Il faut que ça se sache. Elsa Di Méo, conseillère régionale varoise de Fréjus, secrétaire nationale du Parti socialiste chargée de la promotion de l'action républicaine, a vécu ce mercredi en direct ce que sont vraiment certains soutiens du Front national dans notre Région Provence Alpes Côte d'Azur.
Dans la droite ligne des ligues des années 30, Camelots du Roi, Cagoule, Francisme, Faisceau et autres Croix-de-Feu, des individus ont "fait le coup de main" lors d'une réunion publique avec des méthodes qui fleurent bon les relents du fascisme.
Elsa Di Méo relate dans un communiqué l'événement qui ne doit pas rester impuni par la justice de la République, qui, à ma connaissance, n'a pas été dénoncé par la droite régionale se disant "républicaine", et qui doit alerter ceux qui pourraient croire que l'extrême-droite a changé.
Oui, il faut que ça se sache. Je mets donc en ligne le communiqué d'Elsa Di Méo...
"J'étais invitée hier par la section socialiste d'Aix-en-Provence à animer une réunion sur la montée de l'extrême-droite en France. Au titre de mes fonctions de secrétaire nationale du PS et comme témoin fréjussien et co-auteur du "Journal de bord d'une élue en pays FN".
"Cette réunion se déroulait dans l'Institut d'études politiques, lieu de débat à la tradition de diversité d'expression.
"Cette réunion a été perturbée par l'Action française. Près d'une vingtaine de militants fascistes cagoulés ont fait irruption dans la salle. Ils nous ont insultés, menacés, intimidés. Ils ont tenté d'empêcher la tenue de notre conférence par l'intimidation, l'invective et la menace. Bousculant tables et chaises, déroulant des banderoles au logo de "socialistes assassins", jetant des boules puantes ou de l'eau sur les intervenants et le public.
"La scène était impressionnante. Nous allons tous bien.
"Je voulais également vous faire partager ce climat de tension qui prouve tout d'abord comme cette fin de campagne se tend. L'agressivité est dans le camp de l'extrême-droite. L'extrême droite en dynamique montre son vrai visage. Nous savons tout cela. Mais aujourd'hui par la preuve nous voyons combien notre combat est utile. Pour la république, pour la démocratie, pour la liberté de pensée et d'expression.
"Il ne faut rien lâcher. Je sais que je peux compter sur vous dans ce combat, mais nous sommes aujourd'hui face à une offensive sans précédent. Nous devons être à la hauteur.
"Le premier secrétaire Jean Christophe Cambadélis nous a apporté dès hier soir son soutien. Un communiqué a été envoyé pour rappeler à quel point ces comportements sont inacceptables.
"Nous échangerons aujourd'hui sur les modalités du dépôt de plainte.
"Il nous reste 3 jours pour rappeler que ces comportements anti-démocratiques sont ceux des soutiens de Mme Maréchal-Le Pen. Hier soir, un des militants fascistes présents n'était rien d'autre qu'un proche de M. Ravier, candidat pour le FN aux départementales de mars dernier dans le 13. Les liens sont clairs. Le vrai visage du FN."