ASSURER – ET ASSUMER – AVEC RAISON LA MIXITÉ SOCIALE DANS TOUS LES QUARTIERS
On a évoqué la nécessité de mixité sociale en centre-ville où il faut plus de dynamisme et de pouvoir d'achat des ménages, en réhabilitant des logements mis à la location, non pas de familles économiquement très déstructurées, mais de jeunes couples actifs ou de retraités disposant d'une pension.
C'est la raison pour laquelle, après dix ans d'attente des attributions de moyens financiers que l'État, via l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU), doit accorder à la Métropole au titre du renouvellement urbain, nous allons enfin pouvoir, dans les tout prochains mois, avec l'adaptation de notre Plan local d'urbanisme (PLU), poursuivre, dans un grand quadrilatère entre la rue d'Alsace, l'église paroissiale, le quartier Beaussier et les Maristes, nos premières opérations de rénovation d'immeubles anciens qui seront complétées de remembrements de parcelles permettant d'attirer en cœur de ville des familles de salariés ou retraités à pouvoir d'achat convenable en faisant construire un ensemble de logements en accession à la propriété, écologiques et intégrés dans l'architecture locale, dans un site qui sera aménagé avec espaces verts, circulation piétonne, ouverture vers le marché provençal et le centre historique par des traversées piétonnes franchissant la rue d'Alsace, et où sera reconstruite la crèche Josette-Vincent.
Nous préparons dans le même but de diversification sociale « par le haut » des opérations de même nature sur des « îlots » d'immeubles du vieux centre, pour lesquelles des opérations structurantes de lourde réhabilitation seront confiées à des opérateurs privés.
Nous avons aussi commencé à faire sortir le logement social des seuls traditionnels quartiers d'HLM, en faisant construire par « Terres du Sud Habitat » et d'autres bailleurs sociaux des petits ensembles de bonne qualité architecturale et de confort dans d'autres quartiers, y compris hors de La Seyne.
Et nous avons incité à la construction de logements en accession à la propriété dans le grand ensemble de Berthe, sur les espaces libres et ceux où les vieux immeubles HLM ont été démolis. Et ça marche ! Une population nouvelle moins paupérisée s'y installe. D'anciens locataires d'HLM ont pu entamer un parcours résidentiel, libérant des appartements en locatif social qui peuvent être attribués à des familles plus humbles. On a réalisé de telles opérations au Floréal, à Berthe et au Germinal. Elles se poursuivent sur les terrains rendus vacants par les démolitions, notamment à l'emplacement des trois tours du Germinal.
Cette réussite nous a incités à engager un programme de bon niveau de gamme sur le site libéré par l'ancienne barre « La Banane », à Berthe, dont le chantier est en voie de démarrage, qui mêlera habitat en accession ordinaire à la propriété et, faute d'avoir la possibilité légale de réaliser du logement social, fût-ce pour actifs, nous ferons produire du logement accessible sous forme de bail réel solidaire (BRS) qui est un bail de longue durée permettant à des organismes fonciers solidaires (OFS) de distinguer le bâti du foncier dont ils restent propriétaires et ainsi de céder des droits réels sur le bâti à des familles modestes, qui occuperont le logement à titre de résidence principale. Nous permettrons ainsi à des ménages, sous conditions de plafond de ressources, d’accéder à un logement en-dessous des prix du marché. Ces ménages ne pourront revendre le logement qu’à un prix de cession encadré, inférieur au prix du marché, et à un ménage répondant aux mêmes critères de ressources que ceux auxquels ils étaient soumis.
C'est par cette mobilisation diversifiée de la puissance publique communale et métropolitaine, des opérateurs privés et des bailleurs sociaux que nous sommes engagés à répondre peu à peu aux besoins très divers, en inversant patiemment la courbe de la stigmatisation de quelque population ou de quelque quartier que ce soit. Pour autant, le contexte de vie de nos ensembles de logement très social, où continuent de résider et où s'installent les nombreuses familles les plus économiquement défavorisées, toujours plus en difficulté, demande une attention particulière constante.
Attributions des logements sociaux, prévention et exécution des expulsions locatives, tranquillité et sécurité sur fond de délinquance et de criminalité récemment accrues, nécessité d'hygiène urbaine qui se dégrade, contraintes de saine gestion à maintenir après plus d'un quart de siècle d'efforts drastiques pour sauver notre ancien office communal d'HLM, devenu de par la Loi « Terres du Sud Habitat » (TSH), un établissement de l'habitat au statut semi-privé dans la mesure où il n'est plus dépendant de la collectivité locale, et est même devenu métropolitain, ces sujets récurrents alimentent les conversations – trop souvent sur fond d'inexactitudes et d'arrière-pensées – entre des milliers de Seynois, locataires ou aspirant à la devenir.S'arrêter un peu sur les enjeux du droit au logement locatif social et la façon avec laquelle on s'est employé à agir à La Seyne devrait couper le cou à beaucoup d'interprétations et contre-vérités trop souvent insidieusement instillées...
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