24 avril 2014 4 24 /04 /avril /2014 06:01

http://henriguerin.files.wordpress.com/2011/01/budget-2010-subventions-montauban.jpgJ’évoquais dans un article d’hier les difficultés que vont rencontrer les collectivités à boucler leurs budgets sans accroître la pression fiscale si elles veulent maintenir une bonne offre de services publics en faveur de leurs concitoyens. A ce jour, il est encore impossible de connaître précisément les dotations versées à la ville de La Seyne par l’État, mais nous estimons la perte à un million d’euros.

 

LA FRANCE, BONNE ÉLÈVE EUROPÉENNE... MAIS À QUEL PRIX !

 Et cette baisse s’inscrit dans une suite qui n’a cessé d’aggraver la situation depuis 2006, la France, quels que soient ses gouvernants, ayant fait preuve d’une « belle » constance pour répondre aux injonctions européennes de réduction des déficits publics à moins de 3% du produit intérieur brut. Alors que la population seynoise a crû de 10% sur la période, et que l’inflation annuelle avoisine les 2%, on aurait pu espérer que l’appui de la nation allait suivre avec une progression parallèle des appuis de l’État, mais il n’en est rien, au contraire : d’une augmentation de 3% en 2006, on est passé à 2% en 2008, puis resté quasiment stable jusqu’en 2013, et les années qui s’ouvrent vont voir s’entamer des baisses atteignant 3% dès 2014.

 

PAS D'AUTRE SOLUTION QUE DE RÉDUIRE LA VOILURE BUDGÉTAIRE

 La marge de manœuvre est donc désormais inexistante. S’agissant du financement des investissements, l’année 2014 doit donc maintenir le cap de la raison : réduire les projets au minimum finançable sans remettre en cause les fruits du désendettement constaté depuis 2011.

Et, pour le fonctionnement, il n’y a aucune autre solution possible que de réduire toutes les dépenses : celles de personnel, celles, financières, du coût des intérêts des emprunts, autant que celles des dépenses courantes des services et celles des dotations et subventions aux organismes extérieurs à la mairie, qu’ils soient publics comme le service départemental d’incendie et de secours ou le centre communal d’action sociale, ou qu’ils soient privés comme le monde associatif, pourtant si dynamique et si nécessaire au maintien de la cohésion sociale de la commune, l'éducation populaire, et l'élévation des consciences citoyennes.

Dans un prochain article, je détaillerai un peu les orientations particulières à chaque secteur que je serai contraint de proposer au conseil municipal de traduire en décisions lors du vote du plus difficile budget annuel que nous ayons eu à boucler depuis bien des années.

 

suite

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Publié par Marc Vuillemot - dans Finances - budget et impôts