C'est passé inaperçu de beaucoup, mais le seul parlementaire de gauche du Var, mon camarade socialiste Pierre-Yves Collombat, sénateur et président du groupe de la gauche varoise du conseil général, est l'un des quatre socialistes membres de la Haute Assemblée à avoir voté contre le traité budgétaire européen ces jours derniers.
Parmi les trois autres, il y a Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice qui a, ainsi que l'avait fait en 2010 Pierre-Yves Collombat en direction de Nora Berra, secrétaire d'État à la santé du gouvernement Fillon (voir ICI), aussi relayé notre combat pour l'offre territoriale de soins publics dans l'Ouest Var en saisissant Marisol Touraine, actuelle ministre des affaires sociales et de la santé (voir ICI). Sans réponse, hélas, à ce jour...
Hasard ? Sûrement pas. On sait, ici, à La Seyne, qu'il y a bien un lien de cause à effet entre la liquidation des services publics engagée par Sarkozy et les politiques budgétaires et financières européennes. Il n'est dès lors pas neutre que ceux des socialistes qui, au Sénat, se battent pour l'égalité républicaine de l'offre publique soient aussi ceux qui, dans la même assemblée, essaient d'agir sur les causes qui empêchent à ce jour François Hollande et Jean-Marc Ayrault de mettre en œuvre une part de leur projet.
Les socialistes de la section de l'Ouest Var à laquelle j'appartiens, très engagés dans ces combats aux côtés de leurs élus, ne s'y sont pas trompés non plus, jeudi dernier, lors du scrutin sur les orientations qu'ils souhaitent pour le Parti socialiste pour les trois ans à venir, en votant à 84% pour la motion proposée par ce qu'on appelle "l'aile gauche" du PS, dont je suis l'un des signataires, qui, justement, proposait... la renégociation du traité et de sa sinistre "règle d'or" des 3% qui étrangle nos finances publiques.