DEPUIS DEUX ANS, LE SURGISSEMENT D'UN TERRIBLE NARCOTRAFIC
La mobilisation de tous les acteurs publics aurait été d'autant plus vitale que, parallèlement, à La Seyne, comme chez ses voisines de Toulon, Hyères, et désormais même Ollioules, nos quartiers populaires connaissent depuis 2017 une vague de narcocriminalité effrayante, les vendeurs de stupéfiants s'évertuant à imposer des implantations de trafic dans l'aire toulonnaise.
La présence terrorisante des dealers régnant en maîtres dans certains espaces, l'enrôlement des plus jeunes dans le « commerce », les pressions exercées sur des familles pour qu'elles facilitent les trafics, les opérations criminelles de probables vengeances entre bandes sur fond d'appropriation de territoires, allant même jusqu'à des meurtres, génèrent une très grave réalité d'insécurité et de violence permanentes, jamais égalées chez nous (comme ailleurs dans la Métropole et dans nombre d'autres sites urbains français), un dangereux sentiment d'abandon de la puissance publique, ruinant beaucoup d'efforts accomplis sur les infrastructures urbaines et d'habitat grâce au programme de rénovation urbaine (PRU) et d'accompagnement social vers l'insertion et l'égalité grâce au Contrat de ville, fragilisent tous les efforts de modification positive de l'image des quartiers et de leurs résidents, contrecarrent les avancées utiles relevées en matière économique et d'emploi, excluent de leurs fruits nos résidents les plus humbles, et, au final, confortent les plus ardents opposants aux politiques publiques républicaines visant à faire progresser la solidarité, l'égalité entre citoyens et l'harmonie entre quartiers et entre concitoyens de situations socio-économiques si diverses.
Certes, comme évoqué plus haut à propos des enjeux du centre-ville, nous nous sommes employés, les tout premiers dans la Métropole et en première ligne auprès des pouvoirs publics que nous sommes allés à plusieurs reprises solliciter avec insistance, y compris le Premier Ministre et le ministre de l'Intérieur eux-mêmes, à requérir l'attention bienveillante de l'État sur ces difficultés inédites chez nous et, en quatre ans, nous sommes parvenus à obtenir d'intéressants renforts de police de terrain et de police judiciaire qui conduisent un travail remarquable et indispensable. Mais quel gâchis !...
En attestent les choix contraints et déchirants qui ont été les nôtres de prendre un arrêté imposant un « couvre-feu » pour les mineurs non accompagnés ou de décider de « vider » entièrement de ses habitants, les reloger ailleurs avant de le murer, un immeuble du quartier du Germinal, la Tour du Gère, où la vie était rendue impossible par les trafiquants, perdant ainsi une cinquantaine de logements alors même que 3000 foyers sont en attente d'un appartement social à La Seyne...
C'est pourquoi, plutôt que baisser les bras ou refermer le couvercle pour ne pas voir, nous nous sommes déterminés à conforter les politiques publiques qui concourent à prévenir et faire reculer les sentiments et réalités objectives de ségrégation qui nourrissent le terreau sur lequel peuvent croître les risques de déviances. Cela passe d'abord par l'insertion vers l'emploi, donc la formation initiale nécessaire à l'acquisition des qualifications et savoirs, des savoir-faire et des savoir-être, celle de l'École de la République, bien sûr, mais aussi en amont celle du plus jeune âge, dès la naissance et la petite enfance, et, parallèlement à l'École puis la formation professionnelle, celle de l'action socio-éducative périscolaire et des temps libres, celle de la pratique sportive et celle de l'éveil à la culture.
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