26 septembre 2018 3 26 /09 /septembre /2018 05:07

Les très longs échanges autour des graves enjeux de sécurité, de prévention et de lutte contre la délinquance et la criminalité qui ont émaillé la réunion du conseil municipal seynois ce mardi ont occulté une décision qui peut paraître de moindre importance, mais qui n'est pas dénuée de portée symbolique.

Entre le temps où, ça et là, dans le « Grand Toulon », on a rechigné à construire, comme la loi le prévoyait, les habitats nécessaires au relogement sur une commune autre que La Seyne d'une partie des 862 familles des immeubles démolis à Berthe dans le cadre du programme de rénovation urbaine, et la période récente où, ça et là, certains ont estimé que, leur commune ne connaissant pas de danger de submersion ou d'inondation, leurs administrés n'ont pas à supporter le nouveau petit impôt, dit taxe GEMAPI, que la métropole toulonnaise a l'obligation légale de lever pour réaliser les investissements nécessaires à la prévention de ces risques, les occasions ont été nombreuses de mesurer combien la marche métropolitaine vers la coopération intercommunale est un très long et patient cheminement.

 

UNE INITIATIVE COOPÉRATIVE SEYNOISE

Il est parfois des petits gestes qui, pourtant, ont une valeur symbolique d'encouragement au partage et la mutualisation. J'ai ainsi proposé, et cela a été retenu à l'unanimité par les membres de notre assemblée communale, que, pour la tarification à appliquer aux associations souhaitant utiliser pour leurs activités éducatives et socio-culturelles les salles du nouveau Centre Henri-Tisot, il ne soit fait aucune distinction entre celles qui exercent leur activité principale à La Seyne et celles qui l'exercent dans l'une des onze autres communes de notre métropole Toulon Provence Méditerranée. Seules les associations extérieures à l'aire urbaine du « Grand Toulon » seront soumises à une contribution plus importante couvrant la quasi totalité du coût de fonctionnement des espaces mis à disposition.

 

MODIFIER POSITIVEMENT LES REPRÉSENTATIONS MUTUELLES

Ce n'est pas grand chose, ce n'est pas une perte catastrophique de recettes pour le budget communal, mais ça peut en revanche permettre aux structures culturelles ou socio-éducatives de notre grand territoire de se côtoyer, se découvrir, coopérer, envisager des partages de leurs savoir-faire et expériences.

Ça peut créer les conditions d'un élargissement de l'offre d'éveil aux arts et à la culture pour nos concitoyens seynois. Et ça peut contribuer à changer de manière positive la représentation que nos voisins peuvent avoir des quartiers urbains de La Seyne et, en retour, celle que les habitants usagers de notre centre culturel de cœur de cité populaire se font d'eux-mêmes et de leur environnement de vie.

 

DES INITIATIVES EN ÉCHO À LA DÉMARCHE SEYNOISE ?

Si je choisis de ne pas demander de compensation financière aux communes de TPM d'où viendraient ces associations culturelles, ou à la métropole, je formule toutefois le vœu que mes onze collègues maires imaginent de leur côté une contrepartie en forme de miroir à notre choix d'ouverture, en adaptant les tarifs de tel ou tel espace culturel de leurs communes en écho à l'initiative seynoise.

Et, si la mayonnaise prend pour cette expérience de coopération intercommunale voulue, peut-être sera-t-il bon de l'élargir à d'autres sites communaux à vocation culturelle, socio-éducative, sportive, dans un esprit de réseau positif et vertueux...

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22 septembre 2018 6 22 /09 /septembre /2018 11:00

Durant tout ce samedi, en une douzaine de lieux de La Seyne, comme dans des milliers d'autres communes de France, le sport aura été à la fête. Mais une fête en demi-teinte, ainsi que je l'ai exposé au moment de la séance inaugurale, sur la place Martel-Esprit, avec de bien tristes et inquiétantes annonces de réduction des ressources publiques d'État dédiées au « sport pour tous »...

 

 

« Mesdames, Messieurs,

 

« Tandis qu'à cette heure devraient se décliner partout dans le pays de multiples variantes locales de la fête nationale du sport, l’État projette de sabrer gravement le budget des sports, impactant ainsi directement la prospérité du mouvement sportif et les moyens dédiés au "sport pour tous".

 

« Comment peut-on décréter au niveau de l'État l'organisation d'une fête populaire ayant l'ambition de rendre la pratique sportive accessible à tous, tout en malmenant les ressources financières consacrées au déploiement du sport à toutes les échelles et envers tous les publics ?

 

« Les récents signaux budgétaires convergent en effet tous vers un dépouillement progressif des moyens humains et financiers dédiés au sport et à ses pratiques amateurs.

 

« Vous l'aurez sûrement relevé, on a annoncé la suppression de 1.600 postes de Conseillers Techniques Sportifs au sein du ministère des sports, couplée à la réduction de moitié des subventions du Centre National pour le Développement du Sport, qui constitue la principale source de financement du sport amateur. Le CNDS voit ainsi son budget ramené de 266 à 133 millions d'euros.

 

 

UNE AIDE DE L'ÉTAT RAMENÉE À 0,015 EURO PAR SEYNOIS ET PAR AN...

 

« Déjà que ce n'était pas brillant, avec la fort peu généreuse subvention de 2.000 euros allouée à La Seyne pour aider à l'organisation de manifestations comme celle d'aujourd'hui, que pourrons-nous faire demain si nous ne disposons que de la moitié, soit 1 centime et demi par habitant et par an ?

 

« Quel signal entend-t-on adresser aux citoyens en atomisant la pratique sportive d'une vision mercantile et élitiste qui assèche le fonctionnement du "sport pour tous" en se targuant en même temps d'insuffler une culture sportive populaire ?

 

« Comment promouvoir un tel élan sportif en décidant de l'appauvrissement du budget national du sport de 30 millions d'euros supplémentaires pour l'exercice 2019 ? À quel étage se situe la tromperie ?

 

« La base sportive composée des clubs et de leurs bénévoles se trouve privée des fruits d'une croissance pourtant manifeste de l'économie du sport, qui ne ricoche guère sur ces instances locales mais les marginalise au moment où l'appropriation du sport par de nombreux publics se développe positivement.

 

« Le sentiment d'injustice est immense au sein du mouvement sportif local et nous mesurons les conséquences désastreuses de ces restrictions budgétaires au cœur de notre territoire, qui fonde la part majeure de son intervention sur l'action socio-sportive.

 

 

UNE FÊTE DU SPORT EN DEMI-TEINTE

 

« A l'heure où l'actualité plonge notre métropole toulonnaise dans le chagrin et l’angoisse, sur fond d'une délinquance criminelle inédite liée au trafic de drogue, et tandis que chacun sait que le sport, comme la culture ou le loisir partagé, sont autant de moyens de prévention des déviances des enfants et des jeunes, nous ne voulons pourtant pas renoncer à développer des "parcours sportifs" émancipateurs qui conduisent nos Seynois des "pieds d'immeuble" au littoral des Sablettes, de cette place du cœur de ville à la forêt du Fort Napoléon, en décloisonnant l'offre sportive et en démocratisant la culture sportive pour toutes et tous.

 

« Le sport a cette capacité de bouleverser et de renverser les échelles sociales. Les Seynois peuvent être extrêmement fiers de la contribution du service municipal des sports à cet élan social auprès du mouvement sportif seynois, que nous voulons continuer à soutenir.

 

« Alors, afin de manifester notre attachement à ces valeurs, nous sommes aujourd'hui à leurs côtés le temps d'une "fête" malheureusement en demi-teinte, qui doit servir de révélateur aux nombreuses carences sportives dans tous les territoires ! Même avec les Jeux Olympiques de "Paris 2024", on ne peut cristalliser un engouement populaire autour du seul sport d'élite.

 

« Nous nous associons ainsi à la contre-attaque du mouvement sportif au travers de la pétition nationale qu'il a lancée hier, acte 1 d'une bataille résolue impulsée par le Comité National Olympique et Sportif Français.

 

« Tout comme les sportifs, dirigeants de clubs, bénévoles, passionnés, citoyens, nous demandons que le sport bénéficie de moyens à hauteur de ses apports humains, économiques et sociétaux.

 

 

UNE PÉTITION NATIONALE POUR QUE LE SPORT COMPTE

 

« Comme je l'ai fait personnellement, comme je pense proposer mardi au conseil municipal de le faire au travers d'une motion qui reprendra les termes de cette pétition, comme l'ont déjà fait en un jour près de 100.000 Français, j'invite le maximum de nos concitoyens seynois à signer cette pétition en y accédant par Internet en recherchant "pour que le sport compte, je signe".

 

« Alors, oui, pour que des événements comme celui d'aujourd'hui continuent de permettre à chacun de découvrir une pratique du loisir sportif, "pour que le sport compte, toute La Seyne signe" ! »

 

 

POUR SIGNER LA PÉTITION, CLIQUEZ SUR L'IMAGE CI-DESSOUS...

 

Pour que le sport compte, je signe !

 

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Publié par Marc Vuillemot - dans Sports - loisirs - vie associative et convivialité
3 septembre 2018 1 03 /09 /septembre /2018 05:01

En rentrant, ce samedi, d'une visite de remerciement et d'encouragement aux personnels communaux qui, toute la journée, ont présenté au Parc Braudel des Sablettes, sous forme d'animations de découverte des disciplines, la vingtaine d'activités sportives proposées aux petits et grands par les écoles municipales de sports pour l'année 2018-2019, je n'ai pas pu m'empêcher de me questionner, non sans inquiétude, sur la capacité de la Ville à pérenniser cette offre, existant depuis plus d'un demi-siècle, de service public presque gratuit (20 euros par année pour les enfants...).

C'est que, chaque année, la situation budgétaire des collectivités locales est rendue plus précaire par des politiques publiques d'État toujours plus contraignantes. Les subventions n'arrivent plus. Les dotations ont baissé durant quatre ans. Si elles sont stables aujourd'hui, l'État brandit la menace d'en retenir une partie si les collectivités ne respectent pas le « pacte financier » qu'il leur impose, les obligeant à contenir chaque année l'augmentation de leurs dépenses bien en dessous du taux de l'inflation. Donc, de fait, à réduire l'offre de service public, alors même que les inégalités s'accroissent dans les populations et que, dans une république qui s'affiche égalitaire, c'est justement elle qui permet de compenser quelque peu les différences de situations sociales et économiques entre les citoyens...

 

FAUT-IL ABONDONNER LE LOISIR ÉDUCATIF ET SOCIAL AU SECTEUR MARCHAND ? 

Et ce n'est ni sur l'État Civil, ni sur l'entretien des écoles, ni sur aucune des compétences obligatoires dévolues aux communes, qu'on peut économiser. C'est sur les coûts des services que, souvent depuis des décennies, les villes ont volontairement développés pour le bien-être de leurs habitants et la qualité de vie locale : le sport, la culture, l'accompagnement éducatif, les loisirs, la solidarité, le soutien à la vie associative... Devra-t-on abandonner ? Les plus aisés achèteront-ils ces services au secteur privé marchand toujours prêt à investir de nouveaux champs économiques abandonnés par la sphère publique, tandis que les plus pauvres y renonceront, se privant d'éveil de leurs consciences, de connaissances, de beauté, de sensibilité, de bien-être, de prévention sanitaire, de vivre ensemble, de temps libres actifs et instructifs ?

 

UNE RENTRÉE DES CLASSES ASSOMBRIE PAR UNE POLITIQUE... DE CLASSE

Cette situation est d'autant plus grave que le gouvernement, comme d'autres auparavant, au mieux fait un pari hasardeux, au pire agit délibérément pour plaire aux plus nantis de la finance internationale. Il compte que la redynamisation sera au rendez-vous au bénéfice de tous, en serrant la vis du service public, y compris celui qu'il assure lui-même, et celle des ménages, des salariés, des retraités, des artisans et petits entrepreneurs, pour dégager des moyens considérables pour aider l'économie du capital. C'est feindre de méconnaître les appétits féroces du monde de la finance et des grands patrons et actionnaires qui prennent les cadeaux sans investir vraiment dans la valeur travail, seul moyen réel de relancer la consommation des ménages.

Ça s'appelle une politique de classe. On réduit les aides au logement et on supprime les emplois aidés, mais on exclut le capital de l'imposition sur la fortune. On accroît la contribution sociale généralisée, y compris sur les pensions de retraite, mais on instaure un bouclier fiscal pour les revenus du capital. On limite l'accroissement annuel des prestations sociales à 0,3% alors que l'inflation est prévue à au moins 1,7%, mais on diffère la suppression du crédit d'impôt pour la compétitivité des entreprises, doublant, avec la baisse des cotisations, la largesse de quelques 20 milliards d'euros de trésorerie accordée sur les fonds publics au patronat. On exonère de cotisations les heures supplémentaires, soi-disant pour donner du pouvoir d'achat, mais on fragilise ainsi l'emploi salarié si l'on en croit le très sérieux Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) qui prévoit une perte de 19.000 postes. Et on pourrait multiplier les exemples de mesures prises depuis 2018 – voire avant – ou annoncées pour 2019...

 

UN SERVICE PUBLIC ASPHYXIÉ PEUT-IL POURSUIVRE SON RÔLE RÉGULATEUR ? 

Or, malgré cette casse assumée de l'État social, la dynamique économique n'est pas au rendez-vous. La croissance s'est limitée à 0,2% au cours des deux premiers trimestres de cette année, soit la moitié de celle de la zone euro. Comment pourrait-il en être autrement avec des ménages contraints à plus de contributions et dont la petite hausse de 0,5% du salaire net a été aussitôt anéantie par l'inflation, obligés de puiser dans leur épargne pour tenter de maintenir leur consommation ?

Dans sa présentation des orientations budgétaires de 2019, le Premier Ministre a confirmé il y a une semaine cette feuille de route qui ne bénéficie nullement aux citoyens. Éludant le sujet fâcheux du budget public de l'État en n'évoquant que la disparition programmée de 4.500 emplois de fonctionnaires nationaux, il s'est bien gardé d'aborder les intentions gouvernementales en matière de collectivités locales au bord de l'asphyxie.

Depuis les élections municipales de 2014, par rapport au mandat municipal précédent, on a vu croître de 32% le nombre de maires démissionnaires. Cette réalité exceptionnelle est symptomatique de la rudesse avec laquelle les communes sont désormais considérées. Ce sont pourtant elles qui sont en première ligne pour amortir pour leurs habitants, des plus pauvres aux classes moyennes, le choc des politiques publiques nationales et européennes.

Moi, je veux que La Seyne continue à offrir des écoles municipales de sports, des centres d'éveil aux arts, au théâtre, à la musique, des médiathèques, des lieux d'activités périscolaires, de l'animation pour nos seniors, de l'aide aux initiatives associatives sur toutes les thématiques. Ma détermination demeure sans faille en cette rentrée.

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17 juillet 2018 2 17 /07 /juillet /2018 05:58

Ce qui devrait arriver arrivera. Passée la liesse populaire, il va falloir assurer. Ils vont être des milliers en France à vouloir s'inscrire dans les clubs de foot, nos petits, nos ados et nos jeunes, garçons et filles. Et c'est drôlement bien.

Dans une ville comme La Seyne, fût-elle plutôt, comme on le lit en grosses lettres en entrée nord-ouest de ville, le long du stade Léry, « terre de rugby », avec ses 600 jeunes initiés au ballon ovale, on ne va pas se plaindre de voir des dizaines d'autres frapper aux portes de l'école municipale de foot/rugby ou celle de foot en salle, du Football Club Seynois, de l'Avenir Sportif de Mar Vivo, ou de l'un ou l'autre des six clubs de foot-loisirs.

Chacun sait combien le sport d'équipe est facteur de dépassement de soi, de construction de projet partagé, de socialisation, d'apprentissage du respect des règles, du fair-play, des entraineurs, des arbitres, des adversaires, des coéquipiers, et de soi-même. Chacun sait que, sur la pelouse, que l'on soit du nord ou du sud de la commune, issu d'une famille vivant telle ou telle réalité économique, sociale, culturelle, on cultive le « jouer ensemble », donc le « vivre ensemble », donc la citoyenneté enrichie de la diversité, et le sentiment d'appartenance à une communauté de territoire. Et chacun sait combien, pour tous, la pratique ludique physique est facteur de développement harmonieux et de prévention sanitaire.

Il va donc falloir répondre à la demande.

Des chiffres de la Coupe du Monde me donnent le tournis. On parle de plus de 32 millions d'euros alloués par la fédération internationale du football amateur (FIFA) à la fédération française de football (FFF), de 400.000 euros ajoutés en prime à chacun des « Bleus » qui ne vont peut-être pas tous décider, comme Mbappé, de les offrir à une association, de 70 millions d'euros dépensés par TF1 pour les droits de retransmission, de 400 millions d'euros récoltés en France par le secteur du pari sportif...

Et, en parallèle, le Football Club Seynois, il y a quelques mois, tirait la sonnette d'alarme. Perdant 45.000 euros de la subvention que lui allouait le Conseil régional de Provence Alpes Côte d'Azur, avec une ville et une métropole dans l'impossibilité budgétaire de compenser, fût-ce en partie, ce désengagement, il est à deux doigts de fermer boutique...

Les autres clubs ne sont pas mieux lotis. Les dizaines de bénévoles qui les portent à bout de bras sont éreintés, découragés, tout près de rendre leur tablier. La disparition scandaleusement décidée par l'État des « emplois aidés » fragilise les associations en leur faisant perdre les seules ressources humaines assurant la fonction d'épine dorsale ou de clef de voûte du club, soutenant l'investissement volontaire désintéressé des dirigeants, entraineurs et animateurs. Le funeste « pacte de confiance » imposé par l'État aux collectivités leur interdit, même si elles en ont les moyens, d'accroître leurs dépenses, donc d'apporter plus de soutien aux associations. Les innombrables initiatives pour le sport vecteur de cohésion, telles que celles recensées lors de l'étape de Sevran du « Tour de France des Solutions » pour relancer l'accompagnement des habitants des quartiers populaires, sont sur la corde raide...

Alors, pour l'engouement prévisible de nos minots rouges et bleus pour le foot, on fait comment ?...

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15 juillet 2018 7 15 /07 /juillet /2018 03:58

Dans quelques heures, ce sera LA finale. Le temps de la France – et de la Croatie, et du Monde, bien sûr – va s'arrêter pendant une heure et demie – peut-être un plus pour départager au cas où...

Mais restons-en au temps de la France. Pas par chauvinisme exacerbé, bien sûr. Surtout pas au lendemain d'un 14 juillet de fraternité et d'égalité républicaines où l'Universalité était à l'ordre du jour dans nos 35.000 communes !

Et, justement, cette Universalité, mon ami Driss Ettazaoui, élu MoDem d'Évreux, vice-président de la Communauté d'agglomération d'Évreux-Porte de Normandie chargé de la politique de la ville, et vice-président de l'Association des maires Ville & Banlieue de France, vient de m'en adresser un joli morceau, empreint d'émotion, en cette veillée d'armes de l'ultime moment fort de la Coupe du Monde de football, cent années après la fin de la Der des Ders, la si meurtrière première guerre mondiale de 1914-1918.

Un joli morceau qui sera diffusé dans le cadre d'un dispositif multimédia à Bondy, justement à l'occasion de ce centenaire. Je le livre avec quelques frissons et larmes contenues aux visiteurs de mon blog...

Allez, la France universelle !

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9 octobre 2017 1 09 /10 /octobre /2017 07:43

Une partie des services publics et associations de La Seyne devraient pouvoir souffler ! Les mobilisations des maires semblent avoir payé.

En conclusion du lancement des diverses manifestations qui émailleront jusqu'en octobre 2018 les 40 ans de la « politique de la ville », Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, l'a en effet annoncé : le gouvernement a cédé et, finalement, les conventions relatives aux Contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE) concernant les quartiers prioritaires urbains (QPV) échapperont à la décision de non-reconduction qui avait été annoncée. Les préfets vont recevoir des instructions en ce sens dès cette semaine.

 

NE PAS VENDRE HÂTIVEMENT TOUTE LA PEAU DE L'OURS...

J'écris « devraient pouvoir souffler » car il reste à s'assurer que ce sont bien tous ces contrats aidés des QPV qui vont être concernés par cette possibilité de renouvellement, ceux des associations qui agissent en direction des publics des quartiers prioritaires (Berthe et le centre-ville pour La Seyne), que leur siège y soit implanté ou non, et ceux des services publics, qu'ils soient locaux ou nationaux, en particulier l'Éducation nationale, la police, ou... les agences de  « Pôle Emploi » elles-mêmes, comme c'est le cas à la Seyne, qui en compte quatre dans ses effectifs.

Il reste aussi à veiller au grain pour que cette décision obtenue non sans mal ne soit pas une façon de « reculer pour mieux sauter ». Il faut obtenir un engagement dans la durée, et non sur un seul renouvellement. Sauf, bien sûr, si un autre dispositif d'accès à l'emploi et d'appui à la formation vient remplacer les CAE, car on peut entendre que de nouvelles modalités soient réfléchies, ainsi qu'on l'a connu, par exemple, avec les contrats d'avenir qui ont remplacé les CES et CEJ, lesquels ont succédé aux TUC.

 

LES MAIRES EN PREMIÈRE LIGNE POUR LA PROTECTION DE LEURS TERRITOIRES

Je ne regrette donc pas le temps que je consacre à mon investissement en qualité de président national de l'association des maires Ville & Banlieue de France, qui a été en première ligne pour plaider la cause de l'insertion dans l'emploi et des actions d'accompagnement conduites en faveur des habitants des quartiers urbains en difficulté.

Il est de notre devoir, à nous, maires des communes abritant des sites prioritaires, de nous mobiliser pour nos territoires sensibles, car il est difficile aux habitants eux-mêmes, souvent dans la précarité et craignant de n'être pas entendus, ou s'y résignant, de se battre contre ce qui leur apparaît trop souvent inéluctable.

Et ça semble aussi difficile pour le monde associatif, pourtant première victime, dont je peine tout de même à comprendre que, face à ce type de décision qui aura risqué de compromettre sa capacité d'action solidaire, voire son existence, il ne s'est pas beaucoup organisé pour protester et plaider sa juste cause. Nous aurions pourtant été à ses côtés. Et le serons chaque fois qu'il y aura besoin.

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7 septembre 2017 4 07 /09 /septembre /2017 15:13

Même si les maires des communes varoises « en politique de la ville » n'ont pas cru devoir répondre à ma proposition de s'associer à la démarche que j'ai initiée le 3 août dernier, avec une cinquantaine de maires de France, rejoints depuis par une quarantaine d'autres, pour appeler le gouvernement à revenir à la raison — ce qu'il vient de faire ! — en faisant machine arrière quant à sa décision de juillet d'annuler les crédits dédiés aux associations qui conduisent dans les quartiers populaires prioritaires des actions indispensables d'accompagnement des populations en difficulté, je me réjouis que les habitants des sites bénéficiant d'un « contrat de ville », du Var comme de tout le pays, se voient garantir une pérennité de financements en ce domaine. Ouf !

 

ACTIONS SAUVÉES POUR LES PLUS HUMBLES DU VAR, DE PACA, ET DE LA FRANCE !

C'est une réelle satisfaction car l'État ne pouvait renier son engagement contractualisé avec les territoires, ainsi que notre préfet l'avait fait en signant avec nous pour la période 2015-2020, comme le rappelle la photo illustrant cet article, pour les quartiers prioritaires de l'agglomération Toulon Provence Méditerranée.

Ça l'est pour les publics seynois les plus humbles, de notre centre ancien et de Berthe, pour lesquels je concevais les pires inquiétudes, mais aussi pour ceux des zones d'habitat populaire de Brignoles, Draguignan, Fréjus, Hyères, La Garde, Le Luc, Le Muy, et Toulon. Et bien sûr pour tous les autres de Provence Alpes Côte d'Azur et de France.

Merci, pour leur engagement à mes côtés, à mes collègues de toutes sensibilités politiques, des départements provençaux et alpins, qui m'ont rejoint dans cette « bagarre » estivale : Gaby Charroux de Martigues (13), Patricia Fernandez-Pedinielli de Port-de-Bouc (13), Nicole Granet-Brunello de Digne-les-Bains (04), Cécile Helle d'Avignon (84), Eric Le Disses de Marignane (13), Nora Mebarek de l'agglomération d'Arles (13), André Molino de Septèmes-les-Vallons (13), Roger Pellenc de Pertuis (84), et Frédéric Vigouroux de Miramas (13).

 

ON NE PEUT ESPÉRER GAGNER QUE LES COMBATS QU'ON ENGAGE...

Nous pouvons avoir la satisfaction partagée d'avoir défendu une cause juste, en espérant que les élus des autres communes « en politique de la ville » de PACA (04, 05, 06, 13, 83, 84), qui ne se sont pas joints à notre démarche, nous rejoindront si, d'aventure, une autre semblable mésaventure budgétaire devait survenir à nouveau pour nos « morceaux de communes » défavorisés.

Les visiteurs de mon blog trouveront ci-après les communiqués que viennent de publier le ministère en charge de la « politique de la ville » et « l'association des maires Ville & Banlieue de France » que je préside .

L'histoire tragique de la fermeture de la maternité publique de l'Ouest Var, en 2011, nous le rappelle chaque jour : on n'est pas victorieux à chaque fois. Mais il est de notre devoir d'élus de la République de défendre nos territoires. On ne peut espérer gagner que les combats qu'on engage.

 

CI-DESSOUS...

> la carte des élus locaux de France qui ont signé la "lettre ouverte" que nous avons adressée début août au Président de la République

> le communiqué de Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, qui annonce la « sanctuarisation » des crédits « politique de la ville » qui avaient été annulés

> le communiqué de « l'association des maires Ville & Banlieue de France »

Financement des contrats de ville : la mobilisation des maires a payé !
Financement des contrats de ville : la mobilisation des maires a payé !
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31 août 2017 4 31 /08 /août /2017 03:53

Des « Olympiades du rugby » à la « journée espagnole de l'Union nationale des combattants » (UNC), on aura eu ce dernier week-end d'août une belle illustration de ce qu'apporte la dynamique associative dans une ville comme la nôtre.

Ce sont bien sûr des moments du « vivre, faire et échanger ensemble », du plaisir de découvrir,  s'initier ou s'adonner à une passion, culturelle, environnementale, mémorielle, patrimoniale, sportive, ou simplement conviviale, qui ont été offerts à des centaines d'adhérents des associations.

 

UNE PALETTE D'ACTIVITÉS POUR DES CENTAINES D'ADHÉRENTS...

Car tout ça bénéficie à un nombre incroyable de Seynois adhérents d'une — et souvent plusieurs — associations, depuis la ribambelle de gamins de l'école de rugby qui se sont vu proposer des animations ludiques jusqu'aux « moins gamins » de l'UNC ou du « Transbordeur » rassemblés, les uns pour une journée espagnole, les autres pour une rencontre des familles.

 

MAIS AUSSI UNE OFFRE DE LOISIRS À DES MILLIERS DE GENS...

Mais ce qui est plus formidable encore, c'est que la plupart des associations qui ont conduit des activités ce week-end l'ont non seulement fait en direction de leurs adhérents, mais ont offert à des milliers d'autres, curieux ou motivés, Seynois, voisins ou vacanciers, de découvrir et partager leurs passions.

Comment ne pas s'émerveiller devant les traditionnels « ponchuts » (prononcer : pountchu, c'est-à-dire pointus en provençal) de tout notre littoral assemblés le long de notre quai de la Marine, sur lesquels chacun pouvait embarquer pour de tour de Rade, avant de partager une paella ?

Comment ne pas être ravi de voir rassemblés pour les Olympiades du rugby, outre les « minots » de l'école de rugby, les centaines d'autres de nos centres aérés, puis les tribunes remplies d'un beau monde de tous âges assistant au match amical La Seyne - Bourgoin ?

 

ET UN FORMIDABLE MOYEN DE PROMOUVOIR LE TERRITOIRE

Comment ne pas féliciter les bénévoles de la Fédération française de course d'orientation faire découvrir de façon ludique le patrimoine de notre centre ancien à nombre de Seynois ou de visiteurs, ceux de la section plongée du CSMS d'épater les curieux assistant aux arrivées des pratiquants du « Kanathon », les passionnés de l'Association des amis de La Seyne ancienne et moderne d'offrir avec brio des conférences dans le cadre du « Festival Sand et Chopin » et ses moments de culture historique, littéraire, de concerts et spectacles, et ceux des  « Charrettes de Perrin » animant notre vieille ville avec une soirée « scène ouverte » autour de la chanteuse toulonnaise Missko  ?

Car c'est bien sur les épaules des volontaires associatifs que repose cette triple démarche : permettre aux adhérents, sociétaires et licenciés, de s'adonner pleinement à une passion, tout en offrant au grand public du loisir, du spectacle, de la culture, de l'activité en tout genre, et en valorisant ainsi grandement l'image de La Seyne.

Ça, tout doit être mis en œuvre pour que la puissance publique l'apprécie à sa juste valeur. Et dispose encore et toujours des moyens de le soutenir.

Nul doute que tous ces acteurs associatifs se retrouveront lors du Forum des associations que la Ville organise, comme chaque année, au gymnase Langevin, au cours du weekend des 9 et 10 septembre...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Sports - loisirs - vie associative et convivialité
29 juillet 2017 6 29 /07 /juillet /2017 08:23

La Seyne et les communes varoises engagées dans les « contrats de ville », ces dispositifs qui, sous une forme ou une autre, depuis le début des années 80, permettent à l'État, aux régions, départements, intercommunalités et communes, parfois alliés à d'autres institutions publiques, de conjuguer leurs efforts pour aider financièrement les associations à construire des programmes d'actions en faveur des habitants des quartiers prioritaires de la « politique de la ville », ne vont pas être épargnées.

C'est passé par une ou deux petites lignes dans un long décret, la semaine dernière : l'État a décidé de « raboter » de près de 47 millions d'euros sa participation aux « contrats de ville », dès l'année en cours. Et on prévoit une réduction de crédits d'environ 100 millions d'euros pour l'année 2018.

 

LES ASSOCIATIONS N'AVAIENT PAS BESOIN DE ÇA

L'excellente gestion du programme par les fonctionnaires préfectoraux varois, actifs et réactifs, qui, sous l'égide des sous-préfets chargés de la « politique de la ville », ont déjà engagé une bonne part des moyens dédiés, ne conduira pour notre département qu'à une baisse « limitée » à moins de 9% des budgets alloués pour la présente année. C'est moindre mal.

Mais pas acceptable pour autant. Les associations, souvent remparts de première ligne pour maintenir les équilibres sociaux dans nos quartiers populaires, n'avaient pas besoin de ça.

 

LES DÉLINQUANTS FINANCIERS, EUX, PEUVENT DORMIR TRANQUILLES

Mettre à terre les bénévoles et employés associatifs pour grapiller moins de 50 millions d'euros à quelques jours d'un vote du Parlement sur la moralisation de la vie publique qui n'a même pas osé s'attaquer aux dispositions du « verrou de Bercy », ce dispositif aberrant qui empêche les Procureurs de la République de se saisir d'affaires d'évasion fiscale et de grande délinquance économique et financière qui coûtent de 60 à 80 milliards à l'État, est pour le moins scandaleux.

J'ai saisi les associations nationales d'élus, dont celle que je préside, « Ville & Banlieue », pour qu'elles interpellent l'État afin qu'il revienne sur cette décision désolante. La presse nationale, telle Le Monde, s'est emparée du sujet. Mais sans trop d'espoir lorsqu'on voit comment ce gouvernement fait même la sourde oreille aux avis des parlementaires de sa propre majorité.

On doit le craindre, une fois encore, les humbles vont subir. Et les nantis se réjouir. Dans quel sens est-elle finalement en marche, cette République-là ?...

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17 juillet 2017 1 17 /07 /juillet /2017 03:45

Les journalistes du quotidien Var-matin n'ont pas exagéré avec les qualificatifs qu'ils ont employés pour rendre compte de la soirée de clôture de la quinzaine d'animations dédiées au centenaire du Pont de La Seyne.

« Magique », « grandiose », « en apothéose », c'est en effet ce que j'ai entendu tout au long de la soirée de samedi, alternant avec les « magnifique », « frisant la perfection »« féérique », « émouvant à donner la chair de poule et faire monter les larmes » et autres « hallucinant ». Et autant, en paroles ou par messages, au cours de ce dimanche, tant de la part de nos concitoyens que de celle de nos visiteurs.

Il s'en sera bien sûr certainement trouvé pour que ces avis ne fassent pas l'unanimité, mais je n'en ai pas croisé un seul.

Alors oui, franchement, après avoir drôlement tremblé, pendant des semaines, nos équipes, nos élus et les citoyens volontaires membres du comité consultatif des festivités peuvent souffler et être fiers du boulot accompli qui a ravi et ému quelque 20.000 grands et petits.

Merci, grand merci, vraiment, à Éric Marro, Pierre Poupeney, Florence Cyrulnik, Claude Astore et Jean-Luc Bigeard, nos élus en charge de la culture, des festivités, du patrimoine, de la police, de la voirie et de la prévention, à toutes les cadres et agents du service "événementiel" autour de Nicolas Bonnefoi, et de tous les services publics communaux qui ont coopéré pour assurer la logistique matérielle et administrative, la sécurité, l'information et la communication, et les animations et spectacles du « in » et du « off » de cette folle quinzaine.

 

MERCI, GRAND MERCI, LA SEYNE !

Merci, grand merci à ceux qui ont assuré la circulation, la préparation, le rangement et le nettoyage du Parc de la Navale, du centre ancien et du port, aux bénévoles et salariés des associations, aux sociétés et commerces qui ont soutenu et joué le jeu, aux pompiers et secouristes, au service municipal de prévention des risques, à la préfecture et la police nationale, qui, en excellente coopération avec nos policiers municipaux très investis, ont assuré la prévention, la protection et la sécurité des personnes et des biens.

Merci, grand merci, à tous ceux que j'oublie de citer qui, d'une façon ou d'une autre, ont apporté leur contribution à ces temps forts de fête et de convivialité, d'histoire et de mémoire, qui resteront sans nul doute dans les annales des grands moments de La Seyne.

Et merci, grand merci bien sûr aux milliers de Seynois, voisins et vacanciers qui, du 30 juin au 15 juillet, ont compris et respecté les contraintes qu'imposent les temps à risque que nous traversons, mais surtout goûté si nombreux à ces moments d'exception, manière aussi de rendre hommage à ceux qui ont péri ou ont été affreusement meurtris en d'autres moments et lieux festifs, et d'envoyer, ce faisant, un message de vie, d'espoir, de liberté et de fraternité à la face de tous les sinistres inhumains du Monde.

 

 

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