25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 05:11

http://www.transisere.fr/ftp/FR_Libre12/ParkRelais_accueil.jpgOn oublie vite. En 2008, nous avions pris l'engagement de tenter de sauver les Seynois d'un centre ville où nos prédécesseurs avaient rendu la totalité des 1100 places de stationnement payantes, confiées en gestion pour 32 ans à une société privée. Et nous y sommes parvenus, sans pénalité à verser, ainsi que le rappelait Claude Astore, tenace adjoint aux infrastructures et à l'urbanisme, avec, ensuite, l'instauration de zones rouges et bleues, à durée limitée, pour favoriser l'accès aux commerces et aux services. Désormais, dans notre centre de ville, sur la voirie ou les parkings, on trouve au plus près des boutiques des dizaines de places gratuites limitées à 30 mndans le cœur commercial plusieurs centaines gratuites limitées à 90 mn et les 400 de raisonnablement payantes sans limite de durée au parking Martini, ainsi que plusieurs autres centaines gratuites sans limite de durée en périphérie de l'hypercentre, à moins de six minutes à pied de tout point du cœur historique. Mais ça ne suffit pas et le futur parking à étage des Esplageolles va offrir 400 autres emplacements. Beaucoup n'y croyaient plus et les quolibets acerbes fusaient sur le chantier resté en plan, vilaine tâche en entrée de ville. Et pourtant...

Ça y est. Le chantier commencera bientôt, pour une livraison en 2015. C'est qu'il a d'abord fallu assainir les finances communales, puis rassembler les crédits nécessaires à une opération d'environ 10 millions d'euros, correspondant à près des deux tiers de la capacité annuelle d'investissement de la commune. Et la patience de nos concitoyens, contrepartie du maintien de la gratuité sur le millier de places de surface, va pouvoir être récompensée. Si nous y sommes parvenus, c'est grâce à une démarche globale dans laquelle nous avons mobilisé plusieurs partenaires.

 

UN PARKING-RELAIS FAVORISANT L'USAGE DU TRANSPORT EN COMMUN

 Nous sommes d'abord partis de l'idée que, pour inciter à l'usage du transport en commun, notamment nos bateaux-bus, il faut pouvoir laisser sa voiture, avec une tarification unique parking-trajet d'un coût nécessairement inférieur au prix du trajet avec abonnement.

Nous avons donc obtenu d'inscrire le projet de parking au nombre des parcs-relais prévus par l'agglomération TPM le long du tracé du regretté tramway que TPM a préféré remplacer par un futur site propre de Bus à haut niveau de service (BHNS). Du coup, 40% du financement de notre ouvrage seront assurés conjointement par l'agglomération et la Région PACA, dès lors que sera signé le contrat de développement qui doit intervenir entre les deux institutions le 28 novembre prochain.

 

LE MOYEN DE SAUVER LES SEYNOIS DU DÉPART DE "PÔLE EMPLOI" VERS UNE AUTRE VILLE

 Et puis, apprenant que "Pôle Emploi", service public hélas trop utile à beaucoup de nos concitoyens, allait se délocaliser de La Seyne vers une autre commune si nous ne lui assurions pas un espace pour la construction de locaux et une trentaine de places de stationnement, nous avons lui avons proposé de lui vendre une petite parcelle de l'emprise du futur parking initialement destinée à une aire d'accès qui peut être modifiée.

L'affaire est désormais conclue, la recette de la cession sera investie dans le parking, et "Pôle Emploi" sera locataire de 28 places de stationnement qui couvriront le tiers des charges de personnel du parc-relais.

 

UN PARC POUR LE "PÔLE MER" ET POUR LA REDYNAMISATION URBAINE

 D'autre part, nous menons des négociations avec la Chambre de commerce et d'industrie du Var (CCIV) qui avancent vers la conclusion d'un accord de co-financement du parking en contrepartie d'un certain nombre de places dédiées aux besoins des personnels et visiteurs des entreprises et centres de recherche de la base marine du Pôle Mer voisin, libérant ainsi des espaces sur le site technologique de Brégaillon pour l'implantation d'activités.

Et, enfin, le Ministère de la Ville ayant accepté que nous présentions un projet de rénovation urbaine du centre ancien, dit "PRU 2" en référence au Programme de rénovation urbaine de Berthe ("PRU 1"), nous inscrivons notre parking au nombre des opérations structurantes de requalification urbaine, car favorisant l'habitat et l'activité commerciale et culturelle, et pouvant donc bénéficier de financements publics de l'État.


Les opérations vont donc pouvoir démarrer, les démarches administratives d'urbanisme sont bien avancées. Dans quelques temps, les nuisances inévitables d'un chantier vont hélas recommencer pour le voisinage, mais ce sera pour une bonne cause d'intérêt général. Alors, bien sûr, on perdra provisoirement une partie des quelques places qui avaient été réinstallées sur le site à l'arrêt de la construction privée. Mais, en compensation, les conseillers municipaux ont choisi de libérer pour le public les emplacements qui leur étaient réservés depuis vingt ans sur le parking jouxtant le boulodrome Aristide Briand, près du monument aux morts...

Le contrat moral passé avec les Seynois sera tenu. Lorsque c'est dans l'intérêt du plus grand nombre, la puissance publique a le devoir de se mobiliser pour faire, à bien moindre coût d'usage pour les citoyens, ce dont d'autres avaient pensé se débarrasser en le confiant au secteur commercial. Autre façon de voir les choses...

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Publié par Marc Vuillemot - dans Mobilités et stationnements