25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 06:27

http://www.premiumorange.com/archives-autran/forum/photos_forum/manteau2.jpgQuand, il y a deux ans, avec Gilles Vincent, conseiller général et maire de Saint-Mandrier, nous nous sommes penchés sur le devenir de la magnifique corniche de Tamaris, à l'abandon depuis trop longtemps, nous y croyions dur comme fer. Sa position d'élu à l'assemblée départementale lui a permis d'obtenir des services du conseil général qu'ils travaillent à un projet de réhabiltation de cette voie.

Force cependant était de reconnaître que, même modeste, un programme de réhabilitation d'une voie littorale de six kilomètres a un sacré coût rendant l'opération infaisable en une seule fois sans aide financière extérieure à la commune. Pourtant, la rénovation de la corniche est une nécessité, du point de vue de la sécurité des piétons, cyclistes et automobilistes, mais également du point de vue de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine naturel, architectural et paysager de ces quartiers magnifiques, et donc du développement de l'économie maritime et touristique.

AVANCER MALGRÉ LES MAUVAISES SURPRISES

Contrairement à d'autres qui sont très actifs dans la critique, j'ai donc choisi d'avancer. L'idéal aurait été que, il y a plusieurs dizaines d'années, alors que le Département ne connaissait pas les difficultés financières qu'il rencontre aujourd'hui, cette route lui soit confiée : c'était fondé, car elle n'a pas qu'une simple fonction de voie urbaine, puisqu'elle permet la desserte de Saint-Mandrier et constitue un axe rejoignant une autre route départementale, la RD 18, qui relie nos quartiers Sud à Six-Fours.

Personne, en fait, dans le passé, n'a jamais vraiment suivi le dossier. Et, les années passant, la voie s'est considérablement dégradée. Et pas seulement en surface : depuis plus d'un an, nos services travaillent sur la question et il apparaît qu'on ne peut se contenter d'un simple goudronnage de surface tant, rongé par la mer, le soubassement de la route est délabré en de nombreux endroits au point que la route risque de s'affaisser.

Agir "électoralement" en faisant du bricolage de façade n'est pas mon genre. J'ai choisi de prendre le temps de faire élaborer un schéma global, de l'infrastructure aux aménagements paysagers, terrestres et maritimes. Solide, durable, autant que simple et pas tape-à-l'œil, adapté au cadre paysager. Ce programme vise à une gestion intégrée, c'est-à-dire globale, de toute la zone côtière, et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'adhérer à la charte départementale de la mer et du littoral.

En traitant la question dans son ensemble, nous aurons d'autant plus de chances d'être accompagnés par des financements du Conseil général et du Conseil régional, qui disposent de programmes spécifiques, voire de l'État et de l'Europe sur certains volets. Tant que les études techniques, qui vont commencer, n'auront pas rendu leur verdict, on ne saura pas précisément le coût de l'opération, mais les spécialistes jugent que l'estimation initiale de 7 millions d'euros qui avait été indiquée à Gilles Vincent et moi-même est irréaliste et l'évaluent déjà à quelques 20 millions d'euros ! L'équivalent du budget annuel de tous les investissements et travaux de la commune !

LA POLÉMIQUE POLITICIENNE NE FAIT RIEN AVANCER

En d'autres termes, si ça devait être à la seule charge de la ville, ce serait soit la corniche, soit tout le reste : écoles, voiries, cimetières, bâtiments publics, réseaux, rénovation urbaine, etc ! Que ceux qui font mine de déplorer aujourd'hui que ça aurait dû être fait plus tôt me disent avec honnêteté s'ils auraient fait ce choix cornélien lorsqu'ils étaient eux-mêmes aux affaires ! La vérité est qu'ils ont préféré faire l'autruche. Leurs amis UMP de la minorité du conseil municipal se sont bien gardés, quant à eux, de monter au créneau sur le sujet, faisant preuve d'un sage réalisme objectif dont je les remercie, et même reconnaissant le bien-fondé de ma démarche.

Tout ce travail d'élaboration aura pris près de deux ans, mais nous allons pouvoir avancer. Ça se précisera en relation avec les conseils des quartiers, les comités d'intérêt local, les associations de résidents et d'usagers du littoral. Le conseiller général, naturellement, a sa place dans la démarche. Même si, lui aussi, m'a semblé se laisser aller ces jours derniers à un brin de politique politicienne sur le sujet, car il ne peut ignorer que notre projet de co-financement Ville-Département de 2010 n'aurait pu voir le jour comme nous l'avions imaginé, le Conseil général m'ayant indiqué qu'il n'aurait pas inscrit (ou, pour dire vrai, pas pu inscrire) sa quote-part à son budget, ce que, moi, je comprends et ne raille pas, tant je connais ses difficultés...

Mais, si on travaille désormais sérieusement et patiemment, la renaissance de Tamaris, peut-être pas demain, bien sûr, ne sera plus une Arlésienne.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Rénovation urbaine - aménagements et habitat