Avec le vote des militants pour désigner les secrétaires des sections locales et les secrétaires fédéraux (départementaux), et constituer le secrétariat national, le PS a franchi ces dernières semaines les ultimes étapes de son Congrès triennal.
Je félicite Jean-Luc Bruno, reconduit à la tête de la section Var-Ouest à laquelle j'appartiens, Mireille Peirano, réélue responsable du PS pour le Var et qui entre également au Bureau national du parti. Félicitations aussi à son concurrent à la tête des socialistes varois, Michel Escudero, qui portait les couleurs de la motion que j'ai défendue mais qui est minoritaire dans notre département, et à Elsa Di Méo, élue de Fréjus et de la Région, qui intègre le secrétariat national, c'est-à-dire la plus haute instance socialiste chargée de mettre en œuvre la politique du PS dans le pays.
À tous les niveaux de la République, du local au national, les socialistes qui sont en charge de la gestion ont besoin d'un PS fort et militant, capable d'accompagner et promouvoir auprès des gens les projets des communes, des départements, des régions et de l'État, mais aussi porteur de propositions, d'analyses et d'alertes, en prise directe avec les acteurs de terrain et les citoyens.
Il est d'ailleurs étrange que, si, pour animer l'action socialiste varoise, Mireille Peirano a, à juste titre, décidé d'ouvrir le secrétariat départemental aux minoritaires de ce qu'on appelle "l'aile gauche" du PS, dont je suis, qui représentons tout de même plus du tiers des adhérents varois (pour 28% au plan national), ce ne soit pas le cas à l'échelon du secrétariat national.
Harlem Désir, je le pense, a commis une erreur en empêchant la participation de mes camarades au secrétariat national, exigeant d'eux un soutien absolu au gouvernement. Je suppose qu'il a dû le faire après que celui-ci, tournant tout de même un peu le dos aux orientations arrêtées à Toulouse en octobre dernier, eut annoncé son Pacte de Compétitivité qui n'était pas vraiment au programme...
Je partage le point de vue de l'un des responsables nationaux de ma sensibilité, Jérôme Guedj, qui a indiqué que "sans mettre en difficulté le Président de la République, on peut avoir le droit de s'étonner, de questionner et, idéalement, de s'amender".
Oui, c'est vraiment dommage
Photos : en haut à gauche : Harlem Désir, premier secrétaire national du PS - dans le corps de l'article : trois des dirigeants nationaux de "l'aile gauche du PS", Marie-Noëlle Lienemann, Emmanuel Maurel et Jérôme Guedj