On saura, je l'espère, ces prochaines semaines, la cause de l'incendie qui a ravagé vendredi dernier le sous-sol d'un immeuble seynois, entre le Gai Versant et le Pays Bleu. Toutes les hypothèses sont étudiées par les spécialistes de la police nationale et, si d'aventure le sinistre relève d'un acte malveillant, tout le monde espère que le ou les coupables pourront être identifiés et interpellés comme il se doit.
Si j'évoque cet événement qui, sans avoir connu d'issue dramatique pour quiconque grâce à l'intervention rapide et efficace de nombreux sapeurs-pompiers ayant circonscrit le feu au garage de la résidence, complique tout de même la vie de plusieurs familles seynoises pour quelques temps, ce n'est pas tant pour lui-même, car ce qui s'est passé arrive malheureusement un peu partout. C'est plutôt pour évoquer les réactivités comparées, en la circonstance, des services publics et des gestionnaires privés. Sans faire de généralité, naturellement, mais pour remettre les choses au point, sur ce fait-là et uniquement sur celui-là, au regard des critiques hâtives sur l'intervention de la puissance publique que, comme d'autres, j'ai pu entendre... au point qu'elles sont arrivées aux oreilles de la presse télévisuelle...
"TERRES DU SUD HABITAT", UN COPROPRIÉTAIRE PARMI LES AUTRES
Car, contrairement à ce que certaines personnes ont pu raconter, sûrement de bonne foi, il s'agit bien d'une résidence privée. Et non d'un ensemble d'habitations propriété de l'établissement public "Terres du Sud Habitat". Un certain nombre d'appartements, 71 pour être précis, ont certes été acquis par notre office de logement social pour être proposés à la location, sur un ensemble de 175 logements. Nous sommes donc là dans une copropriété de droit privé, gérée, comme c'est très généralement le cas, par un syndic. "Terres du Sud Habitat" n'est que l'un des nombreux copropriétaires.
En pareille circonstance de sinistre, c'est donc bien vers le syndic privé que se tournent les victimes pour que les mesures d'urgence soient prises, surtout lorsque ce sont les espaces collectifs, en l'occurence les garages, qui ont été rudement touchés, entraînant pour les résidents des appartements qui les dominent un arrêt de l'adduction de l'eau et du gaz, et une impossibilité d'utiliser les équipements raccordés au réseau d'assainissement. Difficile de vivre dans de telles conditions.
LES CADRES ET AGENTS PUBLICS ONT BEL ET BIEN REMPLI LEUR MISSION
Eh bien, le syndic, lorsqu'on a pu le joindre à l'autre bout de la France, on a attendu longtemps qu'il prenne les choses en main. Et, lorsque ce fut le cas, ça a été pour s'entendre dire que quasiment rien ne pouvait être fait... pour cause de week-end.
Les services de la commune et de "Terres du Sud Habitat", eux, cadres et agents, étaient bien là. Soirée, nuit, week-end, ou pas. Sans compter leur temps ni leur énergie. Le deuxième adjoint au maire, Anthony Civettini, élu d'astreinte de la semaine, a été sur place pendant des heures, me tenant au courant en temps réel, prenant avec nos collaborateurs des décisions de relogement d'urgence, de fourniture d'eau potable, de règlement de chaque cas particulier. Yves Gavory, conseiller municipal et président de "Terres du Sud Habitat", avec des cadres et employés de l'office public d'HLM, ont de leur côté pris les mesures les concernant, au-delà même de leurs compétences de copropriétaire, en lieu et place du gestionnaire privé. Moi-même me suis rendu sur place à plusieurs reprises les jours suivants.
Je ne blâmerai pas tous les syndics du monde. Ni même celui-là, qui a pu avoir une difficulté occasionnelle à réagir comme il se doit. Je veux juste indiquer que, en la circonstance, les cadres et agents du service public ont fait, et bien fait, leur travail. Pas pour les en féliciter particulièrement, car ils ont agi comme c'était leur devoir, mais pour couper court aux viles rumeurs que certains, sûrement par méconnaissance, ont pensé malin de faire circuler...