8 septembre 2015 2 08 /09 /septembre /2015 03:59

Ce samedi, avec les élus seynois de toutes sensibilités de la gauche et de l'écologie que nous sommes, qui nous efforçons d'être des citoyens engagés, des républicains intransigeants, des défenseurs irréductibles du service public, nous ne pouvions qu'être heureux de la tenue chez nous de la première "Fête de l'eau" de la région Provence Alpes Côte d'Azur.

Avec Robert Teisseire, notre conseiller municipal chargé de l'adduction de l'eau potable, nous avons exprimé notre adhésion aux valeurs et aux objectifs de la démarche du Mouvement national de lutte pour l'environnement (MNLE), déclinée localement par le collectif seynois des usagers de l'eau.

 

CESSER DE MARCHANDISER UN BIEN COMMUN DE L'HUMANITÉ

C'est bateau de le dire, mais la planète est menacée par un système plaçant les profits au-dessus de tout, ceux des transnationales, justement, qui explosent, tandis que des êtres humains, des enfants parfois, payent de leur vie leur simple aspiration à vivre dignement. C'est ainsi dans un contexte européen et international de crise d'une rare intensité que se pose, toujours, la question de la marchandisation d'éléments vitaux aussi fondamentaux que l'eau.

Dès 2009, notre municipalité a signé la "Charte des porteurs d'eau" avec Danielle Mitterrand. Nous affirmons en effet que l’un des biens naturels les plus précieux de l’humanité, l’eau, doit faire l’objet d’une gestion en service public. Et notre démarche de remunicipalisation qui devra, bien sûr, être profitable à nos usagers, est un enjeu majeur de notre engagement.

Notre contrat d'affermage doit prendre fin en 2017 et, si un transfert vers notre communauté d'agglomération toulonnaise de la compétence de l'eau potable devait intervenir entre temps, nous porterions alors le débat au niveau intercommunal.

 

LA SEYNE, TERRE DE SERVICE PUBLIC

L'histoire de La Seyne atteste que ses municipalités populaires ont forgé des services rendus à la population comme rarement ailleurs dans le Var. La Seyne, c'est la ville où des agents territoriaux, les fameux "81", avec leur syndicat CGT et la population, se sont battus au milieu des années 80 contre la privatisation de la collecte des ordures ménagères, ont gagné, et ont été des précurseurs dans la structuration de la fonction publique territoriale française. La Seyne, c'est la commune qui, pour sa maternité publique, s'est mobilisée massivement, et celle qui, reprenant en gestion communale son parc de stationnement antérieurement offert au privé, a sauvé la gratuité ou préservé des tarifs et des abonnements de parking abordables.

La Seyne, c'est une collectivité qui, malgré d'immenses difficultés financières, modernise et développe son service public communal parce qu'il est gage d'un peu plus d'égalité dans un contexte politique général qui génère tant de fractures sociales.

La Seyne ne peut donc pas être étrangère à une cause qui est en train de gagner les consciences, sur la planète entière.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux
31 juillet 2015 5 31 /07 /juillet /2015 03:56

Ainsi, c'est la réponse étrange qu'on m'a faite, c'est parce qu'elle aurait été détériorée à trois reprises en sept mois, parce qu'elle ne servirait plus de dépôt aux facteurs, et parce qu'elle serait peu utilisée, que la boîte aux lettres de notre principale voie piétonne, la rue Cyrus-Hugues, aurait définitivement disparu. Encore une boîte de moins après celle de la rue Carvin. Ça suffit !

Ou bien La Poste se fiche du monde, ou bien un de ses agents en responsabilité n'a pas compris que la présence du service public est un élément majeur de la requalification urbaine, et que notre cœur de ville vient d'être retenu au titre des quartiers prioritaires devant être réhabilités et redynamisés.

 

LA POSTE EST ENGAGÉE À FAIRE PLUS ET MIEUX POUR LES QUARTIERS POPULAIRES

Et aussi que Patrick Wahl, le président du groupe La Poste, a signé, il y a trois mois à peine, avec Patrick Kanner et Myriam El Khomri, les deux ministres en charge de la "politique de la ville", une convention d'engagements dans le cadre de la charte "Entreprises et quartiers". À moins que l'information ne soit pas encore redescendue (par voie postale ?...) jusqu'au "service arrière" de notre territoire.

Les résidents du centre historique, dont de nombreuses personnes âgées. les commerçants, les chalands du marché et de la vieille ville, les touristes et croisiéristes que nous tentons d'attirer, réclament à juste titre la réinstallation de cet outil de présence du service public.

 

NE PAS ADRESSER DE MAUVAIS SIGNES PUBLICS AUX HABITANTS

Ce serait un bien mauvais signal à leur envoyer, en forme de double peine, que ne pas donner suite à ma demande de réimplantation tout récemment formulée. Car, non seulement les gens ont à subir les désagréments de personnes inciviles irrespectueuses du mobilier urbain et génératrices d'un sentiment d'insécurité — au point que j'ai obtenu que notre centre ville devienne une Zone de sécurité prioritaire , mais aussi se sentent une fois de plus abandonnés par le service public — car, pour moi, fût-elle privatisée, La Poste en fait partie — qui donne le sentiment qu'il baisse les bras face aux méfaits de quelques voyous en errance. D'autant que l'entreprise ne dépose jamais plainte lorsque des dégradations ont lieu, alors que, avec notre commissaire de police, nous nous évertuons à inviter les victimes de malfaisances à le faire.

 

POURTANT LA POSTE SAIT CONTRIBUER À LA DIGNITÉ DES GENS

Pourtant, La Poste a prouvé à La Seyne qu'elle a bien compris les enjeux des quartiers populaires. Sa relocalisation au quartier Berthe, dans des bureaux neufs, offrant des services n'existant nulle part ailleurs, avec des personnels motivés, seule banque encore présente dans un ensemble de 13.000 habitants, est un véritable succès.

Alors qu'elle aurait pu profiter de la démolition de la barre au rez-de-chaussée de laquelle elle était implantée pour délaisser un site urbain qui a plus que d'autres besoin de la présence publique, elle n'a jamais cessé son activité pendant la construction de ses nouveaux bureaux, elle participe à l'ouverture du quartier au reste de la ville et de l'agglomération, et elle répond chaque jour aux besoins de centaines de personnes, parfois peu à l'aise avec les démarches administratives, qu'elle sait aider, et contribue ainsi à redonner leur dignité à des habitants qui ne sont pas des citoyens de seconde zone.

Je veux croire que cet épisode malheureux sera vite réparé et oublié. En cette période de canicule, je n'ai pas trop envie d'enfourcher à nouveau mon vélo pour tenter d'obtenir satisfaction.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux
30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 03:25

Depuis quelques jours, plusieurs de nos administrés ont fait part à nos services de leur surprise de devoir régler 34 euros (hors taxe !) pour obtenir un acte de naissance, de mariage ou de décès. Ce sont nos fonctionnaires qui ont été surpris ! Surtout lorsque, contactés, les demandeurs protestent de façon acerbe contre le fait que la mairie se dote en catimini d'une nouvelle recette !

La délivrance d'un acte d'État Civil est en effet gratuite, même s'il est généralement demandé, lorsque celle-ci est faite à distance, de joindre une enveloppe timbrée à l'adresse du requérant pour l'envoi du document réclamé.

Après avoir un peu creusé, il s'avère que ces personnes ont utilisé un service commercial privé en ligne d'une société dont le siège est en Espagne, qui ne manque pas de toupet en indiquant que, en faisant appel au service public gratuit, "il est parfois long et difficile d'obtenir les documents", et, ce qui ne manque pas de sel quand on vient taper dans la poche des gens, que "de cette façon, vous n'aurez même pas l'obligation d'acheter des enveloppes pré-affranchies que les administrations demandent pour l'envoi des documents".

 

NOUS NE DORMONS JAMAIS !

Je ne suis pas certain que tout ça soit bien règlementaire car, dans le cas d'une demande de copie intégrale ou d'acte avec filiation, services proposés par les malins du site en question, le demandeur ne peut être que la personne concernée, un ascendant, un descendant, ou un professionnel autorisé. Non seulement les gens risquent ainsi de devoir régler près de 40 euros TTC, mais, en plus, sans pouvoir obtenir en retour l'acte demandé !

J'ai donc demandé à nos services juridiques de voir s'il y a lieu de saisir les autorités judiciaires car tout ça ne me semble pas bien net. Même si la société en question ne manque pas d'humour en s'étant choisi comme dénomination celle d'un célèbre détective américain du XIXe siècle, champion de la traque des hors-la-loi, fondateur d'une agence dont la devise était "We never sleep !" ( * ).

En tous cas, eux ne semblent pas dormir !

 

( * ) : traduction : "nous ne dormons jamais"

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux
27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 04:02

http://www.tshabitat.fr/img.ashx?u=http://www.tshabitat.fr/ODMS/OpenData/Medias/88/88_634944650448503359.jpg&w=576&h=324&r=cropOn saura, je l'espère, ces prochaines semaines, la cause de l'incendie qui a ravagé vendredi dernier le sous-sol d'un immeuble seynois, entre le Gai Versant et le Pays Bleu. Toutes les hypothèses sont étudiées par les spécialistes de la police nationale et, si d'aventure le sinistre relève d'un acte malveillant, tout le monde espère que le ou les coupables pourront être identifiés et interpellés comme il se doit.

Si j'évoque cet événement qui, sans avoir connu d'issue dramatique pour quiconque grâce à l'intervention rapide et efficace de nombreux sapeurs-pompiers ayant circonscrit le feu au garage de la résidence, complique tout de même la vie de plusieurs familles seynoises pour quelques temps, ce n'est pas tant pour lui-même, car ce qui s'est passé arrive malheureusement un peu partout. C'est plutôt pour évoquer les réactivités comparées, en la circonstance, des services publics et des gestionnaires privés. Sans faire de généralité, naturellement, mais pour remettre les choses au point, sur ce fait-là et uniquement sur celui-là, au regard des critiques hâtives sur l'intervention de la puissance publique que, comme d'autres, j'ai pu entendre... au point qu'elles sont arrivées aux oreilles de la presse télévisuelle...

 

"TERRES DU SUD HABITAT", UN COPROPRIÉTAIRE PARMI LES AUTRES

 Car, contrairement à ce que certaines personnes ont pu raconter, sûrement de bonne foi, il s'agit bien d'une résidence privée. Et non d'un ensemble d'habitations propriété de l'établissement public "Terres du Sud Habitat". Un certain nombre d'appartements, 71 pour être précis, ont certes été acquis par notre office de logement social pour être proposés à la location, sur un ensemble de 175 logements. Nous sommes donc là dans une copropriété de droit privé, gérée, comme c'est très généralement le cas, par un syndic. "Terres du Sud Habitat" n'est que l'un des nombreux copropriétaires.

En pareille circonstance de sinistre, c'est donc bien vers le syndic privé que se tournent les victimes pour que les mesures d'urgence soient prises, surtout lorsque ce sont les espaces collectifs, en l'occurence les garages, qui ont été rudement touchés, entraînant pour les résidents des appartements qui les dominent un arrêt de l'adduction de l'eau et du gaz, et une impossibilité d'utiliser les équipements raccordés au réseau d'assainissement. Difficile de vivre dans de telles conditions.

 

LES CADRES ET AGENTS PUBLICS ONT BEL ET BIEN REMPLI LEUR MISSION

 Eh bien, le syndic, lorsqu'on a pu le joindre à l'autre bout de la France, on a attendu longtemps qu'il prenne les choses en main. Et, lorsque ce fut le cas, ça a été pour s'entendre dire que quasiment rien ne pouvait être fait... pour cause de week-end.

Les services de la commune et de "Terres du Sud Habitat", eux, cadres et agents, étaient bien là. Soirée, nuit, week-end, ou pas. Sans compter leur temps ni leur énergie. Le deuxième adjoint au maire, Anthony Civettini, élu d'astreinte de la semaine, a été sur place pendant des heures, me tenant au courant en temps réel, prenant avec nos collaborateurs des décisions de relogement d'urgence, de fourniture d'eau potable, de règlement de chaque cas particulier. Yves Gavory, conseiller municipal et président de "Terres du Sud Habitat", avec des cadres et employés de l'office public d'HLM, ont de leur côté pris les mesures les concernant, au-delà même de leurs compétences de copropriétaire, en lieu et place du gestionnaire privé. Moi-même me suis rendu sur place à plusieurs reprises les jours suivants.

Je ne blâmerai pas tous les syndics du monde. Ni même celui-là, qui a pu avoir une difficulté occasionnelle à réagir comme il se doit. Je veux juste indiquer que, en la circonstance, les cadres et agents du service public ont fait, et bien fait, leur travail. Pas pour les en féliciter particulièrement, car ils ont agi comme c'était leur devoir, mais pour couper court aux viles rumeurs que certains, sûrement par méconnaissance, ont pensé malin de faire circuler...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux
25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 19:08

http://www.fondation-condorcet.org/wp-content/uploads/2011/03/comite-fonction-publique.jpgC'est ainsi tous les soirs de Noël et du Nouvel An. Depuis six ans. En début de nuit, avant de rejoindre les miens, je fais une tournée des services d'urgence de la commune, pompiers de Peyron et de Mauvèou, policiers municipaux et nationaux, personnels des urgences hospitalières, qui vont passer la nuit à veiller à la quiétude de nos concitoyens et, si besoin, répondre aux besoins de soins ou de sécurité. Mon coffre se vide au fur et à mesure de mes étapes où je leur apporte quelques boissons et grignotages, histoire de leur témoigner la reconnaissance de la puissance publique pour leur disponibilité et leur efficacité, même si je sais bien que ces nuits de garde là ne sont pas, pour eux, différentes de toutes les autres.

 

QUELS "PLANQUÉS" ? QUELS "FAINÉANTS" ?

Et, en ces fêtes de fin d'année 2013, ces rencontres et les échanges qu'elles génèrent m'ont une fois de plus conforté dans ma conviction que le service public est bien souvent mal jugé par nombre de concitoyens, trop désinformés, il faut le dire, par certains courants politiques et par certains médias, qui ne se lassent pas d'instiller, par des insinuations trop souvent mensongères ou tendancieuses, des idées fausses sur les "planqués", les "fainéants", et autres "pistonnés", qu'ils voudraient laisser entendre que sont les fonctionnaires.

Non, comme tous les travailleurs, quel que soit leur employeur, les agents de la fonction publique font leur travail. Et, puisqu'on en est à la période des vœux, je formule celui que la France, qui en a mandat de son peuple, ait la force et le courage de résister à la pression des libéraux européens qui n'ont d'autre objectif que de démanteler, pour les confier aux acteurs de l'économie de marché, ces missions de l'État, des hôpitaux et des collectivités qui sont en grande souffrance, alors qu'elles doivent s'inscrire dans les orientations qu'on voudrait intangibles de ce Programme du Conseil National de la Résistance que des républicains d'horizons divers, des gaullistes aux communistes, ont su élaborer et mettre en œuvre aux pires heures du XXe siècle.



 

(Et j'avais écrit, à la fin de mon article d'hier, qu'à minuit, je mettrais le Petit Jésus dans la crèche.

Voilà la preuve. C'est fait...)

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux
10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 06:29

http://cdn.pratique.fr/sites/default/files/articles/arret-travail.jpgJ'attendais avec une certaine impatience les éléments chiffrés quant aux absences des fonctionnaires territoriaux. Je savais bien que les données que j'avais lues ça et là, sur tel ou tel document de propagande comme il s'en publie pas mal en cette période où les coups volent bas, ou répandues en ville à la suite d'une communication de tel ou tel détracteur, étaient exagérées au-delà du possible, avec un sommet de la désinformation atteint par une affirmation publiée de 21% de taux d'absentéisme et de 300 à 350 fonctionnaires quotidiennement en arrêt ! Mais je voulais en avoir le cœur net. Les vrais chiffres sont là, établis jusqu'en 2012, et arrêtés au 31 octobre pour l'année 2013.

Et ils attestent que La Seyne est une commune comme les autres, et comme l'ensemble des services publics, avec certes plus d'arrêts de maladie que dans le privé. Elle est non seulement tout à fait dans la moyenne nationale, mais, de plus, en baisse constante, contrairement au reste du pays.

 

À LA SEYNE, IL N'Y A PAS PLUS DE MALADES QU'AILLEURS. ET ÇA BAISSE...

 Le taux d'absentéisme seynois en 2012 était de 8,68%, soit quasiment à la moyenne nationale de 8,43% (étude Sofcap juin 2013). La projection 2013, établie sur les dix premiers mois, le ramènera à 8,46%. Et il est en constante baisse depuis quatre ans, de 3,35% en moyenne annuelle, alors que, sur les cinq dernières années, il a progressé de 14% au plan national.

Même si on ajoute les accidents de travail et maladies profesionnelles, ainsi que les congés de maternité et paternité, le taux seynois, toutes formes d'absentéisme confondues, était de 10,19% en 2012 (prévision 2013 : 9,93%), pour une moyenne nationale 2012 de 10,01%. 

Avec les taux maximum ci-dessus, on parvient pour 2012 (10,19% des 1374 employés) à une moyenne journalière de 140 absents, et à un peu moins pour 2013. Bien loin de la moitié des chiffres que certains assènent sans apporter de preuves de leurs dires !

 

LES FRUITS D'UN CHANTIER PARITAIRE SUR LES RESSOURCES HUMAINES

 Au-delà des chiffres, ce dont on doit se réjouir, c'est que la dynamique des projets de services, la valorisation du travail accompli par les agents auprès du grand public, la démarche engagée dès 2008 sur le bien-être au travail, la convention de partenariat intervenue avec une association spécialiste de la prévention et de la régulation des violences au travail, les rencontres constantes avec les syndicats et les représentants du personnel, l'effort d'ergonomie du travail, d'hygiène et de sécurité, l'affinement des dispositifs d'évaluation, les protocoles négociés pour la résorption de l'emploi précaire, l'équité des régimes indemnitaires et l'application stricte par l'autorité municipale des préconisations votées par les commissions paritaires, tout cela crée assurément des conditions plus favorables à une meilleure motivation, une moindre fatigabilité, et à la prévention de l'absentéisme. Et il y a encore tant à faire !

Les partenaires sociaux s'impliquent bien avec l'administration communale, chacun à sa place. Le chemin est long, mais les chiffres attestent que c'est sur celui-ci qu'il faut poursuivre. Plutôt que, comme certains s'y sont récemment risqués, en vilipendant sans nuance les fonctionnaires sur des registres sémantiques aux accents de populisme.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux
21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 05:24

131110_arms.JPGÀ quelque chose malheur est bon. On se souvient peut-être que, il y a plus d'une dizaine d'années, il avait été relevé que le CASC, à savoir le "Comité d'action sociale et culturelle, sportive et de loisirs, communale", l'équivalent pour les personnels communaux d'un comité d'entreprise, après avoir été contraint par la législation de ne plus assurer certaines prestations pour les agents municipaux, ne pouvait réglementairement plus conduire ses missions en faveur des retraités de la fonction publique territoriale. Puis les actions sociales du CASC avaient, par décision municipale, dû être grandement réduites, la commune ayant choisi de confier au Comité d'organisation sociale Méditerranée la charge d'offrir services et prestations à ses agents. Mais c'est là un bref retour sur l'histoire, et ce n'est pas le cœur du sujet...

 

L'ASSOCIATION DES ANCIENS AGENTS COMMUNAUX

 Le sujet, c'est que, dans cette tourmente des changements imposés par choix politiques, pour ne pas dire politiciens, les anciens employés de la commune n'ont jamais baissé les bras pour, au terme d'une vie de travail, continuer dans la convivialité à vivre des temps de rencontre, de sorties, de voyages, d'animations, d'activités culturelles, de pleine nature ou d'initiation aux technologies de l'information et la communication.

Un moyen de prévenir l'isolement dans lequel on peut toujours sombrer avec le délitement de l'indispensable lien social qu'assurait l'activité professionnelle, entre collègues et avec les publics. Un moyen aussi continuer à exercer des activités culturelles, physiques, et de loisirs, contrecarrant avec bonheur les effets du vieillissement.

Il y a eu dix ans que, prenant leurs destins de retraités à bras le corps, nos anciens créaient, pour conduire ces diverses activités, l'ARMS, l'Association des retraités municipaux seynois.

 

DIX ANS DE BELLE ŒUVRE POUR PRÉVENIR LES EFFETS DE L'ÂGE

 Et, tout récemment, ils me conviaient à la Bourse du travail pour souffler avec eux les bougies de cet anniversaire décennal. Après Lucienne Polidori et Marius - alias Lucien - Don, c'est au tour de Bernadette Lopez d'assurer la présidence de cette dynamique association qui permet à ces hommes et femmes qui, pendant des années, ont rendu avec compétence et dévouement ce service public de qualité que la commune doit à ses administrés, de demeurer des citoyens actifs, ouverts aux autres, riches de leurs expériences et savoir-faire, véritables mines de souvenirs de cette petite histoire des communaux seynois qui détiennent bien souvent les clefs de la compréhension de la grande histoire officielle locale.

Et je ne suis pas fâché que notre équipe municipale ait mesuré l'importance de l'ARMS et fait le choix de soutenir cette association.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux
17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 03:10

http://simplifierpourdurer.files.wordpress.com/2010/06/douche.jpgIl n'y a pas que dans les services communaux que, à La Seyne, on s'efforce "d'internaliser", c'est-à-dire de faire gérer des missions directement par les personnels du service public, à la double condition que le service rendu soit au moins identique et qu'il soit moins coûteux. L'office d'HLM "Terres du Sud Habitat" (TSH), établissement public, vient de son côté, de conduire une étude au terme de laquelle il décide de ne plus acheter au privé certaines prestations de plomberie, en l'occurence pour l'entretien courant et la rénovation des logements.

 

INVESTIR POUR MIEUX CONSOMMER

 Dès la mise en place du nouveau dispositif, prévue début janvier 2014, c'est une économie de 80.000 euros annuels qui sera ainsi réalisée. Il ne s'agit pas de dépenser moins pour dépenser moins, mais de réinvestir les gains réalisés au bénéfice des locataires.

Ainsi, 30.000 euros annuels seront consacrés aux remplacements des colonnes montantes, c'est-à-dire les adductions d'eau des immeubles, qui ont l'âge de ceux-ci, cinquantenaires pour certains, travaux qui, faute de budget, n'avaient pu être intégrés dans le Programme de rénovation urbaine (PRU). Ce travail sera réalisé sans incidence pour les locataires autre qu'une meilleure gestion de la consommation d'eau, par la prévention et la réparation de fuites parfois importantes.

 

ADAPTER LES SALLES DE BAIN AU VIEILLISSEMENT

 Les 50.000 autres euros économisés seront affectés à un programme de remplacement par des bacs à douche des baignoires, avec leur robinetterie et leur faïence, pour les personnes vieillissantes ne pouvant bénéficier des subventions du Pact-arim prévues à cet effet, soit parce qu'elle disposent de revenus trop élevés ne leur permettant pas d'y avoir droit, soit parce qu'elles n'y sont pas éligibles car leur état de santé n'est pas assez dégradé. Ces économies nouvelles permettront d'accroître cette offre, en direction toutefois des foyers à jour de leurs loyers et ne posant pas de problèmes récurrents de voisinage. Le dispositif sera mis en place en coopération entre TSH et le Centre communal d'action sociale (CCAS) de la commune qui mène une action volontaire pour les seniors dans le cadre du label "Bien vieillir, vivre ensemble" obtenu par la ville de La Seyne (voir ICI et ICI).

Ce ne sont pas des sommes considérables qui sont en jeu, mais la moindre économie résultant d'un effort de gestion, alliée à une mobilisation du savoir-faire des personnels du service public, peut, dans une démarche de bon sens, contribuer à améliorer le quotidien. Merci à "Terres du Sud Habitat" et à notre CCAS d'y apporter leurs pierres.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux
21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 04:39

130820_espaces_verts.jpgC'était, dans le temps, une grande entreprise de chaudronnerie mécanique qui travaillait, entre autres, comme sous-traitante des chantiers navals. En trente années d'existence, jusqu'au milieu des années 80, beaucoup ont connu cette société qu'on appelait "La Provençale", sur la route de la gare, à Brégaillon. Ses immenses nefs ont ensuite abrité, des années durant, la fabrication, dans le cadre d'ateliers d'insertion, des chars du carnaval de La Seyne qu'organisait l'association Gaspar, elle aussi disparue il y a quelques années. Puis ce fut l'entreprise de collecte des ordures ménagères et de nettoyage de la ville qui s'y installa. Le renouvellement du marché, en 2012, stipulait que la commune ne mettrait plus cet espace à disposition de l'entreprise. Et une nouvelle vie s'ouvre à lui...


DES LOCAUX ADAPTÉS POUR D'IMPORTANTS SERVICES COMMUNAUX

Revenu dans le giron communal, cet ancien bâtiment industriel fait l'objet depuis quelques mois d'une réhabilitation dans le but d'y installer deux services municipaux d'importance : l'évènementiel et les espaces verts. Ces services, en plein développement avec la prise en charge en gestion publique de missions que nos prédécesseurs confiaient antérieurement à des entreprises privées, fonctionnaient dans des conditions devenues difficiles, voire inacceptables, dans divers locaux peu pratiques, éloignés les uns des autres.

Le service de l'évènementiel et des festivités a commencé à s'y installer, avec des bureaux et salles de réunions neufs, et de grands espaces sécurisés de stockage et d'entretien de leurs matériels et vehicules : podiums, sonorisations, mobiliers, etc. Le service des espaces verts, qui depuis deux ans a la charge de tout le territoire communal, tandis que, jadis, la moitié était gérée par le privé, va bientôt l'intégrer, de même, probablement, que le service chargé des illuminations urbaines, lui aussi désormais assuré par des personnels communaux.

 

MUNICIPALISER, MAIS PAS À N'IMPORTE QUELLE CONDITION

Remunicipaliser des services est un choix que notre équipe a fait, non par dogme doctrinaire, mais par souci de gestion. Dès lors que les personnels communaux disposent des compétences requises, que les budgets permettent les acquisitions des matériels nécessaires, et que, in fine, le service rendu est au moins aussi bon, sinon meilleur, pour un coût moindre pour la collectivité et les usagers, nous nous efforçons d'y procéder.

Ça suppose de créer les facteurs de la motivation des personnels qui s'y investissent. Leur installation dans des conditions de travail dignes fait partie de ces facteurs. Merci aux agents des services qui se prêtent au jeu, et à leurs collègues chargés des bâtiments communaux qui font tout - et fort bien, de ce que j'en ai vu ces jours derniers lors de ma visite de ce chantier - pour que les installations se fassent dans les meilleures conditions de fonctionnalité et de confort professionnel.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux
15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 08:59

http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQNbqlZ3UIpMquTL8BCA9v74djt96xvJlgEa9JfK_JL-F0jddF9F-gmEhrgRapprocher les citoyens des services communaux. Et vice-versa. C'est un leitmotiv bien souvent entendu. Et une volonté fréquemment exprimée par les élus comme par les usagers. Et, petit à petit, des choses avancent et des initiatives sont prises. À La Seyne, les exemples ne manquent pas.

Certains sont anciens, tels le service de portage de repas à domicile pour les personnes âgées ou handicapées, ou la "Maison des services publics" désormais redynamisée. D'autres plus récents, mis en œuvre au cours de notre mandat. Ce fut l'installation d'une antenne du service de l'État Civil au sein même de la maternité de l'hôpital de La Seyne, pour permettre aux mamans de prendre part avec les papas aux déclarations de naissances... hélas disparue avec le service d'obstétrique. Ce fut la création il y a trois ans des "guichets uniques" décentralisés dans les quartiers de la commune pour l'inscription des enfants aux écoles, mais également des petits comme des grands aux activités de loisirs, de culture, ou de sport. Ce fut la remise en service d'un "bibliobus" qui avait disparu il y a quelques années, qui apporte les livres dans le moindre recoin de la commune.

 

DES POINTS DE COLLECTE DES DÉCHETS VERTS AU "BUS INFO MAIRIE"

Et on continue. Depuis quelques semaines, tous les samedis matin, on peut voir s'installer dans l'un ou l'autre de nos quartiers résidentiels pavillonnaires, une équipe de fonctionnaires des services communaux de la propreté, des espaces verts, de la prévention des risques et de "Allô La Seyne", accompagnés de personnels du syndicat intercommunal des ordures ménagères (SITTOMAT), qui assure une collecte des déchets verts, et le broyage en vue de leur valorisation par transformation en compost, mais également prodigue des conseils de jardinage, de gestion écologique des déchets, et assure même une information ou recueille des doléances sur bien d'autres sujets.

Depuis à peu près le même temps, les mardis et jeudis, on voit s'installer ici ou là, sur les lieux de passage et de rencontre excentrés de la commune, le nouveau "Bus Infos Mairie" et l'équipe des agents communaux du bien nommé pôle "proximité", dont l'équipe de la démocratie locale "Allô La Seyne", qui répondent aux sollicitations, orientent pour des démarches, ou recueillent des demandes.

 

DU "STAND NOMADE" DES CONSEILS DE QUARTIERS AUX "AGENCES DE PROXIMITÉ HLM"

C'est aussi, depuis 2012, le "Stand nomade" des Conseils de quartiers, qui permet, jusqu'aux endroits les plus reculés, de faire connaître aux habitants les conseillers de quartiers, leurs travaux dans les instances de démocratie participative, entendre leurs avis et doléances, et les inciter à saisir à la fois leurs concitoyens impliqués dans le conseil de leur quartier et les services de la commune.

C'est le même esprit de rapprochement des usagers qui a guidé l'office communal d'HLM "Terres du Sud Habitat" pour créer trois "agences de proximité" où les personnels du logement social peuvent rencontrer à la fois les gestionnaires d'immeubles, les opérateurs des services techniques, ou les "chargés de clientèle".

 

PROCHAINE INITIATIVE : LA "BIBLIOTHÈQUE DE LA PLAGE"

Et, dès cet été, l'installation d'une "bibliothèque de la plage" à la base nautique municipale de Saint-Elme, à l'usage des résidents comme des vacanciers, pour des prêts gratuits de 6 livres, magazines, CD, ou DVD pendant une quinzaine de jours, viendra compléter ce maillage d'une présence du service public communal au plus près des lieux de vie ou de villégiature.

D'autres projets, modestes mais utiles, sont dans les cartons. Ainsi, lorsque les connexions Internet sécurisées le permettront, on pourra imaginer que, en certains de tous ces points mobiles de la présence publique communale, comme dans les espaces publics communaux existant dans les quartiers, on puisse accomplir des démarches administratives comme, par exemple, celles ayant trait à l'État Civil.

Ainsi, tandis que certains évoquent la création de mairies annexes, sans dire avec quels hypothétiques financements ils compteraient en réaliser les lourds investissements nécessaires, nos personnels communaux, qualifiés, pragmatiques, imaginatifs, connaissant la commune et les besoins de ses habitants, poursuivent leur travail patient d'amélioration des offres de services, de rapprochement des lieux de vie, de gestion rigoureuse et à peu de frais pour les contribuables. Ils donnent là une belle image de ce service public qui assure l'égalité républicaine.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux