8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 06:14
Stupeur à l'heure du café. Une page entière dans un quotidien local : "La poste, vous l'aimez, nous l'aidons à se moderniser"... C'est le slogan de la campagne publicitaire lancée aujourd'hui par le gouvernement en guise de réponse à la votation citoyenne qui a recueilli plus de deux millions d'avis, dont seulement 1,5 % favorables à la privatisation. Et ils rajoutent, manière de répondre à nos concitoyens que, leur votation, ils s'assoient dessus... "La poste change de statut" ! En ayant le toupet de poursuivre qu'elle "reste un service public à 100 %"... Ils nous prennent pour des débiles.

Je suis allé "votationner" samedi dernier devant le bureau de Poste du quartier Berthe. Est-il utile de le préciser, j'ai coché la case NON à la privatisation de ce service public .

La Seyne compte quatre bureaux de poste : celui de Berthe, la poste principale des Plaines, la poste Garibaldi du centre-ville, et un tout petit bureau, moins connu peut-être, installé dans le cadre enchanteur du quartier de Tamaris. Et aussi un centre de tri installé dans l'espace d'activités économiques Noral, dans la ZAC des Playes.

Si j'ai choisi la poste de Berthe, c'est parce qu'elle y joue un rôle de premier plan. Pour le courrier, bien sûr, mais aussi parce que, comme vrai service public, c'est-à-dire outil de l'égalité entre tous, elle est la dernière banque à n'avoir pas déserté notre grand quartier populaire. Les autres sont parties au fil des années : "normal, ils ne sont pas rentables, les pauvres" !

J'ai aujourd'hui l'assurance de la direction départementale de la poste qu'aucun de nos quatre bureaux seynois ne devrait disparaître. Je dis bien... aujourd'hui. Mais qu'en sera-t-il demain, lorsque les futurs actionnaires privés ne jureront que par le profit et qu'il faudra donc rentabiliser pour répondre à leurs exigences de répartition de dividendes, donc fermer les établissements déficitaires et coûteux ?

L'État certifie qu'il demeurera actionnaire majoritaire à 80 %. Il avait juré qu'il en serait de même avec France Telecom et Gaz de France. Sa part est aujourd'hui de 27 % dans la première et de 37 % dans GDF-Suez...

Ne baissons surtout pas les bras. On a droit à un referendum.

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Publié par Marc Vuillemot - dans Services publics et personnels communaux