On le sait peu, parce que c'est tout de même loin des préoccupations du quotidien de la majorité de mes concitoyens seynois, mais Hubert Falco, président de la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée, m'a confié depuis 2008 la charge de piloter l'action de TPM en faveur de l'enseignement supérieur et la recherche.
Et, franchement, il y a quelques jours, Hubert Falco et moi étions assez fiers d'entendre Marc Saillard, président de l'Université Sud Toulon Var (USTV), à l'occasion de ses vœux, se réjouir de l'appui que lui apportent les collectivités locales et notre intercommunalité.
Nous soutenons divers programmes de recherche, nous assurons un financement au fonctionnement des divers départements d'enseignement, comme de structures associatives complémentaires, notamment pour l'amélioration de la vie étudiante, et nous participons aux aménagements des espaces universitaires.
De très importants programmes sont en cours de réalisation pour être achevés dans quelques mois. À Toulon, l'institut Ingemedia, avec la maison de la recherche euro-méditerranéenne, progressent bien sur "la Dalle des Ferrailleurs", face à la Porte d'Italie. Du logement pour étudiants est programmé dans le cadre de la réhabilitation du centre ancien. À la frontière entre La Garde et La Valette, le chantier des écoles d'ingénieurs, SupMéca et l'ISITV, qui fusionnent en une seule entité, bat son plein. Les aménagements permettant l'installation à Ollioules, sur la base terrestre du pôle de compétitivité Mer, de l'école de management Euromed, sont en cours.
S'agissant de l'université publique, Hubert Falco et moi, qui ne sommes pas vraiment de la même sensibilité politique, avons clairement une posture républicaine commune : nous ne voulons pas d'une "université" privée étrangère, portugaise en l'occurence, qui veut venir concurrencer sur notre territoire les efforts déployés par l'USTV pour finir de se relever de la période funeste qu'elle a connue. J'ai d'ailleurs expressément indiqué au directeur du centre hospitalier intercommunal, qui a lui loué à vil prix des locaux publics inutilisés de l'hôpital Clémenceau, que c'est proprement inacceptable. Et, comme conseiller régional, pour soutenir le président Marc Saillard qui a annoncé vouloir refuser toute autorisation de cumul d'emploi aux universitaires tentés d'aller travailler en plus au sein de ce "commerce de formation", je vais demander au président Vauzelle que puisse être voté un principe selon lequel les aides de la Région à l'USTV devront être conditionnées à la réalisation de cet engagement.
Il reste un chantier que je tiens à réactiver avant 2014 : celui de l'agrandissement de l'Institut universitaire de formation des maîtres de La Seyne. Ce programme a été stoppé par le Rectorat il y a deux ans, alors même que les crédits existaient dans le cadre du Contrat de projet État-Région. Les nouveaux ministres, Vincent Peillon et Geneviève Fioraso, ont annoncé la transformation des IUFM en Écoles supérieures du professorat et de l'éducation dès la rentrée 2013. Ce sera l'occasion de la réactivation du projet. Et le président de l'USTV m'a confirmé qu'une entente est en bonne voie entre l'université de Nice et la nôtre pour sauver et faire progresser notre établissement seynois qui risquait de disparaître, tant sa tutelle niçoise en mesurait peu l'intérêt.
Petite note discordante, pour finir, avec la remarque de Marc Saillard, dans son discours de vœux, regrettant l'arrêt du projet de tramway, et notamment sa première tranche qui devait relier les deux pôles de l'USTV (La Garde et Toulon). Je ne peux lui donner tort. Le président de TPM a voulu le rassurer en indiquant que, même si le tram n'est plus le moyen de transport retenu, des bus spécifiques relieraient, dans les délais initialement prévus, et à bonne vitesse, sur site propre dédié, les deux entités universitaires. Que ce soit vrai !