25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 06:16

http://www.lemoniteur.fr/media/IMAGE/2012/07/02/IMAGE_20120702_18021851.jpgAvec Jo Pentagrossa, notre adjoint chargé des finances, Any Baudin, conseillère au budget, et l'équipe du service financier qu'anime l'efficace et dévoué Gilles, nous attendions avec une réelle impatience de connaître les montants des diverses dotations allouées par l'État à la commune pour avoir une idée plus précise des marges de manœuvre dont nous disposons pour poursuivre l'exécution du budget de l'année. Ça y est, enfin, depuis quelques jours. Et nous avons eu raison de proposer au vote du conseil municipal, courant avril, un budget de prudence...

Car, lorsque les fonctionnaires de Bercy, puisque c'est ainsi qu'on nomme le ministère des finances, nous assuraient que les dotations de l'État devaient être stables en 2013, nous ne les croyions qu'à moitié. Et nous avons bien fait. Toutes dotations confondues, l'appui national sera inférieur à celui de l'an dernier, ainsi qu'on le constatera lorsque sera voté le compte administratif 2012 de la commune en juin prochain : de 21,7 millions d'euros en 2012, on sera passé à 21,4 en 2013. C'est-à-dire que nos dotations seront revenues à leur montant de 2007, alors même que, dans la même période de six ans, notre population légale aura augmenté de plus de 8%.

Alors, certes, la dotation globale de fonctionnement (DGF) aura progressé, entre 2007 et 2013, d'un peu plus de 2,5%, passant de 16,5 à 16,9 millions d'euros, ce qui est de toute façon loin d'avoir suivi l'accroissement de la population et le taux de l'inflation, mais l'État se sera copieusement rattrapé sur le reste de ses aides. Les dotations de compensation, dont celle de la taxe professionnelle que versaient jadis les entreprises, ont été ramenées sur la même période de 4,1 à 3,6 millions d'euros. Un comble, lorsqu'on sait que l'activité économique locale n'a cessé de progresser depuis lors !

De plus, tandis que les subventions aux communes des départements et des régions, qui voient chaque année leurs budgets être un peu plus contraints, sont continuellement à la baisse, et quand on nous annonce une réduction des dotations d'État en 2014, puis en 2015, on me comprendra mieux quand j'explique qu'il convient de continuer à gérer de façon rigoureuse. Et accroître les investissements communaux productifs de revenus.

Et je peine à imaginer comment pourraient bien s'y prendre ceux qui, imprudemment, annoncent qu'ils comptent réduire, jusqu'à la moitié pour certains, l'imposition locale des ménages. Chacun sait combien elle est lourde à supporter, mais elle représente presque la moitié des recettes nécessaires à l'équilibre du budget communal (57 millions d'euros sur 120 millions de fonctionnement et d'investissement). À moins de supprimer le quart des services communaux (et, dans ce cas, il faudrait dire lesquels...) rendus à une population qui a, plus que d'autres, largement besoin de la solidarité publique...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Finances - budget et impôts