Le travail de nos agents de la police, qu'elle soit municipale ou nationale, n'est pas toujours facile. Il leur faut une sacrée dose de bon sens pour, souvent, estimer une situation, peser le pour et le contre, et décider de la conduite à tenir, le tout dans un délai souvent bref, et parfois sous la pression, pas toujours très amicale, des citoyens qui leur reprochent tour à tour de faire... ou de ne pas faire, oubliant parfois, en atteste le ton de certaines invectives, qu'ils ont affaire à des représentants de la loi.
Il y a quelques jours, je recevais un message d'une administrée très impliquée dans la défense des intérêts des habitants d'un quartier, qui déplorait "les stationnements anarchiques, sur les trottoirs, dans les parkings (...)", précisant qu'elle "suivait, par pur hasard (...) une voiture de la police (...) qui, malgré sa difficulté à tourner dans ce parking, n'a effectué aucune verbalisation".
Le lendemain, je lisais sur un réseau social un billet de colère d'une autre personne, elle aussi impliquée dans la vie communale, qui venait d'être verbalisée dans le même quartier, dont je livre quelques extraits : "Oui, je me suis garé sur un trottoir (...) mais je ne gênais personne (...)", jugeant ensuite que "un soupçon de tolérance, ce n'est pas interdit dans les services d'ordre".
Que celui qui n'a jamais blâmé un jour la police pour sa non-intervention et protesté le lendemain contre une verbalisation jugée abusive jette la première pierre ! Croyez-moi, l'exercice est délicat, et, s'il peut toujours, comme dans n'importe quel métier, y avoir des erreurs de jugement, les agents font de leur mieux, avec les moyens dont ils disposent.
Une chose est certaine : ils sont là pour faire respecter la loi. C'est ce qu'une de nos policières municipales et moi avons expliqué l'autre jour à un de nos concitoyens qui déplorait avoir été verbalisé pour un stationnement sur un endroit, certes interdit par le code de la route mais objectivement pas gênant, dans un quartier encore rural de la commune, où il se gare "depuis toujours" et où la police n'a jamais besoin de venir tant l'endroit est calme et peu fréquenté. Il avait tout simplement été dénoncé par un courrier. Oui, le bon sens avait toujours dicté l'indulgence et il n'avait jamais été verbalisé, mais qu'aurait-on dit si nos agents avaient décidé de ne pas donné suite face à une transgression manifeste de la loi ?
(Ceci étant, je rappelle que, pour cet été, nous avons pu créer 200 places de stationnement supplémentaires gratuites le long de la corniche des Sablettes à Balaguier...)