24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 04:11

http://idata.over-blog.com/2/04/62/62/Periscope-4/Ectac.Bon-vendredi56.03.gifMême les médias audio-visuels en ont parlé en début d'été. Une mission d'information parlementaire a effectué un travail sur l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs (nos "colos" et autres "camps d'ados", comme on dit encore dans le langage courant) et son rapporteur a présenté à la commission des affaires culturelles de l'Assemblée Nationale l'état de la situation et une batterie de propositions pour tenter de relancer ce mode éducatif de vacances qui est en perte de vitesse.

 

L'ÉDUCATION, UNE AFFAIRE D'ÉLUES ?

Pour la petite histoire, j'ai relevé que la mission était composée de 9 femmes pour 4 hommes, mais je ne jouerai pas l'espiègle relevant que ça me semble attester du fait que, même au plus haut niveau, il reste du chemin à parcourir pour que les questions d'éducation soit autant appropriées par les unEs que par les autres. D'autant que je pourrais recevoir un retour de bâton sur le bec, puisque, à La Seyne, on ne fait pas mieux, mes adjoints à l'éducation scolaire et à l'enfance et la jeunesse sont des... adjointEs, et, parmi les élus siégeant au comité directeur de la Caisse des Écoles, établissement public organisateur des temps périscolaires des enfants, nous ne sommes que deux hommes pour quatre femmes.

 

Y AURAIT-IL UN NOUVEL ESPOIR POUR LES COLOS ?

Sur le fond, les visiteurs de ce blog se souviendront peut-être que, en février dernier, je faisais part dans un article d'un certain pessimisme quant à la possibilité qui s'offrait à nous pour relancer pour nos jeunes Seynois ce type de vacances éducatives, sociales, facteurs de développement personnel, de régulation sanitaire, de découverte, d'accès à la socialisation, d'apprentissage de l'autonomie et de la responsabilité.

Eh bien, la lecture de ce rapport de 173 pages (pour les passionnés, cliquez  ICI pour y accéder sur le site de Localtis) m'a un peu fait réviser mon jugement trop définitif. Car, si la lecture de la conclusion de la présidente UMP de la mission d'information m'a confirmé que, dans le camp de la droite, on se réjouit plutôt que la chute des offres de "colos" a profité aux vacances familiales, même si, faute de moyens, on reste à la maison, et que la marchandisation a atteint le mode des séjours de loisirs, les propositions formulées semblent aller dans le bon sens.

 

DES PROPOSITIONS QUI MÉRITERAIENT D'ÊTRE CREUSÉES...

De l'instauration d'une taxe sur l'hôtellerie de luxe permettant d'alimenter un fonds d'aide au départ en vacances collectives pour ceux qui ne partent pas, aux mesures permettant de reconquérir une mixité sociale car les enfants des classes moyennes ne partent plus (chèques vacances pour les salariés des petites entreprises, chèques séjours collectifs, adapatation des tarifs SNCF, etc), en passant par une mobilisation de l'État, une politique de maintien des équipements d'accueil, l'exclusion des "colos" du champ des marchés publics en en faisant un secteur phare de l'économie sociale et solidaire, ou en inventant, pour les personnels occasionnels dont le nombre diminue, un statut de volontaire de l'animation valorisé et formé, les 21 mesures proposées me semblent avoir tout leur sens.

 

... ET, POURQUOI PAS, EXPÉRIMENTÉES SUR NOTRE TERRITOIRE ? 

À la suite de la publication de mon article de février dernier, beaucoup de mes concitoyens m'ont dit combien ils regrettaient nos anciennes "colos" pour ce brassage social d'enfants de toutes conditions et de tous quartiers de notre ville si disparate socialement, même si nos centres de loisirs font un travail excellent, mais, disent-ils... "ce n'est pas la même chose, il manque les batailles de pelochons et l'aventure commune dans des sites qu'on découvre". C'est que, nous, les Seynoises et les Seynois, avons été des dizaines de milliers à en profiter, de nos séjours collectifs communaux, depuis l'après-guerre.

Alors, moi, je serais assez tenté de proposer que La Seyne puisse être un site d'expérimentation des mesures envisagées. Et, pourquoi pas, l'agglomération TPM, ou au moins nos communes voisines de l'ouest toulonnais. Si c'était possible.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Éducation - enfance - jeunesse