Si l’extrême-droite arrivait au pouvoir, l’horizon de la redynamisation du centre ancien de La Seyne, déjà repoussé par les atermoiements de la majorité municipale et assombri par les réductions budgétaires imposées par M . Le Maire, ministre macroniste des Finances, pourrait bien s’éloigner vers un inatteignable infini.
L’avenir de la politique publique de rénovation urbaine constitue, parmi tant d’autres, un des enjeux locaux très concrets que revêt l’élection législative des 30 juin et 7 juillet pour la population de La Seyne, la plus importante commune de notre 7ème circonscription, au-delà des seuls résidents de notre centre-ville, quartier classé « prioritaire de la politique de la ville ».
UN ARRÊT ASSUMÉ DE LA REDYNAMISATION DES QUARTIERS FRAGILES
Sur les 16 « livrets thématiques » de plusieurs dizaines de pages de verbiage présentant le programme du RN, en effet, aucun n’expose les propositions du parti d’extrême-droite sur le logement indigne et insalubre, les centres-villes dégradés, le commerce de proximité en détresse, les transports urbains insuffisants…
Ça pourrait être un simple oubli, mais les déclarations des responsables RN sur les dispositifs de « politique de la ville » sont explicites sur la volonté d’en finir avec les aides nationales aux communes pour la requalification des quartiers urbains vulnérables :
« Cette politique [de rénovation urbaine] a pourtant très largement démontré son inefficacité », a affirmé M. Bardella, président du RN, se demandant « à quoi ont servi ces milliards d’euros d’argent public ».
Et c’est M. Bilde, député RN, qui apporte la réponse en forme de conclusion : « Un moratoire doit être décrété sur ce gaspillage d’argent public et ses conséquences ». Comprenons bien : un arrêt des subventions d’État aux territoires concernés. Dont La Seyne.
LES VOTES DES ÉLUS RN SEYNOIS ET VAROIS ONT PRÉFIGURÉ CE QUI ATTEND LES SEYNOISES ET SEYNOIS
Ça ne fait que confirmer les votes systématiquement négatifs émis depuis des années sur le sujet par les élus RN au conseil municipal de La Seyne, dont Mme Delyon, remplaçante du candidat RN, mais aussi au conseil métropolitain de Toulon Provence Méditerranée, dont Mme Lavalette et M. Boccaletti lorsqu’ils y siégeaient, et bien sûr à l’Assemblée nationale.
Les Seynoises et Seynois qui n’ont pas d’autre choix que vivre dans des conditions indécentes d’habitat dans la vieille ville, parfois dans des taudis propriétés de marchands de sommeil, mais aussi les propriétaires occupants ou bailleurs qui espèrent des aides pour la rénovation de leurs logements, les commerçants sédentaires et forains qui comptent sur l’embellissement du cœur de ville, des dessertes modernes de transports en commun et des modes doux de déplacement pour la survie de leurs activités, les professionnels de santé et de services qui désertent le quartier, et, au-delà, tous les Seynois et visiteurs qui aimeraient tant que le centre historique retrouve sa fonction de cœur de cité vivant, animé et paisible, tous ceux là déchanteront si, par malheur, les électeurs confiaient les clefs du pouvoir national à cette droite extrême qui stigmatise, isole, et organise la ségrégation sociale et urbaine.
DES MAIRES DE DROITE ET DE GAUCHE REJÈTENT EN BLOC LE PROJET DE L'EXTRÊME DROITE POUR LES QUARTIERS URBAINS VULNÉRABLES
Ce n'est sûrement pas pour rien que la plupart des maires républicains des villes abritant des quartiers fragiles reconnus prioritaires, de toutes les familles politiques de droite, du centre et de gauche, ont lancé un cri d'alarme commun appelé « Nos villes ont besoin de la République : Liberté Égalité Fraternité », invitant notre peuple à « rejeter en bloc le projet de l'extrême droite et tout projet visant à diviser notre Nation et brutaliser la vie politique ».
J'écris « la plupart des maires » parce que tous ne s'y sont pas associés. Et malheureusement pas, hélas, celle de La Seyne. Mais, ça, c'est une autre histoire...