15 juin 2020 1 15 /06 /juin /2020 16:31

Nos fonctionnaires communaux sont efficaces, réactifs et imaginatifs. Lorsque la nouvelle de la décision, attendue par beaucoup de familles et d'entreprises, de réouverture des écoles le 22 juin pour tous les enfants est tombée ce dimanche soir, la question s'est immédiatement posée de l'organisation du scrutin du deuxième tour des élections municipales le 28 juin.

Comment, en une seule journée, celle du samedi, désinfecter et aménager les bureaux de vote dans les conditions draconiennes imposées – et nécessaires – de protocole sanitaire permettant aux citoyens d'aller voter en toute tranquillité, et, à l'issue du vote, de les remettre en état, après nouvelle désinfection, pour la reprise des cours le lendemain matin jusqu'à la fin de l'année scolaire ?

 

VOTE ET ENSEIGNEMENT : DEUX PROTOCOLES SANITAIRES CONTRADICTOIRES

« Un pauc mai, un pauc mèns... », comme on dit chez nous ! (un peu plus, un peu moins, en provençal) Ça va coûter quelques nouvelles dépenses exceptionnelles à la commune, s'ajoutant à toutes celles que nous avons engagées au gros de la crise sanitaire, mais il fallait trouver dans l'urgence des solutions à deux exigences contradictoires de l'État : celle d'aménager les bureaux de vote dans le respect d'un protocole rigoureux de prévention du virus, et celle, annoncée ce dimanche par le Président de la République, de rouvrir les écoles tout en respectant un autre protocole d'organisation des espaces scolaires, différent de celui des bureaux de vote qui, sauf exception, sont installés... dans les mêmes lieux.

En accord avec l'Éducation nationale, la plupart des communes importantes utilisant les écoles comme lieux de vote avaient dû opter pour disposer d'au moins deux jours avant et autant après le vote pour réaliser toutes les opérations nécessaires pour que les deux protocoles, très différents, soient respectés à la lettre. Ça pouvait s'envisager tant que peu d'enfants fréquentaient les établissements. Mais, avec la reprise possible et souhaitable de tous les élèves, il n'est plus question de les priver de quatre jours de classe et de contraindre de très nombreux parents salariés à chercher des solutions de garde. 

 

À PEINE ROUVERTES, LES ÉCOLES NE SERONT PAS FERMÉES !

En acceptant de travailler de nuit, nos agents, en équipes renforcées, dont je salue une nouvelle fois le volontarisme, même si le statut de la fonction publique impose, ce qui est normal, qu'ils soient rémunérés en heures supplémentaires, pourront réaliser les aménagements nécessaires, tant au vote qu'à l'enseignement, sans que nous soyons obligés de fermer les écoles concernées pendant quatre jours. Afin toutefois qu'ils disposent de suffisamment de temps pour une mission parfaite, nous sommes tout de même contraints de supprimer les accueils périscolaires du vendredi soir et du lundi matin.

Cette disposition aura un coût. Mais ni la santé ni la démocratie n'ont de prix. Surtout si l'État accepte de compenser pour les communes les dépenses imposées par ses propres protocoles sanitaires, par ailleurs justifiés...

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23 juillet 2019 2 23 /07 /juillet /2019 14:35

 

Grand, très grand, merci à la quarantaine de Seynois – et Seynoises – embarqués sur le « Charles-de-Gaulle », notre porte-avions, fleuron national, qui m'ont fait transmettre une belle photo d'eux au terme de leur importante « Mission Clémenceau ».

Qu'ils soient pêcheurs, pisciculteurs, conchyliculteurs, officiers ou marins de « La Royale » ou de « La Marchande », chercheurs, ingénieurs ou techniciens de la connaissance et de l'exploitation des mers et des océans, personnels des télécommunications câblées sous-marines, opérateurs de notre centrale d'échanges thermodynamiques de l'eau de mer qui produit une belle part de notre énergie locale, gestionnaires de notre douzaine de ports répartis le long de nos 25 kilomètres de littoral, cadres ou agents des « Affaires maritimes », dockers ou lamaneurs, ouvriers ou dirigeants de nos chantiers d'entretien, de refit et de rénovation des navires, membres d'équipages des grands yachts ayant chez nous leur port d'attache, professionnels des loisirs ou des sports nautiques, acteurs du tourisme balnéaire et littoral, enseignants au Centre de formation des apprentis des métiers de la mer, et tant d'autres que j'oublie, on ne compte plus les Seynois qui, de près ou de loin, trouvent dans notre mer et ses rivages les ressources de leur épanouissement et de leur place sociale et sociétale.

Ça fait vraiment chaud au cœur de voir que nos concitoyens embarqués sur le plus grand des bâtiments de notre Marine Nationale adressent à tous les Seynois le sympathique clin d'œil de cette photo (on peut l'agrandir en cliquant dessus) qui nous rappelle que, de toujours, nous avons vécu de notre environnement marin.

Et que c'est de son infinie richesse – à valoriser tout en la protégeant comme la prunelle de nos yeux ! – que nos enfants pourront, demain, malgré les vicissitudes des temps présents, trouver les voies de leur avenir. 

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21 juin 2019 5 21 /06 /juin /2019 05:45

Vives félicitations aux policiers qui ont arrêté plusieurs individus suspectés d'être impliqués dans l'un des très graves événements criminels que connaissent depuis deux ans les quartiers populaires de notre métropole, celui qui a endeuillé deux familles aux abords de « L'Abricotier », au quartier Berthe, en septembre dernier.

Lorsque les choses vont dans le bon sens, il faut le dire. Je l'ai exprimé au ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avec lequel j'ai eu un échange il y a quelques jours. On avance mais on n'est pas encore au bout de la route.

 

L'ACTION EFFICACE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE ET DE LA POLICE JUDICIAIRE

Après avoir obtenu en 2012 le classement de La Seyne en « zone de sécurité prioritaire », d'où a découlé la création d'une « brigade spécialisée de terrain » et une meilleure coordination des actions de l'ensemble des acteurs partenaires de notre « conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance », dont le travail est aujourd'hui cité en exemple, j'ai dû saisir le Premier Ministre pour que nos sites fragiles de La Seyne, Toulon et Hyères deviennent « quartiers de reconquête républicaine ».

J'ai enfin été entendu et le ministre de l'Intérieur est venu il y a quelques semaines à La Seyne annoncer pour l'automne prochain des renforts humains et logistiques pour la police de sécurité publique. Et j'ai profité de mon tout récent échange avec lui pour lui demander de conforter en outre les effectifs de la police judiciaire, requête dont il m'a assuré qu'elle sera prise en compte.

 

VERS UNE REPRISE DU CONTRÔLE DU MARCHÉ DU CANNABIS PAR L'ÉTAT ?

Chacun sait que l'accroissement de la délinquance dans nos quartiers populaires est à relier au narcotrafic. Agir pour tarir la demande en poursuivant les opérations menées depuis quelques temps pour interpeller les consommateurs de stupéfiants aux abords des lieux de vente est aussi un moyen d'assécher l'offre des dealers.

Dans cet esprit, de même que j'indiquais il y a quelques temps qu'il serait judicieux de suivre l'expérience canadienne de dépénalisation de l'usage du cannabis récréatif avec sa commercialisation règlementée sous monopole d'État, peut-être serait-il opportun d'étudier de près les recommandations similaires du très officiel Conseil d'analyse économique, organisme rattaché au Premier Ministre, et de prendre connaissance de l'Appel lancé sur « L'Obs » par 70 personnalités de la médecine, de l'économie et du monde politique, notamment nombre d'élus locaux de toutes sensibilités, du centre-droit à la gauche et l'écologie...

 

LA FORMATION, REMPART PRÉVENTIF CONTRE LA DÉRIVE DÉLINQUANTE

Les moyens de l'éducation, celle de l'École bien sûr, mais également celle des animateurs, éducateurs, travailleurs sociaux, publics et associatifs, du périscolaire, du loisir socio-éducatif, du sport et de la culture, vont très certainement être également confortés, ainsi que l'a annoncé Julien Denormandie, ministre de la Ville, lors de l'inauguration de notre nouvel « Espace sportif et d'accueil des jeunes ».

La formation aux savoirs, aux savoir-faire et aux savoir-être, de 0 à 25 ans, est le meilleur moyen de prévenir en amont l'empêtrement dans les mailles de la délinquance et de la criminalité. C'est la raison pour laquelle il reste à l'État à reconnaître que sa réforme des parcours vers l'insertion professionnelle des plus éloignés de l'emploi doit être réajustée car non efficace, ni par les « emplois francs » dont les entreprises ne se saisissent pas, ni par le bien trop faible financement des « parcours emploi compétences » auxquels les employeurs associatifs renoncent car ils ne peuvent plus en assurer le bouclage financier.

 

DES EFFORTS À POURSUIVRE POUR LA QUALITÉ DE VIE DU QUOTIDIEN

L'action sur le cadre de vie des quartiers où vivent les plus fragilisés par les dures réalités économiques est également déterminante pour prévenir les dérives. L'un des plus importants programmes de rénovation urbaine de France se termine à Berthe : l'habitat a été rénové, des équipements publics pour l'éducation, la culture, le sport et l'action socio-éducative ont été remis à neuf ou créés, l'environnement urbain a été repensé.

Mais cette intervention sur les infrastructures doit être confortée par une présence quotidienne des services publics de proximité qui doivent s'améliorer, pour la justice et le droit, pour l'accompagnement social, et, naturellement, pour la gestion du logement social, en matière d'offre accessible équitable, d'écoute des résidents, d'entretien et de salubrité.

Je salue en ce sens la dynamique des associations de locataires et la récente création du Comité d'intérêt local (CIL) de Berthe qui a toute sa place à prendre dans le collectif des CIL de La Seyne, interlocuteur privilégié de la puissance publique pour l'amélioration des conditions de vie.

 

CE N'EST PAS LE MOMENT DE LÂCHER LA BRIDE

Les efforts tous azimuts doivent être poursuivis. La très grande majorité des Seynois de nos quartiers fragilisés sont des citoyens responsables qui n'aspirent qu'à la dignité, à la tranquillité et au bien vivre ensemble. On doit parvenir à ce que la poignée de délinquants qui perturbent, voire terrorisent, cesse son activité malfaisante, et que d'autres, notamment chez les plus jeunes, n'empruntent pas le même chemin.

C'est à notre portée, pour peu que les volontés soient partagées et que les moyens d'agir soient à la hauteur des besoins.

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16 juin 2019 7 16 /06 /juin /2019 15:32

 

Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement, a honoré La Seyne de sa présence ce vendredi, à l'occasion de l'inauguration du tout dernier équipement réalisé dans le cadre du Programme de rénovation urbaine 2006-2019, un « Espace sportif et d'accueil des jeunes » (ESAJ), en fonctionnement depuis quelques mois.

 

Dans le cadre de l'événement « Berthe en fête », avec des visites du restaurant d'insertion « Le Petit Prince », des espaces socio-éducatifs du collège Henri-Wallon, de la médiathèque Andrée-Chedid, un cheminement à pied dans le quartier pour découvrir les rénovations de l'habitat et des espaces publics, et des rencontres avec des habitants, des acteurs associatifs et publics, l'occasion a été donnée au représentant du Gouvernement de mesurer l'importance de ce programme qui s'achève après avoir duré treize ans.

 

Le ministre a aussi évalué avec une satisfaction non dissimulée la qualité du travail que les services publics et les associations mènent en matière d'éducation des jeunes, de 0 à 25 ans, soulignant que... « à La Seyne, [nous avons] une longueur d'avance sur bien d'autres territoires ».

 

Je livre ci-après mon propos inaugural de ce nouvel espace éducatif...

 

 

« C'est un vrai lieu de vie que nous inaugurons aujourd'hui. Un lieu de vie intense car il accueille des jeunes. Des jeunes Seynois, de tous horizons, qui se retrouvent ici. Une fabrique de futur. Une illustration du dynamisme et de la détermination des associations, dont les clubs sportifs, et de nos services municipaux. Je reviendrai sur cette dimension essentielle de ces deux jours de fête... 

 

« Inaugurer une telle structure, après quelques temps d'activité et un vrai succès naissant, c'est mieux qu'inaugurer du béton vide.

 

« Et ce ne sont pas les architectes, n'est-ce pas, Jean-Louis Duchier, qui me démentiront, tant ce qui est recherché – et trouvé –, ici, c'est un espace ouvert et multifonctionnel, éclairé, répondant de belle façon aux normes de haute qualité environnementale, notamment par ses toits végétalisés, entre zones pavillonnaires et habitat collectif, entre école et équipement sportif, c'est un lieu intégré et d’intégration sociale et urbaine. Bravo et merci aux concepteurs, aux entreprises, aux services qui ont voulu et suivi la réalisation.

 

 

CE QUI COMPTE LE PLUS : LA COHÉSION HUMAINE, L'ÉLAN D'UN QUARTIER

 

« Je suis heureux, Monsieur le ministre, d’avoir pu cet après-midi profiter de votre présence pour montrer, pour valoriser publiquement ce qui compte le plus à mes yeux : la cohésion humaine. L'élan d'une ville, d'un quartier, contre les vents et les marées de l'adversité. 

 

« J'aime ce quartier. J'y ai vécu dans mon mon enfance, j'y ai effectué toute ma carrière, j'y ai connu deux générations d'élèves devenus pour la plupart aujourd’hui des adultes accomplis, grâce à leur volonté bien sûr, mais aussi grâce à ce qui y a été mis en place : une "cité éducative" avant la lettre.

 

« J'aime ce quartier parce que je connais nombre de ceux qui y vivent et qui, eux aussi, y sont très attachés. Ils tiennent, M. le ministre, à la sécurité, à la paix, à plus de justice sociale, ils tiennent au cadre de vie chaleureux que ce quartier sait construire, pour peu qu'on lui en laisse la possibilité.

 

« Ce n'est pas une vie rêvée ou calculée par je ne sais quel technocrate, dont nous parlons ici et maintenant.

 

« Vous l'avez aperçue, cette vie communale et de quartier, en ayant parcouru, rapidement, – et je vous en remercie au nom de La Seyne, sincèrement – quelques structures qui sont autant de "fabriques de citoyens", ateliers vivants de culture, d'apprentissage de la vie en commun et de la construction de soi. 

 

 

QUAND ÉTAT, RÉGION, MÉTROPOLE ET COMMUNE COOPÈRENT, ÇA AVANCE

 

« Cet Espace sportif et d'accueil des jeunes aura coûté pas moins de 4 millions et demi d'euros. Ça a été rendu possible par une aide importante de l'Etat, via l'ANRU, un effort conséquent de la Ville bien sûr, de la Région Provence, et de l’agglomération Toulon Provence Méditerranée, aujourd’hui Métropole, qui conduit, en lien étroit avec nous, la politique de la ville, notamment le tant espéré programme de renouvellement urbain de notre centre-ville...

 

« Cette allusion au centre-ville me permet de parler de "territoire à vivre et à partager", de parler de ville, de quartier désenclavé. "Berthe en fête", cette année, c'est l'aboutissement du PRU, commencé en 2006, qui s'achève par ce dernier grand équipement inauguré aujourd'hui, en 2019.

 

« Demain, Monsieur le ministre, nous célébrerons, profitant de ce week-end de fête, j'y reviendrai, les premiers mois d'activité d'un Centre culturel réhabilité. 

 

« Et vous avez bien sûr pu apprécier la Médiathèque Andrée Chedid, ouverte en janvier 2013 et qui anime le quartier mais qui participe aussi à son attractivité, à son image et à son rayonnement, qui modifie de façon positive le regard que les non-résidents d'ici posent sur ce morceau de ville.

 

« Car le PRU a apporté aussi cela : on vient ici parce qu'on y a fait de la ville. Des logements construits, reconstruits, rénovés (860 constructions-démolitions et 2500 rénovations, des résidentialisations, des aménagements de parties communes, de la mixité sociale), mais pas seulement.

 

« Il faut le dire. 350 millions d'euros ont été intelligemment et efficacement investis ici, et les habitants du quartier comme l'ensemble des Seynois se rendent compte de ce que cela a apporté au développement de notre ville et à son image.

 

« J'ai évoqué l'habitat. Mais comment ne pas évoquer, même rapidement – trop rapidement, si l'on songe au travail des techniciens, des administratifs, la participation des habitants –, bref, une immense tâche collective, comment ne pas évoquer la création ou a rénovation de places, de voies publiques, d'écoles, d'une crèche, d'un centre social, d'un centre culturel, d'une médiathèque...

 

« Je le répète : c'est immense, ce que nous a apporté la « politique de ville », comme on dit. Le visage et la réalité de Berthe ont profondément changé, et les opérations ont modifié l'entrée de ville au nord, elles ont modifié l'image même de notre commune. Et ceux qui jouent, dangereusement, de la division sociale et urbaine entre quartiers, par une argumentation aux relents nauséeux de relégation, prétendant que "tout est fait ici et rien ailleurs", devraient réfléchir. Le PRU aura profité à toute la ville.

 

 

PAS D'AUTOSATISFACTION, IL Y A TANT ENCORE À FAIRE, POUR LE QUOTIDIEN

 

« Mais, attention, un bilan n'est pas un acte d'autosatisfaction. Cette évaluation, évoquée pour mesurer ce qui reste à faire, n'empêche pas nos populations de continuer à vivre dans des difficultés aussi immenses que l'est le bilan.

 

« Non, tout n'est pas parfait. Des gros efforts sont en cours, notamment de la part de notre office d'HLM, malgré les dures contraintes imposées au logement social par sa récente réforme, pour que la qualité de vie quotidienne s'améliore. Il est tellement dommage que le travail réalisé sur les infrastructures urbaines et d'habitat se dissolve dans des difficultés du quotidien, d'insalubrité de lieux communs, de dysfonctionnements et dégradations, de logements vacants.

 

« Et puis, vous savez, ce qui a justifié le report de l'inauguration de la rénovation du centre culturel Tisot, ces événements tragiques, insupportables, qui ont marqué le quartier ces derniers 18 mois par une vague de violence criminelle due au trafic de drogue, et semé l'angoisse et la terreur chez les braves gens, n’incite pas, loin de là, à la gloriole !

 

« Et c'est pourquoi je passe du temps, vous êtes bien placé pour le savoir, M. le ministre, – nous étions encore ensemble hier à Paris – à assumer la tâche prenante de président d’une association nationale des maires des communes abritant des quartiers populaires fragiles, parce que j'y vois mon devoir d'élu local de la République, devant porter les besoins de ses concitoyens.

 

« Cela est utile – je dirais même indispensable - aux habitants de toutes nos villes, et donc de notre ville. Tant reste à faire. 

 

« En réalité, si cette mission de niveau national m'éloigne régulièrement de mes concitoyens et des acteurs de terrain, elle les rapproche de la réponse à leurs besoins. 

 

« Et sachez, vous, les acteurs, publics ou associatifs, vous, les familles, vous, les jeunes, que, avec mes collègues maires, nous contribuons à faire connaître et apprécier vos actions, sur le terrain, vos succès comme vos difficultés. Nous savons qu'il faut faire savoir tout cela, et l'ajouter dans tous les dossiers de nos responsables nationaux, dont ceux de notre ministre de la Ville, qui est toujours à notre écoute.

 

« Alors, avons-nous des divergences, Monsieur le ministre ? Bien sûr ! Mais sur chaque dossier, nous travaillons. Vous et moi, nous tous ici, notre majorité municipale riche de sa diversité, celles de la métropole et des collectivités partenaires, quelles que soient nos options politiques respectives. Le meilleur moyen de rester soudés, c'est de se parler vrai.

 

 

UNE DÉLINQUANCE QUI ASSOMBRIT DES ANNÉES DE BEAUX EFFORTS

 

« Car, j'y reviens, les événements que ce quartier a connus, comme d'autres de la métropole, à Toulon et Hyères, assombrissent le bilan du PRU que j’évoquais dans un esprit positif, et supposent une solide unité.

 

« Alors, on se parle vrai. On n'inaugure pas les chrysanthèmes. On ne se congratule pas devant des citoyens que l'on laisserait livrés à eux-mêmes après un dévoilement de plaque et une visite officielle. 

 

« Si aujourd’hui et demain cette fête a un sens, c'est bien celui de réaffirmer la vie, je l'ai dit, la volonté de tous de "faire République", de serrer les rangs pour aller encore mieux vers l'autre et ouvrir ce quartier, donner toutes leurs chances, notamment à nos jeunes.

 

« Et pour se dire les choses, permettez-moi revenir clairement sur les dramatiques événements qui nous ont conduit, fin 2018, à reporter l'inauguration officielle du Centre culturel Tisot, qui aura lieu demain soir.

 

« J'emprunte quelques mots écrits récemment par Gilles Triquet, le vice-président de notre office d’HLM, Terres du Sud Habitat, à propos de la situation que vivent nos concitoyens ici à Berthe :

 

« "Le problème est profond, rappelle-t-il, et ses racines ne datent pas d’hier. C’est l’affaire de notre société dans son ensemble : que faisons-nous pour empêcher certains pauvres d’avoir recours au trafic pour survivre ? Les sociologues analysent les cadres désormais perdus depuis des décennies d’une gestion collective bâtie sur un projet commun, les principaux ciments qui assuraient aux côtés des familles, de l’école, la cohésion de la société : l’instruction religieuse, le syndicalisme, les partis politiques, les cercles laïques, les sociétés diverses d’entraide, de jeux, de culture...". Fin de citation.

 

« Et j’ajoute à ce constat que, si ce quartier a droit aujourd'hui aux aides du dispositif de "reconquête républicaine", c'est un signe que la sécurité de nos concitoyens, la paix et la tranquillité publique, vont être mieux pris en compte.

 

« Votre collègue ministre de l'intérieur est venu ici nous le promettre. Tant mieux.

 

« Mais "reconquête" signifie hélas qu'il y a eu d'abord recul de la République. C'est à cela qu'il faut mettre fin. Et cela ne se fait pas par un claquement de doigts, et encore moins par les propos démagogiques et incendiaires de certains, ne faisant qu'ajouter à la tension.

 

 

OBJECTIVEMENT, L'ÉTAT PROGRESSE EN ÉCOUTE DES TERRITOIRES FRAGILES

 

« Et, devant vous, responsables associatifs en difficulté par la baisse de moyens, devant vous, acteurs de terrain contraints d'agir avec trois bouts de ficelle, je ne laisserai personne dire que les politiques d'austérité, systématiques, aveugles, injustes et inefficaces, qui ne datent pas de l'actuel Gouvernement, ne sont pas responsables, pour une grande part, des situations créées dans la société en général et dans nos quartiers en particulier.

 

« Monsieur le ministre, mesdames, messieurs, lors d'une  visite de chantier ici même, fin 2017, je rappelais devant la presse qu'entre le décret réduisant les moyens du contrat de ville, et la non-reconduction de "contrats d’accompagnement dans l’emploi", c'était tout le tissu associatif animant ces quartiers rénovés qui était en danger. J'ajoutais que "de même, le centre ancien, désormais aussi quartier prioritaire, peinait à voir s'engager le NPNRU, dans l'attente de financements, décourageant les habitants investis dans les conseils citoyens".

 

« Or, nous le reconnaissons, mes collègues maires et moi, l'année 2018 aura marqué une évolution dans la façon dont l'Etat considère nos quartiers populaires. J'en suis heureux et, Monsieur le ministre, je vous suis personnellement reconnaissant de cela, je l'ai dit et écrit à maintes reprises.

 

« Bien sûr, l'action de tous, élus locaux, n'y est pas étrangère, tout comme la mobilisation des acteurs de terrain. Manifestement, l'Etat ignorait, quand il ne méprisait pas, les responsables publics, associatifs, économiques, élus locaux, qui travaillent quotidiennement à "faire société". 

 

« Ce regard a évolué, et c'est une bonne chose. Je citerai notamment l'abondement enfin assuré des budgets de la rénovation urbaine dont, j'espère, nous allons bénéficier très vite pour notre centre-ville, et, entre autres, ce qui est illustré aujourd'hui, le projet de "cité éducative", qui résulte de l'une de propositions forgées sur les expériences de plusieurs villes, dont la nôtre, et auquel elle est bien sûr candidate. Ce dispositif renforce et rend complémentaires et cohérentes entre elles les missions d'éducation et de formation des jeunes de 0 à 25 ans et d'appui aux familles menées par l'ensemble des co-éducateurs.

 

 

L'OUVERTURE DE L'ÉCOLE EST DÉSORMAIS REDEVENUE PAROLE DE L'ÉTAT

 

« En la matière, ce quartier sait de quoi on parle. Il a jadis connu l'ouverture des établissements scolaires à leur environnement, la coopération, sur fond de connaissance et reconnaissance mutuelles des divers métiers et fonctions, entre tous les acteurs éducatifs, les passerelles construites entre les divers temps et lieux d'éducation scolaire, péri et extra-scolaire. Mais tout cela, initié lors la création de l'éducation prioritaire, s'est subitement refermé sans autre forme de procès évaluatif, il y a quelques années, au nom d'une prétendue nécessité de "sanctuarisation" de l'École.

 

« Alors, vous ne pouvez imaginer, Monsieur le ministre, l'espérance que suscite ici cette nouvelle démarche de partenariat et de réouverture, indispensable aux enfants, aux jeunes et aux familles, telle qu'elle a été exposée hier à Paris, tant par le coordonnateur national que par la vice-présidente de la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée Nationale. C'est désormais parole de l'État. Nous allons pouvoir renouer avec l'Education globale.

 

« Et je reconnais aussi le bien-fondé des décisions de prolonger les contrats de ville, de réduire les effectifs des petites classes en école élémentaire, ou celle, que vous avez annoncée hier, de garantir enfin aux associations des financements pluriannuels.

 

« Je ne le dis pas parce que vous êtes physiquement présent, Monsieur le ministre : il était temps, grand temps, qu'une lueur d’espoir renaisse et nous remotive, même si tout n'est pas réglé, loin s'en faut, et, notamment, sur les enjeux majeurs de l'accès à l'emploi, qui est le prolongement naturel des efforts éducatifs.

 

« Nous déplorons ainsi le remplacement, par des "emplois francs" hélas inopérants et des conventions de "parcours emplois compétences", financièrement inaccessibles à beaucoup d'associations employeuses, des marchepieds vers l'insertion professionnelle que constituaient, parce que l'Etat les finançait alors très correctement, les "contrats d'accompagnement dans l'emploi", sans compter l'appui logistique qu'ils apportaient aux associations. Il faut corriger cela. Vous qui êtes à notre écoute, M. le ministre, vous pouvez peser sur le ministère du Travail et sur Bercy !

 

 

UN MONDE ASSOCIATIF IRREMPLAÇABLE

 

« Chers amis, revenons à nos deux jours de fête. Demain nous nous retrouverons à Tisot, ce nom tellement familier ici du centre culturel qui a réussi une belle première saison, attirant des publics de tous les quartiers comme d'autre communes, voire de plus loin, et accomplissant en même temps sa mission « sacrée » d'animation socio-culturelle qu'il nous faut encore conforter et améliorer.

 

« "Berthe en fête", ce sera aussi la plantation d'un arbre de la Paix, devant l'école Jean Zay, car c'est cela aussi.

 

« Et ce seront, pour la 17ème année, des animations sportives et culturelles, des expositions sur l’histoire et la vie du quartier.

 

« Bravo et merci aux services municipaux de s'être investis bien au-delà de toute routine ou mission "obligée", les directions, les équipes de la culture, du Centre Tisot, de la Médiathèque Chedid, des sports et de la jeunesse. Bien sûr, épaulés par d'autres services que je ne peux mentionner faute de temps et pour ne pas en oublier, mais qui se reconnaîtront...

 

« Et puis, coordonnées par le Centre Social et Culturel Nelson-Mandela, je veux citer les associations et tous les bénévoles : l'AMIQ, l'APEA, Femme dans la Cité, l'ASL, CATS, Cités des Talents, l’UFOLEP, le Conseil de Quartier Nord, Les Petits Débrouillards, la MAEFE, Nouvel Horizon, l'Olympique Lutte Seynois, Sud Fraternité, Univers-cité, et d'autres que j'oublie sûrement.

 

« Je vous félicite et vous remercie pour l’immense, le précieux travail dont vous nous enrichissez. »

APRÈS BERTHE, LE MINISTRE A ANNONCÉ – ENFIN ! – LES MOYENS POUR LE CENTRE-VILLE

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2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 09:38

Il y a presque deux mois que j'ai publié sur ce blog un article dont la mention « 1/2 » dans le titre laissait présager qu'il serait suivi d'un autre portant la mention « 2/2 ». Il a tardé à venir.

J'attendais en vérité avec impatience de connaître une décision gouvernementale : les quartiers populaires fragiles de La Seyne allaient-ils pouvoir bénéficier d'un nouveau dispositif que, avec d'autres maires, nous avons proposé à l'État de mettre en place, la « cité éducative » ?...

C'est chose faite depuis ce jeudi. La Seyne figure bien au nombre des 80 sites présélectionnés parmi les 130 communes françaises qui se sont portées volontaires. Et c'est une réelle satisfaction.

 

Convaincus par l'expérience qu'une insertion sociale et professionnelle réussie est le meilleur rempart contre la délinquance, et que l'accès à un métier et à un statut de citoyen passe par des efforts conjugués de l'ensemble des « co-éducateurs » que sont les enseignants, les formateurs, les maîtres d'apprentissage, les chefs d'entreprises accueillant des jeunes, les éducateurs, les animateurs périscolaires, socio-éducatifs, sportifs et culturels, qu'ils soient publics ou associatifs, ainsi que la famille, plusieurs de mes collègues maires et moi-même avons consacré de longs mois à élaborer des propositions pour parfaire, développer et rendre cohérentes et complémentaires entres elles toutes les actions menées sur un territoire en direction des enfants et des jeunes.

 

UNE PROPOSITION DE MAIRES PRISE EN COMPTE PAR L'ÉTAT

À partir des expériences de communes comme Grigny ou Chanteloup-les-Vignes (Île-de-France), Vaulx-en-Velin (Métropole de Lyon), Allonnes (Pays de la Loire) ou chez nous à La Seyne, nous avons travaillé des semaines durant pour déboucher en mai dernier sur ce qui constituait un volet du fameux « Rapport Borloo », et un autre des « Cahiers de la co-construction » (voir ICI, page 66), proposant au Président de la République de « mettre le paquet » en matière de logistique pour une démarche éducative globale dans les territoires qui sont à la fois les plus en difficulté mais où l'effort éducatif est constant, souvent depuis des années. Si M. Macron a mis en bloc au panier nos suggestions et demandes il y a un an, nous avons persévéré dans notre effort de conviction et son ministre de la Ville et du Logement, M. Denormandie  (ci-contre), a fouillé dans la corbeille pour en ressortir quelques pistes utiles.

Parmi elles, l'État a retenu notre proposition, optant pour engager environ 100 millions d'euros en trois ans pour soutenir les actions conduites, et, reprenant même le titre du label « cité éducative » que nous avons suggéré, a lancé un appel à projets auquel, évidemment, La Seyne a répondu.

 

LES EFFORTS DE LA SEYNE RÉCOMPENSÉS

Le dossier de déclaration d'intention seynois a été retenu. Les 3 à 25 ans de La Seyne en profiteront donc. Nous devons créer toutes les conditions pour que nul ne reste sur le bord du quai au moment où le train de la redynamisation économique de notre territoire est en phase d'accélération. Être en perspective de devenir un adulte disposant d'une qualification et d'un emploi, un parent digne et respecté, un citoyen actif, est vital pour se prémunir des tentations, hélas de plus en plus nombreuses, de sombrer dans les déviances de la délinquance, voire de la criminalité.

Grand merci à tous ceux, élus, acteurs de l'École, des services communaux, du monde associatif, qui, déjà bellement investis dans la conduite de notre projet éducatif de territoire, ont mis les bouches doubles pour construire le projet. Et tous mes encouragements pour sa finalisation puis sa mise en œuvre à la prochaine rentrée.

 

ÉDUCATION ET SÉCURITÉ PUBLIQUE : DEUX VOLETS COMPLÉMENTAIRES

Après l'obtention d'une Brigade spécialisée de terrain (BST), du classement de nos sites populaires vulnérables en Réseau d'éducation prioritaire (REP), en Zone de sécurité prioritaire (ZSP) et en Quartier de reconquête républicaine (QRR), et tout récemment du titre de « Ville amie des enfants », reconnaissons que nos efforts ne sont pas vains, que les fonctionnaires conduisent un travail indispensable et qu'il est profondément injuste de les dénigrer, et que, pour un maire, le temps passé en déplacements, souvent consommateurs de temps et d'énergie, auprès des plus hauts niveaux de l'État pour interpeller, sensibiliser et convaincre, n'est pas du temps perdu.

Dotée de meilleurs outils d'éducation, de formation et de prévention, en amont des moyens de la surveillance, de la protection, de l'investigation et de la répression, la trousse à outils seynoise pour l'égalité, la solidarité et une vie paisible et digne devient plus performante.

Il ne reste qu'à espérer que les annonces ne seront pas que des « labels », mais que les moyens matériels, financiers et logistiques suivront comme il en est fait la promesse. Mais je me garde bien, comme toujours, de tout procès d'intention.

 

> Qu'est-ce qu'une cité éducative ? CLIQUEZ ICI

 

 

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20 mars 2019 3 20 /03 /mars /2019 06:39

Mis en service il y a quelques semaines, le relais postal installé dans les murs de la médiathèque du Clos Saint-Louis a été inauguré ce dernier samedi. Ainsi que je l'exposais dans un précédent article de ce blog, nous pouvons être satisfaits d'être parvenus, après d'âpres mais toujours courtoises négociations, à sauvegarder le service public postal appelé à disparaître, les murs de l'ancienne poste de Tamaris devant être restitués à leurs propriétaires privés. Deux services publics se nourrissent désormais l'un l'autre.

 

Cerise sur le gâteau, grâce à une convention entre la Ville, le groupe La Poste, et le club d'entrepreneurs "Face-Var", les agents d'accueil affectés à ce service sont des personnes en situation d'exclusion qui trouvent ainsi un moyen de se former et d'entamer un parcours vers une insertion professionnelle durable.

 

Plusieurs des invités à cette inauguration m'ayant réclamé le propos que j'ai tenu à cette occasion, c'est avec plaisir que je le mets donc en ligne... 

 

 

« Nos hôtes et partenaires, que je remercie pour leurs paroles et leur présence, ne le prendront pas pour de la discourtoisie, mais je voudrais saluer pour commencer l’excellent travail que font nos bibliothèques.

 

« Leur réorganisation, qui a demandé, je le sais, beaucoup d'effort de créativité aux agents municipaux, est un succès, notamment ici, en ce magnifique lieu patrimonial dévolu désormais au thème de “l'imaginaire”...

 

 

UNE MÉDIATHÈQUE CITÉE EN EXEMPLE PAR LE MINISTÈRE DE LA CULTURE

 

« Il y a un peu plus d'en an, dans le cadre de la mission que lui avait confié le Président de la République, au côté d'Erik Orsenna, Noël Corbin, inspecteur général du ministère de la culture, se déclarait “épaté” par le travail accompli dans nos bibliothèques, qu'il définissait fort justement comme “des lieux de démocratie culturelle”.

 

« Il avait bien raison, et sur la qualité du travail des fonctionnaires, des associations, et sur l'importance de nos espaces dédiés à la lecture publique.

 

« Oh, je le sais parfaitement : les félicitations - celle de l'Etat comme les miennes - ne coûtent pas grand-chose en budget de fonctionnement. 

 

« Mais, si je les adresse, c'est justement parce qu'hélas, les moyens pour les associations, avec lesquelles vous travaillez, comme ceux accordés aux services publics de proximité, sont soumis au pain sec et à l'eau. 

 

« Et pour revenir à notre "relais postal", je n'étais pas vraiment hors sujet en revenant sur les efforts accomplis ici pour la lecture publique. C'est bien grâce à cet espace, à son réaménagement, à la capacité d'adaptation de ses agents, qu'il a été possible d'ouvrir ce service de proximité.

 

« Nous avons réalisé une sorte de figure gigogne pas si fréquente de nos jours : un service public dans un service public. 

 

 

D'UN CADRE PATRIMONIAL À UN AUTRE

 

« Une “success story” finalement, puisque tout a commencé, comme dans les histoires de fiction que l'on peut lire en ces murs, par un malheur - en tout cas un vrai problème - : la fermeture de la charmante petite poste de Tamaris construite par Marius Michel Pacha à la fin du XIXe siècle.

 

« Eh oui... Depuis la signature de nos conventions, messieurs, entre “diégèse” et “mimesis” (il faut bien placer quelques mots savants en ces lieux de loisir studieux !), entre le constat de la réussite et l'évocation des épisodes de nos négociations, se lit le récit de notre obstination municipale. Courtoise, constructive, mais ferme. A laquelle vous avez une réponse viable.

 

« Et, puisque j'évoque à la fois le service public et le patrimoine, rappelons qu'ici, dans nos quartiers sud, cet autre acte public fort qu'est la protection et la valorisation des paysages, par le classement de Tamaris-Balaguier-Les Sablettes en “site patrimonial remarquable” (SPR), qui est une servitude d'utilité publique qui a succédé à la "zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager" (ZPPAUP) mise en en place par mon prédécesseur, et à "l'aire de valorisation de l'architecture et du patrimoine" (AVAP), en 2016, qui en a étendu l’emprise.

 

 

UNE MÊME ATTENTION MUNICIPALE POUR TOUS LES QUARTIERS

 

« Qui peut prétendre que l'on se bat plus pour tel quartier plutôt que tel autre ? 

 

« Rien n'est plus faux. Comme la commune, le service public doit être un et indivisible. Ses missions sociales, culturelles, économiques, urbanistiques, ses missions de prévention et de sécurité, il doit les assurer pareillement partout. Il n’existe pas de frontière sociale ou géographique en matière de développement et de valorisation d'un territoire, avec bien sûr pour préoccupation essentielle la vie des gens tout simplement. De tous nos concitoyens, où qu'ils soient, quels qu'ils soient.

 

« Du coup, à nos yeux, il n'était pas pensable qu'à nouveau disparaisse un service public de proximité.  

 

« Et depuis deux mois d'ouverture au public, ce relais rencontre un vrai succès, vous l'avez rappelé, messieurs. C'est donc une réussite que nous inaugurons aujourd'hui.

 

« Tant pis, je serai un tout petit peu plus long, mais il faut tout de même rappeler que ce service public s'est, de surcroît, trouvé un écrin parfait : ce “Clos”, qui s'ouvre sur l'imaginaire.

 

« L’imaginaire au gré des pages et des rayons de la bibliothèque, l'imaginaire qui peuple un espace dédié désormais à l'épistolaire de tous les jours, aux lettres, aux plis, aux colis... il en existe encore, malgré tout.

 

« Et avant tout un espace de “belles lettres”, de celles qui nous transportent très loin, celles qui nous composent de belles phrases, comme celle-ci, du jeune Saint Exupéry (comment ne pas penser, à cet instant, à ce héros de l'aéropostale et de l'écriture...). Il s'emporte, en 1929, dans son premier véritable ouvrage, Courrier sud, et nous écrit : “La seule vérité est peut-être la paix des livres.”

 

 

UN LIEU CHARGÉ D'HISTOIRES... ET D'HISTOIRE

 

« Et l'imaginaire se nourrit souvent de l'histoire. Et ce lieu n'est pas sans histoire. Sans prétendre le moins du monde à l’exhaustivité, rappelons quelques enchaînements de faits, au fil des siècles :

 

« Le port du Crotton, là, tout à côté, mentionné déjà en 1070 sur le cartulaire de l'Abbaye de Saint-Victor à Marseille... 

 

« Au XVe siècle, une tour de guet est là pour prévenir des incursions de pirates...

 

« En 1520, l'abbaye de Saint Victor vend à la communauté de Six-Fours la terre appelée le “Palun” (ici à l'époque le sol hésite encore entre marais et terre ferme)...

 

« Et puis Louis Daniel, secrétaire de Louis XIV acquiert une bâtisse fortifiée du XVIe siècle : l'actuel "Clos Saint Louis''. auquel une chapelle sera consacrée en 1694...

 

« Les évêques de Toulon, qui ont certainement fait du Clos Saint-Louis leur résidence d'été, jusqu'à la révolution, d'où le nom du quartier de l'Evescat

 

« Enfin, le domaine, bien national, sera racheté en 1838 par le marquis de Pézenas de Bernardy (même pour de fervents lecteurs, je vous épargnerai l'étrange histoire de la marquise de Pézenas, tuée par un noyau d'abricot, ressuscitée, morte une deuxième fois de sa belle mort, et enterrée ici, à La Seyne, après que son mari ait été fusillé en 1793, sans doute au moment de la prise de Toulon par les armées de l'An II. Voilà ce que l'on faisait à l'époque des ennemis du service public...).

 

« Le lieu a une histoire, mais que dire de La Poste ! Elle EST histoire ! Et sujet romanesque par excellence ! En France, ce fut bien sûr la renaissance du courrier postal, d'antique tradition, avec Louis XI qui lança ses “chevaucheurs du roi” de “poste assise” en “poste assise” - car c'est ainsi que l'on a d'abord dénommé les relais postaux... créant ainsi l'un des premiers maillages territoriaux du royaume et du futur Etat français.

 

« Et comment ne pas évoquer les relais de poste, devenus souvent des auberges, après que le chemin de fer eût supplanté le courrier à cheval... Ces auberges qui hantent notre imaginaire et notre littérature et constituent, en elles-mêmes, mille sujets de conférences.

 

 

LETTRES, BELLES LETTRES ET INSERTION PROFESSIONNELLE

 

« Mesdames, Messieurs, on ne pourra pas dire que je m'égare : ici toute évasion mentale est permise et vivement encouragée. Et, ce matin, même la renaissance du service public n'est plus une fiction, c'est vous dire !

 

« Aujourd’hui, La Poste est devenue un groupe, une société anonyme à capitaux publics. C'est moins romanesque, mais bon, avec cette Poste-là, on peut encore travailler et discuter, fort heureusement. 

 

« Et c'est avec cette pensée positive à l'esprit que je remercie M. Tantot [responsable départemental de La Poste] pour sa présence aujourd'hui, ainsi que l'équipe locale, dont je sais le bon travail conduit avec nos services.

 

« Mais, avant l'imaginaire et la fiction, nous savons ce qui est bien présent et bien réel : les habitants des environs, les usagers, qui se disent déjà ravis des services apportés ici.  

 

« Comme sont bien réelles - et nous les saluons chaleureusement - ces personnes qui tiennent ce Relais avec efficacité et tracent ici leur route professionnelle, n'est-ce pas M. Cavallo [président de Face-Var] ? Merci et bravo à “Face-Var” pour son implication volontaire vers l'emploi des plus exclus (...) »

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15 février 2019 5 15 /02 /février /2019 08:08

 

D'innombrables Seynois sont tristement affectés, depuis que, ce jeudi, la nouvelle de la disparition de Daniel Hugonnet s'est répandue dans la ville.

 

Celui qui fut conseiller municipal communiste sous les municipalités de Philippe Giovannini puis de Maurice Blanc, de 1971 à 1983, aura durablement marqué La Seyne.

 

Des milliers de jeunes seynois lui doivent d'avoir connu les centres aérés, les camps d'adolescents et les cours d'animateurs municipaux, dont il fut à l'initiative. Nombre d'autres auront tiré parti, pour leur construction de futurs adultes, citoyens actifs et responsables, des offres d'activités socio-éducatives d'une kyrielle d'associations dont il aura été à l'origine ou co-initiateur, entouré d'une équipe riche de nombreux bénévoles et professionnels de l'enfance et la jeunesse qu'il aura su mobiliser à ses côtés : du Mille Clubs de Vignelongue à l'Association Maison intergénérationnelle de quartier (AMIQ), en passant par l'Amicale Seynoise des AdolescentsCiné-JeunesE-Lo-JeunesVidéomase, la Maison Associative Enfance Famille École (MAEFE) ou Vivre en famille (AVEF), et bien d'autres du champ de la prévention, de l'insertion sociale et professionnelle et de la formation : l'Association de Prévention et l'Aide à l'insertion (APEA), l'Association Seynoise pour l'Insertion (ASPI) ou encore Pro-Jeunes.

 

Cours municipaux d'animateurs (1970)

Fondateur de l'OMASE (Office municipal de l'action socio-éducative), regroupant jusqu'à une trentaine de ces associations seynoises, il aura été la clef de voûte de la patiente construction d'un véritable projet éducatif global communal, plaçant les enfants et les jeunes au cœur d'une attention constante et partagée de la puissance publique et des associations dans tous leurs temps de vie.

 

Après s'en être éloigné quelques années pour exercer son métier d'éducateur technique, appelé à prendre la succession de son père Élie à la tête de l'entreprise familiale d'imprimerie de l'avenue Docteur Mazen, il avait opté pour y renoncer et en être salarié afin de se consacrer pleinement à son activité publique et associative. Sa vie au service de l'éducation et l'apprentissage aura été consacrée par la remise en 2002 de la médaille d'or de la jeunesse, des sports et de la vie associative.

 

Conseiller municipal délégué à l'action socio-éducative, il était également en charge de l'environnement. Des milliers de Seynois de tous âges se remémoreront leur participation active aux opérations de reboisement de la forêt de Janas qu'il a organisées, des années durant, après les incendies qui affectèrent notre massif forestier, débouchant sur la création de l'association toujours très active des Amis de Janas et du Cap Sicié. On lui doit également la réalisation de nos CRAPA, ces circuits d'activités physiques en cœur de forêt, mais également son concours décisif à la réalisation de notre station d'épuration des eaux usées Amphitria. Et c'est aussi grâce à lui que la culture s'est invitée au milieu de la nature, puisqu'il fit du Fort Napoléon abandonné par la Défense nationale le centre culturel que l'on connaît aujourd'hui, dont l'activité rayonne bien au-delà de nos frontières communales.

 

Lors du départ des Maristes de La Seyne (2014)

Comme tant d'autres Seynois, j'ai perdu ce jeudi un formateur et maître à penser qui est loin d'être étranger à mon propre parcours de vie publique et associative.

 

Et La Seyne pleure un de ses grands serviteurs dont elle aura à cœur d'honorer la mémoire dans les prochains jours.

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19 avril 2018 4 19 /04 /avril /2018 09:45

On les a déjà essayés. C'était en 2015. Le précédent gouvernement avait misé sur le dispositif des « emplois francs » pour offrir des possibilités d'insertion professionnelle aux jeunes des quartiers urbains fragiles dont le taux de chômage est, en France, deux fois et demie plus important que celui que connaissent en moyenne nationale les moins de 25 ans (ce qui n'est d'ailleurs pas vrai à La Seyne qui se singularise depuis trois ans grâce à une stratégie conjuguée durable de Pôle Emploi, des institutions et des associations de terrain).

Ça avait fait flop. Et le programme avait été abandonné.

 

PAS DE LEÇON TIRÉE DE L'ÉCHEC

Et voilà que le nouveau gouvernement nous ressort la même recette visant à obtenir des entreprises que, en contrepartie d'une aide financière d'État, elles proposent des emplois d'une durée de trois ans à des jeunes. C'est soi-disant fait pour compenser la disparition des centaines de milliers de contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE), qu'on appelle  couramment « contrats aidés » ou « contrats d'utilité sociale », décidée fin 2017.

Mais ça ne règlera en rien le problème pour les institutions publiques et surtout associatives qui sont exclues d'un dispositif réservé aux employeurs du champ économique et qui confortaient avec les CAE leurs missions d'accompagnement social des populations en difficulté, aujourd'hui gravement fragilisées.

 

370.000 EMPLOIS SUPPRIMÉS : DU JAMAIS VU !

Ça le règlera d'autant moins que seuls 194 des 1500 quartiers prioritaires vont expérimenter le dispositif pendant trois ans. La Seyne, Toulon, Hyères et La Garde n'en bénéficieront d'ailleurs pas, puisque, en Provence, seuls les sites de la métropole d'Aix-Marseille sont retenus.

La colère gronde chez les élus et les responsables associatifs de nos villes populaires. Réunis dans le cadre de « Territoires gagnants », les associations de maires et d'acteurs associatifs ont d'ailleurs dû, ce jeudi, jour où la Ministre du Travail vantait les bienfaits des (faussement) nouveaux « emplois francs », interpeller à nouveau le gouvernement pour le supplier de se ressaisir après le plus grand plan social qu'ait jamais eu à connaître notre nation avec la disparition des « emplois aidés ».

Je dois donner à connaître aux Seynois cette supplique adressée par près d'un millier d'acteurs de terrain de nos quartiers sensibles, parmi lesquels figurent nombre de bénévoles d'associations locales frappées par la perte d'une part des 370.000 « emplois aidés ». On y accède en cliquant sur l'image ci-contre.

 

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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 16:48

Moi, on m'a appris que, dès lors qu'on a signé un contrat, on est engagé à le respecter. Et que... cochon qui s'en dédit.

C'est ce que nous avons fait avec l'État, la Région Provence, le Département du Var, la Métropole Toulon Provence Méditerranée et ses quatre communes abritant des quartiers urbains fragiles, à savoir Toulon, La Seyne, Hyères et La Garde, et d'autres partenaires, en signant un « contrat de ville » nous engageant, les uns et les autres, à mobiliser nos moyens respectifs, de 2015 à 2020, pour soutenir les acteurs de terrain, essentiellement associatifs, qui s'acharnent à accompagner les plus fragiles des citoyens de notre métropole, en conduisant des actions vers l'insertion sociale et professionnelle, l'éducation, le sport, la culture, la solidarité envers les anciens ou les tout-petits, l'égalité des femmes et des hommes, la prévention sanitaire, et bien d'autres encore.

Or voilà que, en quelques mois, deux des signataires du contrat de ville, sans même en parler aux autres, rompent le contrat !

 

LA RÉGION EMBOÎTE LE PAS À L'ÉTAT POUR SON DÉSENGAGEMENT

C'est l'État qui a donné le la, l'été dernier, en croyant profiter de la torpeur estivale pour supprimer en douce 46 des 400 millions qu'il investit en France dans ce dispositif de soutien à l'accompagnement social des populations les plus en difficulté. C'était sans compter sur la réaction immédiate des élus locaux qui ne sont jamais assoupis que d'un œil (lire ou relire ICI et ICI). Le branle-bas de combat que nous avons déclenché dans toute la France, s'il n'a pas permis de récupérer les crédits évaporés pour 2017, a au moins obligé le gouvernement à s'engager à les réinscrire pour 2018 et les sanctuariser jusqu'à 2020.

L'expérience a dû donner des idées au président de la Région Provence, car voilà que, six mois après l'État, les plus de 500.000 habitants des quartiers sensibles de nos six départements, soit 10% de notre population, dont 13.000 Seynois, apprennent, par un courrier adressé aux présidents des trente intercommunalités concernées, que la Région a décidé de retirer purement et simplement ses financements.

Et, là, on parle bien de 100% des crédits dédiés. Plus fort que l'État qui n'avait osé le faire que pour un peu plus de 10% des budgets ! Et qui a dû se raviser pour les années à venir devant le tollé des maires et présidents de communautés, contrairement au président de Région qui écrit très explicitement : « (...) Je vous informe que la Région n'interviendra plus sur [le] financement [des contrats de ville] (...) À mi-parcours des contrats, je tenais à vous faire part du repositionnement de l'intervention de la Région qui interviendra dès la programmation 2018 ». Fermez le ban !

 

UNE ACTION SUR CINQ VA PASSER À LA TRAPPE

La réalité, pour les associations de La Seyne et leurs publics, c'est que l'appui régional qui leur était consenti couvrait une part significative des dépenses induites par les efforts de leurs bénévoles et de leurs personnels, et qu'il n'a cessé de se déliter pour finir par s'éteindre : 23% de leurs subventions en 2015, 15% en 2016, 11,6% en 2017, et, de 2018 à 2020... 0%.

Ni la commune, ni la métropole, ni l'État, ne pourront se substituer à la Région, à laquelle je concède volontiers qu'elle est contrainte de prendre cette grave décision du fait de l'étranglement que lui fait subir l'État, comme à toutes les collectivités. C'est donc à 20% d'actions solidaires en moins qu'il faut s'attendre.

Et je ne crois pas une seconde que ce que M. Colin, conseiller municipal de notre minorité et conseiller régional majoritaire, annonce, à savoir un investissement régional « en matière de formation professionnelle, [des] mêmes sommes que celles qui étaient investies dans le contrat de ville », garantira une compensation pour nos habitants. La Région ne vient-elle pas, par ailleurs, d'annoncer son intention de supprimer en deux ans les subventions qu'elle accordait jusqu'à présent aux chantiers d'insertion ?...

 

Ci-dessous les articles parus dans Var-matin (26 février) et La Marseillaise (27 février) suite à ma réaction à cette situation très préoccupante.

Contrat de ville : on a fait pourtant « topé » ! Les associations et les habitants apprécieront...
Contrat de ville : on a fait pourtant « topé » ! Les associations et les habitants apprécieront...
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9 octobre 2017 1 09 /10 /octobre /2017 07:43

Une partie des services publics et associations de La Seyne devraient pouvoir souffler ! Les mobilisations des maires semblent avoir payé.

En conclusion du lancement des diverses manifestations qui émailleront jusqu'en octobre 2018 les 40 ans de la « politique de la ville », Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, l'a en effet annoncé : le gouvernement a cédé et, finalement, les conventions relatives aux Contrats d'accompagnement dans l'emploi (CAE) concernant les quartiers prioritaires urbains (QPV) échapperont à la décision de non-reconduction qui avait été annoncée. Les préfets vont recevoir des instructions en ce sens dès cette semaine.

 

NE PAS VENDRE HÂTIVEMENT TOUTE LA PEAU DE L'OURS...

J'écris « devraient pouvoir souffler » car il reste à s'assurer que ce sont bien tous ces contrats aidés des QPV qui vont être concernés par cette possibilité de renouvellement, ceux des associations qui agissent en direction des publics des quartiers prioritaires (Berthe et le centre-ville pour La Seyne), que leur siège y soit implanté ou non, et ceux des services publics, qu'ils soient locaux ou nationaux, en particulier l'Éducation nationale, la police, ou... les agences de  « Pôle Emploi » elles-mêmes, comme c'est le cas à la Seyne, qui en compte quatre dans ses effectifs.

Il reste aussi à veiller au grain pour que cette décision obtenue non sans mal ne soit pas une façon de « reculer pour mieux sauter ». Il faut obtenir un engagement dans la durée, et non sur un seul renouvellement. Sauf, bien sûr, si un autre dispositif d'accès à l'emploi et d'appui à la formation vient remplacer les CAE, car on peut entendre que de nouvelles modalités soient réfléchies, ainsi qu'on l'a connu, par exemple, avec les contrats d'avenir qui ont remplacé les CES et CEJ, lesquels ont succédé aux TUC.

 

LES MAIRES EN PREMIÈRE LIGNE POUR LA PROTECTION DE LEURS TERRITOIRES

Je ne regrette donc pas le temps que je consacre à mon investissement en qualité de président national de l'association des maires Ville & Banlieue de France, qui a été en première ligne pour plaider la cause de l'insertion dans l'emploi et des actions d'accompagnement conduites en faveur des habitants des quartiers urbains en difficulté.

Il est de notre devoir, à nous, maires des communes abritant des sites prioritaires, de nous mobiliser pour nos territoires sensibles, car il est difficile aux habitants eux-mêmes, souvent dans la précarité et craignant de n'être pas entendus, ou s'y résignant, de se battre contre ce qui leur apparaît trop souvent inéluctable.

Et ça semble aussi difficile pour le monde associatif, pourtant première victime, dont je peine tout de même à comprendre que, face à ce type de décision qui aura risqué de compromettre sa capacité d'action solidaire, voire son existence, il ne s'est pas beaucoup organisé pour protester et plaider sa juste cause. Nous aurions pourtant été à ses côtés. Et le serons chaque fois qu'il y aura besoin.

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