Mes dernières responsabilités liées à mes anciens mandats de maire de La Seyne et de vice-président de la métropole toulonnaise sont derrière moi depuis ces derniers jours. Me voilà libre de mes mouvements après avoir cédé à des successeurs les ultimes responsabilités que les règlements et statuts me conféraient encore, au-delà de l'élection et des installations des conseils municipal et métropolitain. Mon activité publique sera désormais différente...
QUARTIERS VULNÉRABLES : CONTINUER À DÉFENDRE L'ÉQUITÉ TERRITORIALE
Le 16 septembre, j'ai en effet transmis le flambeau de la présidence de « l'Association des maires Ville & Banlieue de France » à Thierry Falconnet, maire socialiste de Chenôve et vice-président de la métropole de Dijon, lors de la réunion, à l'hôtel de ville de Paris, de l'Assemblée générale annuelle de cette association indépendante et volontariste, réseau actif d'élus de toutes sensibilités politiques républicaines, de tout le territoire national, force de propositions se fondant sur sa démarche d'échanges et de bonne pratiques, en dialogue constant avec les institutions de l'État et les autres associations de collectivités locales (dommage, d'ailleurs, que la mairie de La Seyne, membre actif de l'association depuis la mandature d'Arthur Paecht, pour la première fois depuis 2004, n'ait pas été représentée par un de ses élus à cette réunion annuelle...).
À la demande de mes amis maires membres du Bureau de « Ville & Banlieue », je demeurerai toutefois, comme les autres anciens présidents, une sorte de « consultant bénévole » de l'association.
DROIT CONSTITUTIONNEL AU LOGEMENT POUR TOUS : POURSUIVRE, TOUJOURS...
Et puis, ce dernier lundi, 21 septembre, c'est la présidence de l'office métropolitain d'HLM « Terres du Sud Habitat », que j'assumais au nom de la métropole Toulon Provence Méditerranée, qui a été dévolue à Nathalie Bicais, en sa qualité de vice-présidente seynoise de l'intercommunalité.
Je lui souhaite bonne chance pour poursuivre la mission, initiée à la Seyne il y plus de 70 ans, de production et de gestion de ces logements sociaux de plus en plus nécessaires à nos concitoyens dont les niveaux de vie ne cessent de baisser, situation qui va s'aggravant avec la crise sanitaire et économique qui s'ensuit (7 sur 10 des foyers varois sont éligibles à l'habitat à loyer modéré...), et à laquelle il est impératif de répondre en se battant pour obtenir de l'État des moyens accrus pour assurer une meilleure gestion, et en projetant de nouvelles constructions dans l'ensemble des communes de l'aire toulonnaise, qui sont toutes hors-la-loi, hormis La Garde, et y compris la nôtre.
VERS DES ALTERNATIVES SOCIALES ET ÉCOLOGIQUES POUR ICI, POUR LA NATION ET POUR LE MONDE...
Libéré de ces passionnantes obligations, je vais pouvoir me consacrer, après 27 ans passés au conseil municipal, à d'autres formes d'implication. Dont une partie sera politique.
Les choses sont claires, s'il en était besoin : la politique française d'aujourd'hui, soi-disant « ni-ni », est ultra-libérale assumée. Et on ne peut pas se résigner à une telle situation, mortelle pour les plus humbles et les classes moyennes.
Or la porosité entre l'extrême-droite et une partie de la droite est de plus en plus banalisée (on l'a vu chez nous, avec l'intégration de personnes élues sous l'étiquette du Front National dans la nouvelle coalition municipale, ou avec les propos de tel élu, que je croyais centriste, que le groupe municipal du RN a trouvés « fondés », stigmatisant dangereusement par leur globalisation l'ensemble des « jeunes musulmans »).
Les gauches écologistes et sociales ont le devoir de se mettre en chantier pour construire et proposer des alternatives pour les échéances nationales, mais aussi, alors que leurs sensibilités n'ont plus aucun élu, pour les élections régionales et départementales. Je suis de ceux qui, sans aucune velléité de nouvelle implication élective et avec le souci de ne pas gêner les jeunes engagés qui sont notre avenir, veulent apporter leur pierre à cet ouvrage vital d'éducation populaire.
OUI, L'AVENIR EST INQUIÉTANT. RAISON DE PLUS !
J'invite mes concitoyens à ne surtout pas se résigner.
Aux jeunes notamment, pour lesquels ce qui s'est passé il y a près d'un siècle est bien lointain, mais aussi à certains plus anciens qui ont un peu trop la mémoire courte, je dois expliquer que j'ai trop vu, au cours de mon périple d'été en camping-car qui m'a conduit du camp de concentration du Struthof en Alsace à celui d'extermination d'Auschwitz 2-Birkenau en Pologne, en passant par Dachau en Allemagne, Mauthausen en Autriche, et Auschwitz 1, à quelles folies abominables a conduit la réalité sociale, économique et politique des années 1920 et 1930 dans notre Europe, similaire en bien des points à celle que nous connaissons aujourd'hui.
À ceux qui l'auraient oublié ou qui l'ignoreraient, je livre ci-après quelques photos de vacances...