Comme tous les militants socialistes du Var, j'ai reçu ce samedi un message de Mireille Peirano, secrétaire départementale du Parti socialiste, invitant les volontaires à faire acte de candidature avant le 10 septembre pour la désignation des candidats socialistes aux élections cantonales du printemps 2011.
Ce seront des cantonales un peu spéciales qui permettraient de désigner des élus départementaux pour seulement trois ans, au lieu des six fixés par la Loi, s'il n'est pas mis un coup d'arrêt au projet de réforme des collectivités territoriales que Sarkozy voudrait faire passer avant 2014, prévoyant la disparition des Régions, avec un seul élu, appelé conseiller territorial, appelé à siéger à la fois dans un Conseil Régional vidé de sa substance et dans un Conseil Général disposant de moins en moins de moyens.
Justement ! Le combat des cantonales de 2011 a une haute valeur symbolique. Envoyer siéger dans les Conseils Généraux une majorité d'élus de gauche montrerait à Sarkozy et au gouvernement combien est rejetée leur politique visant à briser la décentralisation, gage de proximité entre élus et citoyens, et, comme aux funestes moments du milieu du XIXè siècle qui ont vu le coup d'État de Napoléon III imposant un Empire centralisateur, à ébranler les fondements mêmes de notre République.
Dans le Var, 22 des 43 cantons sont renouvelables et 7 des 22 conseillers généraux sortants sont des élus de gauche. Parmi eux, Patrick Martinenq, conseiller général de La Seyne (partie Nord de la commune).
Je sais que mon parti souhaite renouveler, présenter des femmes dans des cantons gagnables, s'entendre avec les autres partis partenaires pour donner plus de chances à la gauche avec des candidatures uniques.
Mais les élus sortants n'ont pas démérité au sein du groupe de la "Gauche Varoise". S'ils le souhaitent, il faut qu'ils puissent à nouveau porter nos couleurs. Sans luttes fratricides internes dans la période de désignation. Afin que, dès octobre, ils défendent leurs bilans, portent un projet d'alternance pour le peuple varois, et promeuvent l'idée que cette réforme territoriale est un vrai danger pour la démocratie.