En marge de l'inauguration du pôle intermodal de la gare de Toulon, Michel Vauzelle, président de Provence Alpes Côte d'Azur, et Hubert Falco, président de Toulon Provence Méditerranée, ont signé ce jeudi un "contrat de développement", dispositif de coopération entre la Région et l'Intercommunalité pour le financement et la réalisation d'investissements d'importance sur notre territoire.
Il s'agit d'une part d'équipements sous gestion intercommunale, mais aussi de projets portés par les douze communes de l'agglomération, dans des domaines aussi divers que la culture, l'économie, l'environnement, le sport, les transports, la mobilité et l'habitat.
DU TECHNOPÔLE DE LA MER AUX DÉPLACEMENTS URBAINS ET RÉGIONAUX
Au titre des équipements profitant aux habitants de l'ensemble de l'agglomération, figurent par exemple une plateforme mutualisée d'essais et de développement de la base marine du technopôle de la mer, au port seynois de Brégaillon, et un incubateur, une pépinière et un hôtel d'entreprises sur la base terrestre du même technopôle.
Ce sont également des programmes favorisant les transports et la mobilité : des travaux d'augmentation de la capacité de la voie ferroviaire entre Marseille et Hyères, la seconde phase du pôle d'échanges de la gare de La Seyne, des parcs-vélos pour les gares, l'amélioration des dessertes des bateaux-bus, le plan de déplacements urbains de TPM, les parkings-relais pour l'embarcadère des bateaux-bus de Tamaris.
DES STRUCTURES POUR LA VIE SOCIALE
Les mesures de vie sociale ne sont pas oubliées, avec des tranches d'aménagements du nouveau complexe sportif intercommunal Léo Lagrange et du pôle théâtral de TPM, les aires d'accueil et l'aire de grand passage des gens du voyage, des opérations d'adaptation des logements sociaux pour les handicapés et les personnes âgées, et des résidences sociales pour les jeunes accédant à un premier emploi.
Mais le contrat va aussi profiter à des opérations communales, même si elles seront naturellement ouvertes à tous. Ainsi, la salle de sports seynoise Maurice-Baquet est-elle au nombre des projets cofinancés, de même que le parking des Esplageolles tant attendu pour le cœur de ville, tout comme les aménagements, notamment cyclables, de la corniche de Tamaris.
UN TRAVAIL DE LONGUE HALEINE
Il aura fallu travailler longtemps sur l'élaboration de ce "contrat de développement", pour cibler les opérations pouvant entrer dans les compétences communes à la Région et à l'agglomération. Ma double casquette de vice-président de TPM et de conseiller régional m'a conduit à un investissement particulier pour convaincre les uns et les autres de ne pas baisser les bras, même lorsque la situation se tendait parfois. Le dispositif n'est bien sûr pas tout à fait parfait, mais, pour 286 millions d'euros hors taxes d'opérations, la Région apporte plus de 48 millions et TPM près de 87 millions.
Par les temps qui courent de disète financière, de nécessité absolue de soutenir l'activité du bâtiment et des travaux publics, et de compensation des effets de la crise par l'offre républicaine de services publics, il aurait été trop bête de renoncer. C'est ce que la gauche et la droite de TPM, et ce que les socialistes et la droite républicaine de la Région, ont compris, autorisant par leurs votes les deux présidents à signer ce contrat.