Extrémisme, antisémitisme, islamo-gauchisme, les qualificatifs aimables à l'endroit des candidates et candidats du Nouveau Front Populaire pleuvent sur nos têtes comme une ondée de grêle lors d'un épisode orageux méditerranéen. Et voilà que, maintenant, nouvelle averse de mots doux : notre projet ne comporterait aucun volet relatif à la prévention et la lutte contre la délinquance, la tranquillité publique, la sûreté, la sécurité et la justice.
C'est faux ! Ceux qui véhiculent ces contre-vérités ont perdu une occasion de se taire. Oui, nous avons des propositions. Et elles sont concrètes, chiffrées et financées. Je vous les résume...
DE LA POLICE DE PROXIMITÉ AUX MISSIONS DE LA JUSTICE
En plus des mesures pour le pouvoir d'achat, l'accès au logement, l'éducation, le sport et l'action socio-éducative de proximité, qui demeurent les meilleurs moyens primaires de prévention des incivilités, de la délinquance et de la criminalité, nous avons un programme très précis d'actions pour les forces de l'ordre et l'institution judiciaire.
Nous nous engageons à assurer la sécurité de la population par le rétablissement de la police de proximité qui conjugue tranquillité publique par une présence physique d'équipes visibles et au contact quotidien des gens, à la veille, la surveillance, prévenant ainsi en amont les risques d'actes de délinquance.
Nous supprimerons la réforme Darmanin qui a affaibli la police judiciaire, complexifiant et ralentissant les enquêtes.
Nous maintiendrons l’ensemble des gendarmeries et commissariats. Nous augmenterons les effectifs de police judiciaire, technique, scientifique, du renseignement, des unités en charge du narcotrafic, de la délinquance financière, du trafic d’êtres humains et du démantèlement des réseaux mafieux.
Nous reverrons et allongerons la formation des policiers. Nous mettrons en place un nouveau code de déontologie, nous supprimerons les inspections générales de la police nationale et de la gendarmerie nationale que nous remplacerons par un nouvel organisme public mais indépendant, rattaché à la Défenseure des droits.
Nous augmenterons les moyens de la justice pour garantir un traitement juste et dans un délai raisonnable de l’ensemble des procédures, notamment par l’embauche de magistrats, greffiers, agents de la protection judiciaire de la jeunesse. Nous agirons contre la surpopulation carcérale et donnerons les moyens à l’administration pénitentiaire et judiciaire de réaliser sa mission en toute sécurité.
JUSTICE ET SÉCURITÉ N'ONT PAS DE PRIX, MAIS ELLES ONT UN COÛT
Contrairement à ceux qui promettent sans délai le beurre et l'argent du beurre, nous savons que tout ça suppose un calendrier et de l'argent, beaucoup d'argent. Nous commencerons dès 2024-2025 par le redéploiement des équipes de police de proximité pour obtenir vers 2027 les premiers effets des mesures du temps plus long, celui notamment du temps nécessaire à la formation des nouveaux fonctionnaires de police et de justice.
Toutes ces mesures seront financées par une part des produits nouveaux résultant de la progressivité que nous créerons de la contribution sociale généralisée (CSG) et celle de l’impôt sur le revenu qui sera passée à 14 tranches, le rétablissement d'un impôt de solidarité sur la fortune (ISF), la suppression du prélèvement forfaitaire (qu'on appelle flat-tax chez nous en Provence...) et le rétablissement de l'impôt sur le transfert du domicile fiscal hors de France (appelé exit-tax dans notre coin...), la suppression des niches fiscales inefficaces, injustes et polluantes, et l'instauration d'une taxe kilométrique sur les produits importés.
Il ne s'agit donc pas de matraquer fiscalement l'ensemble de notre population. Ce serait un comble d'imposer aux plus fragiles et aux classes moyennes, qui sont les premières victimes des délinquants, de payer encore pour les missions régaliennes de la sécurité et la justice que l'État républicain doit à tous. Non, ces financements supplémentaires par l'impôt ne seront supportés que par les seuls super-riches, soit seulement 8% des foyers fiscaux du pays.