévenir en amont l'empêtrement dans les mailles de la délinquance et de la criminalité. C'est la raison pour laquelle il reste à l'État à reconnaître que sa réforme des parcours vers l'insertion professionnelle des plus éloignés de l'emploi doit être réajustée car non efficace, ni par les « emplois francs » dont les entreprises ne se saisissent pas, ni par le bien trop faible financement des « parcours emploi compétences » auxquels les employeurs associatifs renoncent car ils ne peuvent plus en assurer le bouclage financier.

 

DES EFFORTS À POURSUIVRE POUR LA QUALITÉ DE VIE DU QUOTIDIEN

L'action sur le cadre de vie des quartiers où vivent les plus fragilisés par les dures réalités économiques est également déterminante pour prévenir les dérives. L'un des plus importants programmes de rénovation urbaine de France se termine à Berthe : l'habitat a été rénové, des équipements publics pour l'éducation, la culture, le sport et l'action socio-éducative ont été remis à neuf ou créés, l'environnement urbain a été repensé.

Mais cette intervention sur les infrastructures doit être confortée par une présence quotidienne des services publics de proximité qui doivent s'améliorer, pour la justice et le droit, pour l'accompagnement social, et, naturellement, pour la gestion du logement social, en matière d'offre accessible équitable, d'écoute des résidents, d'entretien et de salubrité.

Je salue en ce sens la dynamique des associations de locataires et la récente création du Comité d'intérêt local (CIL) de Berthe qui a toute sa place à prendre dans le collectif des CIL de La Seyne, interlocuteur privilégié de la puissance publique pour l'amélioration des conditions de vie.

 

CE N'EST PAS LE MOMENT DE LÂCHER LA BRIDE

Les efforts tous azimuts doivent être poursuivis. La très grande majorité des Seynois de nos quartiers fragilisés sont des citoyens responsables qui n'aspirent qu'à la dignité, à la tranquillité et au bien vivre ensemble. On doit parvenir à ce que la poignée de délinquants qui perturbent, voire terrorisent, cesse son activité malfaisante, et que d'autres, notamment chez les plus jeunes, n'empruntent pas le même chemin.

C'est à notre portée, pour peu que les volontés soient partagées et que les moyens d'agir soient à la hauteur des besoins.

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16 juin 2019 7 16 /06 /juin /2019 15:32

 

Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement, a honoré La Seyne de sa présence ce vendredi, à l'occasion de l'inauguration du tout dernier équipement réalisé dans le cadre du Programme de rénovation urbaine 2006-2019, un « Espace sportif et d'accueil des jeunes » (ESAJ), en fonctionnement depuis quelques mois.

 

Dans le cadre de l'événement « Berthe en fête », avec des visites du restaurant d'insertion « Le Petit Prince », des espaces socio-éducatifs du collège Henri-Wallon, de la médiathèque Andrée-Chedid, un cheminement à pied dans le quartier pour découvrir les rénovations de l'habitat et des espaces publics, et des rencontres avec des habitants, des acteurs associatifs et publics, l'occasion a été donnée au représentant du Gouvernement de mesurer l'importance de ce programme qui s'achève après avoir duré treize ans.

 

Le ministre a aussi évalué avec une satisfaction non dissimulée la qualité du travail que les services publics et les associations mènent en matière d'éducation des jeunes, de 0 à 25 ans, soulignant que... « à La Seyne, [nous avons] une longueur d'avance sur bien d'autres territoires ».

 

Je livre ci-après mon propos inaugural de ce nouvel espace éducatif...

 

 

« C'est un vrai lieu de vie que nous inaugurons aujourd'hui. Un lieu de vie intense car il accueille des jeunes. Des jeunes Seynois, de tous horizons, qui se retrouvent ici. Une fabrique de futur. Une illustration du dynamisme et de la détermination des associations, dont les clubs sportifs, et de nos services municipaux. Je reviendrai sur cette dimension essentielle de ces deux jours de fête... 

 

« Inaugurer une telle structure, après quelques temps d'activité et un vrai succès naissant, c'est mieux qu'inaugurer du béton vide.

 

« Et ce ne sont pas les architectes, n'est-ce pas, Jean-Louis Duchier, qui me démentiront, tant ce qui est recherché – et trouvé –, ici, c'est un espace ouvert et multifonctionnel, éclairé, répondant de belle façon aux normes de haute qualité environnementale, notamment par ses toits végétalisés, entre zones pavillonnaires et habitat collectif, entre école et équipement sportif, c'est un lieu intégré et d’intégration sociale et urbaine. Bravo et merci aux concepteurs, aux entreprises, aux services qui ont voulu et suivi la réalisation.

 

 

CE QUI COMPTE LE PLUS : LA COHÉSION HUMAINE, L'ÉLAN D'UN QUARTIER

 

« Je suis heureux, Monsieur le ministre, d’avoir pu cet après-midi profiter de votre présence pour montrer, pour valoriser publiquement ce qui compte le plus à mes yeux : la cohésion humaine. L'élan d'une ville, d'un quartier, contre les vents et les marées de l'adversité. 

 

« J'aime ce quartier. J'y ai vécu dans mon mon enfance, j'y ai effectué toute ma carrière, j'y ai connu deux générations d'élèves devenus pour la plupart aujourd’hui des adultes accomplis, grâce à leur volonté bien sûr, mais aussi grâce à ce qui y a été mis en place : une "cité éducative" avant la lettre.

 

« J'aime ce quartier parce que je connais nombre de ceux qui y vivent et qui, eux aussi, y sont très attachés. Ils tiennent, M. le ministre, à la sécurité, à la paix, à plus de justice sociale, ils tiennent au cadre de vie chaleureux que ce quartier sait construire, pour peu qu'on lui en laisse la possibilité.

 

« Ce n'est pas une vie rêvée ou calculée par je ne sais quel technocrate, dont nous parlons ici et maintenant.

 

« Vous l'avez aperçue, cette vie communale et de quartier, en ayant parcouru, rapidement, – et je vous en remercie au nom de La Seyne, sincèrement – quelques structures qui sont autant de "fabriques de citoyens", ateliers vivants de culture, d'apprentissage de la vie en commun et de la construction de soi. 

 

 

QUAND ÉTAT, RÉGION, MÉTROPOLE ET COMMUNE COOPÈRENT, ÇA AVANCE

 

« Cet Espace sportif et d'accueil des jeunes aura coûté pas moins de 4 millions et demi d'euros. Ça a été rendu possible par une aide importante de l'Etat, via l'ANRU, un effort conséquent de la Ville bien sûr, de la Région Provence, et de l’agglomération Toulon Provence Méditerranée, aujourd’hui Métropole, qui conduit, en lien étroit avec nous, la politique de la ville, notamment le tant espéré programme de renouvellement urbain de notre centre-ville...

 

« Cette allusion au centre-ville me permet de parler de "territoire à vivre et à partager", de parler de ville, de quartier désenclavé. "Berthe en fête", cette année, c'est l'aboutissement du PRU, commencé en 2006, qui s'achève par ce dernier grand équipement inauguré aujourd'hui, en 2019.

 

« Demain, Monsieur le ministre, nous célébrerons, profitant de ce week-end de fête, j'y reviendrai, les premiers mois d'activité d'un Centre culturel réhabilité. 

 

« Et vous avez bien sûr pu apprécier la Médiathèque Andrée Chedid, ouverte en janvier 2013 et qui anime le quartier mais qui participe aussi à son attractivité, à son image et à son rayonnement, qui modifie de façon positive le regard que les non-résidents d'ici posent sur ce morceau de ville.

 

« Car le PRU a apporté aussi cela : on vient ici parce qu'on y a fait de la ville. Des logements construits, reconstruits, rénovés (860 constructions-démolitions et 2500 rénovations, des résidentialisations, des aménagements de parties communes, de la mixité sociale), mais pas seulement.

 

« Il faut le dire. 350 millions d'euros ont été intelligemment et efficacement investis ici, et les habitants du quartier comme l'ensemble des Seynois se rendent compte de ce que cela a apporté au développement de notre ville et à son image.

 

« J'ai évoqué l'habitat. Mais comment ne pas évoquer, même rapidement – trop rapidement, si l'on songe au travail des techniciens, des administratifs, la participation des habitants –, bref, une immense tâche collective, comment ne pas évoquer la création ou a rénovation de places, de voies publiques, d'écoles, d'une crèche, d'un centre social, d'un centre culturel, d'une médiathèque...

 

« Je le répète : c'est immense, ce que nous a apporté la « politique de ville », comme on dit. Le visage et la réalité de Berthe ont profondément changé, et les opérations ont modifié l'entrée de ville au nord, elles ont modifié l'image même de notre commune. Et ceux qui jouent, dangereusement, de la division sociale et urbaine entre quartiers, par une argumentation aux relents nauséeux de relégation, prétendant que "tout est fait ici et rien ailleurs", devraient réfléchir. Le PRU aura profité à toute la ville.

 

 

PAS D'AUTOSATISFACTION, IL Y A TANT ENCORE À FAIRE, POUR LE QUOTIDIEN

 

« Mais, attention, un bilan n'est pas un acte d'autosatisfaction. Cette évaluation, évoquée pour mesurer ce qui reste à faire, n'empêche pas nos populations de continuer à vivre dans des difficultés aussi immenses que l'est le bilan.

 

« Non, tout n'est pas parfait. Des gros efforts sont en cours, notamment de la part de notre office d'HLM, malgré les dures contraintes imposées au logement social par sa récente réforme, pour que la qualité de vie quotidienne s'améliore. Il est tellement dommage que le travail réalisé sur les infrastructures urbaines et d'habitat se dissolve dans des difficultés du quotidien, d'insalubrité de lieux communs, de dysfonctionnements et dégradations, de logements vacants.

 

« Et puis, vous savez, ce qui a justifié le report de l'inauguration de la rénovation du centre culturel Tisot, ces événements tragiques, insupportables, qui ont marqué le quartier ces derniers 18 mois par une vague de violence criminelle due au trafic de drogue, et semé l'angoisse et la terreur chez les braves gens, n’incite pas, loin de là, à la gloriole !

 

« Et c'est pourquoi je passe du temps, vous êtes bien placé pour le savoir, M. le ministre, – nous étions encore ensemble hier à Paris – à assumer la tâche prenante de président d’une association nationale des maires des communes abritant des quartiers populaires fragiles, parce que j'y vois mon devoir d'élu local de la République, devant porter les besoins de ses concitoyens.

 

« Cela est utile – je dirais même indispensable - aux habitants de toutes nos villes, et donc de notre ville. Tant reste à faire. 

 

« En réalité, si cette mission de niveau national m'éloigne régulièrement de mes concitoyens et des acteurs de terrain, elle les rapproche de la réponse à leurs besoins. 

 

« Et sachez, vous, les acteurs, publics ou associatifs, vous, les familles, vous, les jeunes, que, avec mes collègues maires, nous contribuons à faire connaître et apprécier vos actions, sur le terrain, vos succès comme vos difficultés. Nous savons qu'il faut faire savoir tout cela, et l'ajouter dans tous les dossiers de nos responsables nationaux, dont ceux de notre ministre de la Ville, qui est toujours à notre écoute.

 

« Alors, avons-nous des divergences, Monsieur le ministre ? Bien sûr ! Mais sur chaque dossier, nous travaillons. Vous et moi, nous tous ici, notre majorité municipale riche de sa diversité, celles de la métropole et des collectivités partenaires, quelles que soient nos options politiques respectives. Le meilleur moyen de rester soudés, c'est de se parler vrai.

 

 

UNE DÉLINQUANCE QUI ASSOMBRIT DES ANNÉES DE BEAUX EFFORTS

 

« Car, j'y reviens, les événements que ce quartier a connus, comme d'autres de la métropole, à Toulon et Hyères, assombrissent le bilan du PRU que j’évoquais dans un esprit positif, et supposent une solide unité.

 

« Alors, on se parle vrai. On n'inaugure pas les chrysanthèmes. On ne se congratule pas devant des citoyens que l'on laisserait livrés à eux-mêmes après un dévoilement de plaque et une visite officielle. 

 

« Si aujourd’hui et demain cette fête a un sens, c'est bien celui de réaffirmer la vie, je l'ai dit, la volonté de tous de "faire République", de serrer les rangs pour aller encore mieux vers l'autre et ouvrir ce quartier, donner toutes leurs chances, notamment à nos jeunes.

 

« Et pour se dire les choses, permettez-moi revenir clairement sur les dramatiques événements qui nous ont conduit, fin 2018, à reporter l'inauguration officielle du Centre culturel Tisot, qui aura lieu demain soir.

 

« J'emprunte quelques mots écrits récemment par Gilles Triquet, le vice-président de notre office d’HLM, Terres du Sud Habitat, à propos de la situation que vivent nos concitoyens ici à Berthe :

 

« "Le problème est profond, rappelle-t-il, et ses racines ne datent pas d’hier. C’est l’affaire de notre société dans son ensemble : que faisons-nous pour empêcher certains pauvres d’avoir recours au trafic pour survivre ? Les sociologues analysent les cadres désormais perdus depuis des décennies d’une gestion collective bâtie sur un projet commun, les principaux ciments qui assuraient aux côtés des familles, de l’école, la cohésion de la société : l’instruction religieuse, le syndicalisme, les partis politiques, les cercles laïques, les sociétés diverses d’entraide, de jeux, de culture...". Fin de citation.

 

« Et j’ajoute à ce constat que, si ce quartier a droit aujourd'hui aux aides du dispositif de "reconquête républicaine", c'est un signe que la sécurité de nos concitoyens, la paix et la tranquillité publique, vont être mieux pris en compte.

 

« Votre collègue ministre de l'intérieur est venu ici nous le promettre. Tant mieux.

 

« Mais "reconquête" signifie hélas qu'il y a eu d'abord recul de la République. C'est à cela qu'il faut mettre fin. Et cela ne se fait pas par un claquement de doigts, et encore moins par les propos démagogiques et incendiaires de certains, ne faisant qu'ajouter à la tension.

 

 

OBJECTIVEMENT, L'ÉTAT PROGRESSE EN ÉCOUTE DES TERRITOIRES FRAGILES

 

« Et, devant vous, responsables associatifs en difficulté par la baisse de moyens, devant vous, acteurs de terrain contraints d'agir avec trois bouts de ficelle, je ne laisserai personne dire que les politiques d'austérité, systématiques, aveugles, injustes et inefficaces, qui ne datent pas de l'actuel Gouvernement, ne sont pas responsables, pour une grande part, des situations créées dans la société en général et dans nos quartiers en particulier.

 

« Monsieur le ministre, mesdames, messieurs, lors d'une  visite de chantier ici même, fin 2017, je rappelais devant la presse qu'entre le décret réduisant les moyens du contrat de ville, et la non-reconduction de "contrats d’accompagnement dans l’emploi", c'était tout le tissu associatif animant ces quartiers rénovés qui était en danger. J'ajoutais que "de même, le centre ancien, désormais aussi quartier prioritaire, peinait à voir s'engager le NPNRU, dans l'attente de financements, décourageant les habitants investis dans les conseils citoyens".

 

« Or, nous le reconnaissons, mes collègues maires et moi, l'année 2018 aura marqué une évolution dans la façon dont l'Etat considère nos quartiers populaires. J'en suis heureux et, Monsieur le ministre, je vous suis personnellement reconnaissant de cela, je l'ai dit et écrit à maintes reprises.

 

« Bien sûr, l'action de tous, élus locaux, n'y est pas étrangère, tout comme la mobilisation des acteurs de terrain. Manifestement, l'Etat ignorait, quand il ne méprisait pas, les responsables publics, associatifs, économiques, élus locaux, qui travaillent quotidiennement à "faire société". 

 

« Ce regard a évolué, et c'est une bonne chose. Je citerai notamment l'abondement enfin assuré des budgets de la rénovation urbaine dont, j'espère, nous allons bénéficier très vite pour notre centre-ville, et, entre autres, ce qui est illustré aujourd'hui, le projet de "cité éducative", qui résulte de l'une de propositions forgées sur les expériences de plusieurs villes, dont la nôtre, et auquel elle est bien sûr candidate. Ce dispositif renforce et rend complémentaires et cohérentes entre elles les missions d'éducation et de formation des jeunes de 0 à 25 ans et d'appui aux familles menées par l'ensemble des co-éducateurs.

 

 

L'OUVERTURE DE L'ÉCOLE EST DÉSORMAIS REDEVENUE PAROLE DE L'ÉTAT

 

« En la matière, ce quartier sait de quoi on parle. Il a jadis connu l'ouverture des établissements scolaires à leur environnement, la coopération, sur fond de connaissance et reconnaissance mutuelles des divers métiers et fonctions, entre tous les acteurs éducatifs, les passerelles construites entre les divers temps et lieux d'éducation scolaire, péri et extra-scolaire. Mais tout cela, initié lors la création de l'éducation prioritaire, s'est subitement refermé sans autre forme de procès évaluatif, il y a quelques années, au nom d'une prétendue nécessité de "sanctuarisation" de l'École.

 

« Alors, vous ne pouvez imaginer, Monsieur le ministre, l'espérance que suscite ici cette nouvelle démarche de partenariat et de réouverture, indispensable aux enfants, aux jeunes et aux familles, telle qu'elle a été exposée hier à Paris, tant par le coordonnateur national que par la vice-présidente de la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée Nationale. C'est désormais parole de l'État. Nous allons pouvoir renouer avec l'Education globale.

 

« Et je reconnais aussi le bien-fondé des décisions de prolonger les contrats de ville, de réduire les effectifs des petites classes en école élémentaire, ou celle, que vous avez annoncée hier, de garantir enfin aux associations des financements pluriannuels.

 

« Je ne le dis pas parce que vous êtes physiquement présent, Monsieur le ministre : il était temps, grand temps, qu'une lueur d’espoir renaisse et nous remotive, même si tout n'est pas réglé, loin s'en faut, et, notamment, sur les enjeux majeurs de l'accès à l'emploi, qui est le prolongement naturel des efforts éducatifs.

 

« Nous déplorons ainsi le remplacement, par des "emplois francs" hélas inopérants et des conventions de "parcours emplois compétences", financièrement inaccessibles à beaucoup d'associations employeuses, des marchepieds vers l'insertion professionnelle que constituaient, parce que l'Etat les finançait alors très correctement, les "contrats d'accompagnement dans l'emploi", sans compter l'appui logistique qu'ils apportaient aux associations. Il faut corriger cela. Vous qui êtes à notre écoute, M. le ministre, vous pouvez peser sur le ministère du Travail et sur Bercy !

 

 

UN MONDE ASSOCIATIF IRREMPLAÇABLE

 

« Chers amis, revenons à nos deux jours de fête. Demain nous nous retrouverons à Tisot, ce nom tellement familier ici du centre culturel qui a réussi une belle première saison, attirant des publics de tous les quartiers comme d'autre communes, voire de plus loin, et accomplissant en même temps sa mission « sacrée » d'animation socio-culturelle qu'il nous faut encore conforter et améliorer.

 

« "Berthe en fête", ce sera aussi la plantation d'un arbre de la Paix, devant l'école Jean Zay, car c'est cela aussi.

 

« Et ce seront, pour la 17ème année, des animations sportives et culturelles, des expositions sur l’histoire et la vie du quartier.

 

« Bravo et merci aux services municipaux de s'être investis bien au-delà de toute routine ou mission "obligée", les directions, les équipes de la culture, du Centre Tisot, de la Médiathèque Chedid, des sports et de la jeunesse. Bien sûr, épaulés par d'autres services que je ne peux mentionner faute de temps et pour ne pas en oublier, mais qui se reconnaîtront...

 

« Et puis, coordonnées par le Centre Social et Culturel Nelson-Mandela, je veux citer les associations et tous les bénévoles : l'AMIQ, l'APEA, Femme dans la Cité, l'ASL, CATS, Cités des Talents, l’UFOLEP, le Conseil de Quartier Nord, Les Petits Débrouillards, la MAEFE, Nouvel Horizon, l'Olympique Lutte Seynois, Sud Fraternité, Univers-cité, et d'autres que j'oublie sûrement.

 

« Je vous félicite et vous remercie pour l’immense, le précieux travail dont vous nous enrichissez. »

APRÈS BERTHE, LE MINISTRE A ANNONCÉ – ENFIN ! – LES MOYENS POUR LE CENTRE-VILLE

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2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 09:38

Il y a presque deux mois que j'ai publié sur ce blog un article dont la mention « 1/2 » dans le titre laissait présager qu'il serait suivi d'un autre portant la mention « 2/2 ». Il a tardé à venir.

J'attendais en vérité avec impatience de connaître une décision gouvernementale : les quartiers populaires fragiles de La Seyne allaient-ils pouvoir bénéficier d'un nouveau dispositif que, avec d'autres maires, nous avons proposé à l'État de mettre en place, la « cité éducative » ?...

C'est chose faite depuis ce jeudi. La Seyne figure bien au nombre des 80 sites présélectionnés parmi les 130 communes françaises qui se sont portées volontaires. Et c'est une réelle satisfaction.

 

Convaincus par l'expérience qu'une insertion sociale et professionnelle réussie est le meilleur rempart contre la délinquance, et que l'accès à un métier et à un statut de citoyen passe par des efforts conjugués de l'ensemble des « co-éducateurs » que sont les enseignants, les formateurs, les maîtres d'apprentissage, les chefs d'entreprises accueillant des jeunes, les éducateurs, les animateurs périscolaires, socio-éducatifs, sportifs et culturels, qu'ils soient publics ou associatifs, ainsi que la famille, plusieurs de mes collègues maires et moi-même avons consacré de longs mois à élaborer des propositions pour parfaire, développer et rendre cohérentes et complémentaires entres elles toutes les actions menées sur un territoire en direction des enfants et des jeunes.

 

UNE PROPOSITION DE MAIRES PRISE EN COMPTE PAR L'ÉTAT

À partir des expériences de communes comme Grigny ou Chanteloup-les-Vignes (Île-de-France), Vaulx-en-Velin (Métropole de Lyon), Allonnes (Pays de la Loire) ou chez nous à La Seyne, nous avons travaillé des semaines durant pour déboucher en mai dernier sur ce qui constituait un volet du fameux « Rapport Borloo », et un autre des « Cahiers de la co-construction » (voir ICI, page 66), proposant au Président de la République de « mettre le paquet » en matière de logistique pour une démarche éducative globale dans les territoires qui sont à la fois les plus en difficulté mais où l'effort éducatif est constant, souvent depuis des années. Si M. Macron a mis en bloc au panier nos suggestions et demandes il y a un an, nous avons persévéré dans notre effort de conviction et son ministre de la Ville et du Logement, M. Denormandie  (ci-contre), a fouillé dans la corbeille pour en ressortir quelques pistes utiles.

Parmi elles, l'État a retenu notre proposition, optant pour engager environ 100 millions d'euros en trois ans pour soutenir les actions conduites, et, reprenant même le titre du label « cité éducative » que nous avons suggéré, a lancé un appel à projets auquel, évidemment, La Seyne a répondu.

 

LES EFFORTS DE LA SEYNE RÉCOMPENSÉS

Le dossier de déclaration d'intention seynois a été retenu. Les 3 à 25 ans de La Seyne en profiteront donc. Nous devons créer toutes les conditions pour que nul ne reste sur le bord du quai au moment où le train de la redynamisation économique de notre territoire est en phase d'accélération. Être en perspective de devenir un adulte disposant d'une qualification et d'un emploi, un parent digne et respecté, un citoyen actif, est vital pour se prémunir des tentations, hélas de plus en plus nombreuses, de sombrer dans les déviances de la délinquance, voire de la criminalité.

Grand merci à tous ceux, élus, acteurs de l'École, des services communaux, du monde associatif, qui, déjà bellement investis dans la conduite de notre projet éducatif de territoire, ont mis les bouches doubles pour construire le projet. Et tous mes encouragements pour sa finalisation puis sa mise en œuvre à la prochaine rentrée.

 

ÉDUCATION ET SÉCURITÉ PUBLIQUE : DEUX VOLETS COMPLÉMENTAIRES

Après l'obtention d'une Brigade spécialisée de terrain (BST), du classement de nos sites populaires vulnérables en Réseau d'éducation prioritaire (REP), en Zone de sécurité prioritaire (ZSP) et en Quartier de reconquête républicaine (QRR), et tout récemment du titre de « Ville amie des enfants », reconnaissons que nos efforts ne sont pas vains, que les fonctionnaires conduisent un travail indispensable et qu'il est profondément injuste de les dénigrer, et que, pour un maire, le temps passé en déplacements, souvent consommateurs de temps et d'énergie, auprès des plus hauts niveaux de l'État pour interpeller, sensibiliser et convaincre, n'est pas du temps perdu.

Dotée de meilleurs outils d'éducation, de formation et de prévention, en amont des moyens de la surveillance, de la protection, de l'investigation et de la répression, la trousse à outils seynoise pour l'égalité, la solidarité et une vie paisible et digne devient plus performante.

Il ne reste qu'à espérer que les annonces ne seront pas que des « labels », mais que les moyens matériels, financiers et logistiques suivront comme il en est fait la promesse. Mais je me garde bien, comme toujours, de tout procès d'intention.

 

> Qu'est-ce qu'une cité éducative ? CLIQUEZ ICI

 

 

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 06:29

Cela faisait des années que je plaidais auprès de l'Éducation nationale la cause des deux écoles primaires qui accueillent les enfants de notre centre-ville. Il n'était pas normal que, implantées dans un quartier urbain fragile, la maternelle Anatole-France et l'élémentaire Jean-Baptiste-Martini ne bénéficient pas des mêmes renforts en ressources humaines d'enseignement que les écoles des autres sites reconnus prioritaires par l'État.

C'est désormais chose faite. Je salue la décision prise par le directeur académique du Var en vue de la prochaine rentrée scolaire.

 

Tout le monde était conscient de la nécessité de mieux accompagner les enfants des quartiers urbains où sévissent de lourdes inégalités sociales, économiques et culturelles. La Nation a le devoir de contribuer à l'égalité des chances pour tous, en « donnant plus à ceux qui ont moins ». C'est le principe de ce qu'on appelle « l'éducation prioritaire », mis en œuvre depuis le début des années 80, en site urbain dégradé comme en zone rurale isolée.

Le quartier Berthe bénéficie ainsi d'une attention particulière de l'Éducation nationale. Il est classé « réseau d'éducation prioritaire renforcé » (REP+). Mais notre cœur de ville, pourtant autant paupérisé, s'il est, comme Berthe, reconnu « quartier prioritaire de la politique de la ville » (QPV), ne peut pas être également REP+ du fait d'une impossibilité d'ordre administratif (*). Cette situation ubuesque concerne une infime poignée de QPV de France, dont notre centre ancien, tous les autres QPV étant automatiquement aussi REP+.

Et c'est normal : lorsqu'on agit sur la rénovation urbaine et de l'habitat, sur la redynamisation économique et pour l'accès à l'emploi, à la santé, à la culture, à l'action socio-éducative ou aux sports, il serait inconséquent de ne pas intervenir aussi sur l'éducation scolaire, clé majeure de l'insertion.

Je demandais donc depuis dix ans que, même si elles ne sont pas « labellisable REP+ », nos deux écoles bénéficient des mêmes appuis de la part de l'Éducation nationale, permettant notamment l'allègement des effectifs des classes, notamment de CP et CE1, pour un suivi plus personnalisé des élèves en difficulté. L'inspecteur d'académie vient de m'adresser un courrier qui répond enfin à ma sollicitation. Et je lui en sais gré.

Comme président de l'association des maires Ville & Banlieue de France, je réclamais depuis des années aux ministres successifs de l'Éducation nationale que cette anomalie soit corrigée pour les endroits du pays où elle existe. Une nouvelle fois, je ne regrette pas mon implication nationale qui m'éloigne parfois de ma commune, mais qui aura permis à La Seyne de bénéficier des résultats de la pugnacité que, avec des dizaines de maires de villes abritant des quartiers fragiles, nous essayons de déployer afin d'obtenir la bienveillance de l'État en faveur des plus humbles de nos concitoyens.

Des maîtres supplémentaires vont devoir être affectés et la commune, pour sa part, sera au rendez-vous et, notamment s'il y a des dédoublements de classes, elle assurera les conditions matérielles nécessaires.

 

( * ) : ce sont les résultats scolaires et des conditions socio-économiques des élèves des collèges qui déterminent si l'établissement et les écoles d'où sont issus les jeunes doivent être classés REP+. Or le collège Paul-Éluard, où sont scolarisés les enfants du centre-ville, accueille des jeunes de plusieurs autres quartiers moins ou pas du tout en difficulté, lui interdisant de bénéficier du classement en REP+. Du coup, les écoles du secteur de scolarisation n'en bénéficient pas non plus.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 05:51

Des centaines de parents, futurs parents et tout-petits ont visité ce samedi le forum seynois de la petite enfance. Pour sa troisième édition, ce rendez-vous désormais annuel a tenu à la fois d'un véritable salon promotionnel d'une offre sociale et éducative de qualité, d'un « spot » d'activités ludiques favorisant le développement psychomoteur et social pour les enfants, et, par des stands, ateliers et tables rondes, d'une occasion de sensibilisation et de formation des familles et des professionnels à divers enjeux sanitaires et éducatifs pour les plus jeunes de nos concitoyens.

C'est à ce genre d'occasions que l'on mesure les efforts accomplis en quelques années, en qualité et en accroissement des offres, sous l'égide de la puissance publique locale, par les services communaux, le monde associatif et les acteurs individuels des modes d'accueil que sont celles – plus rarement ceux – qu'on appelle les « nounous »...

 

Isabelle Renier et Rachid Maziane, les deux élus qui se sont succédé aux fonctions d'adjoints en charge de la petite enfance, et tous les fonctionnaires et acteurs associatifs ou individuels qui œuvrent pour cet indispensable service au public, peuvent légitimement être fiers du travail qu'ils ont conduit en dix ans. 

 

PRÈS DE 40 % DE NOUVELLES POSSIBILITÉS D'ACCUEIL EN DIX ANS

Ce sont en effet désormais 1200 tout-petits Seynois qui peuvent bénéficier des 498 places d'accueil agréées pour La Seyne, soit 137 de plus qu'en 2010. Alors que j'étais, au début de mon premier mandat, souvent sollicité pour un « appui » afin d'obtenir une inscription dans une crèche pour un bébé à naître, très rares sont aujourd'hui les familles qui ne trouvent pas de solution adaptée à leurs besoins de garde et d'éveil.

C'est désormais un réseau coordonné de 6 crèches collectives municipales, 4 crèches collectives associatives, 13 « micro-crèches » pouvant chacune accueillir une dizaine d'enfants, et 180 assistantes maternelles, qui permet d'assurer une offre diversifiée, répondant à l'évolution des besoins des petits pour leur assurer un développement équilibré physiologique, moteur, cognitif et social.

 

UN SOUTIEN AUX « NOUNOUS » ET UNE OFFRE DIVERSIFIÉE

Au-delà du développement quantitatif de l'offre d'accueil, on peut s'enorgueillir d'avoir vu aboutir une évolution qualitative impulsée par la ville. Plus de cent « nounous », qui se considéraient comme trop isolées, peuvent bénéficier d'un tout nouveau « relais d'assistantes maternelles » au sein duquel elles peuvent se retrouver pour faire bénéficier les petits dont elles ont la garde d'activités plus collectives dans des espaces adaptés. L'accueil occasionnel est aussi désormais développé dans l'ensemble des structures pour répondre aux besoins des parents. Des formations permanentes sont assurées pour les professionnels et des temps forts événementiels ouverts aux familles, à l'image du forum qui s'est tenu ce week-end, permettent de soutenir l'exercice de la fonction parentale.

Pour les familles seynoises, le projet éducatif de territoire qui se décline désormais de 0 à 25 ans, c'est l'assurance de bénéficier d'une tarification adaptée aux revenus, avec les mêmes aides quel que soit le mode de garde, pour pouvoir travailler, se mettre en quête d'emploi, ou organiser sa vie familiale. Pour les enfants, y compris bien sûr ceux porteurs de handicaps parfaitement intégrés grâce à des personnels spécialisés, c'est la garantie d'un engagement de la puissance publique à compenser les inégalités territoriales, sociales, culturelles ou économiques. Et, au regard des satisfactions que les familles ont exprimées ce samedi, je ne peux m'empêcher de penser que ceux qui ressassent que le service public en fait trop feraient mieux tourner plusieurs fois leur langue dans la bouche avant de s'exprimer...

 

COMMENT FERAIT-ON SANS NOTRE SERVICE COMMUNAL DES JEUNES ENFANTS ?...

Il me faut saluer, outre ceux, qu'ils soient publics ou privés, associatifs ou non, qui mettent au quotidien leurs compétences professionnelles au service des enfants dont les parents veulent concilier au mieux l'exercice de leur métier et leur vie familiale et personnelle, les institutions et structures agréées qui accompagnent le projet communal de la petite enfance : la Caisse d'allocations familiales, le service départemental de la protection maternelle et infantile, ou encore l'Association « Vivre en famille », structure agréée pour le soutien à la fonction parentale.

Tous – ou presque – étaient là, au forum, ce week-end, bénévoles, volontaires et actifs, pour les parents et les enfants. Une bien belle image du service que la République doit à ses citoyens de tous âges. Et qu'il nous faut continuer à développer, améliorer et préserver. Surtout dans un contexte où certains ne cessent de le dénigrer.

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 14:45

Chapeau, les jeunes de notre métropole toulonnaise, même si vous nous pointez du doigt, nous les anciens, pour nos erreurs qui causent nos presque irrémédiables traumatismes écologiques !

On me dit que vous êtes des centaines, voire des milliers, de Varois à nous rappeler à Toulon que, en 2050, nous serons morts, mais que vous, vous aurez à subir et gérer nos inconséquences pour que vos propres enfants et petits-enfants, et vous-mêmes, surviviez.

 

J'espère que, collectivement, quelles que soient les sensibilités des adultes républicains que nous sommes, nous entendrons votre message. Et, si nous ne l'entendions pas, le nez dans le guidon de nos réalités politiciennes qui, même si elles ne font pas partie du quotidien de nombre d'entre nous, pourrissent la vie démocratique de notre nation républicaine, je ne peux que vous engager à ne "rien lâcher", comme vous dites.

On ne peut plus accepter que l'ultra-libéralisme massacreur des équilibres durables de la planète creuse vos tombes, y compris celles des descendants de ceux qui l'entretiennent à leur profit immédiat. Vous avez raison de nous interpeller vivement. Et vous auriez raison de nous tanner le cul si nous continuions à laisser faire. Surtout nous, qui nous prétendons de gauche.

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4 mars 2019 1 04 /03 /mars /2019 05:38

La Seyne est aux côtés des enseignants qui y exercent. En travaillant avec l'Éducation nationale et les syndicats de professeurs bien en amont des décisions d'ouvertures/fermetures de classes qui ont lieu chaque année, et tandis qu'on estimait à huit le nombre de postes d'enseignants primaires devant fermer à la prochaine rentrée, tant notre « démographie scolaire » tend à la baisse continue du nombre d'élèves, nous avons obtenu qu'une seule classe disparaisse. C'est une satisfaction réelle qui s'ajoute à celle, plus que probable, de voir notre ville bénéficier du label de « cité éducative » pour son accompagnement communal de l'École et son action péri- et extra-scolaire reconnue.

Mais d'autres préoccupations demeurent. Notre centre-ville n'est toujours pas inscrit dans la géographie de « l'éducation prioritaire », les maîtres chargés d'aider les équipes éducatives à agir pour les enfants en difficulté disparaissent, « l'École de la deuxième chance » de notre métropole, portée par une organisation patronale et destinée aux 16-25 ans en difficulté d'insertion professionnelle, n'accueille que deux Seynois, et les associations qui concourent à l'éducation des temps libres sont à la peine.

C'est dans ce contexte mitigé de bonnes et mauvaises nouvelles que j'ai adressé un courrier à l'Inspecteur d'académie, directeur des services varois de l'Éducation nationale...

 

« Monsieur le directeur académique,

 

« Je me fais le porte-parole des Seynois pour vous remercier d'avoir renoncé aux fermetures de classes qui avaient été envisagées dans les écoles de notre quartier Berthe pour la rentrée 2019.

 

« Nul doute que les enfants tireront le meilleur parti de cette décision. En matière d'insertion urbaine, sociale et professionnelle, il faut toujours “marcher sur deux jambes” : le préventif et le curatif.

 

« Il aurait ainsi été incohérent que, au moment où l'État a répondu à mes sollicitations d'obtenir que nos quartiers populaires voient leurs moyens policiers renforcés pour améliorer la lutte contre la délinquance et la répression, ce soient l'éducation et la formation qui subissent une perte de moyens, alors qu'elles demeurent les meilleurs moyens de la prévention des déviances et de l'intégration citoyenne et vers l'emploi. Votre décision est ainsi une bonne chose.

 

« Il est toutefois prévu de fermer une classe à l'école Jean-Jacques Rousseau du quartier des Plaines. Il est vrai que la démographie évolue dans nos quartiers sud dans le sens d'un vieillissement de la population. On peut regretter mais comprendre votre décision.

 

« Je dois alors rappeler à votre attention que je réclame depuis des années que les écoles du centre-ville de La Seyne, l'autre quartier populaire prioritaire de la commune, en lourde difficulté sociale et économique, avec des indicateurs scolaires plus inquiétants même que ceux du quartier Berthe, soit classé Réseau d'éducation prioritaire renforcé (REP+), comme l'est notre grand ensemble d'habitat social.

 

« Je vous rappelle que Monsieur le ministre de l'Éducation nationale m'a confirmé que, dans l'attente de ce classement, rien n'interdit au Directeur académique du département de doter les deux écoles du quartier (maternelle Anatole-France et élémentaire Jean-Baptiste-Martini) de moyens particuliers identiques à ceux dévolus aux REP+.

 

« Le centre ancien, vous le savez, est une zone de sécurité prioritaire (ZSP), un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), et va enfin voir démarrer sous peu les opérations prévues au titre du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU). Avec Berthe, il vient en outre de d'être retenu au titre des “quartiers de reconquête républicaine” et la politique éducative de notre commune devrait, d'après les premiers retours du Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET), lui permettre d'être l'une des toutes premières à s'inscrire dans le nouveau dispositif des “cités éducatives”.

 

« C'est donc une situation similaire à celle du quartier Berthe. Et, là encore, l'éducation et la formation ne sauraient constituer le maillon faible de l'intervention publique visant à reconquérir l'égalité républicaine à laquelle les habitants ont droit.

 

« Je vous demande donc :

 

« 1°) d'accepter d'affecter le poste supprimé à l'école Jean-Jacques Rousseau en renfort aux équipes éducatives des deux écoles du centre-ville, notamment, à défaut d'un vrai dédoublement des classes de CP et CE1 dont bénéficient les écoliers des REP, pour accompagner les efforts des enseignants de ces premiers niveaux de l'école élémentaire de notre cœur de ville ;

 

« 2°) considérant la réalité socio-économique et les lieux de résidence d'une partie des élèves scolarisés à l'école élémentaire Ernest-Renan, sise à mi-chemin entre nos deux QPV (Berthe et centre-ville), de consentir un effort pour le maintien du “maître surnuméraire” qui y est affecté afin de soutenir les enfants de nos QPV qui y sont scolarisés pour qu'ils puissent continuer à tirer le meilleur parti de l'enseignement dispensé dans cette école reconnue “de mixité républicaine” par la diversité sociale et urbaine de ses élèves.

 

« La commune de La Seyne demeure à votre disposition pour évoquer ces questions avec vous.

 

« Veuillez agréer, Monsieur le directeur académique, l'expression de ma parfaite considération. »

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Publié par Marc Vuillemot - dans Éducation - enfance - jeunesse
15 février 2019 5 15 /02 /février /2019 08:08

 

D'innombrables Seynois sont tristement affectés, depuis que, ce jeudi, la nouvelle de la disparition de Daniel Hugonnet s'est répandue dans la ville.

 

Celui qui fut conseiller municipal communiste sous les municipalités de Philippe Giovannini puis de Maurice Blanc, de 1971 à 1983, aura durablement marqué La Seyne.

 

Des milliers de jeunes seynois lui doivent d'avoir connu les centres aérés, les camps d'adolescents et les cours d'animateurs municipaux, dont il fut à l'initiative. Nombre d'autres auront tiré parti, pour leur construction de futurs adultes, citoyens actifs et responsables, des offres d'activités socio-éducatives d'une kyrielle d'associations dont il aura été à l'origine ou co-initiateur, entouré d'une équipe riche de nombreux bénévoles et professionnels de l'enfance et la jeunesse qu'il aura su mobiliser à ses côtés : du Mille Clubs de Vignelongue à l'Association Maison intergénérationnelle de quartier (AMIQ), en passant par l'Amicale Seynoise des AdolescentsCiné-JeunesE-Lo-JeunesVidéomase, la Maison Associative Enfance Famille École (MAEFE) ou Vivre en famille (AVEF), et bien d'autres du champ de la prévention, de l'insertion sociale et professionnelle et de la formation : l'Association de Prévention et l'Aide à l'insertion (APEA), l'Association Seynoise pour l'Insertion (ASPI) ou encore Pro-Jeunes.

 

Cours municipaux d'animateurs (1970)

Fondateur de l'OMASE (Office municipal de l'action socio-éducative), regroupant jusqu'à une trentaine de ces associations seynoises, il aura été la clef de voûte de la patiente construction d'un véritable projet éducatif global communal, plaçant les enfants et les jeunes au cœur d'une attention constante et partagée de la puissance publique et des associations dans tous leurs temps de vie.

 

Après s'en être éloigné quelques années pour exercer son métier d'éducateur technique, appelé à prendre la succession de son père Élie à la tête de l'entreprise familiale d'imprimerie de l'avenue Docteur Mazen, il avait opté pour y renoncer et en être salarié afin de se consacrer pleinement à son activité publique et associative. Sa vie au service de l'éducation et l'apprentissage aura été consacrée par la remise en 2002 de la médaille d'or de la jeunesse, des sports et de la vie associative.

 

Conseiller municipal délégué à l'action socio-éducative, il était également en charge de l'environnement. Des milliers de Seynois de tous âges se remémoreront leur participation active aux opérations de reboisement de la forêt de Janas qu'il a organisées, des années durant, après les incendies qui affectèrent notre massif forestier, débouchant sur la création de l'association toujours très active des Amis de Janas et du Cap Sicié. On lui doit également la réalisation de nos CRAPA, ces circuits d'activités physiques en cœur de forêt, mais également son concours décisif à la réalisation de notre station d'épuration des eaux usées Amphitria. Et c'est aussi grâce à lui que la culture s'est invitée au milieu de la nature, puisqu'il fit du Fort Napoléon abandonné par la Défense nationale le centre culturel que l'on connaît aujourd'hui, dont l'activité rayonne bien au-delà de nos frontières communales.

 

Lors du départ des Maristes de La Seyne (2014)

Comme tant d'autres Seynois, j'ai perdu ce jeudi un formateur et maître à penser qui est loin d'être étranger à mon propre parcours de vie publique et associative.

 

Et La Seyne pleure un de ses grands serviteurs dont elle aura à cœur d'honorer la mémoire dans les prochains jours.

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3 novembre 2018 6 03 /11 /novembre /2018 11:07

J'ai cru de mon devoir, il y a quelques jours, d'organiser une visite de découverte et de réflexion au Camp des Milles, pour un certain nombre d'employés municipaux.

Cette ancienne tuilerie, proche d'Aix-en-Provence, a été réquisitionnée par le gouvernement français pour y interner, de 1939 à 1942, et sans que les nazis allemands ne le réclament, plus de 10.000 personnes, dont un cinquième, de confession juive, furent envoyés vers le camp d'extermination d'Auschwitz. Parmi eux, nombre d'Allemands, d'Autrichiens et autres Européens, ayant fui leurs pays dès 1933 et l'accession d'Hitler aux fonctions de Reichskanzler, pensaient trouver dans la France de la liberté, l'égalité et la fraternité, un refuge accueillant et sûr. L'histoire et son cortège de lâcheté et d'intolérance attesta du contraire. Nul n'est à l'abri du pire.

Depuis 2012, une fondation, soutenue par l'État, y a ouvert un musée qui, outre les apports en connaissances historiques sur le contexte européen qui, depuis la crise économique des années 20, a conduit à l'une des pires barbaries dont on veut croire, depuis 1945, que le Monde ne connaîtra « plus jamais ça », permet aussi de comparer les conditions du ferment de cette horrible période du XXe siècle à celles qui ont mené à d'autres génocides : peu avant, ceux des Tziganes et des Arméniens, ou, plus récemment, celui des Tutsis du Rwanda.

 

DES FONCTIONNAIRES REMPARTS FACE AUX BARBARIES

J'ai voulu que nos fonctionnaires territoriaux, garants des valeurs républicaines, soient sensibilisés non seulement aux causes de telles abominations (peurs, préjugés, stéréotypes, intérêts divergents, etc.), mais également à ce qui peut à tout moment en découler du fait de minorités agissantes non empêchées par des majorités passives, de crises et de déstabilisations, d'emballements racistes, sexistes, religieux, de désignation de boucs émissaires, de rumeurs, d'infox et de complots. Au bout, on parvient inexorablement au remplacement de la démocratie par des régimes autoritaires puis aux persécutions et aux menaces contre tous.

 

TOUS LES SERVICES MUNICIPAUX DOIVENT CONTRIBUER À RÉSISTER

Avec mes collègues Isabelle Renier et Mekki Boutekka, adjoints à l'éducation et à la jeunesse, qui m'ont accompagné lors de cette journée formative, nous avons demandé aux services municipaux de l'enfance et la jeunesse, de l'éducation scolaire, du sport et de la culture, des solidarités, qui seront soutenus et accompagnés en cela par les professionnels du Camp des Milles, d'imaginer et de conduire des actions de sensibilisation, de prévention et d'éducation en direction de leurs publics, depuis le plus jeune âge. J'ai aussi tenu à ce que tous les services communaux disposent en leur sein d'employés volontaires pour être des référents dédiés à la prévention des discriminations et des engrenages barbares auxquels toute institution publique républicaine, telle une mairie, a le devoir d'être en première ligne pour résister.

Cette démarche n'est pas un gadget. Ce que j'entends, ça et là, de plus en plus en plus souvent, de la bouche d'un nombre croissant de mes concitoyens seynois, fait froid dans le dos. Les votes qui ont été émis chez nous ces dernières années accroissent mon inquiétude. À La Seyne comme ailleurs, mais peut-être plus, les événements de violence et la pauvreté croissante, la dégradation urbaine, la ségrégation sociale, alimentent un funeste terreau.

 

RÉSISTER À L'OBSCURANTISME EST L'AFFAIRE DE TOUS !

Je crains pour nos valeurs républicaines et démocratiques. Je pose un regard inquiet sur ce qui se passe, élection après élection, dans le Monde et chez nos voisins d'Europe. L'élection européenne de 2019 pourrait nous réserver d'angoissantes surprises. Je partage le point de vue d'Alain Chouraqui, directeur de la Fondation du Camp des Milles : « les extrémismes nationaliste et islamiste se nourrissent l'un de l'autre et prenent en tenaille les sociétés européennes ».

J'invite aussi l'ensemble de mes concitoyens seynois à prêter attention aux dangers qui guettent nos démocraties. Et, c'est à une heure de route de chez nous, pourquoi pas, à découvrir ce musée historique, mémoriel et réflexif du Camp des Milles...

Ou, au moins, à parcourir le petit manuel de survie démocratique publié par la Fondation du Camp des Milles en cliquant sur l'image ci-dessous...

 

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